G-model Receiver, le test

Ce récepteur est destiné à capter les flux vidéo diffusés en 5,8 GHz analogique, et à les rediffuser en wifi, vers un smartphone. A quoi ça sert ? Tout simplement à profiter des images 5,8 GHz analogiques sur un téléphone mobile ou une tablette. Est-ce que ça fonctionne ? Réponse dans cette chronique. Notez que le G-model nous a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.

Une vidéo

Elle montre le retour vidéo à l’écran d’un iPhone 5S, l’enregistrement d’une vidéo sur un iPhone 5S, puis le retour vidéo sur un iPhone 5S et une tablette Nexus 7 en simultané, enfin la latence sur un iPhone 5S.

Tour du propriétaire

Le G-model est un petit boitier de 8,7 x 6 x 1,9 cm (sans les antennes). Des antennes, justement, il y a en deux qui sont fournies dans la boite. Les deux sont des dipôles, mais l’une est au format SMA, l’autre en RP-SMA. Deux, est-ce que cela signifie que l’appareil s’appuie sur un module de réception Diversity ? Pas du tout, une antenne est destinée à la réception 5,8 GHz, l’autre à l’émission en wifi en 2,4 GHz. Une prise microUSB permet la recharge de la batterie interne de 1500 mAh, un autre en USB permet de brancher un appareil de manière filaire, avec un câble USB. Poids plume pour le boitier avec ses 2 antennes : il ne pèse que 72,9 grammes. Un bouton permet l’allumage par simple pression. Pour éteindre le G-model, il suffit de faire 2 pressions rapides et successives.

L’application

Pour tirer parti de ce récepteur, il faut télécharger l’application HD FPV, disponible sur iOS et Android. Un figure QR Code sur le boitier. Sur le modèle que j’ai testé, il est imprimé en blanc sur fond noir : aucun de mes outils de lecture de QR Code n’a fonctionné. Pour télécharger les applications iOS et Android, rendez-vous tout simplement sur cette adresse. Il suffit ensuite de connecter le mobile sur la borne wifi créée par le boitier, avec le mot de passe 88888888. Ensuite, le logiciel détecte automatiquement le boitier et… n’affiche rien. Pour l’instant.

Recherche d’une fréquence

Mettez en route votre émetteur 5,8 GHz. Dans l’interface de HD FPV, touchez l’icône en forme de pylône et touchez Search. La recherche de fréquences démarre en 5345 MHz, avec un pas de 2 MHz, pour s’achever en 5945 MHz. Le logiciel affiche une courbe qui montre les pics de réception qui correspondent à des fréquences utilisées. A la fin du scan, une fenêtre vous propose un classement des réceptions les plus fortes. A vous de choisir celle sur laquelle caler le récepteur. La méthode est assez pratique, puisqu’elle permet de scanner un environnement où plusieurs émetteurs fonctionnent simultanément et de choisir une fréquence, même si ce n’est pas celle qui émet le plus fort. Notez que le scan est beaucoup plus lent sur Android que sur iOS.

Le résultat ?

L’image s’affiche à l’écran, de manière plutôt agréable, soit avec des bandes sur les côtés, soit en plein écran mais avec une perte en haut et en bas. Agréable ? Toutes proportions gardées, évidemment, puisqu’il s’agit d’une émission analogique en basse définition. Les images sont saccadées, on est loin des 25 ou 30 par seconde qui assureraient un retour fluide. Qui plus est, l’affichage s’interrompt parfois, aussi bien sur iOS que sur Android, pour une durée très variable, d’une demi seconde jusqu’à 5 secondes ! La portée est celle d’un récepteur classique, de sensibilité moyenne et à module unique. Les mesures de la latence indiquent qu’elle est d’environ 380 millisecondes sur iOS, avec des variations entre 280 et 390 millisecondes. C’est beaucoup trop pour espérer piloter en immersion.

A quoi ça sert, alors ?

Cet outil peut permettre à un public de visionner en temps réel, sur son smartphone, des vols filmés en 5,8 GHz. Dans ce cas, la latence importe peu. Reste que le manque de fluidité et, plus gênant, les interruptions, ne sont pas très agréables. HD FPV permet d’enregistrer les vidéos sur smartphone, dans une définition de 720 x 480 pixels. Le résultat plafonne à 17 images par seconde. Autant dire qu’il n’est pas vraiment exploitable, d’autant que lorsque la réception est mauvaise, les images ne sont pas enregistrées. Ce qui donne des vidéos accélérées quand on les visionne. On peut regretter que l’écran ne puisse pas être divisé en 2 images pour une utilisation dans un masque à deux lentilles. Le bon point, en revanche, c’est qu’il est possible de connecter plusieurs smartphones sur le boitier G-model, sans ralentissement notable – il faut dire que c’est… déjà très lent !

Faut-il l’acheter ?

Si vous l’envisagez pour piloter, passez votre chemin. En raison de ses limitations, cet outil n’est utilisable que pour visionner un flux en tant que spectateur. Le résultat est de qualité médiocre, mais il peut suffire comme visionneur d’appoint, surtout que le prix de l’appareil est assez léger. Son principal avantage ? Il ne requiert aucun câble, pas d’adaptateur OTG, et il est compatible avec les mobiles et tablettes iOS et Android. Est-ce suffisant pour vous recommander de l’acheter ? Non… Le récepteur G-model est proposé à un peu plus de 31 € chez Banggood (avec le port mais hors taxes).

4 commentaires sur “G-model Receiver, le test

  1. Le signal WiFi peut-il etre capté par plusieurs smartphone en meme temps ?
    S’il pouvais alimenter 5 ou 10 smartphone en meme temps, cela lui donnerai un reel interet.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

×