Les drones, le pipeline, et les indiens américains

Des drones en support de communication de crise ? C’est la méthode adoptée par des indiens nord-américains dans leur combat contre le DAPL. Le DAPL ? Dakota Access PipeLine, un gigantesque projet d’extraction du gaz de schiste contenu dans les sous-sols du Dakota du Nord pour le transporter via un oléoduc jusqu’en Illinois. Les principales banques mondiales sont impliquées dans l’ouvrage, dont le coût est estimé à 3,8 milliards de dollars, dont les françaises BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale.

Le combat des Sioux

Les indiens nord-américains, notamment les habitants de la réserve indienne de Standing Rock, ne l’entendent pas de cette oreille, assurant que le pipeline traverse leurs territoires en violant des traités. Le projet a connu un récent coup d’accélérateur avec la décision de Donald Trump de faire abstraction des conclusions d’enquêtes sur l’impact environnemental de l’oléoduc. Les indiens ont décidé d’entrer en résistance sur le terrain, avec le mouvement NoDAPL, notamment après que des sites réputés sacrés aient été profanés par les engins de construction. La confrontation avec les forces de l’ordre est parfois dure.

Un point de vue depuis les airs

Ils ont choisi de filmer leur combat avec des Phantom 4 de DJI. Non sans mal, puisque les appareils ont été accueillis par des tirs de balles destinés à les abattre. « Les drones sont utilisés en violation de la règlementation de la FAA » affirment les autorités. « Nos drones ne décollent pas à des fins de destructions ni pour blesser des personnes, mais pour protéger ceux qui sont exposés, pour surveiller depuis le ciel » répondent les indiens, qui se sont improvisés pilotes de drones pour aller capturer des images là où les forces de l’ordre ne leur permettent plus d’accéder. Il est probable que de plus de plus de caméras volantes soient utilisées en support d’activisme. Pour le meilleur… ou pour le pire, tout dépend des causes, et de quel côté on se trouve…

Merci à Jérôme pour l’info !

 

Un commentaire sur “Les drones, le pipeline, et les indiens américains

  1. On viole les traités pour le fric mais survoler le coup de force des « autorités » est illégal ?? j’me marre.

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