Pulvérisation phytosanitaire, ouverture d’une expérimentation en France
Nous l’avions rappelé à l’occasion d’une présentation du drone Agras MG-1 de DJI (voir ici), la pulvérisation par les airs de produits phytopharmaceutiques, autrement dit l’épandage aérien, n’est pas autorisé en France, sauf sur dérogation accordée par les ministres de l’environnement, de l’agriculture et de la santé. Quand ? « En cas de danger sanitaire grave qui ne peut être maîtrisé par d’autres moyens », précise l’arrêté du 15 septembre 2014 modifié le 8 août 2016.
Modification du texte
Un amendement a été adopté le 13 avril 2018 par deux députés, Antoine Herth et Thierry Benoit. Il stipule qu’une « expérimentation de l’utilisation des aéronefs télépilotés pour la pulvérisation aérienne de produits phytopharmaceutiques sera menée sur des surfaces agricoles plantées en vigne et présentant une pente supérieure ou égale à 30 %, pour une période maximale de trois ans ». Le texte entend permettre de tests d’usage des drones, par opposition aux méthodes classiques peu efficaces dans le cas de terrain en forte pente ou difficiles d’accès.
Convaincre ?
L’expérimentation est destinée à vérifier les arguments en faveur des drones exposés dans l’amendement :
- exposition de l’applicateur très limitée
- réduction de la dérive grâce à des jets plaqués au sol
- abaissement de la dose de produit utilisée (jusqu’à quatre fois moindre par rapport à une application au sol)
- vols précis et à faible hauteur (environ 1,5 m)
- possibilité de traiter des parcelles petites et/ou accidentées
- facilité d’emploi
- bruit très réduit
- avancées technologiques importantes (sur l’autonomie notamment)
Les adversaires de cet amendement (réservé aux vignes avec une forte pente) y voient une porte ouverte vers un retour des pulvérisations aériennes, avec tous les risques sanitaires qui y sont associés. Il faudrait que les expérimentations démontrent une réduction très significative des volumes de produit pulvérisé pour que la réglementation soit assouplie. A suivre.
Source : Amendement N°CE1176
Vive la biodynamie plutôt !
Le Bas-Rhin c’est le 67 🙂
Et saluons ensemble UN député qui ne cherche pas à brider l’utilisation des multi-rotors, mais plutôt à mettre en avant l’opportunité de profiter des avancées technologiques dans ce domaine… Bravo!
Pauvres abeilles ! Elles n’avaient vraiment pas besoin de ça.
@Jules, oui t’as pas tord, mais si la technologie permettra de répandre 3*moins de produits, cela ira aussi dans le sens des abeilles non ?