3Drobotics Solo, les caractéristiques

3dr-solo-01Voici le premier « smart drone » ! C’est en tous cas ainsi qu’est présenté le Solo par les responsables de 3Drobotics. Rappelons que « smart » signifie intelligent en anglais, ce n’est pas qu’une question d’allure et de présentation. Chris Anderson, le CEO de 3Drobotics, ancien rédacteur en chef de la revue Wired, le résume ainsi : « Solo est un pas de géant vers les vols intelligents. Il n’est pas uniquement intelligent pour en faire plus, il est intelligent pour que vous ayez moins à faire ».

La promesse ?

Le Solo est un quadricoptère destiné au grand public, un tout-en-un que la marque présente comme facile à mettre en œuvre avec de puissantes fonctions. 3DR met l’accent sur l’utilisation de deux ordinateurs reposant sur le système d’exploitation Linux. Le premier est à bord de l’appareil, le second se trouve dans la radiocommande. Le Solo est prévu pour accueillir une caméra Gopro et la piloter à distance, en y ajoutant un streaming de l’image en temps réel vers un smartphone ou une tablette. 3dr-solo-08Les prises de vues sont facilitées par les fonctions Smart Shot qui permettent, selon Colin Guinn, CRO de 3DR, de « donner aux utilisateurs des outils qui leur permettent de réaliser des prises de vues facilement ». Smart Shot, c’est quoi ?

Des aides à la prise de vues

La valeur ajoutée du Solo repose en grande partie sur les Smart Shots, que l’on peut décrire comme des aides automatisées à la prise de vues. Le principe ? Vous indiquez ce que vous voulez prendre en photo ou en vidéo, vous cliquez sur « Play » dans une application, et le multirotor se lance dans la prise de vues ! L’assistant offre plusieurs listes de Smart Shots. Les fonctions « Cable cam » et « Orbit » permettent par exemple de créer des tracés que l’appareil va suivre, s’occupant à la fois du pilotage et de l’orientation de la caméra. Le mode « Follow me » permet de s’affranchir du pilotage pour être filmé soi-même. L’un des Smart Shots, le « Selfie », permet d’automatiser une séquence où vous êtes le point de départ d’un travelling arrière.

Les vols avec assistance

La promesse de 3DR est la suivante : moins piloter permet de concentrer ses efforts sur la qualité des prises de vues. Le Solo est équipé d’un GPS pour pratiquer des vols assistés par satellite. Il permet des décollages et des atterrissages automatisés, le retour automatique au point de départ, et même la possibilité de faire une « e-pause ». 3dr-solo-11En d’autres mots interrompre une séquence automatisée en plein vol pour des raisons de sécurité ou pour attendre le moment parfait pour une prise de vues. Ces fonctions sont accessibles via une app sur smartphones et tablettes, ainsi qu’avec l’aide des boutons de la radiocommande. Il est également possible de créer un « filet de protection », autrement dit une barrière virtuelle que l’appareil n’a pas le droit de dépasser.

Diffusion en HD et temps réel

Selon 3DR, « le Solo est le premier drone à diffuser une vidéo HD depuis une Gopro vers un appareil mobile iOS ou Android, à une distance de 800 mètres ». La radiocommande du Solo est équipée d’une prise HDMI pour visionner les images en temps réel sur un moniteur, des lunettes d’immersion ou à transmettre vers des outils de diffusion. En temps réel ? 3DR annonce une latence de 180 ms. Un peu trop pour des vols en immersion, mais c’est probablement suffisant pour réussir un cadrage… en espérant que la distance et les obstacles ne dégradent pas trop la connexion.

Les app iOS et Android

3dr-solo-133Drobotics s’appuie sur une application fonctionnant avec les deux principaux systèmes d’exploitation sur mobiles pour piloter les fonctions du Solo. Elle permet de contrôler la Gopro, sa nacelle, de mémoriser les trajets du Solo et de les stocker en ligne sur un Cloud, d’enregistrer la vidéo HD directement sur l’appareil mobile. Et, assure 3DR, d’envisager un futur pilotage du Solo via le web !

La radiocommande

3dr-solo-14Elle offre des boutons dédiés au décollage et à l’atterrissage, au retour au point de départ (RTH) et à la « e-pause ». Plus deux autres dont la finalité est laissée au choix de l’utilisateur. Sur l’avant gauche se trouve une molette pour contrôler le tilt (l’inclinaison de la caméra) avec précision. Sur l’avant droit figurent deux boutons pour contrôler des positions prédéterminées de la nacelle et une molette pour contrôler la vitesse du tilt. Appuyer sur la molette permet de démarrer ou stopper l’enregistrement d’une vidéo, appuyer sur les deux boutons simultanément permet de prendre une photo. La radiocommande est dotée d’une prise HDMI pour diffuser l’image en temps réel. L’ordinateur dans la radio, assurent les responsables de 3DR, est en mesure de stocker 500 paramètres de vol 10 fois par seconde. Un écran couleur affiche les informations contextuelles sur le vol en temps réel, en télémétrie, ce qui permet de s’affranchir de l’apprentissage de la langue un peu bizarre des multirotors haut de gamme à base de flashs de couleurs. 3dr-solo-15Elle vibre pour indiquer des événements critiques comme la batterie faible ou pour confirmer certaines commandes. La radiocommande est alimentée par une batterie qui assure une autonomie de 4 heures. Une batterie étendue et optionnelle permet d’atteindre 8 heures.

>>>>La suite de l’actualité sur le Solo se trouve ici.

26 commentaires sur “3Drobotics Solo, les caractéristiques

  1. Si il est d’aussi bonne qualité que l’iris+, çà risque vraiment d’être un sacré drone.
    En tout cas, on sent que c’est vraiment bien étudié.
    Seul bémol, une coque en un seul morceau, donc en cas de casse çà promet d’être sport les réparations.

  2. trop cher malheureusement, j’Espere que la pression des concurrents fera baisser le prix d’ici la fin de l’année, mais sinon excellent drone, il s’agit d’un partenariat avec gopro apparemment

  3. Si ils le donnent à tester à un singe, j’espère bien qu’il t’en fileront un exemplaire Fred… pour revenir à notre discussion 😉

  4. Quand vas tu t’en faire prêter un Fred, qu’on aille le faire voler chez des amis, avec Laurent et aubricoleur ? 😉
    j’adore ! Malgré une Gopro effectivement bien prêt du sol…
    Et qu’en est il vraiment de sa robustesse ( matériaux) ainsi que cette merveilleuse assistance au pilotage ?
    Quand à sa facilité de mise en vol et sa véritable autonomie ?
    c’est ça, il faut vraiment t’en faire prêter un Fred 😉
    Merci une fois de plus pour tes superbes articles !

  5. Bonjour,

    Va falloir attendre la réalité… car les promesses on connait déjà et les vidéos promo…

  6. véritable P3 killer. Dommage que le P3 ne soit pas aller aussi loin sur les détails. retransmission en direct par exemple.

  7. Ca va être une très bonne base de dev pour les nouvelles fonctionnalités des drone car open-source. C’est pas dji avec son sdk fermé qui pourra rivaliser.

  8. Et bien voici une description bien détaillée , merki Fréd … qui va peut etre faire pencher la balance dès les permiers tests faits en réels … entre le P3 et le Han Solo 🙂

    Juste un bémol sur l’autonomie qui penche en faveur du P3 … mais avec des spéc sur papier pour le moment. Reste les vrais tests. Et on dirait qu’on peut meme y mettre une batterie plus grosse sur le Han Solo.

    C’est bon tout ça … pour nous car la concurrence entre eux va etre rude donc les prix vont chuter à moins qu’il puisse y avoir une entente entre eux !

  9. Ahhhhh!!!! La machine que j’attendais puisque je sais à peine faire décoller un Phantom (le premier!). Cependant, je me pose toujours une question et peut être aller-vous pouvoir me répondre:
    – Le pilotage auto et tout ça, c’est super bien… En extérieur, mais, il m’arrive souvent de devoir bosser en « intérieur »: j’entends par là, que je dois ramener parfois un plan filmé d’une grande halle « vue d’en haut » par exemple. Je l’ai fait une fois (évidemment lieu parfaitement désert). Et j’ai eu la trouille de ma vie à tenter de slalomer entre les décors avant de me planter contre un mur. Je me demandais si les constructeurs avaient pensé, ou penseraient un jour à mettre des capteurs afin d’offrir une détection d’obstacle (utile aussi en extérieur), ou une mesure d’altitude permettant au drône de rester « juste » au même endroit, le temps de la prise de vue. J’ai lu ici que le dernier Phantom offrait une ébauche de ça: ça serait donc magnifique que le Solo aient la même chose et je ne trouve pas l’info…

  10. Les capteurs du P3 (ou du Solo sous forme d’accessoires) ou encore du Bebop de Parrot te permettent de voler à hauteur constante et sans que la machine ne dérive toute seule. Plus ou moins. Mais ils ne détectent pas les obstacles et donc ne les évitent pas. Ca, ce sera pour la prochaine génération, une sorte de Graal des constructeurs…

  11. S’est clair qu’on va bien se marrer avec celui-là comme le P3 et déjà l’Inspire pour les vidéos merdique, bug, etc …

  12. Merci Fred.
    Petite précision pour tous ceux qui pensent que l’automatisme est à mettre à la benne. Dans ma démarche, il ne s’agit pas de ne pas apprendre à piloter, mais dans mon métier, nous sommes obligés de ramener des images de plus en plus « spectaculaires » sans que le prix ne bouge. Autrement dit, quand j’ai le budget, j’appelle des gens dont c’est le métier, et quand je ne l’ai pas, je dois trouver des solutions pour avoir ce type de plans (certes moins professionnel mais exploitables) sans tuer personne et simplement avec une Gopro (qu’on peut largement améliorer en post production). Donc, ces nouveaux outils sont parfaitement incroyables quand on regarde quelques années en arrière. Et ça ne concurrence pas du tout les prestataires spécialisés, parce qu’ils seront toujours les seuls à embarquer de fortes charges et la qualité d’image qui va avec. Cdt.

  13. L’erreur est au moins partagée avec le « pilote » : s’il avait coupé les moteurs comme il le fait à la fin, au lieu de « marcher » dessus (= giros détectent qu’il n’est pas à plat = moteur à fond pour compenser l’écart d’inclinaison), ça se serait mieux passé 😉

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