SPC Maker NG110, le test

Oui mais…

Après une séance de vol, les moteurs sont extrêmement chauds, au point de ne pas pouvoir les toucher. L’électronique n’est pas en reste, les différents composants sont également très chauds. Ce n’est pas très encourageant pour la durée de vie de l’appareil, d’autant que la valeur D des PID n’est pas particulièrement élevée. Le résultat est le même avec une batterie 2S, avec une montée en température similaire. Autre défaut : l’autonomie est un peu juste, avec des vols qui peinent à dépasser les 2 minutes 15 secondes (avec la batterie 3S 350 mAh). Les protections d’hélices en plastique ne tiennent pas longtemps. Une fois qu’elles sont cassées, elles se déforment en cas de choc, et viennent toucher les hélices, qui cassent à leur tour. Un point de colle corrige le problème… jusqu’au crash suivant, mais pas indéfiniment.

Le cas de l’émetteur vidéo

Régler l’émetteur vidéo 5,8 GHz n’est pas simple. Il n’est pas compatible avec SmartAudio pour le réglage via l’OSD de Betaflight… et c’est bien dommage. Car l’interface est aride : un bouton et deux diodes, une verte notée ITEM et une rouge notée MENU. Un document (voir ici) montre la logique des réglages, de manière approchante puisque le comportement n’est pas exactement le même. Une pression de 3 secondes sur l’unique bouton (qui chauffe très vite !) allume les deux diodes de manière fixe, une autre passe d’un réglage à un autre. Ce n’est pas du tout intuitif, on s’y perd, et il est pour ainsi dire impossible de changer pour une fréquence spécifique sur le terrain, surtout avec un peu de pression de la part des autres pilotes. Idem pour alterner entre 25 et 100 mW. Pénible…

Pour quel usage ?

Peut-on voler en appartement avec le NG110 ? Oui, mais en douceur, sachant que l’appareil est un peu trop puissant pour de petits espaces. Il est plus intéressant en gymnase, ou même en extérieur – en l’absence de bourrasques, parce que le carénage constitue une prise au vent. L’utilisation la plus intéressante, c’est en forêt ! C’est un plaisir que d’essayer de se frayer un chemin entre les branches scélérates, avec l’aide des carénages qui évite la chute à la moindre touchette. On se prend vite au jeu d’évoluer entre les branches, au travers des feuillages, en évitant les obstacles ou en passant en force (parfois sans le vouloir).

Faut-il l’acheter ?

J’aurais aimé vous dire que oui, sachant que j’ai pris beaucoup de plaisir à voler en sous-bois avec cet appareil, dans un environnement très dense. Mais malheureusement, la trop forte chaleur dégagée par les moteurs du NG110 et ses composants électroniques sont des indices qui laissent présager d’une longévité réduite. La mauvaise gestion de l’émetteur vidéo, les protections d’hélices dans le champ de l’image, l’autonomie trop courte sont autant de points négatifs qui handicapent l’appareil. Donc non, je ne le recommande pas. Dommage aussi, dans la mesure où il est proposé dans une mallette de transport sympa, avec un récepteur radio au choix FrSky, Flysky, DSM2 / DSMX ou Futaba. Si vous voulez tout de même l’acquérir, il est proposé à partir de 214 € chez Banggood (avec le port mais hors taxes).

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6 commentaires sur “SPC Maker NG110, le test

  1. @fred
    Merci encore pour ce beau test.
    Question, j’ai aussi la Jumper T8SG V2 Plus, je vois bien qu’il y a une question de Failsafe à régler (il faudra que je le fasse d’ailleurs, je suppose que l’explication doit etre trouvable quelque part sur le net mais ma question est : comment tu « vérifies le failsafe » comme tu le dis dans ton test ? (L’histoire de savoir s’il marche comme on veut mais sans crasher le drone pour essayer ca).

  2. @pelliculart
    si failsafe bien paramètré, tu éteins ta radio et hop par magie, ton multi s’arrête :-))

    Merci pour ce test Fred. L’empilage à la lecture, des 4 couches de composants m’a tout de suite fait penser à une « surchauffe » que tu confirmes les lignes suivantes… quand aux moteurs, celà devient très préoccupant !
    Mon avis (sans essai) rejoint donc le tiens surtout dans la fiabilité à court terme du hardware. Dommage…

  3. @ Pelliculart : Comme le dit Critof, tu éteins la radio pour vérifier. La méthode est simple : tu retires les hélices, tu allumes la radio, le quad, tu armes, tu mets un filet de gaz, tu éteins la radio. Les moteurs doivent se couper totalement très rapidement. Càd dans la seconde, pas au-delà de 2 secondes.

  4. @critof & @Fred oula je n’avais alors rien compris au failsafe (haha ça te fera une idée d’article Fred), j’avais compris qu’un bon failsafe c’était justement quand le quad ne chutait pas sec comme ça.
    Du genre le drone met environ 50% de gaz, active le gyro et reste stationnaire le plus possible en descendant lentement jusqu’à couper les gaz… j’ai trop l’esprit DJI ? xD

    Sur un de mes quads sous Betaflight 3.4, j’essaye de résoudre un soucis de portée RSSI faible. Et quand l’OSD indique Failsafe il tombe et parfois ça fait de la casse, j’aurai préféré un vol plus stationnaire car mon failsafe ne dure qu’une à deux secondes environ, après il reprend le lien avec la radio.

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