Eachine H1 Sky Walker, le test

Dsc_0020-600Prenez un nano quadricoptère très proche de ceux déjà chroniqués comme le Nano Q4 de Hubsan, le CX-10 de Cheerson, le JXD 395 ou le V272 de WLtoys, ajoutez une pincée du Rolling Spider, le dernier appareil de Parrot (qui lui-même avait un petit air de cet appareil, commercialisé il y a plus d’un an), et vous obtenez le H1 Sky Walker de Eachine. Ce qu’il a de plus que ses concurrents nano ? Il est fourni avec une protection d’hélices et, plus intéressant, une double roue… Le Eachine H1 Sky Walker nous a été donné par la boutique en ligne Banggood. Dites-nous si vous pensez que la pratique a pu influencer notre test ! Notez que le H1 Sky Walker est aussi appelé mini Ninja Hybrid dans la documentation livrée avec l’appareil. Et puis aussi LT-727. Nous allons l’appeler H1, parce qu’il faut bien choisir l’une de ces appellations…

Petit, mais petit comment ?

Cet appareil ne sort pas vainqueur de la course au plus petit quadricoptère : avec 4,5 cm de côté (hors hélices) et 2,5 cm de hauteur, il est plus grand que le CX-10 de Cheerson (4,2 et 2,2 cm). Mais il reste bien évidemment minuscule, avec des hélices qui mesurent 3,3 cm (soit 3 mm de plus que celles du CX-10 de Cheerson). Dsc_0012-600Le poids ? Il s’affiche à 13,1 grammes sur la balance, en ordre de vol (c’est-à-dire avec sa batterie). Le H1 se distingue en adoptant une structure en plastique, alors que les premiers modèles de nano quadricoptères reposent sur leur carte mère, qui fait office d’ossature. La carte mère, justement, est donc protégée des chocs et ne risque pas de casser. Les courts bras de plastique semblent peu fragiles, mais les cages qui maintiennent les moteurs n’inspirent pas confiance : elles bougent et semblent peu résistantes. Peut-être est-ce pour faire office de fusible en cas de crash ? Les fils d’alimentation des moteurs sont apparents, ce qui constitue un risque potentiel de les voir arrachés.

Tour du propriétaire

La batterie est cachée sous le canopy en plastique et prévue pour ne pas être retirée. L’appareil est pour cela doté, à l’arrière, d’un interrupteur et d’une prise pour la recharge. Un chargeur de type USB est fourni dans la boîte. Dsc_0039-600Le canopy a un petit air de voiture. Il est facile à retirer, tenu par 4 ergots. En le retirant, on s’aperçoit que la batterie est fixée à la carte mère par une prise. Cela permet d’une part d’acheter des batteries supplémentaires et voler plus longtemps, d’autre part de pouvoir remplacer la batterie quand elle donnera des signes de fatigue. Mais en usage normal, le canopy reste en place, il n’a pas vocation à être retiré, même pendant la charge de la batterie. Laquelle est une Lipo 3,7V 100 mAh. La radiocommande est le modèle compact aux formes rondes, en 2,4 GHz, que l’on trouve dans une version plus ou moins semblable, sur les autres nano quadricoptères du marché. Elle est en mode 2 uniquement, dotée de 3 touches de trims. A vrai dire, de 2 touches de trims seulement, pour régler l’avance et le recul, la translation à droite et à gauche. La touche de gauche ressemble à un trim, mais une pression sur sa partie droite allume (ou éteint) les diodes du H1, une pression sur la partie gauche passe la radiocommande en mode « Expert » (ou revient en mode « Débutant »). La manette de droite peut recevoir une pression qui déclenche le mode voltige.

Les bonus du H1 ?

Dsc_0033-600Ce sont deux accessoires en plastique très léger : une protection d’hélices et un axe muni de deux roues. Le premier pèse 0,7 gramme, le second 1,5 grammes ! Mettre en place la protection d’hélices n’est pas facile : il faut placer des ergots au bon endroit des bras moteurs et appuyer pour qu’ils se clipsent. Les retirer n’est pas vraiment plus simple : il faut tirer fort, une traction qui fragilise les bras moteurs. Et la roue ? Il s’agit en fait d’un axe fin de 8,3 cm de longueur, sur lequel viennent s’enficher deux roues de 7,5 cm de diamètre. Au milieu de l’axe se trouvent deux ergots qui sont prévus pour être fixés sur le dessus du canopy. Fixer cet axe se révèle bien plus facile que de mettre la protection d’hélices. Le H1 est stabilisé à l’horizontale, maintenu à l’équilibre par son propre poids.

Premier décollage

DSC_0027a-600Il faut deux piles AAA dans la radiocommande pour qu’elle soit opérationnelle, et attendre 25 minutes pour que la charge de la batterie en USB soit terminée. Ensuite ? Nous avons choisi de décoller avec la protection d’hélices. On n’est jamais trop prudent… Il faut pousser l’interrupteur pour allumer l’appareil (en premier, avant la radio, ce qui fera hurler les puristes du modélisme – mais c’est ainsi que fonctionne le H1). Deux diodes rouges fixes à l’arrière témoignent du bon fonctionnement, et deux bleues à l’avant clignotent. Allumez la radiocommande : les deux diodes bleues clignotent rapidement, puis lentement, signe que la connexion est opérationnelle. Il faut encore pousser les gaz à fond puis les ramener à zéro pour que le H1 soit prêt à décoller. Poussez les gaz, il s’élève assez rapidement, avec un peu de dérive. Il faut se poser et régler le vol avec les trims – ce qui ne prend pas plus de 30 secondes. Ensuite ? L’appareil est très stable, capable de garder un stationnaire avec peu de correction. Il arrive que le H1 se comporte bizarrement en partant trop vite dans une direction. La solution la plus simple est de l’éteindre et de le reconnecter. Ou bien de pousser la manette de gauche en bas à gauche et la manette de droite en bas à droite (simultanément), ce qui provoque la réinitialisation de l’engin.

Le comportement en vol ?

DSC_0014a-600Les commandes sont très sensibles : il faut être extrêmement doux sur les joysticks sous peine de voir le H1 partir à toute vitesse. Il faut dire que la petite taille de la radiocommande n’aide pas vraiment à piloter avec précision. Pourtant, le vol est agréable : l’appareil est capable de prendre de l’inclinaison, d’accélérer rapidement. Vous pouvez passer du mode « Débutant » au mode « Expert », nous l’avons vu, mais sachez que l’appareil se révèle très nerveux, quelque soit le choix. Les débutants risquent d’être un peu surpris par la vivacité de l’engin, qui fonce directement dans les murs si on ne dose pas bien les commandes. La protection d’hélices se révèle donc salvatrice puisqu’elle permet d’éviter de casser l’appareil dès les premiers vols. Elle n’est pas pour autant une armure infaillible : elle se déforme en cas de choc trop fort, exposant les hélices qui, au mieux, sautent (il suffit de les remettre en place). Au pire, elles plient et cassent. Avec une pression sur le joystick droit, le H1 entre en mode voltige. Poussez la manette dans une direction : l’appareil exécute automatiquement une pirouette. Un tonneau ou un looping, selon la direction. Rien de compliqué, il suffit de laisser l’électronique gérer la figure.

Au plafond !

DSC_0022a-600La protection d’hélices, c’est sympa, mais passons à plus intéressant : les roues ! Un conseil ? Lorsque vous allumez le H1 avec son interrupteur, il pivote pendant quelques secondes sur l’axe des roues. Attendez sa stabilisation avant d’allumer la radio, sous peine de voir l’appareil mal calibré et partir de travers. Première constatation : les roues font aussi office de protection d’hélices ! Deuxième constatation : piloter avec ces roues se révèle très excitant ! Et, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, pas facile du tout. On cède tout de suite à la tentation d’aller coller le H1 au plafond. Oui mais voilà : les roues sont flexibles, à tel point que l’appareil rebondit (vers le bas) et peine à rester contre le plafond. Il faut être très doux sur les gaz pour parvenir à le stabiliser. Ensuite, il est possible d’avancer, de reculer, de tourner. Facile ? Pas du tout car il faut, en même temps, surveiller les gaz pour que l’appareil reste collé au plafond. S’il descend, il faut remonter sans le laisser rebondir.

Sur les murs, au sol ?

Dsc_0023-600Vous pouvez aussi tenter de faire rouler le H1 sur les murs. Comme pour les évolutions au plafond, il faut doser les commandes pour rester collé au mur… et ce n’est pas facile. Pour un pilotage plus simple, restez au sol et faites en sorte de rouler. L’appareil est capable de prendre beaucoup de vitesse, de faire des virages serrés, de se renverser… et de repartir de plus belle. Il faut, là-aussi, un peu de pratique pour parvenir à assurer des évolutions contrôlées : le H1 a tendance à s’emballer, à rebondir, bref à jouer la bête un peu folle. L’autonomie ? Sans accessoire (avec le canopy), l’appareil vole pendant 5 minutes et 25 secondes. Avec la protection d’hélices, le vol tombe à 4 minutes et 30 secondes. Avec les roues, il n’est plus que de 4 minutes – mais la mesure n’est pas exacte. Car en roulant au sol, l’autonomie est bien supérieure, alors qu’en tentant de rester collé au plafond, elle est inférieure (puisqu’il faut maintenir les gaz pour exercer la poussée).

Les défauts

Dsc_0035-600Nous l’avons vu, mettre et retirer la protection d’hélices est pénible. La radiocommande est vraiment petite, alors que les vols avec les roues requièrent un pilotage de précision. On aurait apprécié un modèle un peu plus grand et plus efficace. La radio porte à une bonne vingtaine de mètres – nous n’avons pas essayé au-delà. Mais nous avons noté à plusieurs reprises des pertes de connexion à très (trop !) faible distance, c’est-à-dire des 5 mètres. Le H1 est donc prévu pour des vols exclusivement en intérieur. De toutes manières, que ce soit avec les roues ou la protection d’hélices, la prise au vent est trop importante pour espérer voler correctement en extérieur. Et la résistance aux chocs ? Nous avons maltraité le H1 sans qu’il n’en souffre. Les roues ont cédé à plusieurs endroits, mais un point de colle permet de réparer rapidement. Nous avons aussi cassé plusieurs hélices. Fort heureusement, il y en a 4 de rechange qui sont fournies dans la boîte.

Faut-il l’acheter ?

Dsc_0001-600Si vous êtes pilote débutant, passez votre chemin. Le H1 Sky Walker est trop nerveux (même en mode « Débutant ») pour que vous puissiez en profiter. Si en revanche vous avez un peu d’expérience en pilotage, oui, car il se révèle terriblement excitant : votre intérieur se transforme en un terrain de jeu aux multiples challenges ! Rouler au sol, au plafond, sur les murs, passer entre les barreaux des chaises, maîtriser des accélérations impressionnantes, tourner sur une roue… Attention, le Rolling Spider de Parrot et ce H1 Sky Walker de Eachine n’ont en commun que les roues. Pour le reste, le premier est beaucoup plus imposant et surtout doté d’outils d’assistance au pilotage parfaits pour débuter, le second est un micro bolide qu’il faut réussir à dompter. L’appareil est vendu moins de 15 €, avec un canopy blanc ou noir, chez Banggood (avec le port, mais hors taxes).

La vidéo

Quelques vols en intérieur

D’autres photos

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21 commentaires sur “Eachine H1 Sky Walker, le test

  1. Juste 2 packs de roues commandées…
    Je vais essayer de les coller au CX-10 !!!
    Cela devrait fonctionner question autonomie car son accu fait aussi 100mA… et le même poids à vide et c’est de loin le meilleur des nano !
    Juste une petite question Fred : c’est tout l’axe qui tourne ou bien juste les roues sur l’axe ?

  2. Excellent comme d’hab 🙂

    Je l’aime bien pour rouler sur le sol plutôt que le plafond. Les dérapages sont fun 🙂

  3. Personnellement la roue m’intéresse pas trop mais la protection d’hélice oui. Est elle réellement efficace?

    Merci d’avance

  4. Oui, elle est efficace. Mais comme toutes les protections d’hélices, elle ne rend pas l’appareil impossible à casser…

  5. YESSS ! comment t’as fait comment t’as fait comment t’as fait, dis moi dis moi dis moi ?
    Surtout pour ne pas ajouter de poids avec une fixation quelconque ???

  6. C’est très bien que la radio soit minuscule,
    Ma petite de 6 ans voulait essayer mon h107c mais elle avait un
    peu de mal avec la radio car trop grande, et puis très bien aussi les protections d’hélices et les roues pour débuter sans tout casser.

  7. Comment as-tu fait Fred pour fixer les roues au CX-10 ?
    J’ai l’impression sur la photo que tu les as juste collées dessous, ce qui ne lui permet pas de tenir comme un pendule à l’arrêt ?

  8. J’ai fait au plus simple, fixé dessous avec du scotch. Ce n’est pas la bonne solution, évidemment… C’était juste pour voir si ça fonctionnait.
    Pour le placer au-dessus, il faut un peu rehausser la barre pour qu’elle ne touche pas les hélices. Ca ne doit pas être bien compliqué 🙂

  9. Aie ! oui en effet, y a pas beaucoup de place entre la coque et les hélices qui en plus se touchent presque… peut-être en « creusant » un peu le dessus de la coque ?
    Parce que réhausser la fixation au dessus des hélices comme tu le proposes risque de donner un montage plutôt fragile et/ou branlant vu le peu de place et la grande proximité des hélices…!?
    A étudier quand je verrai la barre dans laquelle tourne l’axe 😉

  10. Je pense que ce n’est pas compliqué, c’est juste que je ne me suis pas acharné à le faire (et comme je suis très doué en bricolage… 🙂 )

  11. Ah, là je parlais juste du Lego (pardon, du logo)… Je pense qu’il n’y a pas photo pour le copieur et le copié 😉

    Pour l’appareil en lui-même, c’est une autre histoire. J’imagine qu’on ne saura jamais qui a la première idée 😎

  12. tu dis ça parce que tu as pris du sckotch sans ton kilt 🙂
    Donc si j’ai tout bien compris, si tu penses que c’est facile, alors même moi je devrais y arriver…;)
    La suite dans 20 jours…

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