Dromida Ominus, le test

Dsc_0085-600La marque est Dromida, le modèle est Ominus. Pas facile de s’y retrouver, Dromida n’est pas du tout connu de ce côté-ci de l’Atlantique. L’appareil se pose en concurrent de l’Alias de LaTrax, un engin que nous avions beaucoup apprécié… malgré son prix élevé. Et ses moteurs brushed qui, à la différence de moteurs brushless, ont une durée de vie d’autant plus limitée qu’ils sont sollicités fortement. Que vaut cet Ominus ?

Tour du propriétaire

A première vue, il y a peu de différences entre l’Ominus et l’Alias : le canopy arbore un look plus agressif et découpé. Mais à y regarder de plus près, les bras des moteurs sont moins arqués, même s’ils adoptent le même principe que sur l’Alias. Ils sont solidaires du canopy sur le dessus, renforcés par du plastique transparent qui conduit la lumière diffusée par des diodes. Les moteurs sont entièrement carénés, sans ouverture pour laisser sortir la chaleur. Mais également, et c’est très appréciable, sans qu’aucun fil d’alimentation ne soit apparent. Chaque moteur est doté d’un petit pignon en métal qui entraine une grande roue en plastique. Dsc_0077-600Elle est directement liée à l’hélice, d’une taille de 14,5 cm. Cette dernière est flexible, suffisamment pour ne pas risquer de se briser en cas de choc. Sous l’appareil se trouvent deux arceaux qui font office de porte-batterie. A l’arrière de l’appareil se trouve une diode assez puissante. A l’avant, le nez ressemble un peu à un bec d’oiseau de proie. Sympa… jusqu’à que ce que la batterie soit branchée, via son câble terminé par un connecteur JST rouge. Car une fois le câble mis en place, il sort d’un côté… comme s’il sortait d’une narine. De quoi ruiner l’effet « oiseau de proie » par un « nez qui coule » beaucoup moins réussi… La batterie est une Lipo 1S 3,7V 700 mAh 25C. Dromida fournit une clé USB pour la recharger. La charge complète requiert 1 heure et 10 minutes.

Premier décollage

La radiocommande 2,4 GHz est en mode 2 uniquement (gaz à gauche) sans possibilité de faire la modification. Elle est de type manette de console de jeu, avec des trims pour chaque commande et deux boutons supplémentaires sur le dessus. Il faut 4 piles AAA pour l’alimenter – elles sont fournies dans la boîte. Dsc_0036-600Une diode rouge témoigne du bon fonctionnement de la radiocommande. La connexion entre la radio et l’Ominus est classique : allumez la radio, branchez la batterie, attendez quelques secondes en laissant l’appareil bien à plat. Poussez les gaz à fond et ramenez la manette à zéro : vous êtes prêt à décoller. Bonne surprise, l’appareil décolle bien à la verticale et ne dérive pratiquement pas. Est-ce la chance d’être tombé sur un modèle parfaitement réglé ? Toujours est-il qu’il n’a requis aucun trim, le stationnaire est presque parfait ! Il faut évidemment piloter un peu, l’Ominus n’est pas capable de rester en vol tout seul, mais il n’y a pratiquement rien à faire. Les commandes répondent bien, instantanément, et de manière progressive. C’est-à-dire que si vous agissez doucement sur les commandes, l’appareil réagit tout aussi doucement. Mais si vous être brutal, il prend très rapidement de l’inclinaison et de la vitesse. Il tourne sur lui-même très rapidement aussi – si vous le lui demandez. Mais son système de stabilisation remet l’appareil à plat dès que vous lâchez les manettes. Vous pouvez aussi mixer les commandes pour réussir des vols en cercle. En résumé, le pilotage de l’Ominus est très agréable, très sain aussi. L’autonomie est également une très bonne surprise ! Les diodes clignotent après 11 minutes et 30 secondes de vol, signe que la batterie faiblit, puis l’appareil se pose une minute plus tard. Pas mal !

Aller plus loin

Dsc_0034-600La touche de gauche sur la radiocommande permet d’initier des cabrioles. Loopings si vous poussez la manette de droite vers l’avant ou l’arrière, tonneau si vous la poussez à droite ou à gauche. C’est amusant, mais ce sont des acrobaties automatisées, qui ne présentent aucune difficulté particulière : l’Ominus se rétablit tout seul après sa cabriole. Il y a beaucoup plus intéressant : il propose 4 modes de vol. La feuille volante qui fait office de documentation n’est pas très claire… Le premier mode, c’est le « Easy », celui par défaut. Pour passer en mode « Normal » et gagner en nervosité, il faut appuyer sur la manette de droite. Les débattements sont augmentés mais la stabilisation reste totalement opérationnelle. Si vous appuyez sur la touche de droite (en mode « Easy »), vous passez en mode « Advanced ». Dans ce cas, la stabilisation n’est plus totalement assurée. Si vous avancez et que vous relâchez la manette, l’appareil continue sur sa lancée avec son inclinaison. C’est à vous de redresser. Ce mode semi manuel (semi parce que la stabilité continue à être assurée) permet de voler de manière très agressive et très rapide – mais il faut évidemment des talents de pilote un peu plus avancés pour contrôler la situation. Envie de plus sauvage encore ? En mode « Advanced », appuyez que la manette de droite : vous passez en mode « Expert ». Là, l’Ominus est hyper réactif, peu stabilisé, ce qui vous permet de faire preuve de tous vos talents de pilote… ou d’aller très rapidement au tapis.

Quelques défauts

Dsc_0110-600La différence avec l’Alias de LaTrax se fait sentir dès qu’on tente de pousser le gaz un peu fort : l’Ominus est moins puissant. La motorisation n’est clairement pas la même. Qui plus est, mettre les gaz à fond déséquilibre un peu l’appareil. Ce qui n’est pas grave en modes « Easy » ou « Normal », mais qui risque de mal se passer en modes « Advanced » ou « Expert ». Confronté à des bourrasques de vent, l’appareil peine un peu, la vitesse de rotation des hélices n’est pas suffisante pour qu’il tienne tête. Pas que dans le vent : il a tout simplement moins de pêche. Et avec une caméra ? Les deux arceaux qui maintiennent la batterie, sous l’appareil, sont plats. Pratique pour placer une caméra légère de type keychain. Oui mais on voit l’avant du canopy et les moteurs dans le champ de l’image. Dommage. Avec une légère 808 #16, le vol reste correct même s’il ne dépasse pas 4 minutes. Avec une Mobius plus lourde, l’appareil perd en stabilité, au point d’être trop difficile à contrôler. Que valent les moteurs dans la durée ? La question est intéressante puisque ceux de l’Alias ne tiennent pas longtemps dans le cas de vols « sportifs ». Mais il faudra un peu de recul pour y répondre… Les bons points ? Ils ne chauffent pas, et ils sont bien protégés, ce qui permet d’espérer une durée de vie plus longue que celle des moteurs de l’Alias…

Faut-il l’acheter ?

Dsc_0071-600Oui, pourquoi pas. Ce n’est pas le meilleur quadricoptère qui soit, mais il tient tête au Blade 180QX, par exemple. Il se révèle agréable pour débuter au pilotage, puis progresser en retirant une partie des aides à la stabilisation. Parfait pour s’ouvrir aux vols en low-riding ! Il n’est pas aussi puissant que l’Alias de LaTrax… mais son prix est beaucoup plus léger ! Nous l’avons acheté aux Etats-Unis, chez Tower Hobbies, mais les frais de port sont assassins et les délais de livraison un peu longs. Il faut mieux l’acquérir chez Arcadrone en France, par exemple, qui le commercialise à 70 € (taxes compris, plus 6 € de port). Un prix à comparer aux 160 € de l’Alias… L’appareil est fourni prêt à voler avec sa radiocommande et un jeu de piles, une batterie et son chargeur USB et une paire d’hélices de rechange.

Une vidéo

Quelques vols de l’Ominus de Dromida en extérieur avec un peu de vent… Le pilotage est approximatif ? C’est à vrai dire le mieux que je puisse faire avec une radiocommande en mode 2 (ma seule religion est le mode 1).

D’autres photos

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26 commentaires sur “Dromida Ominus, le test

  1. Temps de vole ? poids ?

    Cher aussi, Wltoys a mieux mais on en parle jamais ici. sniff

  2. Fin de paragraphe de -Premier décollage- :
    « L’autonomie est également une très bonne surprise ! Les diodes clignotent après 11 minutes et 30 secondes de vol »
    😉

  3. Deux fois moins cher mais deux fois moins bien que le Latrax en somme? 🙂
    Le premiers retours que j’ai vu sur la solidité du bouzin ne sont pas top par contre, les axes se voilent facilement (au point que le mec qui faisait le commentaire les a changé par ceux du Latrax :/
     
    En tous cas j’ai eu l’occase de tester le Latrax au club, punaise que ca vole bien ce machin, vraiment dommage pour son prix, car les qualités de vol sont au top, et avec une petite cam+vtx ca peut faire une super machine de fpv low riding

  4. Oui, il est moins bien. Pas 2x moins bon, mais il manque de puissance par rapport à l’Alias. Ca reste intéressant quand on ne veut pas claquer 150 € dans un brushed…
    Je dirais, à la différence du gars que tu cites, qu’il est plus solide que l’Alias dans la mesure où il est plus flexible… et moins nerveux 😉

  5. Héhéhéhéhé, je n’en doute pas un instant 🙂 🙂
    Mais j’ai des trucs plus nerveux que ça en attente, tu préféreras 😉

  6. Hello

    J’ai acquis ce petit bolide ce week end et j’ai une question le concernant.
    En effet comme il partait toujours en arrière et sur la droite j’ai essayé une recalibration. Et c’est la que j’ai un soucis :
    j’arrive à faire les parties 1 et 2 de la doc mais pas à aller plus loin.
    Est ce que quelqu’un est arrivé à la faire.

    Au plaisir et bon vol.

  7. J’ai trouvé, mauvaise lecture de ma part au lieu d’abaisser la manette vers le bas il fallait appuyer dessus.

  8. Je viens de m’en prendre 1 en bleu chez Flash RC (Grenoble). Le client derrière moi au comptoir de la boutique-entrepôt-montage était venu aussi pour en prendre 1 en vert. Moins de 24h après, stock quasi-épuisé.

    En mode Easy et Normal (+ de nervosité), la stabilité est impressionnante.

    En mode Expert, c’est le délire complet, il trace !

    Avec la sensation qu’il part, qu’il glisse ou qu’il nous échappe ou qu’on ne le rattrape plus. Besoin de maîtriser la bête pour « le reprendre » en vol dans ce mode, ce qui est faisable bien-sûr… tout en ayant la sensation de piloter « brut ».

    Les double ou triple flip sont possibles (cumul avant, arrière, sur les côtés…) si on est rapide en appuyant 3 fois sur le bouton de droite et 3 fois sur le joystick (séquencé) à condition de prendre quand même un peu d’altitude.

  9. Un petit coup de baguette magique 😉

    J’ai modifié une bonne partie de la carte mère de la radio.

    J’essais de poster une photo ce soir des modifications car à partir du smartphone je ne sais pas faire …

    À++

  10. On me l’a offert, premier jour: moteur qui lâche après 25mns d’utilisation
    Je commande un moteur je le monte et un deuxième moteur présente des faiblesse. J’en suis écœurer

  11. Un copain vient d’en acheter un. Il l’a utilisé 5 minutes en tout . L’ominus a décollé, a volé tout droit, n’a plus répondu et a disparu.
    Ma question : si le drone est trop éloigné de la radiocommande, il tombe ou il continue à voler ?
    On l’a cherché mais le champ de blé est immense et les blés sont hauts.
    On voudrait savoir si on peut le retrouver dans une zone d’une centaine de mètres autour d ela maison ou s’il a pu aller plus loin.

    merci

  12. Bonjour à tous,

    Je suis débutant et je viens d’acquérir l’Ominus. Qui pourrait à passer les niveaux et surtout à régler la stabilité. mème avec un traducteur en ligne et en prenant la notice sur le site, ce n’est pas clair.

    merci d’avance de votre aide.

  13. « De quoi ruiner l’effet « oiseau de proie » par un « nez qui coule » beaucoup moins réussi… »
    En réalité il suffit de ranger le câble dans le « nez » de l’appareil et hop ! voila voila 😀

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