L’OACI travaille à l’intégration des drones dans le trafic aérien

L’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), sous l’égide des Nations Unies, est l’organisme qui s’occupe des normes du transport aéronautique. Elle organise en septembre 2018 à Chengdu en Chine son deuxième symposium « Drone Enable » sur le thème « transitioning from segregation to integration ». En d’autres mots, il sera question des outils et des solutions pour que les drones puissent sortir de l’espace qui leur est alloué, généralement sous les 150 mètres et hors de zones sensibles. Le but est donc l’intégration des appareils sans pilote dans l’espace occupé par l’aviation habitée.

Appel à propositions

L’OACI propose à l’industrie d’émettre des propositions pour permettre cette intégration. Il faut par exemple décrire :

  • Quels capteurs et équipements sont requis à bord des appareils pour permettre de diffuser les informations de vol essentielles ?
  • Quelles fonctionnalités sont requises dans les outils de gestion du trafic aérien pour permettre ou faciliter les décisions en temps réel ?
  • Comment seront diffusées les alertes aux personnes ou aux systèmes automatisés pour anticiper des collisions ? Comment diffuser ces alertes suffisamment tôt pour éviter de déclencher des manœuvres d’évitement ?
  • Comment s’assurer que les outils de gestion assurent un trafic fluide en toute circonstance ?

Le tout doit décrire des solutions qui puissent être mises en service dans tous les pays, être suffisamment flexibles pour gérer des spécificités nationales tout en s’intégrant dans le trafic mondial, définir des requis pour les infrastructures et des recommandations pour les mettre en œuvre, synthétisées dans un document Word qui ne doit pas excéder 2000 mots, à livrer à l’OACI avant le 30 avril 2018.

Ce qu’il faut en retenir ?

Les demandes semblent un peu vagues et sans doute très orientées vers les marchés industriels. Mais les recommandations pour intégrer les appareils pilotés à distance ou autonomes dans l’espace aérien auront une influence dans tous les domaines du drone. On pense par exemple aux vols longue distance, qui par opposition aux vols à vue directe sont considérés par la plupart des pays comme des évolutions dans l’espace aérien habité. Les travaux de l’OACI auront un impact majeur sur la caractérisation des vols long-range et la possibilité de leur autorisation, sous conditions, pour le loisir et la compétition.

Source : l’OACI et le document Request for Information (RFI)

2 commentaires sur “L’OACI travaille à l’intégration des drones dans le trafic aérien

  1. « une influence dans tous les domaines du drone. »
    Oui, virer tous les vols loisirs hors espace dédié/club pour laisser la place au vols commerciaux!

  2. @Bben : Les vols commerciaux (et de loisirs) ne volent pas sous 150m. Il n’est donc pas question de virer les drones ?!

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