Parrot Bebop 2 V3.3.0

Une nouvelle mise à jour du firmware du Bebop 2 est proposée par Parrot, en téléchargement (gratuit) depuis le logiciel Freeflight 3. Au menu ? Ce sont principalement des modifications qui concernent la partie vidéo de l’appareil. Parrot explique sur son blog que la mesure d’exposition a été améliorée, que le traitement anti-bruit a été revu pour augmenter les détails et le piqué des vidéos, et que la compression H.264 a été optimisée. A cela s’ajoute une option pour désactiver la stabilisation de la vidéo sur le roulis. Elle permet de faire en sorte que l’image se penche dans les virages, comme dans un avion.

Nous l’avons installée…

Effectivement, les améliorations sont très perceptibles, le piqué des vidéos a été amélioré. Les amateurs de beaux paysages seront comblés ! Le gain sur la compression est en revanche un peu moins visible. Pour me faire plaisir, j’ai désactivé la stabilisation de l’image sur le roll et pratiqué des vols rapides. Le plus possible en poussant les réglages à fond. Le résultat ? Le Bebop 2 est capable d’aller vite, très vite. Pas autant qu’un racer, bien évidemment, mais il offre de quoi faire de jolis runs. Le résultat en vidéo, quand on met les gaz ?

Le bon…

Quand le Bebop 2 accélère, il se cabre, caméra vers le bas. La stabilisation imaginée par Parrot permet de conserver une image pointée vers l’horizon. Amusant, d’autant que cela procure une belle sensation de vitesse, surtout quand on reste très près du sol – et c’est tellement plus amusant de voler vite au ras du sol. L’inclinaison permet de bien mieux négocier les virages. Mais, et c’est assez amusant, il semble que cette inclinaison sont calculée par un algorithme en tenant compte des valeurs envoyées par les capteurs. Car il n’y a pas de soubresauts ni d’à-coups, signe qu’une stabilisation est pratiquée par le Bebop 2. La remise en place de la caméra après le crash à la fin de la vidéo qui suit montre que le logiciel simule l’inclinaison. Rien de grave, on s’y habitue très vite ! D’ailleurs on se prend à rêver d’un tel système sur un racer. L’image est stabilisée sur le pitch, ce qui permet de ne pas être condamné à compter les brins d’herbe quand on accélère, de ne pas devoir regarder le ciel quand on cherche à se poser. L’image suit les mouvements du multirotor sur les virages, mais avec douceur.

Le moins bon…

Vous le savez sans doute, la caméra du Bebop 2 filme en fish-eye, ce qui lui permet de couper dans l’image pour réaliser la stabilisation numérique. Lorsque le Bebop est à l’horizontale, la vidéo est prélevée au centre de l’image filmée par la caméra, elle est de bonne qualité. Mais lorsqu’il s’incline beaucoup pendant une accélération, la stabilisation ne conserve que la partie supérieure de l’image. Or sur les bord de l’image fish-eye, la qualité est très dégradée. On voit apparaître des « escaliers » et une pixelisation disgracieuse. Quand on va trop vite, ce sont des voiles noirs qui apparaissent sur les côtés, signe que la stabilisation va au-delà de l’image fish-eye – Parrot avait pourtant promis que la mise à jour allait corriger ce défaut.

C’est grave, docteur ?

Non ! Le Bebop 2 n’est pas prévu pour des vols de compétition, mais pour des évolutions plus lentes destinées à réaliser des prises de vues. On lui pardonne donc volontiers ces petits bugs. La mise à jour permet de réaliser de prises de vues plus jolies qu’auparavant, et la désactivation de la stabilisation sur le roulis permet de se lancer dans des vols à grande vitesse qui donnent de belles sensations…