Eachine DustX58, le test

Les points forts

Quid de la solidité du DustX58 ? Avec ses plaques carbone de 1 mm seulement, on doute de sa longévité. Et pourtant ! Il n’a pas bougé malgré de sérieux crashs sur du béton, après avoir embrassé des murs. Pas une égratignure, pas même une fêlure ni une hélice pliée ! Même la caméra a tenu le choc, y compris son antenne qui est coudée à l’horizontale. Il ne faut pas trop rêver, il suffira d’un mauvais choc pour que la fine structure carbone et les vis des entretoises finissent par lâcher. Mais il semble que le poids plume de l’appareil le protège des ennuis. La caméra est fixée avec un angle de 20° environ. Il n’y a pas de mécanisme pour régler son inclinaison, mais vous pouvez forcer pour l’incliner plus ou moins, selon votre pilotage. Il suffit de forcer un peu, elle est maintenue par deux morceaux de mousse.

Alors, que du bon ?

Non, évidemment. Le premier défaut majeur est l’autonomie. Avec la batterie 350 mAh fournie, elle est de 3 minutes pile. C’est peu ! Avec une batterie de 600 mAh, elle passe à 3 minutes et 40 secondes, avec un peu moins de puissance. Notons un comportement bizarre en fin de batterie : les commandes ne répondent plus au quart de tour, comme s’il y avait une latence ou des microcoupures de la liaison radio. Ces petits ennuis surviennent dans les 30 dernières secondes du vol. La portée radio n’est pas formidable, attendez-vous à un Failsafe à 50 mètres environ – alors que la liaison vidéo fonctionne encore parfaitement. Dommage, d’autant que le récepteur radio envoie les données de télémétrie !

D’autres points faibles

Les moteurs 0703 à 20000KV sont sympas et puissants, mais il ne faut pas en attendre des miracles. Si vous demandez une reprise de gaz, il vaut mieux avoir anticipé sous peine de manquer de puissance et de finir au tapis. Il y a de fortes chances que la machine vacille un peu quand vous poussez les gaz à fond en sortie de voltige, un défaut commun à tous les nanos… Avec 20000KV, il est fortement déconseillé de tenter le branchement d’une batterie 2S. Un dernier défaut ? L’image envoyée par la caméra est sombre. Pas de souci en plein soleil, mais un jour couvert ou en intérieur avec une faible luminosité, l’image est peu agréable. Elle est à la fois bruitée et carrément noire sur les bords.

Faut-il l’acheter ?

Pourquoi pas ! Malgré quelques défauts, notamment son autonomie trop juste, le DustX58 est très agréable en vol, et constitue une alternative sympa à un Tiny Whoop bricolé de toutes parts pour l’optimiser. Il est capable de résister aux chocs d’une cavalcade en intérieur, ou d’une course d’obstacles dans un gymnase. Ses réactions sont saines, aussi bien en mode stabilisé qu’en Acro – mais il faut avoir pris la peine de modifier les deux valeurs D des PID. Le prix ? Le DustX58 de Eachine est proposé à moins de 108 € chez Banggood (avec le port mais hors taxes), uniquement en version compatible FrSky. Si vous réussissez à briser la structure, elle est vendue à moins de 9 €, livrée avec les entretoises, la visserie et 4 hélices. Pas mal.

Une vidéo

D’autres photos

11 commentaires sur “Eachine DustX58, le test

  1. Donc on est en presence d’un brushless sur du 1s capable de faire quelque chose?
    Ca cest une bonne nouvelle
    Merci pour le test

  2. « DUST » c’est encore un truc pour soulever la poussière 🙂
    Merci pour l’essai … 🙂
    On attends une synthèse de toutes ces machines car 100 balles à chaque essai, pour nous qui payons tous ce que nous faisons voler , faut pas trop se tromper 🙁

  3. @Franck BERNIERE : toutes proportion gardées et pour un poids à vide équivalent à une bonne caméra Foxeer ou Runcam tu ne peux pas tout avoir 🙁 c’est ce qui me détournes de ce genre de joujou pour l’instant, mais dans un à deux ans, on y sera : 3D et Full HD 🙂 pour moins de 100€ et moins de 20gr … Vous croyez pas ? Non ? regardez dans vos rétro 🙂

  4. c’est ce genre de dimensions qui va me faire craquer dans un avenir probablement pas si lointain…..

  5. Et c’est que le 1er nano drone en 0703 qui est sortie. C’est prometteur pour la suite 🙂 .

  6. Ca avance, il ne leur manque plus qu’une caméra avec un enregistreur local sur carte pour avoir des vraies vidéos.
    Et un émetteur de plus de 25mW.
    Pour voler à l’étranger.

  7. Je pense qu’il faut plutôt privilégier des frame plastiques .. encore plus légers. On doit pouvoir arriver à 20-21g (sans protection d’hélices.) Je sais que la boite allemande qui a fait le design original va sortie une version avec betaflight OSD integré !!!!

  8. Salut Fred !

    Je me demandai , plutôt un petit dustx58 , ou un aurora68 ? Pour voler en intérieur comme un ouf ! Ou une autre bete ? J’ai vu aussi le revenger55 qui arrive soon…
    Merci 😉

  9. @ raynoxis : si tu veux vraiment voler comme un fou à l’intérieur, je ne te conseille pas une machine sur base de frame carbone, ça ne tient pas la route en cas de chocs répétés. Mieux vaut un Tiny Whoop survitaminé, en brushed, plus réactif qu’un brushless en appartement ou maison.
    Genre ça : https://www.helicomicro.com/2017/04/10/kados-micro-motors-novelty-insane-le-test/
    Avec cette machine, je vole comme un dératé, je peux me prendre tous les obstacles, ça repart tout de suite…

  10. D’accord merci super ! En effet, j’avais vu que c’était ton coup de cœur pour les vols de dératé ! Ya moyen que je parte la dessus du coup je vais checké ca un peu !
    Et juste par curiosité ducoup, sur les nouvelles nano bêtes brushless, c’est quoi le truc qui marche le mieux ?
    Le dustx58 et ses 20000kv et 25 grammes avait l’air coool, après ca reste du 1s, puis le aurora68 peut embarquer du 2s en 11500kv mais deux fois plus lourd.. Ça parait avantageux pour le dustx58 et son poid plume, mais dans le test ça ne ressort pas tant que ca ? Merci beaucoup 😉

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

×