Hubsan H111D Nano FPV Q4, le test

Et en immersion ?

Le retour vidéo à l’écran est très sympa, avec une latence imperceptible – celle habituelle du matériel 5,8 GHz. Rien à voir, donc, avec les appareils qui évoluent avec un retour vidéo en wifi, très difficiles à piloter en immersion en raison de la forte latence. Peut-on pour autant piloter en FPV avec l’écran de la radiocommande. Oui, mais ce n’est pas facile : la sensation d’immersion n’est pas au rendez-vous. L’angle de la caméra du H111D est un peu serré. Dommage, puisque l’appareil est prévu pour voler en intérieur, et donc évoluer en présence d’obstacles. Avec un angle trop serré, on ne les voit pas correctement. Mais pour le reste, la douceur des commandes permet de voler avec sérénité dans un petit espace, d’agir sur les commandes pour redresser la machine sans provoquer d’embardées. Un regret tout de même ? Le H111D est fourni sans protections d’hélices. Dommage, c’est pourtant indispensable pour voler en intérieur en prenant un peu de vitesse et en se frottant à des obstacles pour le plaisir. Peut-on en faire soi-même ? Sans doute, l’appareil est suffisamment puissant pour accueillir un petit surpoids à bord.

Points de détails

L’autonomie est correcte: elle atteint 5 minutes et 20 secondes, après quoi les diodes clignotent et l’appareil se pose 30 secondes plus tard. Dommage qu’il faille attendre 45 minutes pour redécoller, alors qu’il aurait été si agréable de pouvoir changer de batterie. On peut aussi craindre que la batterie ne se dégrade rapidement, les modèles de petite capacité peinent à dépasser les 50 cycles. Parmi les fonctions supplémentaires, on note le mode « headless », c’est-à-dire l’orientation automatique de l’appareil. Comme d’habitude sur des engins de petite taille, elle fonctionne de manière médiocre. Qui plus est, elle n’a d’intérêt qu’en vol à vue. En immersion, c’est l’assurance de se crasher ! Le H111D peut aussi réaliser des flips. Mais là aussi, comme sur les autres petits engins, ce sont des pirouettes totalement automatisées, amusantes les 10 premières fois, et puis qu’on oublie parce qu’elles ne présentent aucun challenge en pilotage, même en immersion.

Les réglages sur la radiocommande

Il suffit d’une pression longue sur le joystick opposé à celui des gaz pour faire apparaître le menu de la radiocommande. Ce qu’on y trouve ? De quoi jouer les vidéos enregistrées à bord du H111D, indiquer la date et l’heure, formater la carte mémoire microSD, inverser les commandes (c’est très déconseillé !), gérer la sensibilité des commandes et la fréquence vidéo. Attardons-nous sur la sensibilité : l’appareil vole par défaut en mode Normal, et on peut le forcer en mode Expert. En mode Normal, les débattements, sont à 55 %, ce qui permet un vol très doux. Vous pouvez les réduire encore pour assagir le H111D, ou les augmenter pour obtenir un vol plus nerveux par défaut. Le mode Expert est à 100 % pour le maximum de nervosité, mais vous pouvez réduire les pourcentages pour calmer le vol. Notez que chaque commande, sauf les gaz, est réglée de manière indépendante. Sympa !

Les réglages vidéo

Le réglage de la fréquence vidéo permet de choisir parmi 24 fréquences : 5730, 5735, 5740, 5745, 5750, 5755, 5760, 5765, 5770, 5775, 5780, 5785, 5790, 5795, 5800, 5805, 5810, 5815, 5820, 5825, 5830, 5835, 5840 et 5845 MHz. Elles ne suivent pas exactement les valeurs des habituelles 5 plages de fréquences du 5,8 GHz. On trouve 6 fréquences parmi les 8 de la bande A, une seule de la bande B, aucune de la bande C (ce qui n’est pas un souci puisqu’elle n’est pas autorisée en France), 6 parmi les 8 de la bande F, et aucune de la plage Raceband d’ImmersionRC. Cela dit, certaines fréquences sont très proches de celles de Raceband, comme la 5770 MHz qui peut être captée par du matériel Raceband en 5769 Mhz. A quoi servent ces réglages ? A voler à plusieurs sans que les signaux vidéo ne se chevauchent, bien sûr. Cela permet aussi d’émettre sur une fréquence compatible avec son propre matériel de réception et d’affichage, comme des lunettes ou un masque d’immersion. La portée de la vidéo est suffisante pour se balader dans un espace comprenant plusieurs pièces et des murs épais, avec un peu de parasites mais sans jamais perdre le signal. Regrettons que lorsqu’on atteint la limite de la portée vidéo, la neige disparait pour un écran noir – mais l’image revient immédiatement lorsque le signal est suffisant. Ce n’est pas aussi gênant qu’avec les fameux « écrans bleus », mais il y a un risque de perdre le contrôle de l’appareil. Avec des lunettes Skyzone en Diversity, le signal est très peu parasité, moins qu’avec l’écran de la radiocommande.

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