Les drones de Sony

Le géant japonais de l’électronique a décidé de s’attaquer au marché des drones, nous l’avions appris il y a quelques mois. Un premier prototype a été présenté, il s’agit de l’AS-DT01-E. Sony a pour cela créé une entreprise, Aerosense, avec l’aide de la startup japonaise ZMP Inc. Deux appareils ont été dévoilés…

L’AS-MC01-P

Il s’agit d’un quadricoptère destiné aux prises de vues aériennes professionnelles. Un engin de 2 kilos (hors batterie et appareil photo), aux dimensions de 51,5 x 51,5 cm pour une hauteur de 40 cm. Il est prévu pour voler automatiquement, avec une programmation de waypoints reposant sur un GPS, mais aussi la reconnaissance automatisée de son environnement. La caméra est une Sony DSC-QX30… un produit pourtant destiné au grand public. Les données peuvent être transférées sans fil (à quelques centimètres, sans contact) avec l’aide de la technologie TransferJet de Sony, une sorte de NFC un peu plus rapide qui fonctionne dans bande de 4,5 GHz.

L’AS-DT01-E

C’est aussi un multirotor, mais il est classé dans les VTOL : Vertical Take Off and Landing. Autrement dit, il se comporte comme un multirotor dans les phases de décollage et d’atterrissage, puis vole comme un avion pour parcourir de plus grandes distances à plus grande vitesse. Le prototype montré par Sony est encore éloigné de l’appareil définitif, puisque le but de produit un engin d’une envergure de 2 mètres, d’un poids de 5 kilos (hors batterie et charge utile) capable de voler à 170 km/h, pendant 2 heures ou plus, et d’emporter jusqu’à 10 kilos. Il y a encore du boulot, au vu de la vidéo des essais du prototype… Mais on y voit déjà des outils inédits comme deux hélices contrarotatives inclinables et 3 mini-turbines situées sur le nez et dans les ailes, qui permettent sans doute de gérer l’équilibre de l’appareil pendant le décollage et l’atterrissage en mode stationnaire. L’appareil peut aussi rouler s’il dispose d’une piste…

Automatisation totale

Les pilotes pourront aller pointer chez Drone Emploi : Aerosense entend automatiser totalement les vols de ses appareils. « Ce sera plus sûr, puisque beaucoup d’accident aériens sont dus à des erreurs humaines », a expliqué le DG d’Aerosense, Hisashi Taniguchi. Les données recueillies par les drones seront exploitées par des serveurs dans le cloud, sous la forme de web services pour les clients, pour limiter le volume de calculs à effectuer à bord.

Source : Aerosense