LaTrax Alias, le test (1)

Dsc_0017-600Voilà un nouvel appareil dont le gabarit est semblable à celui du Blade mQX et du Blade 180QX de Horizon Hobby, du v959 de WLToys, Space Q4 ou encore le tout récent RC Eye One Xtreme de RC Logger. Un de plus, donc ? Pas du tout ! Vous allez de découvrir dans cette chronique, l’Alias constitue une excellente surprise ! Notez que l’appareil nous a été prêté par FXmodel. Comme à l’habitude, n’hésitez à nous dire dans les commentaires si vous pensez que cela a influencé le test…

Tour du propriétaire

Les designers de LaTrax ont consenti à un vrai effort pour dessiner cet Alias. Les tubes carbone des quadricoptères classiques sont abandonnés au profit de bras en plastique souple, mais doublés pour assurer la rigidité. Ils sont courbés, pour un look vraiment réussi. Le canopy en plastique n’est pas spécialement joli, mais il se révèle solide pour protéger efficacement la carte mère. On aperçoit cette dernière au travers d’évents destinés à faire circuler l’air et refroidir les composants. Dsc_0060-600Les hélices mesurent 14,1 cm de diamètre. Elles sont plutôt flexibles, et donc en théorie résistantes aux chocs. Comme la plupart des modèles concurrents du même gabarit (excepté le RC Eye One Xtreme), l’Alias repose sur une motorisation brushed. Un bon point : les moteurs sont emprisonnés dans une coque qui les protège tout en laissant l’air passer pour la ventilation. Les hélices sont animées par un engrenage constitué d’un pignon et d’une grande roue. Le premier est en métal, la seconde en plastique : espérons que le mariage des deux tienne dans le temps sans provoquer trop d’usure. Les hélices avant sont assorties à la couleur du canopy. Bel effort de la part de LaTrax ! Les dimensions ? Hors hélices, l’Alias tient dans un carré de 19,3 cm, et sa hauteur (hélices incluses cette fois-ci) est de 4,2 cm. Le poids, sans la batterie, est de 81, 2 grammes. La batterie pèse 19,2 grammes, soit un total de 100,4 grammes pour l’appareil prêt à décoller. Un panier ajouré permet de la fixer sous l’Alias.

Avant de prendre l’air

Il faut recharger la batterie, un modèle Lipo plat de de 3,7V 650 mAh (1 cellule), doté d’un connecteur JST rouge. Pour cela, LaTrax fournit un mini chargeur à brancher sur un connecteur USB. Un interrupteur permet de choisir entre la charge en mode Normal ou Fast. Dans le premier cas, la charge complète prend environ 1 heure et 40 minutes. En Fast, elle ne demande que 45 minutes ! Pas mal ! Dsc_0010-600La radiocommande est de type manette de console de jeu, à la norme 2,4 GHz. Mais elle est assez imposante et semble solide. Les joysticks sont un peu petits et plats, mais la surface est concave : elle permet de les avoir bien en mains. Le manuel indique qu’il est possible de remplacer ces joysticks par des modèles plus longs – il faut ouvrir le sachet plastique contenant des hélices de rechange pour les trouver ! Ils sont bien plus agréables – mais c’est évidemment une question de goût. Notez que la radiocommande est en mode 2 (gaz à gauche), et qu’il ne semble pas exister de version mode 1. Dommage, d’autant qu’il n’est pas possible (il faudrait qu’un spécialiste de l’électronique se penche sur le sujet) de la modifier. En plus des trims, on trouve deux boutons à l’avant de la radio. Le tout est complété par un petit écran LCD monochrome. Cette radiocommande fait furieusement penser aux modèles du constructeur Hubsan – même si elle se révèle différente. Il faut 4 piles AAA pour l’alimenter (fournies dans la boite). Allumez la radiocommande, puis glissez la batterie dans son logement. Bon point : elle y entre sans forcer, et y tient bien. Branchez la batterie : les 4 diodes s’allument, et la 5ème passe au bleu fixe, signe que la liaison est opérationnelle. A l’écran de la radiocommande apparaissent la mention RX, l’état de la batterie et l’icône d’une ampoule. L’appareil est prêt à décoller ! Vous pouvez arrimer le câble de la batterie et les connecteurs à l’avant de la structure de l’Alias, un ergot est prévu à cet effet. Une excellente initiative !

Premier décollage !

Posez l’Alias à plat, poussez sur la manette des gaz… Il ne se passe rien. Comme pour le RC Eye One Xtreme, les moteurs doivent être armés avant de décoller – c’est mesure de sécurité plutôt rassurante. Il suffit d’enfoncer la manette des gaz. La radiocommande produit un bip, signe que l’appareil est prêt à décoller. Dsc_0235-600Vous avez 3 secondes pour pousser les gaz, faute de quoi les moteurs sont automatiquement désarmés et inactifs. Poussez les gaz tout de suite, donc, pour voir l’Alias décoller. Première constatation : l’appareil est très stable, il monte à la verticale et dérive très peu. Procédez à de petites corrections avec les joysticks pour obtenir un stationnaire correct dans un premier temps, puis utilisez les trims pour stabiliser le vol. Ensuite, lancez-vous dans des mouvements. Attention, l’appareil est vif, du moins pour les pilotes débutants. Mais il répond au quart de tour à toutes les sollicitations. On se sent en confiance rapidement, la prise d’inclinaison est facilement contrôlable, et elle peut être associée à une rotation pour effectuer des vols en cercle (avec un peu de pratique). Posez-vous : les bras de l’Alias amortissent le choc sans provoquer de rebond. Ce premier vol est donc très encourageant !

Aller plus loin ?

Dsc_0003-600Par défaut, la radiocommande est en mode Normal : l’appareil est peu nerveux (mais suffisamment pour un pilote débutant). Une pression sur le joystick de droite permet de passer en mode Expert 1. Les débattements sont plus élevés, fixés à 100 % : l’Alias devient très nerveux et hyper réactif. Mais la stabilisation automatique fonctionne toujours, ce qui permet de piloter de manière agressive sans se soucier de maintenir l’équilibre de l’engin. Un mode parfait pour satisfaire les pilotes confirmés ! Il permet par ailleurs de déclencher les acrobaties, de manière très simple. Il suffit d’appuyer sur le bouton en haut à gauche de la radiocommande, puis d’indiquer quelle pirouette vous voulez que l’appareil effectue. Si vous tirez le manche de droite vers vous, il se lance dans un looping arrière. En poussant ce même manche vers la droite, il part dans un tonneau.

Youhoooou !

Mieux encore, et inédit sur un appareil de ce type : poussez le manche de droite dans une diagonale : l’Alias fait une pirouette sur l’un des axes de ses bras ! L’effet est saisissant, surtout pour les spectateurs du vol. Car de votre côté, pas de stress. Vous n’avez même pas besoin de monter pour réaliser les pirouettes ni de prendre de l’altitude quand vous les déclenchez : l’appareil s’occupe de tout. Dsc_0244-600Il pousse les gaz, réalise la figure et vous rend la main. Vous n’avez pour ainsi dire rien à faire pour équilibrer le quadricoptère, simplement à bien doser les gaz. Notez qu’une dernière figure est proposée en mode Expert 1. Si vous poussez la manette des gaz vers la droite ou la gauche, l’appareil se lance dans une série de 5 rotations successives. Le plus fort ? Vous pouvez continuer à contrôler l’appareil avec toutes les commandes (sauf la rotation). Donc l’Alias peut voler normalement tout en tournant sur lui-même comme une toupie. Amusant ! Une pression supplémentaire sur le joystick de droite permet de passer en mode Expert 2. Attention, il est à réserver aux pilotes experts, puisque la stabilisation est désactivée. L’avantage de ce mode ? Il permet de voler à une vitesse impressionnante, d’effectuer des virages ultra serrés, bref de piloter de manière ultra agressive. Passez votre chemin vous n’êtes pas vraiment à l’aise en pilotage. Une pression sur la manette de droite vous replace en mode Normal.

Les sensations ?

Dsc_0245-600Le comportement de l’Alias en vol est surprenant de puissance et de précision… Nous en sommes les premiers surpris, puisque le gabarit de l’appareil laissait supposer des réactions semblables à celles de ses concurrents à moteurs brushed. Mais non, pas du tout, l’Alias monte comme une fusée, se révèle capable de freiner rapidement une descente pratiquée moteurs coupés. La structure presque flexible des bras incurvés pardonne des chocs assez violents, et les hélices supportent des torsions. Ajoutez à cela que les moteurs sont bien protégés : l’Alias met en confiance par une belle résistance aux erreurs de pilotage… L’autonomie ? Les fiches techniques des revendeurs indiquent 15 minutes de vol. Une valeur un peu trop optimiste, mais nos mesures ont indiqué 11 minutes et 37 secondes à pleine puissance, après quoi la radiocommande bipe pour indiquer qu’il faut se poser. Cette autonomie place l’Alias parmi les meilleurs mini quadricoptères. L’appareil a continué à voler jusqu’à 12 minutes et 5 secondes. Après quoi les moteurs sont coupés d’un coup…

Comme à l’habitude avec les chroniques d’engins qui nous passionnent, il y a beaucoup à lire. La suite ? C’est ici ! Oui, il y sera évidemment question de porter une caméra…

Une vidéo

Elle montre quelques vols en intérieur et en extérieur.

 

23 commentaires sur “LaTrax Alias, le test (1)

  1. Ca serait intéressant d’avoir un chapitre de comparaison avec le rc eye one xtreme dans la seconde partie, puisque tu les as essayés à pue près en même temps 🙂

  2. Hmm, je réserve ça à un panorama comparatif des appareils de cette taille. A venir (mais euh, c’est du boulot 🙂 )

  3. ils sont gentils tous mais il ne voit pas ce que cela représente comme boulot.
    On est dimanche les gars, repos… 🙂

  4. Super depuis le temps que j’attendais le test.
    Le seul regret dans les vidéos c’est de ne pas entendre le bruit, car celui-ci me semblait plutôt silencieux !
    Merci pour ce test et vivement la suite.

  5. Je pense le revendre étant donné que je ne trouve pas de solution pour avoir une radio en mode 1 celle du hubsan x4 ne fonctionne pas dessus et le fabricant n’en vend toujours pas! Dommage car il est vraiment chouette et quasis indestructible se quadri à part les couronnes qui casses en premier

  6. Bonjour,

    je viens d’essayer la bestiole avec la batterie d’origine (650ma) + la mobius avec un vent de 9kmh et un beau soleil !
    Bien-sur, ça chahute un peut, mais c’est tout à fait maîtrisable, quand à la vidéo, lors de rafale de vent, un petit effet jello apparait sur l’image, mais lorsque le vent retombe, l’effet jello disparait, la vidéo reste très propre.
    Et l’autonomie ?,à ma grande surprise, la vidéo fait 7m45, pas mal du tout compte tenu du poids et des turbulences.

    Cette bestiole est simplement génial,je pense qu’il va devenir un de mes chouchous.
    Enfin il est possible de faire des vidéo en intérieur avec le poids d’une mobius et un temps de vol convenable sans pour autant passer sur un engin dangereux.

    Reste à voir la fiabilité dans le temps ainsi que d’éventuelles mises jours.
    J’ai quand même constaté un petit défaut, l’écran de la radio affiche l’autonomie du RX et du TX, ça c’est bien, mais l’affichage du RX passe à 0 et clignote dès le décollage comme-ci la batterie du quad était vide ???, pas contre lorsque la batterie est vraiment vide, un bip se déclenche sur la radio, ce qui laisse juste le temps (je n’est pas compté, de 30s à 1mn)de rapatrier le bête.

    Je vous laisse, le vol m’appel ….

  7. à propos de fiabilité, il semble que bon nombre de propriétaires de la machine aux states aient pas mal de défaillances moteur 🙁

  8. Tous ceux que j’ai acheté, j’ai gardé… Tous ceux qui m’ont été prêtés (sauf le W100 de Walkera), j’ai rendu…
    Il va falloir que je me sépare de certains, la place me manque 😉

  9. Sur YouTube, tu peux voir la vidéo qui sera postée avec la 2nde partie du test, il y a l’enregistrement depuis une caméra Mobius…

  10. R.E.D.O.U.T.A.B.L.E ce petit quadri…Aussi beau en Vol qu’Efficace en Puissance et Précision.Le Même en plus grande taille et là ON TIENT L’ARME FATALE !

    Plus de 20 vols sans le moindre problème en Extérieur (mode fast) et ça envoie du « LOURD » pour un petit modèle.Les acrobaties sont stupéfiantes et Programmables (f1f2f3…)…

    Un conseil prenez un peu d’altitude !? Au final avec un peu de dextérité, pas besoin de faire du sur place pour envoyer les flips et autres vrilles très très Spectaculaires.Par contre le « Twister » reste la figure la plus « Déconcertante »,mais on peut garder le contrôle de la direction avec un peu de sang-froid.

    A fonds de Manette : 12 minutes d’autonomie avec de multiples flips.L’Automatisation des figures évite les Crashs et ça c’est bien pour « se la péter » mais également pour prendre Confiance avant de tenter le MODE EXPERT…Que je ne recommande qu’aux « PRO » de la discipline car là ça passe au millimètre (même en règlant les débattements manuellepment) mais bien souvent ça Crash (même si cet engin encaisse plutôt bien les chocs…Heu sur herbe de préférence !!!)

    Les réactions de l’appareil sont toujours très saines même dans de violentes rafales de vent (ça ballote dans tous les sens mais il assure toujours comme un Grand)…Son retour face au vent est étonnant !!! Même à la Limite de rupture, il reste toujours dans l’axe…Gage d’une conception de Qualité !

    Les LEDS sont d’une très GRANDE UTILITE car l’engin ne semblant pas avoir de LIMITES D’ALTITUDE…A plus de 70 mètres, vous pouvez encore voir l’avant de l’arrière grâce à ces lumières INDISPENSABLES…Vol de Nuit très SYMPA d’ailleurs !

    Enfin, ce qui est VITAL, le bip bien audible de la fin de batterie car ce petit quad vous laisse 20 secondes pour vous poser sinon coupure automatique des moteurs en plein vol ! A bon entendeur…

    Pour Moi, c’est le TOP ACTUEL dans ce segment de Marché…Et Fred a su bien analyser la « Bête »…Merci HELICO MICRO

  11. Ce quadri me semble pas mal du tout, je vais exposés ici quelques points positifs :

    1) Les pirouettes sont inédites. A ma connaissance, c’est le seul capable d’effectuer 5 rotations de suite où de faire un flip en diagonale.

    2) L’autonomie n’est pas mal du tout ( 12 minutes ce n’est pas rien !).

    3) La fonction « fast » est aussi très pratique, mais forcément, la durée de vol en sera altérée…

    4) Le verrouillage des moteurs pour la sécurité c’est pas mal mais 3 secondes c’est très peu 🙁

    Voilà 🙂

  12. j’en suis à mon 2ieme alias… Pas de choc, utilisation normale et…Panne du rotor avant droit pour les 2 au bout de 3 utilisations.. Le contact fil rouge semble plutôt faible et au regard des vidéos de démo je comprends pas..
    J’ai mis le prix pour la fiabilité et je suis très déçu..
    Peut être pas de chance, mais avec 2 ! l’un derrière l’autre c’est trop !!!

  13. bon ben moi j’ai un moteur grillé après une dizaine de vols… J’ai contacté MRC Model Racing Car pour la garantie, ils me disent de leur renvoyer… le drone … alors que j’ai lu un commentaire d’une personne qui disait ne leur avoir renvoyé que le moteur. Ça va me coûter cher en frais de port, vaut mieux que j’achète d’autres moteurs plus résistants, non ? Surtout qu’ils risquent de griller un par un…
    pourquoi me demander de renvoyer le drone…?

  14. Salut Fred voilà je voulais savoir si le latrax est possible d’être contrôler avec une radiocommande DEVO F4 Émetteur 2.4G 4CH FPV ( Télécommande Radio TX ) est ce qu’il est mieux que le RC EYE ONE EXTREME ?

  15. @Soufiane : Non pour la radio.
    Pour la comparaison avec le Eye One, c’est difficile, l’Alias est à moteur brushed peu puissant mais l’appariel est peu fragile, le Eye One est à moteur brushless puissant, mais l’appareil est fragile. Ce n’est pas le même usage…

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