3Drobotics Solo, les caractéristiques

Une nacelle pour Gopro

« Nous avons travaillé avec Gopro pour proposer la première nacelle stabilisée capable de contrôler totalement la Gopro », indiquent les responsables de 3DR. L’application pour le Solo permet de déclencher l’enregistrement de vidéos et leur arrêt à distance, de déclencher la prise de vues. 3dr-solo-10Cela permet d’éviter les rushs à embonpoint, ceux pour lesquels la caméra a filmé longtemps pour rien. Elle offre aussi un accès à toutes les fonctions comme le FOV de la caméra, le nombre d’images par seconde, l’exposition. La nacelle brushless compense les mouvements sur 3 axes et recharge la batterie de la Gopro pendant le vol – ce qui évite une panne de caméra en l’air. La nacelle est donc pilotable à distance avec la radiocommande, ou via les séquences Smart Shots automatisées.

La technique

Dans le Solo, on trouve un ordinateur basé sur un processeur ARM Cortex A9 cadencé à 1 GHz piloté par le système d’exploitation Linux. Un autre se trouve dans la radiocommande de l’appareil. Le contrôleur de vol, un Pixhawk 2 (oui, « 2 »), s’occupe de la stabilisation et de la fiabilité du vol. L’ordinateur de bord s’occupe des tâches plus complexes. 3dr-solo-123DR explique que « cette répartition des tâches permet de réduire la probabilité d’une défaillance du système pendant le vol ». Cet ordinateur de bord va aussi permettre de proposer de futures fonctions basées sur des calculs complexes, notamment un mode « Follow me » de seconde génération capable de s’appuyer sur la caméra et des modules logiciels d’intelligence artificielle. Les mises à jour seront réalisées via l’app, qui les distribuera vers le contrôleur de vol du Solo, son ordinateur de bord, sa radiocommande, et même sa nacelle. « L’époque des mises à jour avec un câble USB est derrière nous », assure 3DR. La batterie du Solo permet une autonomie de 25 minutes sans charge, 20 minutes avec la Gopro dans sa nacelle. Le poids du Solo est de 1,5 kg avec sa batterie, 1,8 kg avec sa batterie, la Gopro et sa nacelle.

Evolutif ?

3Drobotics indique que l’emplacement de la nacelle est prévu pour que des fabricants d’accessoires puissent proposer leurs propres modèles. Ce qui donne au possesseur de Solo la possibilité de choisir une autre nacelle que celle de 3DR. 3dr-solo-05Un emplacement pour brancher des accessoires est également prévu, il permettra à des constructeurs de proposer leurs propres outils à intégrer sur le Solo. Par exemple un stabilisateur pour les vols en intérieur, un système de parachute. Les moteurs sont prévus pour être facilement changeables avec des ESC intégrés, y compris sur le terrain, pour réparer en cas de casse. 3Drobotics continue donc son effort dans les outils collaboratifs et Open, avec par exemple le DroneKit, une plateforme de développement, via la Dronecode Foundation. Le programme « Made for Solo » permet à de petites sociétés de réaliser des accessoires avec l’aide de 3DR et de ses partenaires industriels.

Où, quand et combien ?

Le Solo sera disponible le 29 mai 2015 aux Etats-Unis, puis en juin et juillet dans le reste du monde. En France, il sera proposé chez Boulanger. Les précommandes sont d’ores et déjà ouvertes. Le prix : $999 pour le Solo « nu », et $399 pour la nacelle Gopro. 3dr-solo-09Soit un total de $1398 pour le Solo prêt à accueillir votre caméra Gopro… Il ne reste plus qu’à connaître le taux de conversion dollars-euros appliqué au produit. 3Drobotics assure avoir enrichi son support technique qui compte 60 personnes, et intégré un outil de suivi capable de faire remonter automatiquement des informations lorsque le vol semble poser problème. Les responsables indiquent que cette méthode leur permet de débusquer des erreurs qui seraient passées au travers des séances de torture tests. Avec une promesse, celle de réparer ou remplacer le Solo si les données de bord montrent qu’il a été perdu ou endommagé en raison d’un problème technique. Le Solo… et sa nacelle et sa Gopro, le cas échéant !

Que faut-il en retenir ?

3Drobotics propose un appareil centré sur la caméra Gopro, à la différence de DJI qui a dévoilé le Phantom 3, un multirotor équipé de sa propre caméra. Les deux appareils partagent des aides au pilotage qui les placent à la portée du grand public. 3dr-solo-03Des fonctions qui, pour certaines, pourront se trouver en conflit avec la réglementation française, actuelle ou à venir, notamment les vols automatisés. Les deux offrent un retour vidéo en haute définition, avec quelques subtilités : une sortie HDMI pour 3DR mais pas pour DJI. La dotation électronique à bord du Solo et de sa radiocommande pourra faire la différence dans les mois qui viennent. Mais il faudra pour cela que des développeurs imaginent des applications inédites qui tirent parti de l’appareil. Tous les espoirs sont permis ! Les prix sont élevés, comme toujours chez 3DR : l’appareil prêt à voler avec sa nacelle mais sans caméra est à peu près au même prix que son concurrent tout équipé chez DJI. Intéressant quand on est déjà équipé d’une Gopro, donc, mais moins lorsqu’il faut compter cet achat en sus. La concurrence sur les drones destinés aux prises de vues est ouverte, le consommateur devrait en sortir gagnant. Et c’est bien…

Le site de 3Drobotics se trouve ici.

La vidéo promo (bien déjantée)

26 commentaires sur “3Drobotics Solo, les caractéristiques

  1. Si il est d’aussi bonne qualité que l’iris+, çà risque vraiment d’être un sacré drone.
    En tout cas, on sent que c’est vraiment bien étudié.
    Seul bémol, une coque en un seul morceau, donc en cas de casse çà promet d’être sport les réparations.

  2. trop cher malheureusement, j’Espere que la pression des concurrents fera baisser le prix d’ici la fin de l’année, mais sinon excellent drone, il s’agit d’un partenariat avec gopro apparemment

  3. Si ils le donnent à tester à un singe, j’espère bien qu’il t’en fileront un exemplaire Fred… pour revenir à notre discussion 😉

  4. Quand vas tu t’en faire prêter un Fred, qu’on aille le faire voler chez des amis, avec Laurent et aubricoleur ? 😉
    j’adore ! Malgré une Gopro effectivement bien prêt du sol…
    Et qu’en est il vraiment de sa robustesse ( matériaux) ainsi que cette merveilleuse assistance au pilotage ?
    Quand à sa facilité de mise en vol et sa véritable autonomie ?
    c’est ça, il faut vraiment t’en faire prêter un Fred 😉
    Merci une fois de plus pour tes superbes articles !

  5. Bonjour,

    Va falloir attendre la réalité… car les promesses on connait déjà et les vidéos promo…

  6. véritable P3 killer. Dommage que le P3 ne soit pas aller aussi loin sur les détails. retransmission en direct par exemple.

  7. Ca va être une très bonne base de dev pour les nouvelles fonctionnalités des drone car open-source. C’est pas dji avec son sdk fermé qui pourra rivaliser.

  8. Et bien voici une description bien détaillée , merki Fréd … qui va peut etre faire pencher la balance dès les permiers tests faits en réels … entre le P3 et le Han Solo 🙂

    Juste un bémol sur l’autonomie qui penche en faveur du P3 … mais avec des spéc sur papier pour le moment. Reste les vrais tests. Et on dirait qu’on peut meme y mettre une batterie plus grosse sur le Han Solo.

    C’est bon tout ça … pour nous car la concurrence entre eux va etre rude donc les prix vont chuter à moins qu’il puisse y avoir une entente entre eux !

  9. Ahhhhh!!!! La machine que j’attendais puisque je sais à peine faire décoller un Phantom (le premier!). Cependant, je me pose toujours une question et peut être aller-vous pouvoir me répondre:
    – Le pilotage auto et tout ça, c’est super bien… En extérieur, mais, il m’arrive souvent de devoir bosser en « intérieur »: j’entends par là, que je dois ramener parfois un plan filmé d’une grande halle « vue d’en haut » par exemple. Je l’ai fait une fois (évidemment lieu parfaitement désert). Et j’ai eu la trouille de ma vie à tenter de slalomer entre les décors avant de me planter contre un mur. Je me demandais si les constructeurs avaient pensé, ou penseraient un jour à mettre des capteurs afin d’offrir une détection d’obstacle (utile aussi en extérieur), ou une mesure d’altitude permettant au drône de rester « juste » au même endroit, le temps de la prise de vue. J’ai lu ici que le dernier Phantom offrait une ébauche de ça: ça serait donc magnifique que le Solo aient la même chose et je ne trouve pas l’info…

  10. Les capteurs du P3 (ou du Solo sous forme d’accessoires) ou encore du Bebop de Parrot te permettent de voler à hauteur constante et sans que la machine ne dérive toute seule. Plus ou moins. Mais ils ne détectent pas les obstacles et donc ne les évitent pas. Ca, ce sera pour la prochaine génération, une sorte de Graal des constructeurs…

  11. S’est clair qu’on va bien se marrer avec celui-là comme le P3 et déjà l’Inspire pour les vidéos merdique, bug, etc …

  12. Merci Fred.
    Petite précision pour tous ceux qui pensent que l’automatisme est à mettre à la benne. Dans ma démarche, il ne s’agit pas de ne pas apprendre à piloter, mais dans mon métier, nous sommes obligés de ramener des images de plus en plus « spectaculaires » sans que le prix ne bouge. Autrement dit, quand j’ai le budget, j’appelle des gens dont c’est le métier, et quand je ne l’ai pas, je dois trouver des solutions pour avoir ce type de plans (certes moins professionnel mais exploitables) sans tuer personne et simplement avec une Gopro (qu’on peut largement améliorer en post production). Donc, ces nouveaux outils sont parfaitement incroyables quand on regarde quelques années en arrière. Et ça ne concurrence pas du tout les prestataires spécialisés, parce qu’ils seront toujours les seuls à embarquer de fortes charges et la qualité d’image qui va avec. Cdt.

  13. L’erreur est au moins partagée avec le « pilote » : s’il avait coupé les moteurs comme il le fait à la fin, au lieu de « marcher » dessus (= giros détectent qu’il n’est pas à plat = moteur à fond pour compenser l’écart d’inclinaison), ça se serait mieux passé 😉

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