World Drone Prix, le règlement
Le million de dollars promis par Fazza, prince héritier de Dubaï, va consacrer le meilleur pilote de FPV racing au printemps 2016. Ou plutôt une équipe, puisque le concours sera basé sur des teams à la composition très précise. Les inscriptions sont désormais ouvertes, et le règlement a été publié. Son nom ? Le CODE, une appellation déposée par la World Organisation for Racing Drones (W.O.R.D.). Nous n’allons pas procéder à un décryptage complet du document, prenez le temps de le lire (il se trouve ici). Mais voici quelques points-clés puisqu’il n’existe qu’en langue anglaise. Chaque championnat n’accueillera pas plus de 32 équipes. 4 qualifications internationales seront organisées, entre 30 et 60 jours avant le World Drone Prix de Dubaï. La liste définitive des événements sera publiée le 1er février 2016. Des prix seront décernés aux pilotes, mais aussi aux concepteurs des machines, que ce soient des particuliers ou des constructeurs. Chaque équipe devra faire un arrêt aux stands (pitstop) de 5 secondes minimum et 30 secondes maximum, une fois par course. L’arrêt aux stands sera comptabilisé dans le temps total.
Les racers ?
La motorisation est ouverte : pas de requis ni de limitations. Idem pour la taille et les matériaux utilisés. Le poids, sans batterie, devra être de 250 grammes au moins. Les fréquences des radiocommandes devront être en 2,4 GHz ou 900 MHz (le W.O.R.D. décidera selon le lieu et la configuration du parcours). Les retour vidéo devra utiliser dans l’une des 8 fréquences de base de la technologie Raceband d’ImmersionRC. La puissance d’émission devra être de 13 dBm (20 mW) au minimum, et de 29 dBm (800 mW) au maximum. 
Les appareils devront être réglés pour déclencher un failsafe en cas de perte de connexion radio. La batterie devra être une 2200 mAh, exclusivement, et de 75C (de décharge) au maximum. Elle sera protégée par un canopy qui sera fourni par le W.O.R.D. Des LED de 12V devront être placées à l’arrière, et une barre de LED couleur de 3W et de 10 cm au minimum sera placée à l’arrière pour les vols de jour. Seules les batteries approuvées par le W.O.R.D. seront autorisées. C’est aux constructeurs de fournir leurs spécifications et leurs fiches techniques. Pas de requis concernant le contrôleur de vol, mais il ne doit pas permettre des vols automatiques. A bord des racers devra se trouver une caméra HD capable de filmer en 1080p à 60 images par seconde et de stocker les vidéos sur une carte mémoire microSD de 64 Go. Le modèle de caméra devra figurer parmi la liste des constructeurs autorisés par le W.O.R.D. Les cartes seront distribuées et collectées par le W.O.R.D. Les pilotes peuvent utiliser des lunettes d’immersion ou des écrans, à leur convenance.
Les teams
Chaque équipe a droit à 2 appareils pendant une course, le « primary » et le « backup ». Ils doivent être rigoureusement semblables. Les appareils devront être équipés d’un module de tracking fourni par le W.O.R.D., alimenté en 5 ou 12V, destiné à la comptabilisation des temps. Tous les membres de l’équipe devront porter des vêtements de sécurité distinctifs et approuvés par le W.O.R.D. 
Chaque équipe est constituée de 4 membres au moins : un pilote, un navigateur, un technicien, un chef d’équipe, et éventuellement un ou 2 opérateur(s) de stands. L’équipe peut avoir un pilote en backup. Le navigateur est un observateur qui surveille le bon déroulement de la course de son pilote. Il a le droit de guider et d’assister le pilote pendant son vol. Le technicien s’occupe de l’aspect technique de l’appareil et de sa conformité au règlement. L’éventuel opérateur de stands est en charge du dépôt et de la récupération de l’appareil. Les courses se déroulent sous la forme d’entrainements, puis de qualifications le jour précédent la course, de poules de 32, puis 16, puis 8 concurrents. Les courses se jouent avec 8 concurrents en même temps. La longueur des courses, depuis le signal de départ jusqu’au drapeau d’arrivée, sera égale au nombre de tours complets qu’il faut totaliser pour obtenir une distance d’au moins 4 km.
Que faut-il en retenir ?
Les courses pour Dubaï sont prévues pour être très visuelles. Elles excluent les petites machines pour privilégier les plus puissantes, capables de porter une caméra HD et une batterie grand format. Les organisateurs entendent profiter de belles images puisque les caractéristiques des caméras à bord (en plus de celles destinées à l’immersion) sont celles de caméra haut de gamme. Ce qui est étonnant : le mix d’émetteurs vidéo de faible et forte puissance n’est pas une bonne idée pendant les courses. La longueur de ces courses, 4 kilomètres au moins, est largement supérieure à celle des compétitions qui se sont déroulées jusqu’à présent. Les équipes selon les termes du W.O.R.D. ne sont pas composées de plusieurs pilotes, mais d’un seul (et d’un éventuel remplaçant). Le choix est délibérément celui d’un modèle de grand prix de Formule 1, notamment avec cette étonnante obligation d’arrêt aux stands. La World Organisation for Racing Drones va-t-elle s’imposer comme l’organisme de référence pour les compétitions mondiale, ou sera-t-elle cantonnée à l’événement de Dubaï. Allez savoir…
C est different comme competition mais pas mal. une autre politique, basée sur le divertissement et les belles images.CA laisse moins de liberté quant aux categories et plus de difficultés pour les pilotes. Bref, la diversité apporte toujours un plus.
Dès que tu mets le mot RACING devant une discipline à vocation internationale, faut pas s’attendre à l’étranger à l’éternel slogan du « looser » : L’important c’est de participer…
C’est une vrai compète qui ne tolère que les « winners »! peu de catégories avec un pilote et son assistant…Ca risque d’être moins « cool » et « fun » sur le terrain, mais ça aura le mérite de relever le niveau de deux crans et de donner un vrai sens au mot compétition.
D’ailleurs le prince Arabe qui remettra la prime (Mieux que l’Euromillions) est un véritable compétiteur lui-même dans un autre domaine…Enfin un vrai championnat haut de gamme sans fioritures qui mise sur le divertissement et donc l’image.
C’est le format à retenir depuis le départ pour intéresser les sponsors et autres médias au développement de ce « futur » sport très spectaculaire. Les anglo-saxons ont bien compris l’enjeu mais en france, on se complait à l’amateurisme collaboratif d’une certaine caste autoproclamée de passionnés…Effectivement, le principe d’évolution chez nous : « c’est les copains et les copines » ????
Le FPV dit RACING prend enfin son véritable envol professionnel avec cette organisation et va falloir être un excellent pilote avec des nerfs d’acier parce que la concurrence s’annonce bien rude et très motivée.
En espérant qu’une équipe française puisse déjà s’inscrire à ce bien beau défi, peut-être en 4k !
Inch Allah…
1 million…NEED!
+1 PLANCHON !
@PLANCHON : Véritable envol professionnel ou… énorme caprice facilité par les $$. Ou entre les deux (ce qui n’est pas souhaitable). A suivre 😉
Hum… Vous voulez un tuyau pour gagner à coup sur la compétition ? Vue la longueur de la course, il faut s’attendre à ce qu’il y est beaucoup de lignes droites et de longues courbes, la vitesse va être privilégiée.
Et comme il n’y a pas de restriction sur la conception des drones, rien n’empêche d’y aller avec autre chose qu’un quadri… Au hasard un F3D, ou même une simple funjet ultra peut suffire à mettre à l’amende n’importe quel quadri bourré de vitamines dans ce cadre.
c’est bien la limitation au niveau de la batterie et la distance imposée, celui qui saura gérer ces paramètres, tant au niveau pilotage que réglage aura de grandes chances de gagner.
par contre la puissance des émetteurs 5.8 qui n’est pas limité risque de poser des soucis, non ?
Donc une course de 4km imposerait une autonomie 4 minutes à une vitesse moyenne de 60 km/h (ou 5 min pour 50 km/h). Ça va bombarder !
BEURK … NO COMMENT 🙁
Vives les courses sympas entre potes, chez nous sans les $$$$ partout 🙂
Pour les émetteurs si ils laissent le choix, tout le monde ira vers le 800mW et puis voilà …!
@ fred … Tu as sûrement raison mais « imagine » par le plus grand des zazars, que tu sois amené à couvrir cet évènement, pour Hélico Micro, en suivant une équipe française à l’invitation improbable de son Altesse Sérénissime du coin le Prince héritier « himself »…
Tu fais un caprice en disant non ou tu files à l’anglaise t’acheter une tenue locale pour l’occasion dans la boutique made in dubaï de la banlieue parisienne la plus proche. Dilemme ou pas ?
Ceux qui n’ont pas le pognon crient au scandal…Et les autres profiteront allègrement des largesses de cet Emir richissime…sans faire de vagues ou plutôt le flip de trop.
H.H Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum sait parfaitement que le pognon dépensé sans la bonne idée originale qui va avec, ça mène nulle part.C’est tout à son honneur de proposer une compétition hors norme sur ce thème NOVATEUR qui va animer sa ville…Et lui donner d’ailleurs un certain poids tribal…C’est du jamais fait et vu dans ce cadre là !
Pour une fois qu’un pays arabe nous propose une idée « explosive » technologique à grande échelle…plutôt inoffensive avec la cerise sur le loukoum : les « pépettes »…$$$$$
Personnellement, moi, j’approuve à 100 % même si ça va attirer en premier lieu tous un tas d’opportunistes…ALLEZ ALLEZ LES FRANCAIS DU FPV RACING du coin, c’est le moment de se bouger le cul pour s’inscrire et trouver le budget…C’est ça aussi la compète !!!
Je suis curieux de voir tout de même…
Comment y a de la tagine au réveillon ???
Wa alaykoum salam wa rahmâtu ALLÂH
(que la paix et la grace de Dieu vous accompagnent)
2 fois tu parles, 2 fois tu parles de dieu (enfin d’Allâh)
Tu pourrais remiser tes convictions religieuses au placard, du moins sur ce forum ?
Merci.
Concernant cette politique, tu as raison, quelque part. Mais il reconnaitre que cette déferlante subite de pognon pognonnissime a de quoi mettre mal à l’aise une discipline qui est arrivée à un tel niveau grâce a l’esprit communautaire, DIY et open-source qui règne sur le FPV racing depuis ses débuts…