AirWarden, la détection des drones par AeroDefense

Pour détecter l’intrusion de drones au-dessus de zones sensibles comme les aéroports et les prisons, des solutions existent déjà ! C’est le cas d’AeroScope de DJI (voir ici) ou J.O.E.D. de Birdgraphy (voir ici). Le principe ? C’est la détection des « signatures » des émissions radio des drones, sans besoin d’un composant à bord. Elle fonctionne de jour comme de nuit et quelle que soit la météo y compris dans le brouillard, à la différence des outils de détection visuelle et infrarouge. Elle fonctionne même quand il y a du bruit, en zone urbaine par exemple, à la différence des outils acoustiques.

Respecter la loi aux Etats-Unis ?

De l’autre côté de l’Atlantique, la loi interdit le décodage des transmissions radio pour en extraire des données privées, comme la position GPS, ou les coordonnées du retour automatique au point de départ (là où il est probable de trouver le pilote). Le système AirWarden développé par AeroDefense, concurrent d’AeroScope et de J.O.E.D., fonctionne sur le même principe. Il est capable de détecter des émissions radios sur différentes fréquences, différents formats, à une distance qui varie selon la puissance de l’émetteur à bord des drones. Mais il se contente de détecter l’existence des émissions, sans décoder le contenu des données pour rester conforme à la réglementation en vigueur aux Etats-Unis.

Plus de détails ?

AeroDefense indique que de nombreuses fréquences sont surveillées, dont le 400 MHz, 900 MHz, 2,4 GHz et 5,8 GHz. Le système AirWarden, selon son constructeur, est capable de détecter 80 % des appareils du commerce. Pour les engins qui ne figurent pas dans sa base de données, y compris ceux construits avec des composants variés sur le principe du DIY, la détection reste opérationnelle mais sans qualifier les appareils. AeroDefense assure que l’outil est en mesure d’indiquer la position de l’appareil et de montrer sa progression, ainsi que la position du pilote.

Un cas client ?

AirWarden a été installé par le Georgia Department of Corrections aux Etats-Unis en décembre 2017. « Le système AirWarden est le seul qui a fonctionné dès la première démonstration » a assuré un responsable du Department of Corrections, « le faible taux de fausses alertes et l’indication de la position du drone et de son pilote sont extrêmement importantes ». Un commentaire qui semble un peu trop enthousiaste… Reste donc à savoir si la solution est réellement fiable pour assurer la détection de drones avec un délai suffisant pour prendre des mesures au sol ou pour envisager une neutralisation.

6 commentaires sur “AirWarden, la détection des drones par AeroDefense

  1. Même les pilotes de voiture radiocommandée vont être détecté avec ce système. Ça être marrant. Ça va pas être possible de faire des courses de voiture fpv dans les parking d’aéroport.

  2. Wireshark fournit les filtres permettant d’isoler les paquets émis par les drones DJI. Leur détection est donc triviale.

  3. Pas con, chacun son « radar ». Un pour les aéronefs habités, un pour les aéronefs télépilotés (et un pour les voitures ^^).
    Étape suivante : équiper (comme les avions) les drones d’un transpondeur miniaturisé…

  4. S’il sait détecter et différencier les protocoles, il pourrait aussi espionner nos téléphones portables… 🙁

  5. @FPV 67: ça fait des années que c’est acquis, renseignez-vous sur les IMSI catcher
    @Jules: merci pour l’info

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