Le principe
L’application est prévue pour être la plus simple possible et répondre à une question : « puis-je voler là où je suis ? ». Un indicateur sous la forme d’un panneau permet de savoir si la position répond aux exigences de sécurité de la FAA : se trouver à 5 miles d’un aéroport (8 kilomètres), être à l’écart d’espaces aériens interdits, se trouver hors des parcs nationaux, et ne pas être soumis à des restrictions temporaires. L’app offre aussi une carte pour visualiser les emprises et zones interdites, permet de vérifier un vol plusieurs jours à l’avance, et donne les informations pour contacter éventuellement les aéroports.
Beta-test
Et la France ?
La FAA ne s’occupe évidemment que de l’espace aérien des Etats-Unis. Il ne reste plus qu’à espérer une telle application en France sur smartphones. Ce ne sont pas les prestataires potentiels qui manquent. Les budgets peut-être ? Cela pourrait pourtant faire partie des solutions pour éviter les survols anarchiques par ignorance… ou tout simplement l’incapacité à accéder aux des cartes aéronautiques puis à les lire.
Le site dédié à B4UFLY se trouve ici.
Bizarre qu’il n’y ai pas déjà eu un développeur Android apte à nous proposer une apps mobile française dédiée type AIP ou Mach.
Le soucis c’est que les sources d’interdictions sont multiples et certaines non automatisables ou sans remontée d’info.
Le contours des agglomérations n’est pas déssiné ni définis précisément impossible d’automatiser en l’état la classification S1/S3. Les zones R sont potentiellement accessibles sous conditions, pas de remonté d’info automatique existante. La multitude de réglementation municipale (qui s’applique dans les 2 sens) idem pas de base de données fiable. Les Notam qui peuvent poser problème dans leurs décodage, etc etc etc.
Bref un tels outils serait forcément trés partiel.
Même sur les données existante on s’aperçois parfois que les données terrain aviation de petite envergure ne sont pas toujours complète, AIP déclare parfois des interdiction circulaire alors qu’il y a un axe de piste définis et donc une interdiction linéaire autours de cette axe. Bref dans l’absolu ce ne serait pas impossible, sauf que le marché n’est pas assez important je pense pour qu’un gros de la cartographie se penche sur le sujet et construisent le corpus d’information correspondant. Le boulot est énorme.
Pour les agglomérations, c’est encore pire. Il n’y a pas de définition juridique unique, ce qui pose un léger problème…
Pour ce qui concerne le drone, on peut supposer que cela coïncide avec une certaine distance des habitations que l’on peut – sans doute (?) – assimiler à la distance de sécurité/personnes (30m)
Encore faut-il avoir une bonne perception de sa verticale, du vent, … 😉
m’enfin ! Donc la DGAC ne saurait pas répondre à une question directe sur la possibilité de voler à un emplacement donné ? C’est pas son boulot ? Elle ne peut pas imposer de règles dans l’espace aérien Français alors, derrière tout le monde peut légiférer, réglementer et décréter ce que bon lui semble ?
(c’est férié je suis dans le monde des Bisounours, vous inquiétez pas)
En fait, la DGAC est constituée de 3 directions (DTA, DSAC, DSNA)
Celle qui nous intéresse ici – a priori – est la Direction de la Sécurité de l’Aviation Civile.
La DGAC n’édicte pas les lois – elle les élabore (nuance) – en conformité théorique avec les règles européennes.
(voir la définition des missions de la DGAC)
Le problème étant de se mettre d’accord.
L’ESA (niveau européen) est en train d’essayer de remettre un peu d’ordre, en rappelant le principe : “règles adaptées au risque” (définition des 4 catégories européennes)
Mais ce n’est pas gagné, comme dab, chacun faisant selon ses intérêts, ses habitudes, ses lobbies.
Question (par exemple) : d’où vient la légitimité d’interdire la photographie aérienne (ou sa vente) ?
Si vous êtes dans la rue, vous pouvez photographier, vendre vos photos (la diffusion, elle, devant respecter des règles supplémentaires.)
À quel titre cela serait-ce différent si la photo est prise d’un clocher, ou d’un drone, d’un ballon ou d’un avion léger (je ne parle pas du problème de sécurité spécifique à chaque cas, c’est encore autre chose), mais le droit de faire/vendre devrait être identique, sinon il est attaquable, car discriminatoire 😉
Pour ce qui est de l’espace aérien, le problème posé est de savoir si quelqu’un en est propriétaire (ce n’est pas parce que vous avez un terrain que vous êtes propriétaire du sous-sol complet, ou de l’espace…)
Et réciproquement, ce n’est pas parce que vous avez un bien Boulevard Haussman, que vous avez le droit d’y faire voler votre drone. Mais si vous avez un jardin ?…
Si tout le monde panique, c’est parce qu’il est excessivement difficile de légiférer, sans même parler de contrôler 😉
S’il n’y a pas risque, as-t-on le droit de vous interdire ?
Et où commence le risque ?