Eachine Fury Wing, le test

Rapide !

Après le décollage, Hugo bataille un peu avec les débattements, trop faibles : l’aile ne vire presque pas. Il parvient à la maitriser en ajoutant du trim, le temps de la poser et de la régler pour augmenter les débattements. Le troisième vol est le bon, l’aile se comporte correctement. Mais Hugo confirme mes premières impressions : il faut voler vite pour maintenir le contrôle de l’aile. Ce n’est pas conséquent pas une aile pour débuter, mais à réserver aux pilotes avec une expérience de vol. Ajouter une carte de stabilisation sous iNav ne change pas grand-chose : il faut tout de même voler vite – et disposer d’un terrain de jeu suffisamment grand.

Et en FPV ?

Ce sera pour plus tard. Equiper la Fury Wing ne pose pas de souci particulier, il y a de la place à l’avant pour installer une caméra FPV et un émetteur vidéo, et une plateforme permet d’ajouter une caméra de type Mobius ou RunCam 2. Eachine fournit même un velcro pour la fixation. Une RunCam Split permettrait de gagner un peu en poids. L’aile peut partir assez vite assez loin, il est donc important d’être bien équipé pour la réception vidéo si l’émetteur à bord émet en 25 mW.

Quid de la solidité ?

Sur les vols suivants, j’ai pris de belles gamelles, surtout à l’atterrissage puisqu’il faut conserver des gaz presque jusqu’au contact avec le sol – mes tentatives d’approche en planant ont toutes été couronnées d’insuccès. La structure centrale ne bouge pas d’un poil et protège bien l’électronique. En cas de choc fort, les aimants libèrent les ailes et elles se déchaussent. Sympa, dans la mesure où elles se reclipsent en quelques secondes. Encore faut-il que les prises servos se soient détachées correctement, et pas arrachées, auquel cas il faut rafistoler. La clef d’aile a fini par se plier. Il suffit de la remplacer par une autre, de 34 cm de longueur et 1 cm de diamètre – mais attention au poids. L’hélice 6045 fournie est trop rigide, elle a lâché au 2e vol.

Faut-il l’acheter ?

Pourquoi pas. Cette aile permet d’installer très facilement l’équipement FPV, elle peut accueillir un classique récepteur 2,4 GHz et émetteur vidéo 5,8 GHz, ou de quoi pratiquer des vols longue distance (pas en France, évidemment), et ainsi qu’une électronique de stabilisation voire un GPS. Mais la Fury Wing est réservée à des pilotes chevronnés, sur des terrains suffisamment dégagés pour la faire évoluer sans être contraint à des virages secs et rapides puisqu’il faut toujours maintenir les gaz. Ce n’est pas la plus agréable à piloter, ni la plus efficace, loin s’en faut. Mais elle ne souffre pas du syndrome « nez en EPP écrasé » des ailes qui atterrissent un peu durement. La Fury Wing de Eachine est proposé à un peu plus de 76 € chez Banggood en version PnP.

Merci 1000 fois à Hugo Madignier (HMprod) pour son aide !

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18 commentaires sur “Eachine Fury Wing, le test

  1. C’est bien là le problème de ces engins, charge alaire bien trop élevée, vitesse balistique, ce qui gâche le plaisir d’un vol FPV où l’on peut admirer le paysage 🙁
    Quid des atterrissages en immersion, toujours une loterie .

  2. Une aile delta en pilotage celà surprend un peu au début ,au décollage plein pot ,ensuite dès l’altitude de sécurité acquise on peut réduire la vitesse ,mais il faut garder des watts au derrière ou devant suivant le cas.
    Pour du Fpv ,le paysage faut pas trop y penser c’est pas tip top en admiration et puis le but initial de ces engins s’est la vitesse ou alors faut pas jouer avec !!!!!!;par contre en tonneau,rotation ,déclenché et le reste un régal

  3. @fpv_67: Les attero fpv doivent avoir plus d’allure que les attero fpv sur quad racer avec angle caméra importants. ?
    J’ai déjà testé il y a plusieurs années (en électrique et même en thermique), ça ne pose pas de soucis, par contre stress en vol de perdre la vidéo…

  4. Le concept peut paraitre astucieux à la base, mais sur une aile le poids est critique, chaque gramme compte, en voulant faire un système détachable pour être plus solide, cela fait un avion plus lourd qui sera plus fragile, cela se mord la queue. Une aile classique de cette taille ne coute presque rien, il est donc bien plus efficace de transplanter toute l’électronique sur une nouvelle aile quand l’actuelle est trop endommagée. De plus ce genre d’appareil se destine aux pilotes de quads qui n’ont pas tous l’habitude d’essayer d’éviter les crashes dans la mesure du possible… 😉

  5. C pas le même prix, mais pour débuter facilement, rien ne vaut la parrot disco. J’ai volé avec tout l’été. C’est un réel plaisir.

  6. Salut Fred :

    – La « tige centrale », je pense que tu fais référence à la « clef d’aile » ?
    – Concernant le comportement pataud de l’aile, un truc à savoir : bien souvent les machines asiatiques ont un centrage préconisé notice beaucoup trop avant. D’où l’impression de piloter un bombardier plutôt qu’une machine agile. Cela peut jouer sur le décrochage aussi, sachant que les ailes volantes sont très sensibles au centrage. Cela vaudrait surement le coup de rentrer les cotes de la cellule dans le logiciel PredimRC pour calculer des valeurs de centrage correctes.
    A vue de nez, le poids annoncé ne semble en effet pas délirant, je ne pense pas que la charge alaire soit si élevée que ça.

  7. PS : J’oubliais un point de détail, pour éviter la casse des hélices à l’atterrissage et en plus faciliter le vol plané, il faut programmer le frein moteur sur l’ESC.

  8. Ohhh ! Quelle agréable surprise ce matin de voir un test de voilure fixe ici ^^
    Il faut dire que cette machine lorgne vers les amateurs de multi avec sa structure carbone …

    Pour en revenir au test je suis d’accord avec TB250, la masse ne me parait pas incohérente le centrage made in china est parfois à coté de la plaque complet. Vu qu’une aile centrée arrière ne vole pas, le centrage est volontairement placé (très voir trop) avant dans certains cas. A voir selon le ressenti d’Hugo.
    Enfin, réaliser un test de voilure fixe est pas évident car cela se joue beaucoup au ressentie en vol.
    Juste une petite critique, je ne trouve pas que parler de vol longue distance avec une telle machine soit cohérent … Après il faut voir ce qu’on entend par « longue distance » mais je ne pense clairement pas que ce genre de machine soit faite pour ça, plus pour faire le cake au raz du sol et pleine vitesse ^^

  9. @ Barry : Je viens d’aller jeter un œil sur les retours des acheteurs sur banggood, il semble unanime que le CG est trop avant. Quelqu’un a même reculé le CG de… 2 cm. Il faut préciser, pour ceux qui ne sont pas habitués aux voilures fixes, que c’est un décalage énorme sur une machine de cette envergure !

  10. Ça fait plaisir de voir un test d’aile volante ! Je veux m’y mettre depuis longtemps, mais ce ne sera donc pas avec ce modèle…
    Et une petite question : quelle est l’autonomie avec la batterie 2200mAh ? (Je ne crois pas avoir eu l’info dans le test)

  11. Bonjour,
    j’ai testé plusieurs ailes (jusqu’à la X8 de 2,12 m d’envergure) et avions ou motoplaneurs de configuration classique en FPV et franchement je ne vois pas l’intérêt des ailes. Elles ne sont pas très fines et l’autonomie s’en ressent.
    Pour info mon Mini Talon de 1m et quelque d’envergure (je n’ai plus en tête le chiffre exact mais il semble à peine plus grand que l’aile testée ici) consomme en palier 5A en 4S ce qui lui donne une autonomie de plus de 1h30 avec son 8000 mAh (et 35A plein gaz pour le décollage sans aucun stress).
    Je l’ai bien sûr équipé d’un pilote auto avec RTH, route programmable, etc… etc…
    Quant aux Tx video et RC… disons que les fréquences et puissance d’émission sont en adéquation avec les performances mais c’est un autre débat 🙂 🙂 🙂
    Bref, tout ça pour vous dire que si vous vous voulez vraiment faire du FPV sympa ailleurs qu’au-dessus de vos têtes, non seulement il y a autre chose que les multirotors (que j’adore quand même !) mais surtout autre chose que les ailes volantes aussi.
    Bon vols à tous, prudents, en sécurité et… avec discrétion !

  12. 480gr pour une aile de 103cm sans FPV c’est super lourd, surtout que la partie centrale de vole pas, donc c’est plutôt une 95cm.
    Une aile classique de taille similaire ferait dans les 300-350gr.
    Et le moteur est vraiment très gros.

  13. @Olivier C. il faut comparer aux ailes dites racing (catégorie dont cette aile fait partie selon moi) qui ne sont clairement pas dans la catégorie légère et possèdes des masses semblables. Nous ne sommes pas sur le même produit qu’une wing wing par exemple, mais ce n’est pas le même objectif non plus.

    @TB250 effectivement 2cm c’est beaucoup, beaucoup trop ! Après je sais que pour mes machines j’aime bien être centré un poil avant (très légèrement quoi), je trouve le comportement plus accrocheur et joueur surtout en virage.

  14. @ Hugo Pietri : Ca fait 15 minutes environ. Je dis environ parce que je n’ai pas poussé jusqu’au bout, je me suis arrêté à 10 minutes.

  15. C’est sympas en raz-motte 🙂

    Par contre, ça à l’air de beaucoup bouger… C’est pas un peu vomitif les ailes fpv en général ?

  16. @terry cela va dépendre des ailes …
    Le profil de l’aile joue énormément dans le comportement de l’aile. C’est d’ailleurs ce que j’aime particulièrement en voilure fixe: il est très difficile de trouver deux ailes aux comportement en vol identique. Après certains profiles ont des tendances aux oscillations et la à part atténuer le tout avec une stab (donc quelque part brider la machine) il n’ y aura jamais de miracle.

    Pour en revenir à cette aile oui elle semble être sujette à de belles oscillations, Est-ce que c’est à vomir ? Ca va dépendre de toi 😉
    Après il existe des ailes qui sont très peu sujette à ce problème, voir qui sont comme visser sur un rail et là la question ne se pose plus ^^

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