Lockheed Martin, Nvidia, la DRL, l’IA et les 2 millions de dollars

Les multirotors de type caméra volantes deviennent plutôt doués en vol automatisés ! Vous avez peut-être vu le R1 de Skydio en action dans des vidéos : il suit des sujets dans des environnements complexes, avec une reconnaissance des formes, des obstacles, et l’aide d’algorithmes qui lui permettent de trouver son chemin. Les derniers modèles de DJI ne sont pas en reste : la détection des obstacles repose sur un modélisation de l’environnement en temps réel pour une aide à la décision.

Level up ?

Sympas, ces caméras volantes, mais les courses de FPV racing sont d’une intensité bien supérieure. En compétition, les pilotes font preuve d’une dextérité qui surprend, pour une vitesse d’exécution impressionnante. Trop, parfois, sans doute, au point de rendre les vidéos de courses illisibles par le commun des mortels. Remplacer ces pilotes extraterrestres par des capteurs et de l’intelligence artificielle, c’est un énorme challenge… et c’est celui lancé par Lockheed Martin !

Courses en autonomie complète

L’avionneur nord-américain, spécialiste de l’aéronautique militaire, mais qui s’est diversifié dans d’autres domaines, s’est associé avec la Drone Racing League (DRL) et le spécialiste des processeurs graphiques Nvidia pour créer le AlphaPilot Innovation Challenge. L’idée est de réussir à proposer un système combinant de l’intelligence artificielle et du machine learning pour animer un drone capable de prendre part à des courses de FPV racing, de manière entièrement autonome. C’est-à-dire sans intervention humaine ni programmation des vols. Le développement est prévu pour être conduit sur la plateforme Jetson de Nvidia – des prix spéciaux seront proposés aux participants.

Impossible ?

On se demande comment un outil informatique serait capable de battre des pilotes comme Gab707 ou Dunkan Bossion, pour ne citer que des membres de la DRL. Impossible ? Ce n’est sans doute pas pour tout de suite, mais souvenez-vous : on pensait qu’aucun ordinateur ne serait capable de vaincre des grands maitres aux échecs ou au jeu de Go… Lockheed Martin est optimiste : « nous avons pour objectif de battre les capacités humaines en moins de 2 ans ».

Pour parvenir à ses fins

Lockheed Martin propose une carotte de 2 millions de dollars sur les prochaines années pour motiver les concurrents et récompenser les gagnants des courses. Le premier appareil qui battra un humain se verra attribué un prix de $250000. Les préinscriptions sont ouvertes, il sera possible de postuler en novembre 2018. La Chine participera-t-elle à la compétition ? Non puisque les résidents chinois ne sont pas autorisés à participer… Il faut dire que la technologie qui sera offerte sur un plateau à Lockheed Martin intégrera probablement les produits de la marque, très éloignés des courses poursuites entre des airgates lumineuses…

Source : Lockheed Martin
Merci à Emmett Brown pour l’info !

4 commentaires sur “Lockheed Martin, Nvidia, la DRL, l’IA et les 2 millions de dollars

  1. Du fric, toujours du fric et de la R&D offerte pour l’armement.
    Drôle de race !!
    On scie la branche sur laquelle on est assis

  2. Exactement , pourquoi payer des développeurs pendant des années si on peu le faire a peu de frais(relatif a leur budget) en lançant un concours …
    Et pour tomber ensuite dans quel escarcelle ? … militaires sans doute ?

  3. Pfffff oui…Surtout Lockheed Martin…La plus grosse compagnie d’armement des USA…De bons gros crevards du complexe militaro industriel américain…

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