Immersion, low ou tree ?

low2Vous avez déjà tenté de voler en immersion ? Si oui, vous savez que la pratique est tout simplement délicieuse, terriblement prenante, carrément stressante. Bref, piloter une seule fois avec des lunettes qui vous placent dans le cockpit de votre engin volant procure une sensation de liberté tellement forte qu’on ne peut plus s’en passer. A ce détail près : c’est interdit en France, tout du moins en extérieur.

Plus loin encore !

Et pourtant, les pilotes en immersion se retrouvent rapidement à ajouter du piquant à leur pratique. Les deux « sports » en vogue sont le « low riding » et le « tree riding ». low3Oh, évidemment, l’anglais est de retour lorsqu’il s’agit de décrire des pratiques qui ne sont pas nées en France. L’avantage, c’est que les deux termes sont faciles à comprendre. Le « low riding », c’est le vol à très basse altitude. Basse comment ? Autant que possible, c’est-à-dire à quelques dizaines de centimètres du sol. Ces vols sont pratiqués le plus rapidement possible, avec si possible des obstacles comme des arbres, des feuilles, ou des constructions. Le « tree riding », c’est le survol de la canopée, c’est-à-dire juste au-dessus de la cime des arbres. Le but, évidemment, est de voler le plus près possible du sommet des arbres…

Dangereux ?

Est-ce que ce sont encore des activités qui se distinguent par leur dangerosité et par l’inconscience de leurs pilotes ? Oui et non. « Oui » parce que l’essence même de ces deux modes de vol, c’est le dépassement de soi. Lequel procure une bonne dose d’adrénaline liée aux risques de crashs. Et que, du coup, certains pilotes volent sans avoir pris suffisamment de précautions pour la sécurité. « Non » parce que les pilotes responsables n’évoluent jamais seuls : d’autres s’occupent de surveiller l’endroit de vol pour que personne ne se trouve sur le chemin des multirotors lancés à pleine vitesse. tree1La durée de vie des appareils, en revanche, est une donnée incertaine : il suffit d’un gros crash pour détruire complètement un multirotor, sa caméra, son émetteur vidéo. Ceci dit, la plupart des erreurs de pilotage se soldent par une paire d’hélices à changer, parfois un moteur ou un bras de structure à remplacer. Le « tree riding » ajoute une difficulté supplémentaire : il y a un risque de perdre son engin au sommet d’un arbre… Le « low riding » et le « tree riding » ne sont pas encore très connus en dehors de quelques centaines de passionnés. Puisque piloter en immersion est illégal, ces deux modes de vol le sont aussi. Mais chacun est libre d’enfreindre la loi… au risque de se faire prendre.

La machine "low riding" de votre serviteur, dépourvue de son émetteur vidéo. A n'utiliser qu'à l'étranger, bien évidemment.
La machine « low riding » de votre serviteur, dépourvue de son émetteur vidéo. A n’utiliser qu’à l’étranger, bien évidemment.

Notre vision des choses ? Si vous prenez toutes les précautions pour voler en toute sécurité, loin de toute personne, bâtiment, installation, animal, et que vous ne laissez rien au hasard, alors faites-vous plaisir. C’est le bon sens qui prime, comme toujours. S’il y a le moindre doute quant à la sécurité, restez sur le plancher des vaches. Notez ces activités pourraient être pratiquées en intérieur, il suffirait pour cela que des bâtiments soient mis à disposition des passionnés.

Il faut quoi ?

Pour piloter en « low riding » ou en « tree riding », n’importe quel multirotor doté d’une caméra et d’un émetteur vidéo convient. Parmi les appareils du commerce, le Phantom brille par sa stabilité et sa maniabilité, le Blade 350QX est très nerveux, le Eye One Xtreme constitue un modèle compact et efficace, l’Alias est excellent s’il est doté d’un combo émetteur et caméra très léger. Mais la plupart des pratiquants s’attachent à réaliser leurs propres montures. Ce sont souvent de petits modèles basés sur des moteurs brushless, dépourvus de GPS, animés par des batteries 3S, qui reposent souvent sur des contrôleurs de vol de type MultiWii. Les deux vidéos qui suivent illustrent le « low riding » et le « tree riding ». Vous noterez qu’elles ont été tournées à l’étranger…

Une vidéo de « low riding »

Le pilote est particulièrement téméraire – et chevronné ! – mais notez que le vol n’est pas pratiqué dans des conditions de sécurité satisfaisantes DU TOUT. A ne pas reproduire près de chez vous, sauf à être beaucoup plus regardant sur la sécurité.

Une vidéo de « tree riding »

Qui montre aussi des séquences en « low riding ». Il faut avoir le coeur bien accroché…

 

 

21 commentaires sur “Immersion, low ou tree ?

  1. Salut,
    Ta « machine » me plaît beaucoup: pas trop grande et compacte sans être trop petite.
    C’est quoi??
    Quelle est ta setup brushless/esc/carte ?
    Merci 😉

  2. Le châssis est un Pocket Rocket, fait sur mesure, les moteurs sont des RCX 1804- 24 000 Kv avec des esc 10A l carte de vol est un Multiwii 32 bits… je vous en dirais plus dans les jours qui viennent, pendant les vacances forcées de Fred.

  3. Bonjour

    J’aime bien, des sensations c’est certain. Je pense, à vous de le dire, mais le budget ne doit pas être énorme.

    Un petit Canopy serait sympa non.

    Je verrai bien aussi des protections d’hélices. Par sécurité mais aussi pour éviter d’aller au tas suite à une simple touchette d’une hélice.

    Impatient de lire « l’histoire » de ce « Pocket Rocket »

  4. Le tree riding marche aussi tres bien avec une nacelle stab, on a l’impression de glissre au dessus des cimes ce qui est vraiment assez surréaliste

  5. Excellent comme sujet, c’est exactement l’idée que je me fais du FVP…..une fois qu’on maîtrise

    Je dois commencer très prochainement la disciple (FPV avec écran pour commencer ;)) et suis aussi très intéressé par ce « mini-quad » rapide et surement stable

  6. Une petite remarque, la qualité d’image est vraiment naze. Je visionne en 720p et 1080p pour la 1er c’est vraiment peu défini. Sont-ce les caméras embarquées qui délivrent une image aussi mauvaise? Et la visibilité via les lunettes est-elles aussi mauvaises?

  7. Le pilote de la 1ère vidéo (low riding) est vraiment inconscient …..

    Il n’est pas à l’abrit de faire une erreur de pilotage, accrocher une branche, avoir un problème technique et mettre le quad dans le tête d’une personne qui se promène tranquillement ou pire dans la poussette.

    Aujourd’hui même, j’ai perdu mon petit Hubsan X4 107D, je faisais un vol avec les lunettes de la même marque dans la propriété de mes parents (donc personne autour), il se trouvé à environ 70m de moi et 10m de haut et la coupure de la radio. Je me suis retrouvé d’un coup dans le noir, il a du tomber dans un arbre ou une haie, après 1h de recherche, j’ai abandonné l’idée de le retrouver. J’ai rien pu faire pour éviter cette chute, la batterie du quad était presque pleine, les piles de la radio chargé à complètement. C’était la 2ème fois qu’il me le faisait, pourquoi je n’en sais absolument rien …

    Avec ce petit Hubsan qui pèse 50gr, il peut de risque de faire du mal, mais avec un quad du type DJI Phantom qui pèse 1kg lancé à pleine vitesse et à juste 5m de haut, c’est une autre paire de manche.

    Déjà que le FPV est interdit et à cause de ce type de vidéo sur YouTube, nous allons être de plus en plus surveillé et mal vu ….

  8. Le fpv n’est pas interdit puisque la FFAM en a encadré la pratique : il faut une deuxième personne sans lunette avec une radio ‘maître’. C’est donc possible entre ami et même en dehors des terrains d’aero avec l’accord écrit du propriétaire. En pratiquant comme ça on est assuré en cas d’accident. Bon vol !

  9. J’ajoute que c’est également possible en intérieur dans les gymnases mis à disposition des clubs.
    L’inscription à un club est un bon investissement pour rentrer dans le cadre légale et rencontrer d’autres pratiquants.

  10. Tout à fait d’accord! En plus, tous les mordus sont là. Et permet de partager notre savoir, truc et astuce, ainsi que faire du sociale entre passionnés. Pour les débutants, ils peuvent aussi faire voler leur maquette en buddybox (écolage) sans risque de se crasher.

  11. Bonsoir à tous,
    Etant recemment devenu fan de petits Quadricopter et ayant passé pas mal de temps à chercher les differents chassis existant, je partage donc mes découvertes avec vous:

    -Tout d’abord le Rocket pocket
    http://blog.tarn-vedra.de/2013/10/quadcopter-pocketrocket-taschenrakete.html

    -Le Hammerhead nano
    http://www.eyefly.info/index.php?route=product/product&path=60_86&product_id=136

    -Le Blackout miniH quad
    http://www.minihquad.com

    -Le Quaternium Spidex Micro
    http://quaternium.es

    -Le CGX8-250 Mini FPV X8 Copter
    http://www.coptergeist.com

    N’hėsitez pas à partager vos trouvailles qui pourraient s’averer précieuses pour d’autres.

  12. Personnellement j’ai opter pour un black-out. C’est le plus petit de tous largeur longueur. Comme je suis pas certain de mon niveau j’ai fait mon chassi en contre plaquer avec moteur adh300s et carte cc3d.
    J’ai pas encore reçu toute les pièce, mais il me tarde de tester la bête voir comment sa vole.

  13. Tu as oublié le luminier QAV250 dont Fred as parlé ici via une vidéo: https://www.helicomicro.com/juz-limmersion/

    Grâce à toi Matt, j’ai succombé au Quaternium Spidex Micro. Le plus abordable de toute et le plus petit. J’espérait attendre qu’un constructeur sorte un mini quad RTF abordable, mais je réalise que les quad RTF avec un look soigné, ne sont pas les plus performant. Le futur 200qx a déjà beaucoup de poids, en plus d’être plus petit encore, sans même avoir une caméra et un transmetteur. Les quads DIY, malgré d’avoir un look de prototype, ont un poids optimisé. Mais le futur nous réserve encore plein de surprise pour les quads RTF!

  14. Je suis persuadé qu’un fournisseur de DIY va proposer une version RTF pour satisfaire les handicapés du fer à souder (comme moi), avec une coque sympa pour cacher les plats de nouilles de câbles. En tous cas j’attends ça 🙂

  15. N’hésite pas à nous tenir au courant de l’évolution de ton spidex micro. Pr ma part je ne suis pas encore décidé.
    J’hésite même à m’en faire un de AàZ.

  16. Pour ma part c’est fini la A à Z. Maintenant, j’achète la paix en achetant un frame déjà conçu. Car, j’ai déjà fait le frame moi-même en taillant dans une feuille de carbone. En fait, je commence à B jusqu’à Z. Je tâcherai de vous tenir au courant. Les moteurs et ESC acheté chez Hobbyking risque de prendre un certain temps avant d’arriver.

    En parlant du 200qx, j’ai pensé à mon mini quad acheté en kit en 2010. Le seul site qui le vend maintenant est celui-ci: http://www.singahobby.com/?q=node/28942. Il mesure 11.5cm de côté de moteur à moteur avec des hélices de 92mm. À comparé du quad en kit, le poids du 200qx est mieux. Même si ce quad en kit faisait un peu d’embonpoint et une duré de vol de seulement 5 mins, j’adore comment il vol et il fait encore parti de mes préférés. Mais lorsque j’ai fait un quad de A à Z, j’avais réussi à le faire à moins de 180g et une autonomie de 10 mins. Mais je n’aimais pas la façon dont il volait.

  17. C’est normal si vous n’avez pas encore eu de nouvelle de mon projet de micro spidex. Hobbyking a perdu mon colis qui a numéro de tracking, en plus! Ça fait depuis le 13 février que le colis est commandé, mais faut que j’attend jusqu’au 11 Avril pour être remboursé et faire une nouvelle commande. Alors, je suis pas près de voler de sitôt.

    Alors, entre temps j’ai entrepris d’optimiser mon mini quad brushless avec des plus petit esc 6amp qu’il a fallu que je flash avec blheli et reste maintenant qu’à changer le contrôleur TMF Pro pour une Naze 32.

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