Air Selfie, le test

Lors que le projet Air Selfie, alors à l’état de campagne de financement participatif sur la plateforme Kickstarter, avait été dévoilé, j’étais très circonspect. Trop petit, sans stabilisation de sa caméra… Le projet a été financé, il a pris du retard comme toujours, mais il est désormais disponible à l’achat. Que vaut-il vraiment ? Voici le résultat des tests. Notez que cet appareil nous a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement. A noter qu’un Airselfie2 est sorti, disponible en France. C’est le même, exactement que cet Air Selfie. 

La vidéo

Tour du propriétaire

L’Air Selfie étonne par son poids plume, 61 grammes sur la balance avec sa batterie. De tout manière, il n’y a pas le choix, on ne peut pas la retirer, elle est intégrée et non amovible. L’appareil mesure 6,8 x 9,5 x 10,6 cm. C’est à peine plus large et épais qu’un smartphone, et moins long. Impressionnant, d’autant que les hélices à 6 pales sont intégrées dans la coque, faite d’aluminium. Elle sont animées par des micro moteurs brushless. A l’avant de l’appareil se trouve l’objectif de sa caméra. A l’arrière est placé un connecteur microUSB. Sur les côtés, ce sont des grilles d’aération. Sous l’Air Selfie sont logés le bouton on/off, une puce IMU qui cumule un gyroscope et un baromètre altimétrique, et une caméra verticale. Le tout est destiné à stabiliser l’appareil en vol et faire en sorte qu’il reste figé à sa position, de manière autonome, même sans GPS. Une protection en caoutchouc souple entoure l’Air Selfie. Elle permet d’amortir les chocs, s’ôte et se remet en place assez facilement.

Avant de décoller ?

Il faut recharger l’Air Selfie, via le connecteur microUSB. Il suffit d’un port USB qui délivre au moins 2A pour que la charge soit opérationnelle. Il faut compter environ 25 minutes pour une pleine charge. La version que j’ai testée est livrée avec une batterie portable, type « Power Bank ». Elle dispose d’un connecteur microUSB externe, mais elle permet aussi d’héberger l’intégralité de l’Air Selfie ! Une fois glissé à l’intérieur, la charge débute automatiquement. Lorsque les diodes s’éteignent, l’appareil est prêt à voler. Intéressant, mais il faut impérativement retirer la protection en caoutchouc pour placer l’Air Selfie dans la coque chargeur. On se lasse rapidement de l’ôter et de la remettre, même si c’est assez simple à faire : soit on la laisse en place et on charge avec un câble USB, soit on la retire… et on ne la remet plus ! Avant de décoller, il faut aussi télécharger l’application Airselfie, disponible pour iOS et Android.

Les réglages

Une pression longue sur le bouton on/off permet d’allumer l’Air Selfie. Il émet un triple bip – en l’absence de diode, c’est le seul moyen de savoir qu’il est allumé. Il apparaît dans la liste des points d’accès wifi. Une fois connecté, lancez Air Selfie. L’icône en haut à droite permet de réaliser un calibrage, de choisir les réglages photos, de déterminer la nervosité des commandes, et d’obtenir un résumé des versions des composants. Les réglages de la caméra ? Disons qu’ils sont sommaires : vous pouvez déterminer un délai avant le déclenchement d’une photo et prendre plusieurs clichés en rafale. C’est tout. Retour au menu principal qui donne accès à 3 modes de pilotage et à la galerie des photos et vidéos.

Le mode « Selfie Beginner »

Pourquoi selfie ? Parce que l’appareil se pilote avec la caméra orientée vers vous. Pourquoi beginner ? Parce que les ordres sont donnés en appuyant sur des touches virtuelles à l’écran. L’interface est présentée de manière verticale, et le retour vidéo compressé dans un carré qui serre l’image. Ce n’est pas vraiment agréable. La latence est forte, et le nombre d’images par seconde affichées sur l’écran du smartphone est faible. Une icône permet de démarrer l’enregistrement d’une vidéo, une autre coupe les moteurs en urgence. Pour prendre une photo ? Pas d’icône, il suffit de toucher l’image. Et pour décoller ? Surprise : l’Air Selfie ne décolle pas tout seul ! Il faut le prendre en main, bien à plat et faire glisser la barre centrale à l’écran. Les moteurs démarrent, mais l’appareil reste dans la main, les icônes à l’écran sont inactifs !

Que faut-il faire ?

Le principe du décollage de l’Air Selfie, c’est de le lancer à la main ! Tout doucement, pour lui faire quitter la paume de la main. Etonnant, mais cela fonctionne plutôt bien, il détecte l’absence de la main et reste en l’air. Enfin… il reste plus ou moins en l’air. Car le maintien de l’altitude, avec l’aide du baromètre altimétrique, n’est pas vraiment efficace, c’est le moins que je puisse dire ! L’Air Selfie descend d’un bon mètre, parfois plus, et remonte. Mais pas toujours. Dans ce cas, c’est à vous de pousser les gaz. Il n’est jamais vraiment stabilisé en hauteur. Dommage, d’autant que ce n’est pas tout ! La caméra verticale est supposée figer l’appareil en position. Mais en intérieur, sans un courant d’air, il dérive constamment, à tel point qu’on se demande si la caméra verticale est prise en compte ! C’est donc à vous de piloter pour conserver l’appareil en vol plus ou moins stationnaire.

Alors, ce mode « Selfie Beginner » ?

Il permet d’aller vers le haut, le bas, de tourner à droite, de tourner à gauche, de faire une rotation à droite, une rotation à gauche. Mais avancer et reculer ? Ce n’est pas prévu. Dans la mesure où le stationnaire est inexistant, cette absence est synonyme de crash dans la minute qui suit le décollage ! L’Air Selfie ne s’arrête pas toujours lors d’un crash, c’est à vous de couper les moteurs avec la touche virtuelle. Ce premier vol est très décevant ! Passage au mode « Selfie Motion Control ». La présentation est la même, mais l’interface montre un pad virtuel à 4 touches : haut, bas, rotation droite, rotation gauche. Pour l’avance, le recul, la glissade à droite et à gauche, il faut appuyer sur l’écran et incliner le smartphone. Le stationnaire automatisé est toujours aussi inefficace, mais le pilotage est un peu plus facile.

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8 commentaires sur “Air Selfie, le test

  1. Le bogoss sur la vidéo (qui a autant de cheveux que moi) à l’air un peu blasé, non ? 😀 😀

    Dommage pour l’air selfie, rendez vous dans un ou deux ans pour une version amélioré !

  2. Malgré la résolution, la qualité vidéo rappelle ce que l’on obtient avec le E55 et autres jouets « Wifi FPV » de Eachine, ie. rien d’exploitable… sauf que c’est beaucoup plus cher, qu’il y a moins d’autonomie, et qu’on ne peut même pas « oublier » la camera et juste s’amuser avec (faute de télécommande, contrairement au E55)

  3. @laurent et Erskine les t-shirt ne sont pas disponibles car nous n’avons pas rencontré une demande suffisante pour en faire fabriquer en quantité de manière à les proposer à un tarif raisonnable.

    Mais si cela intéresse du monde n’hésitez pas à le signaler par email contact (at) bkpresse.com

  4. L’appareil tellement insipide que même les comm’s de son test vire à la recherche d’un modèle particulier de tee-shirt Hélicomicro
    :smileyPTDR:

    Ceci dit, c’est bien dommage, encore une belle machine sur le papier qui rate son passage à la réalité…
    Les copies chinoises seront peut-être de meilleure qualité 😀

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