FPV en Egypte

sphinxLes ennuis du pilote nancéien épinglé par la gendarmerie pour son vol urbain vous semblent bien démesurés par rapport au risque qu’il a fait courir aux personnes qu’il a survolé ? Dites-vous qu’il vaut mieux être en France, et pas en Egypte. Un pays qui n’est pas reconnu pour la clémence de ses autorités. Un pays qui a aussi une conception très différente des « drones » de la notre, touché régulièrement par des frappes dans le Sinaï contre des combattants djihadistes. Les militaires sont, on le comprend, un peu « touchy ». Aux dépends de Khaled Abobakr, un radiomodéliste qui n’avait pourtant rien demandé…

La faute à pas de chance

Le pilote raconte sa mésaventure sur un forum de passionnés de FPV. Il explique qu’il avait laissé les commandes de son avion (un Specter) à un ami, qui a perdu le contrôle de l’appareil pendant une session en immersion. Il s’est crashé à environ 1,5 km du point de départ. Les recherches le jour même n’ont rien donné. Le lendemain, de nouveau sur les lieux, Khaled Abobakr rencontre des personnes, leur demande s’ils ont vu son avion. La réponse le rassure « des militaires de la marine l’ont récupéré, ils vont venir vous le rapporter ».

Oui mais non

specterv2Les militaires en question n’ont non seulement pas rapporté l’avion à son propriétaire, mais ils l’ont arrêté, soumis à un interrogatoire (avec un bandeau sur les yeux), puis placé en détention pendant 7 jours. Tout le matériel de modélisme qui se trouvait chez lui a été confisqué : l’avion crashé, mais aussi un TBS Discovery, un Bixler, un T-Rex 450, des lunettes d’immersion Cinemizer Plus, et bien d’autres choses, pour un total qu’il estime à $8500. A cela se sont ajoutés $14 400 de frais d’avocat. Il attend, depuis 3 mois, le verdict définitif de cette affaire. Dans l’un de ses messages les plus récents, Khaled Abobakr explique qu’il lui a été dit que son avion n’a en fait jamais été trouvé par les militaires. Ses recherches sur le lieu supposé du crash ont simplement été considérées comme suspectes, d’où son arrestation. Le reste de l’histoire, c’est lui qui l’a raconté aux militaires, qui s’en seraient servis. Vrai ? Faux ? Le témoignage semble de bonne foi…

Alors, on ne se sent pas mieux en France, même avec nos castrateurs arrêtés du 11 avril 2012 ?

Le témoignage de Khaled Abobakr se trouve ici.

6 commentaires sur “FPV en Egypte

  1. ouaip c’est sur !
    Il y a toujours pire ailleurs, il y a toujours mieux ailleurs mais quand même, on vit dans un drôle de monde quand même …

  2. J’avais fait sa connaissance par rcgroups, étant moi meme egyptien et voulant emmener mon phantom là bas. J’imaginais déja les prises de vue aux pyramides :love:
    Mais il m’a raconté son histoire et rappelé comme en Egypte, tu peux tres vite etre perçu comme « espion occidental » si tu t’éloigne des sentiers touristiques. Surtout en ce moment d’ailleurs.
    Les forces de l’ordre sont un peu à cran depuis 1 an, et ça se comprend.
    Donc je ne saurai que déconseiller de prendre son matos là bas 🙂

  3. Ben tiens je me posais hier soir la question avec une amie marocaine…sur une utilisation au Maroc. Je pense qu’en effet dans les pays arabe c’est à éviter surtout que son drone fait franchement penser à un modèle militaire. Ou alors faut faire vite et bien, genre des vols de 5 à 10 min gros maxi, appareil transportable par sac à dos et évidemment décollage à la verticale. Mais là clairement il ramène la grosse bertha et si je comprend bien il y avait même pas de failsafe, avec un phantom 2 il aurait eu moins de soucis surtout qu’on dirait un jouet et au pire même si il le garde c’est moins cher comme perte.

  4. C’est toujours un risque, au maroc le vendredi après midi c’est parfait :p ou pendant le ramadan 😉

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