Wingsland M5, le test

Les images…

Capture extraite d’une video 1280 x 720p.

Jusque là, tout allait bien. Mais voilà : le M5 filme en 1280 x 720 pixels au mieux, à 25 images par seconde. Peut-être que la capture s’effectue en haute définition pour permettre une belle stabilisation en 720p ? Que nenni. Le M5 gigote beaucoup, même quand il n’y a pas de vent. Sa caméra n’est pas stabilisée mécaniquement, elle ne l’est pas non plus de manière logicielle. Qui plus est l’angle de capture, 63°, est serré. Le résultat est prévisible : les images sont secouées au moindre souffle de vent, et l’image bouge dès que l’on donne un ordre avec la radiocommande.

Mais encore ?

Photo 1280 x 720 pixels.

Ce n’est pas tout. La caméra est à l’évidence un modèle d’entrée de gamme, qui souffre du même mal que ses concurrentes à prix plancher : elle tire vers le bleu et le mauve. Ajoutez à tout cela une forte compression qui introduit un flou désagréable sur des détails des images. Et les photos ? Elles sont à peine plus réussies que les vidéos, avec une définition de 1280 x 720 pixels, le même flou de compression, la surenchère de bleu. Pour ne rien arranger, la caméra peine à gérer les contrastes forts.

Inclinaison

La caméra est légèrement inclinée vers le bas, sans possibilité de régler son orientation. Ce qui signifie que vous filmez toujours vers le bas, sauf si vous accélérez puisque dans ce cas vous filmez le sol, ou si vous reculez. Là, vous filmez l’horizon… mais sans stabilisation. Il n’y a pas que les images enregistrées à bord qui sont dépendantes de l’orientation de la caméra. Le retour vidéo l’est aussi. Le résultat, c’est qu’il est presqu’impossible de piloter en immersion. D’autant que la latence est forte, et la portée vidéo limitée à 100 mètres environ.

Ce n’est pas fini…

L’autonomie ? Wingsland table sur 17 minutes, mais le M5 que j’ai testé n’a jamais dépasse les 9 minutes et 30 secondes de vol. Que valent les fonctions automatisées mises en avant par la fiche technique ? « Home Lock » et « Course Lock » sont supposées faciliter la tâche du pilote en lui permettant de ne pas se préoccuper de la direction de l’appareil. Mais en pratique, les deux fonctions sont peu efficaces et finissent pas se dérégler pendant le vol. La fonction Point of Interest permet d’automatiser le vol autour d’une cible. Ca fonctionne… plus ou moins bien, avec des secousses qui rendent la vidéo inutilisable.

Faut-il l’acheter ?

Le M5 de Wingsland était plutôt sympa sur foi de fiche technique, et même au premier abord avec une finition correcte. Il sait maintenir un vol stationnaire à basse altitude de manière convaincante. Mais cela ne sert à rien : sa caméra d’ancienne génération dépourvue de stabilisation n’a aucun intérêt. Même en vol stationnaire, même en l’absence de vent, l’image bouge de manière pénible. Or cet appareil est clairement destiné aux prises de vues, ce n’est pas un engin pour se faire plaisir en pilotage, ni un multirotor-école pour la formation. Son prix est léger, mais cela ne le sauve pas. Par conséquent, non, je ne vous recommande pas cet appareil. S’il vous intéresse tout de même, sachez qu’il est proposé à un peu plus de 248 € chez Banggood (avec le port mais hors taxes).

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2 commentaires sur “Wingsland M5, le test

  1. MDR la forme d’agrafeuse botoxée!! 😀

    et comme dirait Coluche: mais ils le vendent ça??

    désolé.

  2. Moi j’adore son design de gueule boursouflé 😀
    Il faut lui extraire toute son électronique inutile (caméra, gps…)
    Et lui greffer une camera + RX en 5.8 😛

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