3Drobotics Solo, prise en main

Dsc_0068-600Le Solo, dernier-né de 3Drobotics, est déjà disponible depuis quelques mois aux Etats-Unis, et depuis quelques semaines en France. Il n’avait pas été présenté officiellement, c’est désormais chose faite : son distributeur français XtremeVideo a organisé une journée de prise en main pour la presse. Qui est XtremeVideo ? Une société spécialisée dans les images sportives et le matériel pour les shooter. Elle est ancrée à Biarritz, dans le sud-ouest de la France, avec une philosophie de vie tournée vers les vagues et les planches de surf. L’un des points fort de la société ? Elle est en charge de la distribution des caméras Gopro.

Au menu de la prise en main ?

Dsc_0074-600Après une rapide présentation de 3Drobotics, cofondée par Chris Anderson (que nous avions interrogé ici), le Solo a été placé dans les mains de journalistes non pilotes pour des séances de vols, avec l’assistance de responsables de 3Drobotics. Le but était évidemment de montrer que l’appareil pouvait être contrôlé sans aucune expérience dans le maniement des multirotors. Bon point : l’équipe de XtremeVideo a rappelé la réglementation aux journalistes. A l’évidence, à l’écoute des questions posées, ce n’était pas superflu. Les Solo de démonstration étaient équipés de la nacelle stabilisée (qui s’est faite un peu attendre) et de caméras Gopro.

Aloooors ?

Dsc_0115-600La radiocommande constitue l’outil principal pour piloter le Solo. 3Drobotics a consenti à des efforts de design et utilisé des composants de qualité, à l’évidence : cette radiocommande affiche un look réussi et des matériaux qui semblent solides. Elle pèse lourd en main, c’est plutôt rassurant. Son petit écran affiche les données principales de télémétrie, ce qui permet de se passer d’un smartphone… mais ce serait se priver du principal ! Car la radiocommande ne permet de profiter que de la partie émergée de l’iceberg. C’est-à-dire le pilotage « à l’ancienne », avec les deux joysticks, les boutons de contrôle et les interrupteurs. Le reste, c’est-à-dire les fonctions évoluées, n’est accessible qu’avec l’aide d’un smartphone iOS ou Android. Là réside la partie immergée de l’iceberg, la plus intéressante.

Des fonctions automatisées

Dsc_0041-600Les pilotes vidéastes le savent, revenir d’un vol avec de belles images n’est pas aussi facile que les constructeurs veulent bien le faire croire. Oui, une nacelle stabilisée permet de compenser les secousses du vent ou d’un pilotage un peu brusque, mais elle ne suffit pas pour réaliser de belles séquences fluides et bien cadrées. De la même manière, tourner autour d’un sujet en pointant la caméra dessus est un challenge pour tous les pilotes, même les plus expérimentés. Le choix de 3Drobotics ? Automatiser certaines séquences de vol qui se révèlent particulièrement difficiles à exécuter par un pilote.

Des exemples ?

Dsc_0099-600L’application pour smartphones propose la fonction Cable Cam. Le principe est simple : vous pilotez le Solo pour le placer en stationnaire et vous indiquez cette position comme le point A. Vous pilotez à nouveau pour aller le positionner à un autre endroit, noté point B. Le logiciel du Solo crée un câble virtuel en ligne droite sur lequel va glisser le Solo, automatiquement, vous affranchissant du pilotage. Vous pouvez, à la place, vous concentrer sur le contrôle de la caméra. Peu importe le trajet que vous avez suivi pour aller du point A au point B, le Solo emprunte une ligne droite. C’est tout simplement l’équivalent des classiques cablecam qu’il faut attacher à des arbres, des éléments du décor, et qui restent figées une fois fixées. Il faut bien évidemment vérifier soi-même qu’il n’y a pas d’obstacle sur la droite virtuellement tracée entre les points A et B. Une fonction du Solo se révèle très pratique en cas d’urgence : la Pause, que l’on déclenche en appuyant sur une touche dédiée. Le multirotor se fige et reste en vol stationnaire. Il suffit d’appuyer sur la touche FLY pour reprendre le vol.

D’autres exemples ?

Dsc_0042-600Les selfies sont automatisés – c’est-à-dire des vols en stationnaire que l’on démarre tout proche de soi, avec une montée en reculant, caméra tournée vers l’avant (donc commandes inversées). On indique la distance, la nervosité, l’angle… Idem pour la fonction Orbit, qui permet de tourner automatiquement autour d’un sujet en le pointant avec la caméra. Les paramètres de ces fonctions peuvent être modifiés pendant leur exécution. Parfait pour étendre le rayon de la rotation, ou l’accélérer, en cours de route ! L’application propose aussi un mode Follow assez réussi. Le Solo est bien entendu capable de retourner tout seul à son point de départ et d’atterrir automatiquement.

>>>> La suite de cette prise en main se trouve ici <<<<

22 commentaires sur “3Drobotics Solo, prise en main

  1. Bel article Fred !
    Et les impressions par rapport à un Phantom (qui est surement son plus important concurrent direct) ?

  2. @Gilbert : Il donne une impression de meilleure finition, et de plus de solidité. Ce n’est qu’une impression, cela dit, pas un crash test 😉
    Le petit écran de la radiocommande est un plus, il permet de voler sans smartphone tout en ayant la télémétrie dispo. Mais je suis persuadé que la différence entre les machines se fera surtout avec les logiciels additionnels, réalisés par les marques ou par des développeurs indépendants.

  3. Encore un drone avec des batteries a connectique spécial et sûrement un prix 4x plus chère que leur vrais valeur

  4. @Fred : manque un mot là non ? « Oui, la nacelle vaut 500 €. Elle beau fonctionner sur 3 axes, permettre le retour vidéo en temps réel, ça pique un peu. »

    Sinon, super look et joli emplacement batterie, le prix pique un peu pour des fonctions qu’on retrouve chez le concurrent et qui ne veulent plus dépenser le prix fort pour des GoPro qui dévaluent trop vite.

  5. Bon article, bien sûr, mais on a l’habitude! Juste une question. 150m de retour vidéo en terrain dégagé, c’est pas un peu juste pour le prix du joujou?

  6. Merci pour cet article très complet…! j’ai longuement hésité entre ce solo et ma gopro 4k que je possédait dejà et le Ph3 pro 4k.
    Mon choix s’est finalement posé sur DJI. Les reproches que je peux faire au 3Dr vu que c’est celui dont on parle: c’est l’autonomie, bien inférieure au dji, le prix elevé bien supérieur pour faire le meme boulot; la nacelle a ras le sol , on dirait que je suis le seul a l’avoir remarqué… le fait que le quad était en vente sans la nacelle ( on se fout de nous à nous la proposer par la suite)… la distance de 150 m pour la portée vidéo ,ridicule…bref. malgré son look super et deux trois fonctions soit disant mieux je ne regrette pas mon choix et souhaite éclaircir l’idée de ceux qui hésitent encore entre dji et 3DR
    Le dji a quand a lui bien plus d’avantages que tout ce dont on parle régulièrement:
    -batterie programmable pour les stocker en les déchargeant automatiquement,
    -ventilations et réchauffage des composants électroniques principaux!
    -4 antennes intégrées plus compas déporté pour cette superbe qualité de réception
    -application ultra complete suivie et mise a jour régulièrement
    -objectif devissable pour y insérer des filtres
    -Deux jeux d’hélices livré
    -Chargeur rapide sur la version pro
    Alors des défaut oui il y en a eu chez dji mais au moins ils réagissent , et ça ne mets pas des années comme 3DR qui nous fait attendre depuis plus d’un an pour proposer son joujou.
    voila!

  7. il est sans doute bridé comme le Q500 Typhoon l’est a 300 mètres pour l’Europe et 600 mètres aux USA et autres pays.

    Le design est top, la batterie propriétaire est pratique malgré le fait qu’en avoir une autre coûtera chers.

    Combien de pouces pour les hélices 12 ou 13″ ?

    2000 € ça commence à faire chers même si certaines fonctions automatiques sont séduisantes.

    Pour l’instant je garde mon Q500 de base, ou il suffit simplement de mettre une antenne a polarisation circulaire sur la radio à la place de l’origine (-de 15 € coaxial+antenne chez bangood) pour avoir 675 m sans perdre le retours vidéo.

    Q500 que j’ai acheté suite au très bon article de Fred ;-))

    merci pour c’est article, un essaie en profondeur serait un must!

  8. @AnthoRacer : Oui, j’ai zappé la nacelle au ras du sol, que je vais ajouter ! Pour le reste, je ne m’avance pas beaucoup sur les fonctions et les différences avec les Phantom tant que je n’aurais pas pu « jouer » avec réellement, c’est à dire en lui faisant un peu de mal 😉

  9. Possédant un Iris+, leurs produits sont souvent très bien pensé et c’était les premiers à faire du follow me.
    Seul reproche l’Iris+ est trop encombrant, le Solo comble ce problème, mais je trouve que le Phantom avec ses pieds en forme de poignée est bien plus pratique comme pour attaché à un sac à dos.

  10. Fred, en ce qui concerne ton problème de Mode 1 / mode 2 , ça ne fait pas des dizaines d’années que je bricole avec des radiocommandes, mais il me semble avoir compris que le mode 1 est un mode principalement franco-français. Pas étonnant alors que 3DR n’ait jamais eu la demande.

    Si j’ai bien tout suivi, le Solo embarque un FC pixhawk, qui, s’il est identique aux autres, doit pouvoir fonctionner avec Doidplanner et donc profiter de fonctions bien plus avancées que les modes avancés d’un P3pro. Par exemple, il est possible avec un Pixhawk, de programmer une mission photos, et le nombre de photos prises en automatique se fait en fonction de l’altitude et de la focale, avec 20% de recouvrement. Je ne sais pas si le Solo bénéficie de cette fonction.

  11. @Jean Louis : Au Japon et globalement en Asie, le mode 1 est loin devant les autres modes. En France, un sondage réalisé ici-même a donné 1196 modes 2, 583 modes 1, 82 modes 3 ou 4, 79 « je sais piloter dans n’importe quel mode », et 253 « je ne sais pas ce qu’est un mode ». Si 3Drobotics ne rajoute pas l’option, tant pis pour eux, ils se privent de clients potentiels. Tout comme l’a fait Parrot avec son SkyController, que je n’ai par exemple jamais pris en main puisqu’il ne fonctionnait pas en mode 1 jusqu’à très récemment. C’est du pain béni pour DJI et surtout Yuneec, dont la radiocommande permet de changer de mode… en vol !

  12. Sans faire de preference technique, je pense que c’est pratique de voler en mode 2 car ce sera toujours celui qui sera en premier sur les machines…., c’estcomme le volant a droite… Moyen moyen! Lol

  13. il faut vraiment aimer l’effet « fish-eye » de cet caméra pour mettre le prix dans cet appareil, à moins que vous ne soyez amateur, même dans ce cas, je choisirais Dji 🙂

  14. DJi où 3DR la politique est la même, nous faire cracher un max de BLé ……………….

  15. @ Fred, … super, merci pour ces infos, c’est en effet très instructif. en tout cas j’apprends des trucs. Mais quand as-tu fais ce sondage ?
    Ton site s’appelle Helico, je n’ai pas l’historique du site, ça ne fait que 2 ans que je le suis. Mais il est certain que tous les anciens du modélisme sont en mode 1, ceci expliquant peut-être cela. Car comment expliquer que quand on achète un multi dans le commerce (je parle des jouets) ils soient quasiment tous en mode 2 par défaut ?

    Quand j’ai commencé l’aero il y a 5 ans avec un copain qui pratique depuis 30 ans, la première chose qu’il m’a dite c’est « attention au mode que tu choisis au départ, car ensuite, c’est très compliqué de changer ». Sachant que je me destinais au multi, j’ai opté pour le mode 2, conseils que j’avais lus sur le site Modelisme.com.

    Bon enfin, tout cela est anecdotique… En revanche, question qui me turlupine depuis quelques jours, c’est : qui est Polka ? 😉

  16. @Jean Louis : Le sondage, c’était il y a 2 ans. Il est clair que la proportion de mode 2 est la plus importante, mais le nombre de mode 1 n’est pas anecdotique. Surtout quand les ventes comptent et surtout quand il ne s’agit que d’une modification logicielle. Si on était dans le contexte des radios qu’il faut modifier physiquement (barre de frottement et ressort), ce serait complexe à gérer en termes de main d’oeuvre et de stocks. Mais là, ce sont 10 lignes de code informatique et aucune modif’ hardware ! Et du coup, en ce qui me concerne, ce n’est pas anecdotique du tout 😉 Autant les petites chinoiseries, je peux les piloter en mode 2, peu importe si je me prends les murs. Mais pour les modèles plus imposants, c’est une autre histoire. Le Bebop, je l’ai laissé de côté parce que je ne pouvais pas le piloter (et maintenant j’attends la prochaine version). Si c’est pareil avec le Solo, ben tant pis, je n’en ferai rien ! Aucun souci avec les Phantom ni les Yuneec…

    Polka… apparaît parfois dans les vidéos 😉

  17. en tout esthétiquement il est magnifique!
    surtout en noir comme ça ,il est vraiment beau et a un look vraiment futuriste .

  18. A chaque fois qu’il y a un essai en vol du Solo, la question « DJI » apparait regulierement — peu de lecteurs comparent au Q500 4K ou Walkera Tali de prix similaire ou inferieur.

    Pourtant, il y a une chose pour laquelle DJI est tristement celebre (a part les craquages de coque du nouveau Phantom) et sur laquelle 3DR a bati son nom aux USA, c’est le service: DJI a (peut-etre deliberement), gagné une reputation de SAV inexistant.

    Raison de plus pour acheter chez des professionnels …

  19. Bonjour,
    Je vais prochainement aux Etats-Unis et je vois que je pourrais toucher le 3DR Solo a bon prix.
    La nacelle ne m’interesse pas car je ne souhaite realiser que des photos (pas de videos).
    Pensez-vous que je doive craquer ?
    Merci d’avance pour vos conseils.

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