SPC Maker NG110, le test

Ce petit nano racer épouse le look des Tiny Whoop avec des hélices protégées par un carénage. Il est un peu plus imposant, puisque sa diagonale, de moteur à moteur, atteint 11 cm. Il mesure 13 x 14,5 x 3 cm pour un poids, sans batterie, de 103,4 grammes. Avec ses moteurs brushless, il promet d’être bien plus puissant que les Tiny Whoop. Que vaut-il vraiment ? Réponse dans cette chronique. Notez que le NG110 de SPC Maker nous a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.

La vidéo

Tour du propriétaire

Le NG110 repose sur une plaque de carbone de 3 mm d’épaisseur, comprenant les 4 bras moteurs. L’électronique est regroupée au centre, protégée par 2 plaques de carbone ajourées sur les côtés et une petite plaque supérieure. Les moteurs sont des brushless 1106 à 8000KV équipés d’hélices quadripales de de 5 cm de diamètre. Les carénages de protection des hélices sont faits en plastique, indépendants les uns des autres et faisant office de soft mount. Ils plient légèrement sur une pression avec les doigts.

Suite du tour

A l’intérieur du NG110, on trouve 4 étages de composants. Le plus en bas est un ESC 4 en 1 de 28A. Au-dessus se trouve le contrôleur de vol, un Omnibus F4 Nano flashé sous Betaflight. Il propose un OSD actif pour modifier les principaux réglages de Betaflight directement via la radiocommande en profitant du retour vidéo. Un connecteur microUSB permet de procéder aux réglages depuis Betaflight Configurator. Dommage qu’il soit un peu difficile d’accès, il faut un câble USB fin et flexible. Au-dessus, on trouve l’émetteur vidéo 5,8 GHz, un modèle avec une antenne dipôle et un bouton unique pour les réglages. En l’absence de documentation, SPC Maker donne peu d’indications à son sujet si ce n’est qu’il est compatible 48 canaux, 25 et 200 mW. Il est relié à la caméra, une RunCam Micro Swift 2 CCD 600TVL avec une lentille 2,3 mm pour un FOV de 145°.

Fin du tour

Au dernier étage, on trouve le récepteur radio 2,4 GHz, un modèle XM+ de FrSky dans la version du NG110 que j’ai testée. Le bouton d’appairage est assez facile d’accès. Par défaut, le récepteur est en mode Non-EU – il faut le reflasher pour l’utiliser avec une radio de FrSky européenne. A l’arrière, on trouve un buzzer et 2 LEDs. La batterie est prévue pour être placée sous la plaque inférieure, avec l’aide d’un velcro. Il y a 2 batteries fournies avec le NG110, des Lipo 3S de 350 mAh et 30C avec une prise XT30 (35 grammes). La bonne idée : SPC Maker fournit un adaptateur XT60 vers XT30, pour recharger les batteries avec un chargeur doté d’un connecteur classique XT60.

Premier décollage

J’ai appairé le NG110 avec la radiocommande T8SG V2 Plus, et réglé rapidement la méthode d’armement, les modes de vol et vérifier le failsafe. J’ai ensuite décollé pour quelques évolutions en vol à vue et stabilisé. La première constatation, c’est que le NG110 est très bruyant ! La deuxième, c’est qu’il est particulièrement nerveux. La troisième est surprenante : réduire les gaz… couper les moteurs complètement et beaucoup trop tôt par rapport à la course des joysticks. Que ce soit en vol à vue ou en immersion, avec ou sans Airmode, réduire les gaz stopper les moteurs et déséquilibre l’appareil. Il faut remettre la gomme rapidement sans quoi le crash est inévitable.

Mais pourquoi ?

Pour corriger le souci, il suffit de procéder à un calibrage des ESC. NG110 éteint, hélices retirées et connecté à Betaflight configurator, radio allumée. Passez dans l’onglet Motors, cliquez la case pour autoriser le démarrage des moteurs. Poussez le curseur des 4 moteurs à fond. Branchez la batterie, attendez la fin de la musique. Baissez le curseur des 4 moteurs à fond et attendez la fin de la musique. C’est fait. Les moteurs répondent désormais normalement, sans couper trop vite. Ouf…

La caméra et les OSD

L’écran du retour vidéo affiche des informations en provenance de deux sources : l’OSD de Betaflight, et l’OSD de la RunCam. Cela fait clairement doublon, avec la tension de la batterie et la durée de mise sous tension ! Dommage, la mini télécommande pour régler la Micro Swift 2 n’est pas fournie avec le NG110. Le connecteur à 2 broches, en revanche, est présent et facile d’accès. Il faudra donc vous procurer cette mini télécommande pour gérer l’OSD de la RunCam, mais aussi procéder aux réglages comme celui du D-WDR (sorte de HDR pour améliorer l’image).

Sensations en immersion

La sensation de nervosité du NG110 est confirmée une fois en immersion. Les réactions sont vives, ce qui permet d’envisager un pilotage millimétré. Mais il faut être doux sur les commandes. Le retour vidéo profite de la caméra RunCam, l’image est assez belle (pour un retour analogique). Mais on voit les protections d’hélices sur les bords de l’image. La caméra est également fixe, sans possibilité de l’incliner plus (à cause de l’émetteur vidéo qui bloque) ou moins (à cause d’une entretoise qui bloque). L’appareil passe les figures de voltige simples sans trop de difficultés, mais ce n’est pas non plus un engin destiné à la voltige. Est-il agréable en vol ? Oui, en comparaison avec d’autres appareils brushless à carénage…

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6 commentaires sur “SPC Maker NG110, le test

  1. @fred
    Merci encore pour ce beau test.
    Question, j’ai aussi la Jumper T8SG V2 Plus, je vois bien qu’il y a une question de Failsafe à régler (il faudra que je le fasse d’ailleurs, je suppose que l’explication doit etre trouvable quelque part sur le net mais ma question est : comment tu « vérifies le failsafe » comme tu le dis dans ton test ? (L’histoire de savoir s’il marche comme on veut mais sans crasher le drone pour essayer ca).

  2. @pelliculart
    si failsafe bien paramètré, tu éteins ta radio et hop par magie, ton multi s’arrête :-))

    Merci pour ce test Fred. L’empilage à la lecture, des 4 couches de composants m’a tout de suite fait penser à une « surchauffe » que tu confirmes les lignes suivantes… quand aux moteurs, celà devient très préoccupant !
    Mon avis (sans essai) rejoint donc le tiens surtout dans la fiabilité à court terme du hardware. Dommage…

  3. @ Pelliculart : Comme le dit Critof, tu éteins la radio pour vérifier. La méthode est simple : tu retires les hélices, tu allumes la radio, le quad, tu armes, tu mets un filet de gaz, tu éteins la radio. Les moteurs doivent se couper totalement très rapidement. Càd dans la seconde, pas au-delà de 2 secondes.

  4. @critof & @Fred oula je n’avais alors rien compris au failsafe (haha ça te fera une idée d’article Fred), j’avais compris qu’un bon failsafe c’était justement quand le quad ne chutait pas sec comme ça.
    Du genre le drone met environ 50% de gaz, active le gyro et reste stationnaire le plus possible en descendant lentement jusqu’à couper les gaz… j’ai trop l’esprit DJI ? xD

    Sur un de mes quads sous Betaflight 3.4, j’essaye de résoudre un soucis de portée RSSI faible. Et quand l’OSD indique Failsafe il tombe et parfois ça fait de la casse, j’aurai préféré un vol plus stationnaire car mon failsafe ne dure qu’une à deux secondes environ, après il reprend le lien avec la radio.

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