Yi Zhan X4, le test

Dsc_0016-600Ce nouveau venu parmi les mini quadricoptères reprend à son compte les caractéristiques de plusieurs modèles. La structure est empruntée aux désormais classiques Ladybird de Walkera et X4 de Hubsan (notez que le Yi Zhan va jusqu’à lui prendre son nom). Les protections d’hélices sont largement inspirées de celles du Nano QX de Horizon Hobby. Le look, en revanche, est inédit : le mix de couleurs noir et or s’essaie un peu au bling bling que les rappeurs et les anciens présidents semblent affectionner. Mais que vaut l’appareil en vol ? Le X4 de Yi Zhan nous a été donné par la boutique HobbyGaGa. Comme à chaque fois, dites-nous si vous pensez que le test n’a pas été réalisé en toute liberté.

Question de look

Dsc_0025-600Bling bling peut-être… mais cet appareil ne laisse pas indifférent. A vrai dire, il est facile de se moquer de cette couleur or qui, placée sur du plastique, donne un aspect un peu toc ou cheap. Pourtant le look du X4 est sympa. Mieux que ça, il bénéficie d’un facteur WAF non négligeable ! Pour mémoire, le WAF, « Woman Acceptance Factor », est une unité de mesure internationale qui a valeur de standard. Profiter d’un bon WAF constitue l’une des conditions nécessaires pour que votre appareil radiocommandé soit introduit dans le foyer avec un minimum de résistance. Trève de plaisanteries, le design du X4 est tout simplement assez réussi. Plus que bling bling, le look est presque de type steampunk. Presque. Et les concepteurs sont allés jusqu’à habiller la radiocommande avec les mêmes couleurs. Même les hélices sont assorties, en noir et brun. Pas mal !

Tour du propriétaire

Dsc_0018-600L’appareil est plus imposant que ses concurrents, les centimètres en plus sont à mettre au crédit des protections d’hélices. Il mesure 14,5 cm de longueur 13,5 cm de largeur et 3,5 cm de hauteur. Le passage sur la balance indique 32,9 grammes sans sa batterie, 43,1 grammes avec. La structure est faite de plastique, avec une finition plutôt réussie et un soin du détail. Les bras des moteurs, par exemple, sont habillés avec des figures en rouge ocre brillant. Le plastique des bras et du canopy est transparent fumé. Les moteurs sont protégés par une coque épaisse en plastique. Rien ne dépasse : pas de fils, pas de contacts : il se dégage de belle impression de solidité. Les protections d’hélices sont fixées avec des vis au bout d’extensions des bras des moteurs. Ce qui vous permettra de les changer assez facilement cas de crash un peu trop dur. Le canopy inclut la trappe pour la batterie.

Avant de décoller

Dsc_0011-600La batterie fournie avec le X4 de Yi Zhan est une Lipo de 3,7V 350 mAh 25C. Pour la recharger, le constructeur a inclus dans la boite une clé USB capable de recharger deux batteries simultanément. Cette clé est aussi dotée de deux mini-prises. Elles ne servent à rien avec le X4, mais peuvent vous aider à recharger d’autres appareils. La charge complète prend 1 heure et 15 minutes. La radiocommande 2,4 GHz est en mode 2 exclusivement, sans possibilité de la modifier (sauf à tenter une bidouille électronique, ce que nous n’avons pas essayé). Il faut 6 piles AA pour alimenter cette radio. La prise en mains est correcte, sans plus. La radiocommande offre des 4 trims pour affiner les stationnaires. L’antenne pliable est factice : rien ne passe à l’intérieur, le brin de fil qui constitue l’antenne est à l’intérieur de la radio.

Premier décollage

Allumez la radiocommande, insérez la batterie dans son logement, branchez-la et posez le X4 à plat : ses diodes clignotent rapidement. Deux bleues à l’avant, deux vertes à la base des bras moteurs avant, deux rouges sur les bras moteurs arrière. Poussez les gaz de la radio à fond et ramener la manette à zéro. La radio bippe et les diodes arrêtent de clignoter, signe que le X4 est appairé, prêt à décoller ! Dsc_0015-600Poussez les gaz franchement, le X4 décolle vite, avec un peu de dérive. Il suffit de contrer avec les joysticks… ce qui donne une indication sur la manière dont se comporte l’appareil en vol. Les commandes sont réactives, mais les mouvements ont une inertie assez forte. Si vous lâchez la manette pour qu’elle revienne au neutre, le X4 se stabilise vite, mais à cause de l’inertie, il continue son mouvement vers l’avant. C’est à vous de contrer pour freiner. Les trims permettent d’obtenir un beau stationnaire, qui ne demande que peu de pilotage pour être maintenu. L’appareil répond bien aux commandes, mais il est difficile à contrôler quand on multiplie les ordres. Par exemple, tourner en cercle en combinant l’avance, la rotation et la translation se révèle difficile à gérer. L’inertie des ordres ne facilite pas les choses… L’autonomie ? Les diodes clignotent au bout de 5 minutes et 10 secondes de vol, signe qu’il reste 15 secondes d’autonomie. Soit 5 minutes et environ 30 secondes de vol. C’est peu… La portée ? Nous sommes allés à une quarantaine de mètres en gardant le contrôle de l’appareil – une distance suffisante puisqu’au-delà, il est très difficile de distinguer l’avant de l’arrière du X4, même avec ses diodes.

Aller plus loin

DSC_0025a-600Le bouton en haut à gauche de la radiocommande permet de choisir le mode de pilotage. Notez que la documentation ne fait pas mention de ces réglages. Elle indique seulement que le bouton contrôle le « rudder volume fine tuning ». A l’évidence, Google Translation n’a pas donné de bons résultats. Les noms que nous avons donnés à chaque mode sont inventés… Par défaut, à l’allumage, il est réglé sur « débutant » : les commandes sont réagissent doucement, avec de faibles débattements. Si vous appuyez une fois sur le bouton, la radiocommande bippe deux fois, signe que vous êtes en mode « avancé ». Le pilotage est un peu plus nerveux, l’appareil prend plus d’inclinaison et réalise les rotations plus rapidement. Encore une pression et vous voilà en mode « nerveux ». L’appareil est beaucoup plus réactif… et plus agréable aussi ! Pas forcément plus difficile à contrôler d’ailleurs, tant qu’on reste doux sur les commandes. La pression suivante sur le bouton fait revenir en mode « débutant ». Le bouton situé de l’autre côté de la radiocommande est celui destiné à la voltige. Une pression et la radio bippe jusqu’à ce que vous donniez un ordre de direction. L’appareil effectue un rapide tonneau ou looping, et se stabilise. Comme avec tous les multirotors récents, ces figures ne demandent pas de talents de pilotage : il suffit de prendre un peu de hauteur pour ne pas redescendre trop vite, et de mettre un peu de gaz en fin de figure. Ce sont les seules précautions à prendre, le reste est automatisé… un peu trop, même. Mais pour épater un éventuel public non initié, c’est parfait !

Aller plus loin encore ?

Dsc_0028-600Les protections d’hélices sont parfaites pour autoriser des vols très approximatifs lorsqu’on apprend à piloter. Celles montées sur ce X4 se révèlent d’ailleurs très efficaces : elles plient en cas de choc sans rompre – et pourtant, nous avons malmené l’appareil. Ce qui ne signifie pas, bien évidemment, qu’elles soient indestructibles…
Vous pourrez même plaquer le X4 au plafond, les protections servent à éviter qu’il y ait contact avec les hélices. Et sans ces protections ? Le X4 ne pèse plus que 29,1 grammes sans sa batterie, 39,2 avec. Quel est le gain en autonomie ? Il est faible : le X4 clignote au bout de 5 minutes et 30 secondes de vol, pour un temps total en l’air de 5 minutes et 45 secondes. Les 4 grammes des protections d’hélices ne font donc gagner que 15 secondes d’autonomie. Les retirer ne vaut clairement pas le coup… sauf si vous désirez voler en extérieur. Car le X4 en est capable, il se débrouille même plutôt bien avec une petite brise. Mais les protections constituent une prise au vent trop importante. C’est une excellente surprise : l’appareil est capable de beaux vols rapides, l’inertie dont il fait preuve permettant des prises de vitesse assez impressionnantes. Il faut simplement anticiper les éventuels obstacles, l’inertie vous conduisant directement dedans si vous n’êtes pas attentif ! En ouvrant l’appareil par curiosité – il faut pour cela avoir retiré les protections hélices (soit 8 vis), 10 vis pour la coque et éventuellement 2 supplémentaires pour le circuit électronique -, on s’aperçoit que l’un des composants est masqué. A y regarder de plus près, le nom apparait en relief, il s’agit de… Hubsan !

Faut-il l’acheter ?

Dsc_0022-600Si vous êtes débutant, pourquoi pas. L’appareil est bien caréné avec les protections d’hélices, il est aussi très stable, et réagit bien. Son inertie peut se révéler désagréable, mais elle permet un excellent apprentissage des commandes, notamment à doser les ordres. On passe vite en mode « nerveux » pour mieux profiter de l’engin. Mais les pilotes confirmés pourront s’amuser à le faire voler vite, mais ils seront vite agacés par le contrôleur de vol qui n’est pas à la hauteur d’engins concurrents. L’autonomie est décevante, il faudra investir dans quelques batteries supplémentaires pour mieux profiter de séances de vol. Le prix ? Il est vraiment léger : l’appareil coûte moins de 25 € (port compris mais hors taxes), chez HobbyGaGa. Il est proposé en habillage or ou blanc, livré avec la radiocommande, une batterie, son chargeur, un tournevis, un jeu d’hélices de rechange et un manuel en anglais et chinois.

La vidéo

Quelques vols en intérieur.

 

D’autres photos

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18 commentaires sur “Yi Zhan X4, le test

  1. Héhé, il faut bien qu’on trouve des différences 🙂 🙂
    Ce qui me gêne, c’est de ressentir trop d’inertie en vols rapides. J’adore le voir prendre de la vitesse, mais les virages serrés et précis, c’est difficile. En tous cas pour moi. En anticipant, ça va, mais éviter un obstacle pas prévu, je n’y parviens pas…

  2. Il est plus lourd qu’un V252 c’est clair donc plus d’inertie …. Oui pour des banking violents, il aura plus de mal. Par contre, il est ultra résistant au vent … et crois dans le sud avec le mistral, il y a 🙂

  3. Je suis désolé de posé cette question car elle n’ai pas en raccord avec le Yi Zhan mais je la pose pour avoir une réponse rapidement. Je voudrais savoir se que tu pense du walkera y100 ?

  4. Merci mais j’ai déjà piloté le x4 h107c et je voudrais un modèle plus grand. C’est pour sa que je voudrais un y100 mais maintenant que tu dit qu’il est à éviter je ne suis plus très sur de mon choix et je voudrait savoir pourquoi il est a éviter. Merci

  5. Pour le coup (de la tenue au vent), je ne suis pas d’accord avec Bo. Je ne l’étais pas non plus sur son test du Y100 de Walkera…
    Pour la Mobius, en revanche, oui, clairement, il est du gabarit Ladybird / X4, ce n’est pas un porteur de caméra Full HD.
    En extérieur et à fond, je dirais que ce n’est pas du tout (du tout !) pour les débutants.

  6. Moi j’l’aime bien ce bestiau et je viens de m’en commander un!
    Merci Fred :-))
    Je sens que je vais passer un coup de bombe noire sur la Tx….!

  7. C’est un appareil qui est prévu pour être piloté avec un smartphone. Mais n’est pas Parrot qui veut, le résultat est amusant mais terriblement imprécis. Le souci, c’est que l’imprécision dans ce cas, c’est de la casse 🙁 Il est possible de piloter avec une Devo 4. Mais le résultat est très décevant : la machine décolle toute seule (comme un AR.Drone) mais elle ne se stabilise pas, peine à monter, et finit son vol rapidement dès qu’on essaie de dépasser le stade du stationnaire. Le X4 est beaucoup mieux et très sain côté pilotage…

    Si tu veux rester dans les 130 €, il y a le Eye One Xtreme de Conrad / RC Logger. Mais je te conseille de mettre 20 € de plus pour un Alias…

  8. Je suis désolé d’être aussi exigent mais j’aimerais avoir un appareil fpv et j’hésite maintenant entre le hubsan x4 h107d et le walkera w100s. Tu me recommande le quelle?

  9. Le Hubsan, sans hésiter ! Le retour sur smartphone est amusant, mais uniquement amusant. Le temps de latence est trop important pour piloter en immersion et la portée est très mauvaise. Ca vaut pour tous les appareils qui ont un retour en Wifi, sauf ceux qui profitent d’un expander de portée (comme le Phantom 2 Vision/Vision+).

  10. Bonsoir pour une première acquisition quel est le mieu entre celui-ci et le hubsan x4 v2 ? Merci de votre réponse.

  11. Mdrrr à l’envers le nom du drone ça fait nazi ! N’empêche, ça craint un peu !

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