Retour sur le Paris Drone Festival

dsc_0386-1200Des drones de loisirs qui évoluent sur les Champs-Elysées, en toute légalité ? Le dimanche 4 septembre 2016, ce fut une grande première ! C’était même la toute première fois que des multirotors de loisir avaient le droit de voler dans Paris ! Une sortie qui n’était pas tout à fait libre, car les drones en question étaient cantonnés à une volière, de grande taille certes puisqu’elle mesurait plus de 100 mètres de longueur, mais étroite avec environ 17 mètres de largeur et quelques mètres de hauteur. Ce n’était pas un terrain de vol pour tous, mais une démonstration destinée au grand public, qui a vu s’affronter 8 pilotes européens choisis par l’organisateur de la course, la European Rotor Sports Association (ERSA).

Quand on veut…

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Geoffray Sylvain.

Les deux initiateurs du Paris Drone Festival, Geoffray Sylvain, fondateur de aruco.com et Liam Boogar, fondateur de rudebaguette.com, ont désiré cet événement qui semblait tellement improbable lorsque les médias, au printemps 2016, n’associaient les drones qu’aux survols illégaux. Le contexte difficile des attentats terroristes ajoutait encore un peu de difficulté. Chapeau bas aux deux jeunes entrepreneurs, qui ont tenu bon dans leur démarche et mené leur projet à terme. Les Champs-Elysées sont rendus aux piétons un dimanche par mois, a décidé la Mairie de Paris début 2016. Le Paris Drone Festival s’est inscrit dans cette démarche, en proposant une animation grand format pour les promeneurs dominicaux ! Adossé à l’agence Ubi-Bene et à l’ERSA, avec le support de la Mairie de Paris et du comité Champs-Elysées, le Paris Drone Festival est devenu une réalité. L’arrivée de sponsors tels que la SNCF, le groupe La Poste, Yuneec, Cinemizer Oled a permis de mettre en place l’infrastructure nécessaire pour accueillir des racers ultra rapides… pilotés par certains des pilotes les plus doués de la planète. Sont venus en renfort la préfecture de Police de Paris, la Fédération Française d’AéroModélisme (FFAM) qui s’est appuyée sur l’Association Mini Racers (AMR) venue en force puisque 9 bénévoles se sont dévoués pour renseigner le public sur la discipline du FPV racing et donner un avant-goût des vols avec un simulateur sur grands écrans, la Fédération Professionnelle du Drone Civil (FPDC), ainsi que les médias iTele et… Helicomicro !

Les chapiteaux des partenaires

img_4367DPD group présentait son prototype de drone de livraison pour la Poste, destiné à transporter des charges dans des conditions particulières, là où les moyens conventionnels sont tenus en échec. Les démonstrations étaient décrites par Moustafa Kasbari, président de Atechsys, et en charge du Domaine du Planet où a eu lieu le FPV Air Show en juin 2016 ! Le constructeur Yuneec montrait ses multirotors de prises de vues, avec une jolie nouveauté, le Breeze (que vous avez pu découvrir ici). La FFAM expliquait au grand public comment voler en toute légalité en région parisienne, et l’intérêt de souscrire à une assurance spécifique quand on pratique le radiomodélisme. La FPDC décrivait aux visiteurs les débouchés de la discipline dans l’univers professionnel. Cinemizer Oled offrait aux spectateurs la possibilité de visionner des vidéos de FPV racing et de freestyle dans ses lunettes d’immersion. La Préfecture de Police de Paris était présente pour décrypter la réglementation et diffuser leur notice d’information. Le Lorem permettait aux jeunes de se former aux techniques de montage de drones !

La course ?

De gauche à droite: Luke bannister, Dunak Bossion, Gary Kent.
De gauche à droite: Luke Bannister, Dunkan Bossion, Gary Kent.

Le parcours avait été imaginé par l’ERSA en collaboration avec les équipés de Nano Racing. Ce n’était pas une « vraie » course de FPV racing dans la mesure où l’événement ne comptait pas pour un quelconque classement. Seulement voilà : parmi les pilotes sélectionnés se trouvaient des pointures du moment. Malgré l’absence d’enjeu, ils n’ont pas résisté au plaisir de la confrontation ! Le circuit était très court, et les appareils très rapides : la moindre erreur était sanctionnée. Notons quand même une surenchère dans la presse : les drones volaient à 100 km/h, ou même 150 km/h ! Mazette. C’était un peu moins dans la réalité – mais il fallait évidemment que les chiffres fassent impression ! Les batailles, deux par deux et par équipes, ont été intenses. Retenons la finale entre le petit prodige du FPV racing, BanniUK (Luke Bannister), vainqueur à Dubaï et le multichampion de vols en hélicoptère Dunkan Bossion, qui fait depuis quelques mois une entrée fracassante dans le FPV racing. Luke Bannister a trébuché sur une airgate, laissant la victoire à Dunkan Bossion. Les 6 autres participants ont offert de beaux runs : il y avait Julien Letève, Hugo Madignier et Matthieu Bourhis pour la France, et Juli Müller, Dani Pacha et Gary Kent pour les pilotes européens. Les courses étaient commentées par Thibaut Vezirian et Laurent Khong. Oui, notre Laurent de Helicomicro !

Le matériel des compétiteurs

Chaque pilote est venu avec ses propres machines, mais l’équipement vidéo a été fourni par Amimon.  C’était en effet la solution Connex ProSight HD qui a été utilisée sur les runs des Champs-Elysées. Les courses étaient retransmises en temps réel sur grand écran ! Dans le public, les spectateurs m’ont confié être étonnés de la qualité passable de l’image. dsc_0153-1200Pourtant, rares ont été les passages où les images se sont trouvées dégradées. S’ils savaient que les pilotes ont l’habitude de voler avec une qualité nettement plus médiocre ! Pour Amimon, le pari était très risqué : l’avenue des Champs-Elysées est un endroit particulièrement dense en émissions radio, avec les bornes wifi des bâtiments, les innombrables téléphones mobiles, le service d’ordre et les télévisions en diffusion directe. Malgré quelques pertes de connexion, notamment pour Hugo Madignier, la solution d’Amimon s’est révélée particulièrement opérationnelle. A voir les runs endiablés qui enchainent les obstacles serrés, on se rend compte que la latence du système ProSight HD est très réduite au point de ne pas être perceptible. Les pilotes ont également été équipés de lunettes Cinemizer Oled, avec leurs écrans hauts en couleurs. L’équipe de CRT Informatique a maillé le parcours pour offrir l’affichage de la position des appareils en temps réel.

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14 commentaires sur “Retour sur le Paris Drone Festival

  1. Un bel après midi que quelques goutes de pluie n’ont même pas gâché.
    Pour une première, j’ai trouvé une belle organisation.
    Le retour vidéo en direct sur smartphone est terrible. Pouvoir zapper entre les pilotes qu’elle avancée technologique.
    S’il y avait des points d’amélioration:
    – Moins de temps entre chaque course pour garder une dynamique ou bien des démonstrations plus présentent. j’ai vu/entendu des gens partir car trop t’attente. et il faut dire que les courses sont courtes, ce qui n’arrange rien.
    – Un second écran géant à l’opposé du terrain.
    – sur le retour vidéo, au début pas de problème de latence mais au fur et à mesure que le monde se connectait, il est devenu difficile de voir les images.
    – Plus de pilotes ???
    – j’aurai aimer voir Parrot (un Français sur les Champs !!!), DJI et bien d’autres.

    et enfin un stand Hélicomicro pour avoir un autocollant (c’est mon coté gamin) 😉

    Très bon point avec les vidéos de la DGAC.
    Vivement la prochaine fois.

  2. Bonjour à tous,
    Je tiens à rajouter un petit quelque chose : La FFAM a été citée (un peu peu trop rapidement à mon goût, car les cadres étaient présents dès le matin très tôt pour installer leur stand, et il y a eu un gros travail préparatoire en amont).
    De plus, je tiens à rajouter que les membres de l’AMR étaient également présents en nombre pour représenter la FFAM, puisque nous étions 9, mobilisés toute la journée, pour accueillir le flot continu de passants, qui voulaient toucher un mini racer en chair et en os, pour les informer sur la discipline, donner des conseils, leur permettre de piloter en immersion sur simulateurs, etc. Et tout ceci bé-né-vo-lement.
    Ok, nous n’avons pas investit directement dans la course, et n’avons rien à voir avec la qualité de la prestation de course (entre parenthèse, nous avons dû acheter du matériel pour que le stand soit techniquement prêt).
    Mais je trouve que c’est pas mal aussi de citer ceux qui contribuent, au moins indirectement, à faire de ce type d’événements un succès auprès du grand public. D’ailleurs, M.DELOR, président de la FFAM a chaleureusement remercié tous les bénévoles de l’AMR présents ce jour.
    Dans les communications pré et post évènement, la FFAM a été très peu citée (et jamais l’AMR). Et nous n’avons eu droit à aucun mot de la part des organisateurs, qui ignorent probablement totalement notre existence, d’ailleurs.
    Personnellement, je m’en fiche (je ne compte pas les dizaines de mails et de coups de fil passés à coordonner tout le monde pour organiser notre présence le jour J, et mettre en place le stand, voire même l’achat du matériel), mais ça me gène d’avantage pour tous les bénévoles présents.
    Que les pilotes stars soient mis en avant, c’est tout à fait normal. C’est grâce à eux, que le show est spéctaculaire. Il y a aussi les sponsors, qu’il est aussi logique de citer en premier.. rien à dire. Mais je trouve que c’est pas mal, de temps en temps, de remercier les bénévoles, qui sont AUSSI, le nerf de la guerre, et qui servent, à ce que certains puissent développer leur business, en assurant notamment à leur petit niveau, la communication sur le terrain, et en transmettant leur passion au grand public. Il ne faudra pas les oublier, parce qu’un jour, il n’y en aura peut-être plus…des bénévoles.
    Finalement c’est un peu comme pour les J.O, ou tout autre grande manifestation sportive d’envergure : rien ne serait possible, sans les passionnés qui donnent de leur temps avant, pendant, et après les évènements. 😉

  3. C’était ma première course de multis IRL, et franchement la solution Connex m’a bluffé. Alors effectivement, il y’a eu une ou deux coupures vidéos, dont celle qui a envoyé au sol Hugo Madignier, mais c’était quand même dingue la qualité du retour. J’ai regardé en la course de Chartres le weekend dernier et ça n’a rien a voir. Par contre il faut noter qu’il y’avait une station Prosight par pilote, donc on est encore loin d’une utilisation grand public.

    Pour le retour sur smartphone/tablette, j’ai un avis plus mitigé que Droone, j’avais pas mal de latence par rapport au live, du coup je ne l’ai pas utilisé, mais c’est peut être lié au fait que j’ai un vieil Ipad.

    Les vidéos DGAC c’était une bonne idée même si le son était beaucoup trop fort et que la qualité des spots en eux même laisse a désirer je trouve ^^

    Pour les stands, je les ai un peu boudés la faute au monde qui s’y intéressait. Ce qui est une bonne chose, je suit quotidiennement l’actualité multis, autant laisser de la place aux gens qui découvraient 🙂

  4. @Lauphagui: peut-être que la présence contesté et contestable de Mathieu Bourhis en pilote a joué en défaveur pour votre image, même si peu en parle par écrit.
    Aucun podium, aucun résultat sur 2016, d’autres pilotes français aurait sans doute mérité cette place et mieux représenté la France.

    ABE

  5. @skillzo : je te laisse l’entière responsabilité de tes propos. Et je ne parlais pas du tout de ça. C’est une réflexion gratuite, qui n’a rien à voir avec ce que je disais. L’AMR n’a pris aucune part dans la sélection des pilotes. Il faut demander à ceux qui ont procédé à la sélection. Personnellement, je n’en ai aucune idée, et je ne vois pas pourquoi l’AMR en serait impactée négativement, d’ailleurs. Bref, total hors sujet de ta part!

  6. Bravo a tous, il faudra que ce genre d’Event se généralise un peu par tout dès que possible. Je vois ces derniers temps la « presse » de moins en moins virulente envers notre activité, c’est un plus.
    Chapeau bas à tous les organisateurs et volontaires présents sur les champs 🙂
    Je n’ai eu qu’un regret, de n’avoir pas pu y être personnellement 🙁

    Avis à tous les modéliste et à la FFAM : soyez présents aux meetings de modélisme traditionnels, volez avec les autres disciplines, faites vous remarquer, vous verrez ce ne pourra être que bénéfice pour tous et pourquoi par entre course au renard et crevé de ballon; improvisez une mini-race entre copains et autour de quelques Air-Gate improvisées ou déjà disponibles dans le commerce …

  7. @skllzo : de plus, ce que tu dis est objectivement faux. Matthieu Bourhis est très souvent arrivé en haut des classements (qu’ils soient officiels ou non), et pour moi, c’est un des tops pilotes, qui mérite au moins autant que d’autres d’être sur les champs. A part quelques grincheux ou jaloux, je ne vois pas trop qui pourrait le contester. Et puis, qui sait, certains ont peut-être décliné l’offre de participer à l’event, non? 😉
    Mais pour la dernière fois, ceci n’a rien à voir avec l’AMR, dont j’ai juste souhaité souligner la présence de ses membres.

  8. Il faudrait à mon gout aussi obliger les pilotes à équiper leurs quad de qq LED de couleurs différentes pour les rencontres « publiques » au moins, même de jour…
    On voit bien le boulot de la DRL, les LED transforment nos boules de carbones en boules de lumière, c’est quand même beaucoup plus graphique et sensationnel pour le publique, et ce au prix d’un moindre effort.

    A mon avis il aurait été cool aussi de faire voler un ou deux quad tranquillement entre les courses, histoire de toujours avoir de l’animation entre ces pauses forcées.

    N’ayant pas piloté, alors que pourtant c’était mon anniversaire quoi 😉 … je suis quand même content d’avoir été parmi les bénévoles pour faire partager notre passion, et il y en avait, du monde 🙂

  9. bonjour,
    dans le fond je pense pas à avoir à me justifier sur les choix des pilotes francais que j ai fait, mais comme j ai pas de probleme de conscience, je vais expliquer au raleur de service pourquoi j ai proposé mathieu.
    mathieu est pas le meilleur, il le sait, totu le monde le sait et je m en cogne complet, il est neanmoins un bon outsider lors d une course, mais surtout mathieu est qqun qui donne bcp de son temps pour essayer de tirer notre sport vers le haut, et ca, ca a plus de valeurs à mes yeux que des coupes ou des trophés sur une cheminée. Organisant cette fete de notre sport chez lui, il etait tout à fait normal et logique qu il y ai une place pour lui, c est pourquoi il etait dans la liste des gens que j ai proposé.

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