JumperX86, le test

C’est un appareil qui épouse le look Tiny Whoop, c’est-à-dire un quadricoptère avec des hélices protégées et une caméra combo pour le retour vidéo en temps réel. Mais il est plus imposant : il mesure comme son nom l’indique 8,6 cm de diagonale de moteur à moteur, contre 6,5 cm pour un Tiny Whoop. Que vaut l’appareil ? Réponse dans cette chronique. Notez que le Jumper X86 nous a été donné par la boutique Banggood. Comme d’habitude, dites-nous si vous pensez que la pratique a influencé notre jugement.

Tour du propriétaire

Le X86 est fait d’une grande structure en plastique monobloc, un ensemble qui semble très résistant avec le renfort de longerons. Massif mais costaud. Sur la balance, l’appareil, sans sa batterie, s’affiche à 81,6 grammes. Sous la structure se trouvent deux ESC 2 en 1, de 2 x 10A chacun. Ils pilotent des moteurs brushless 1104 à 7500KV pour des hélices de type DYS tripales de 2 pouces (2030). Un dôme en plastique contient la caméra, une 600TVL à grand angle. Son inclinaison est figée. Sous l’appareil, on ne voit qu’une plaque électronique sans composants, mais avec les 4 x 3 soudures qui partent vers les ESC, et les deux pour l’alimentation qui mène à une prise JST rouge. Gare aux atterrissages sur de l’herbe mouillée, il n’y a pas de protection autre que la batterie…

Suite du tour

Un élastique permet de placer la batterie et de la maintenir en place. En poussant l’élastique, on voit une encoche qui permet d’accéder à un boitier dip. Il permet de gérer le réglage de la fréquence vidéo. Un petit trou permet d’appuyer sur un bouton, celui de l’association de la radiocommande avec l’émetteur 2,4GHz. Une antenne brin dépasse sur le côté gauche, une autre à l’arrière, ce sont respectivement les antennes radio 2,4 GHz et vidéo 5,8 GHz. Une diode dépasse à l’arrière de l’appareil. Un connecteur microUSB est accessible à l’arrière gauche. Plus ou moins accessible : la protection d’hélice gêne l’insertion du connecteur d’un câble USB.

Sous le capot

On peut forcer, mais ce n’est pas du tout, mais alors pas du tout recommandé. Il y a un premier risque d’arracher le connecteur microUSB. Mais ce n’est pas le pire. Pour comprendre ce qui risque de se passer, il faut retirer les 4 vis du dôme de la caméra. La caméra est alimentée par un câble dont le connecteur à 3 pins est branché sur la carte supérieure. Laquelle héberge le contrôleur de vol et le récepteur radio 2,4 GHz compatible FrSky. Un boitier de 3 dips permet de choisir la fréquence de la diode fixée à l’arrière. Ce n’est pas une diode éclairante, mais une diode infrarouge destinée au chronométrage de courses. Un bouton permet de passer la carte en mode DFU pour la reflasher.

Sous le dessous du capot

Pour savoir ce qu’il y a sous cette carte, il faut la soulever. Elle est fixée par une rangée de 7 pins sur la plaque inférieure. Sous la carte se cache l’émetteur vidéo en 5,8 GHz et son antenne avec un connecteur pico. Il n’y a pas grand-chose sur la plaque inférieure, le constructeur aurait parfaitement pu s’en dispenser. L’appairage avec la radiocommande ne pose pas de problème, mais tout se complique lorsqu’il s’agit de brancher le câble USB et procéder aux réglages avec Betaflight. Pour insérer complètement la prise du câble, il faut forcer un peu puisque la protection d’hélice gêne.

Aie aie aie

Seulement voilà, si vous soulevez un tout petit peu la carte, vous risquez tout simplement de faire bouger les contacts de la rangée de pins qui maintient les deux plaques assemblées et de leur faire prendre du jeu. D’autant que les 4 vis qui maintiennent la plaque du dessus et le dôme de la caméra ont tendance à s’arracher facilement. Et là, c’est le drame ! Plusieurs utilisateurs qui ont branché l’USB batterie allumée ont vu apparaître une petite fumée… et plus rien. Je n’ai pas eu ce souci, fort heureusement. Le Jumper X86 m’a laissé procéder aux réglages de Betaflight, principalement les manipulations pour l’armement, le changement de mode et le Failsafe. Ceci fait, vous n’avez plus besoin de brancher la machine en USB : Betaflight offre un OSD actif, les réglages peuvent être effectués depuis la radiocommande. En l’absence de batterie livrée avec l’appareil, j’ai utilisé une Lipo 2S 7,4V de 450 mAh pour 31,5 grammes et une 2S 7,4V de 850 mAh pour 48,3 grammes. Le Jumper X86 pèse donc entre 110 et 130 grammes en ordre de vol, selon la batterie utilisée. 

Premier décollage

La prise en main se fait en mode stabilisé Angle pour vérifier les réactions de l’appareil. Il est assez bruyant, mais les gaz répondent plutôt bien. Le Jumper X86 souffre d’un peu d’inertie, mais il est stable. Problème : à peine éloigné d’une vingtaine de mètre, l’appareil chute brutalement. Le Failsafe s’est activé, il y a eu perte de connexion radio. J’extrais un peu plus l’antenne 2,4 GHz pour être certain que la réception soit optimale. Je redécolle, mais cette fois-ci en immersion. L’OSD de Betaflight affiche les données de télémétrie, et permet d’entrer dans les réglages. Dommage, tout de même, que les informations présentes dans la partie inférieure de l’image soient placées trop haut. 

>>>> La suite de cette chronique se trouve ici <<<<

7 commentaires sur “JumperX86, le test

  1. Fred : tu devrais t’atteler à un tableau récapitulatif, (au moins de tes tests) avec pour nous un indice clair et même sans rentrer dans les détails du style : « Recommandé » // « NON recommandé » // « A éviter »
    Plus une indication du style « Débutant » // « Confirmé » // « Expert »
    Car on s’en sort plus trop … J’ai encore hier été sollicité par une pub très alléchante pour une mini machine au prix sacrifié bravant toute concurrence … En relisant et retrouvant tes essais c’était clair <>
    d’où probablement le prix en baisse de plus de 50% 🙁

  2. hehe, j’avais déjà proposé à Fred un petit tableau récapitulatif en 5 points avec une évaluation de 1 à 5 pour chaque point…

    A part ça, dommage, le concept me plaisait bien…

  3. Finalement, le Jumper porte bien son nom, il fait des bonds, c’est tout. Mais vu le prix, ça fait cher la seconde en l’air…

  4. il ne faut pas oublier que c’est de la fabrication chinoise. (Il y a du bon et de la mauvaise copie)

  5. @Letty le descriptif B***G**d est à mourir de g**gle trad!! :

    « Échelle sans balais: 4 en 1 BLHeli_S 10A Dshot  »
    « Comprend […] et un VTT 25mw 4 »

    Ca va faire un gros carton au propre comme au figuré!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

×