Eachine QX90C Pro, le test

Sensations en vol

Le QX90C Pro est rapide, au point d’en être surprenant quand on décolle en FPV. Son comportement, avec une accélération immédiate, semble plus proche de celui d’un racer que d’un nano multirotor brushed. Evidemment, les limites se font rapidement sentir, il suffit de pousser les gaz à fond pour mesurer la différence avec des moteurs brushless. Mais le QX90C Pro permet de voler très rapidement, au ras du sol, de prendre de la hauteur, de passer de petites figures de voltige. Il faut simplement prévoir une remise des gaz un peu poussive, et parfois un décrochage, comme si l’appareil de dérobait par manque de puissance. Mention très bien pour un appareil brushed !

Les hélices et la caméra

Les hélices tournent à hauteur de la caméra. Dommage, pour deux raisons. La première, c’est que les hélices, en vol, occupent une bonne partie de l’écran. Un peu trop sans doute. La seconde, c’est qu’elles concentrent les saletés sur l’objectif. Si vous passez un peu pas dans de l’herbe, la caméra sera maculée de chlorophylle et de terre. Si vous volez avec un léger crachin, la caméra sera vite floue par accumulation de gouttelettes d’eau. Peut-on changer le sens de rotation des moteurs ? Les modèles brushed n’apprécient pas de tourner à l’envers, il faut donc les changer de place et l’indiquer dans Betaflight (voir ici). Problème : le changement est facile avec les moteurs à l’arrière, mais les fils d’alimentation sont trop courts à l’avant. La solution passe par de la soudure…

Vibrations et solidité

On note quelques vibrations parasites pendant les vols rapides. Elles sont difficiles à corriger. Sans doute proviennent-elles en partie de la structure plastique, des hélices qui se déforment légèrement après un crash, et de la pièce qui maintient la caméra. Mes essais pour corriger le problème, avec des hélices neuves, de la mousse pour isoler la caméra, n’ont pas vraiment été convaincants. Ce qui semble fonctionner le mieux, c’est de fixer la caméra dans sa pièce avec de la colle chaude pour éviter qu’elle ne gigote.

Le QX90C Pro est-il solide ?

Oui ! La structure en plastique n’inspire pas confiance : elle est un peu flexible, les ergots qui maintiennent le carénage sont minuscules, et les supports moteurs ont une embase fine. Mais l’appareil a résisté de manière très correcte aux innombrables crashs que je lui ai imposé. Les vols rapides au ras du sol ne se terminent pas toujours bien. Au final, les ergots du carénage ont tenu bien qu’ils aient blanchi sous la contrainte, les bras moteur idem. Seuls les arceaux qui relient les bras moteurs aux supports moteurs ont lâché. Un point de colle et c’est reparti ! Le poids plume de l’appareil joue aussi en sa faveur.

Solidité, encore…

Cette structure en plastique est-elle plus ou moins costaude qu’un équivalent en carbone ? A mauvais traitements équivalents, le plastique semble plus résistant, sans doute parce qu’il est un peu élastique ! Le souci, c’est la réparation. La structure étant la même que celle du QX90C, il suffit d’en acheter une, pour quelques euros à peine. Oui mais à la différence du QX90C, les moteurs du QX90C Pro sont soudés plutôt que branchés avec des connecteurs. La transplantation de l’électronique, qui aurait pu être simplissime, nécessite donc un fer à souder et un peu de patience. Dommage.

Indoor ? Outdoor ?

Les vols en intérieur sont possibles, mais la vivacité du QX90C Pro ne le destine pas à cela. D’ailleurs Eachine ne livre pas de protections d’hélices. L’appareil est donc prévu pour voler en gymnase ou en extérieur avec peu de vent. Il sait tenir tête à des rafales modérées, mais dans ce cas il faut se battre et le pilotage n’est pas très agréable. Le carénage et l’antenne dipôle assurent une prise au vent moins forte qu’avec le QX90C. L’autonomie est de 4 minutes et 30 secondes. Pas si mal pour des Lipo classiques (mais sans protection de basse tension). Avec le pack Standard que j’ai testé, les 3 batteries offrent donc un peu plus de 12 minutes de vol. Sympa…

Faut-il l’acheter ?

Pourquoi pas. Le QX90C Pro est agréable à piloter, il permet de s’entrainer au pilotage rapide et nerveux, à la précision aussi. Il se distingue avec ses moteurs puissants, son OSD actif, son buzzer, sa structure plastique qui tient les chocs et son autonomie correcte, et sa très faible dangerosité du fait de son poids plume. On regrette le choix des moteurs à souder, difficiles à remplacer, d’une caméra qu’il faut isoler pour éviter les vibrations et casse-pieds à régler. Le prix ? Le QX90C Pro est vendu à partir de 52 € chez Banggood (avec le port mais hors taxes). La version que j’ai testée, avec un récepteur compatible FrSky et 3 batteries, est à un peu moins de 57 €, toujours chez Banggood (toujours avec le port mais hors taxes). Un prix très raisonnable…

D’autres photos

4 commentaires sur “Eachine QX90C Pro, le test

  1. @Fred Je trouve que c’est très bien de publier en fin de test des screenshots BetaFlight pour ceux qui débutent ou pour ceux qui pourraient éventuellement sous-estimer/oublier certains paramètres ou valeurs spécifiques à prendre en compte en fonction des modèles.

  2. @ Rexfly : Thxxx 🙂 Il m’a été demandé de mettre à dispo un dump original de BF pour ceux qui ont fait des modifs un peu vite. Je vais m’efforcer d’y penser 😎

  3. Hello,
    Et merci pour le site 🙂
    J’ai une petite question : j’hésite avec un QX95S, et les 2 semblent assez similaires (dans le descriptif comme dans l’usage). Lequel choisir ?

    Merci !

  4. Salut fred, merci pour ce test. Je l’ai acheté et j’ai un problème de portée vidéo qui ne dépasse pas 10 à 15 mètres en FPV. J’ai pourtant testé avec une autre (camera+vtx) neuve. Je ne comprends pas car sur ta vidéo et sur d’autre test que j’ai vu, vous n’avez pas ce défaut.

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