GoFly Falcon CP90, le test
Ce nano racer brushless équipé de protections d’hélices ne se distingue pas particulièrement de la concurrence. Il adopte un look passe-partout, très classique. Est-il en mesure de faire face à ses innombrables concurrents de classe 90 (9 cm de diagonale de moteur à moteur) ? Réponse dans cette chronique. Notez que le GoFly Falcon CP90 nous a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.
Une vidéo
Tour du propriétaire
Le Falcon CP90 repose sur une structure en carbone d’une épaisseur de 3 mm – c’est plus que la plupart de ses concurrents ! Pour éviter un surpoids pondéral, la frame est ajourée. Le pod central est fait de deux plaques en carbone solidifiées par des entretoises. Un capot en plastique protège partiellement l’électronique. Les moteurs sont des brushless 1104 à 7500KV pour des hélices de 2 pouces (5 cm) à 5 pales. Des protections d’hélices sont montée en usine, leur base, prise en sandwich entre la plaque carbone et les moteurs, faisant office d’amortisseurs. Elles sont en plastique, souple mais qui ne se déforme pas trop. Les fils d’alimentation des moteurs partent vers le pod central, regroupés de manière propre. A noter que des clips en plastique sont fournis dans la boite pour parfaire le montage.
A l’intérieur de la frame ?
On trouve une tour composée à l’étage inférieur d’un ESC 4 en 1 de 20A BLheli_S et à l’étage supérieur d’un contrôleur de vol Omnibus F3 avec un OSD actif. Il est donc réglable, au choix, via le connecteur microUSB facilement accessible, ou par la radiocommande avec l’aide de l’OSD. Au dernier étage se trouve l’émetteur vidéo, un modèle 5,8 GHz de 48 canaux et d’une puissance de 25 mW (autorisée en France). Son antenne dipôle passe à travers le plastique du carénage. Il est relié à la caméra FPV, une CMOS 700TVL assez bien protégée par le carénage et les montants en carbone.
Pour l’alimentation ?
La batterie est prévue pour être installée sous la structure, avec l’aide d’un strap Velcro, et d’un connecteur de type XT30. Il n’y a pas de batterie livrée avec le Falcon CP90, GoFly préconise une 2S ou une 3S de 500 mAh. Un buzzer est présent sur le contrôleur de vol. Les dimensions et le poids ? 12,5 x 12,5 x 4,5 et 78,4 grammes, sans batterie. A titre d’exemple, une 3S SPC Maker de 350 mAh ajoute 36,5 grammes, une 4S Eachine de 550 mAh pèse 62,3 grammes.
Avant de décoller
Il faut encore ajouter un récepteur radio. J’ai utilisé un XM+ de FrSky, que j’ai soudé sur le contrôleur de vol. Pour réaliser l’opération confortablement – sachant que ce sont de toutes petites soudures -, il est préférable de retirer le pod central. Ce n’est facile : les 4 vis à ôter se trouvent dans l’axe des moteurs et des protections d’hélices. Ensuite il faut trouver un peu de place pour loger l’émetteur. Je n’ai pas réussi à le placer entre la caméra et l’émetteur vidéo. Je me suis replié sur l’espace entre le contrôleur de vol et l’ESC 4 en 1. Attention à bien gainer l’émetteur sous peine d’expérimenter un court-circuit. Il faut aussi se débrouiller pour faire dépasser les antennes sans qu’elles ne risquent de se prendre dans les hélices.
Les réglages
Une fois le récepteur radio appairé, il faut passer aux réglages de Betaflight, présent en version 3.3.2. Si vous avez l’habitude du firmware, vous ne rencontrerez pas de difficultés. Si vous n’êtes pas familier avec Betaflight, il faudra prendre un peu de temps ou vous faire aider. Les PID sont préréglés, et ce ne sont pas ceux d’origine de Betaflight, il n’y a quasiment rien à faire. Avec les ESC réglés en DShot600 et Betaflight 3.3.2, il est possible d’activer la fonction Flip Over After Crash pour profiter d’un Turtle mode qui permet d’espérer retourner la machine si elle se retrouve sur le dos.
Premier vol
Pour prendre la mesure de l’appareil, j’ai effectué mon premier vol à vue, avec une batterie 3S, et en stabilisé. La bonne nouvelle, c’est que le Falcon CP90 est très réactif. Il décolle facilement, et réagit bien aux sollicitations. Il est assez bruyant. Passage en immersion, et en vol Acro. La première impression se confirme : l’appareil est plutôt pêchu, avec de belles réactions. Il réagit avec précision quand on est doux sur les joysticks, mais part très vite quand on les pousse fort, notamment sur les flips et les rolls. Cela tient en partie aux réglages des Super Rates, plutôt élevés (mais sans Expo).
Les sensations en vol ?
Avec ses protections d’hélices, le Falcon CP90 cache bien son jeu. On pourrait le croire cantonné à des vols de précision en intérieur. Pas du tout. Il est capable de voler en indoor, mais il faut développer des talents de pilote pour le calmer, même en mode stabilisé. Là où il excelle, c’est en gymnase et surtout en extérieur ! Il donne satisfaction avec une batterie 3S, mais on le sent piaffer pour aller plus loin. Bien que la notice ne l’indique pas, il est compatible avec les batteries 4S. Après avoir goûté aux vols en 4S sur le Falcon CP90, je ne suis plus revenu en arrière ! L’appareil gagne en puissance, souffre de peu de vibrations – elles n’apparaissent que lorsqu’on pousse les gaz à fond.
Si j’ai bien compris : comme pour le LIZARD 95 : presque parfait à condition de changer l’ensemble vidéo. L’opération est-elle facile ?
Il est tentant, j’adore les whoop mais j’aime le freestyle et donc la puissance d’un 3 ou 5 pouces…
Dommage qu’il faille changer le VTX donc même interrogation que JacquesB :S