Drones : le point de vue des pros !

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DJI s800. Crédit photo : DJI

Comment se porte le marché des drones du côté des exploitants professionnels ? C’est un sujet peu abordé sur Helicomicro, tout simplement parce que le site est résolument tourné vers les drones de loisirs. Mais cela ne vous a pas échappé, la frontière entre les drones de loisirs et les drones civils est poreuse. Les retours d’expériences des professionnels du drone en France se révèlent très intéressants pour mieux comprendre comment vont évoluer les appareils volants sans pilotes, tous domaines confondus. Et surtout les conditions d’utilisation de ces engins – ce qui nous intéresse tout particulièrement. Voici une petite incursion chez les professionnels du drone civil…

Le rendez-vous des professionnels

Nous avons eu la chance d’assister à la première assemblée générale de la Fédération Professionnelle du Drone Civil, qui s’est tenue le lundi 4 novembre 2013. Soit à peine 5 mois après la création de cette association régie par la loi de 1901, qui regroupe de nombreux acteurs du marché du drone civil. aeroNombreux ? Elle compte plus de 250 adhérents, parmi lesquels on trouve majoritairement des opérateurs (c’est-à-dire des exploitants de drones), mais aussi des constructeurs, des donneurs d’ordres, des médias, des assureurs. L’assemblée générale s’est tenue dans les prestigieux locaux de l’Aéro-Club de France, à Paris, un lieu qui rappelle 100 ans d’histoire de l’aviation et les pilotes de légende qui ont risqué leur vie à de maintes reprises. Etait-ce un clin d’œil adressé aux pilotes de drones qui ne quittent le plancher des vaches que par procuration et sans jamais courir aucun danger ?

Etat des lieux

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Emmanuel de Maistre, président de la FPDC et co-fondateur de RedBird. Crédit photo : FPDC

Les différents intervenants, Emmanuel de Maistre (président et co-fondateur de RedBird), Stéphane Morelli (secrétaire et président d’Azurdrones) et Benjamin Benharrosh (trésorier et co-fondateur de Delair-Tech), ont décrit le marché du drone civil français en quelques chiffres. On y apprend que l’audiovisuel s’accapare 83 % du business, ne laissant que 17 % aux activités industrielles (énergie, construction, carrières, agriculture, réseaux). Ce sont les voilures tournantes (donc les hélicoptères et multicoptères) qui sont les plus utilisées, avec 76 % des opérateurs impliqués, alors que seuls 20 % emploient des avions et 3,5 % des ballons. Les scénarios les plus communs sont les S1 et S3, qui concernent les vols à vue. Ca ne vous dit rien ? Un petit rappel des scénarios se trouve ici ! Les opérateurs sont majoritairement de petites structures, PME-PMI, qui emploient 3 à 4 personnes. Et souvent 2 seulement sur l’activité drone.

Quels sont les objectifs de la Fédération ?

Selon ses dirigeants, elle s’est donnée pour but de représenter les professionnels auprès des instances officielles, d’être un interlocuteur de référence, de proposer des appuis, soutiens, et conseils pour les professionnels. S’appuyant sur un questionnaire envoyé aux adhérents, elle a tenté de faire ressortir les premiers retours d’exploitation et les soucis rencontrés par les opérateurs. Logo-RVB-710x282aLa synthèse a notamment été communiquée à la DGAC. Que peut-on y apprendre ? Que les professionnels souffrent d’un manque de clarté dans la définition des « zones peuplées » (et « non peuplées »), d’une trop forte contrainte concernant la zone de sécurité de 30 mètres. Et surtout de lenteurs dans les procédures d’autorisation, qui handicapent au point de faire capoter des missions complètes. Les intervenants de l’assemblée générale ont précisé que la DGAC n’était pas dans leur collimateur, mais ils se sont plaints des préfectures, jugées inaptes à répondre dans des délais raisonnables. Les principaux reproches concernent le manque d’harmonisation des pièces à fournir selon les administrations et la redondance des informations. Parmi les autres améliorations demandées par les professionnels du drone civil ? Une meilleure gestion de la concurrence déloyale d’appareils volants qui évoluent sans les autorisations nécessaires. Que ce soient des drones civils ou des drones de loisirs…

La réglementation ?

Maxime Coffin
Maxime Coffin, directeur du contrôle de la sécurité à la DGAC. Crédit photo : FPDC

La question des drones civils (professionnels) par opposition aux drones de loisirs a été évoquée lors de l’assemblée générale par Maxime Coffin, le directeur du contrôle de la sécurité à la DGAC. Il a rappelé que les textes des arrêtés du 11 avril 2012 (à lire et relire, et pas uniquement pour le plaisir) clouent au sol, en théorie, les appareils munis d’un dispositif de prise de vues et empêchent les pilotes non agréés de pratiquer leurs vols. Aucune différence n’est faite, à ce jour, entre un drone grand format et un petit engin de type jouet (comme l’AR.Drone 2 de Parrot ou le X4 H107D de Hubsan), dès le moment où ils sont dotés d’une caméra. Les travaux aériens effectués illégalement avec des appareils de loisirs – le Phantom et la Gopro ont été évoqués – sont dans la ligne de mire de la Fédération, qui entend collaborer avec la DGAC et la Gendarmerie des Transports Aériens pour faciliter leur travail. « Plus facile à dire qu’à faire » et « ça ne sert à rien », a-t-on entendu dans la salle. Certains opérateurs se sont plaints ouvertement. « Puisque les autorisations tardent souvent à venir, plutôt que de perdre un business, certains concurrents volent sans autorisation, mais cette situation est inacceptable ». Un dirigeant de la société Alti-pixel a proposé que la Fédération se charge de l’envoi d’une lettre d’explication des requis pour les vols de drones aux principaux donneurs d’ordres, c’est-à-dire aux grandes institutions. Ainsi qu’aux présidents des clubs d’aéromodélisme…

Bonnes idées, pourtant…

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Crédit photo : FPDC

Les clients des opérateurs sont rarement de grandes institutions, mais plutôt de petites structures de type mairies, associations, sociétés de production, bien trop nombreuses et dispersées pour envisager des courriers de sensibilisation. Le risque est donc que la porosité entre les drones professionnels et les drones de loisirs devienne si forte qu’il ne soit plus possible de contrôler les prestations professionnelles dans un proche avenir. Une suggestion intéressante a été émise pendant l’assemblée générale, mais elle risque de se révéler très difficile à mettre en place techniquement : faut-il penser à effectuer des contrôles des vidéos a posteriori ? Par exemple en obligeant les opérateurs à justifier leurs conditions de prise de vue. Une méthode qui risque de s’apparenter, à terme, à une généralisation des dénonciations de travaux supposés illégaux. Ambiance garantie !

Les vols de loisirs ?

Dsc_0159-600L’usage de drones avec dispositif de prise de vues n’est autorisé que dans le cadre des clubs d’aéromodélisme. Tout semble donc simple. Sauf que… Sauf que les nouveaux pilotes de multicoptères ne sont plus des modélistes, ils n’ont pas ce réflexe d’affiliation à un club. Et d’ailleurs, leur principale motivation, ce n’est pas de piloter, mais de réussir à filmer de superbes images depuis les airs. Au-dessus du terrain d’un club ? Bien sûr que non, cela n’a aucun intérêt : il faut impérativement un beau décor pour obtenir de belles photos et vidéos. En conséquence, les clubs d’aéromodélisme sont de plus en plus mal placés pour éduquer les nouveaux pilotes de drones de loisirs. Sans parler de la FFAM qui n’évoque, au mieux, qu’une odeur de naphtaline parmi les passionnés des multirotors.

Vers un brevet de pilote de drone ?

permisPuisque les drones de loisirs peuvent être dangereux, peut-être faut-il envisager un permis de piloter des drones ? L’idée a été suggérée et proposée à la DGAC pendant l’assemblée générale, illustrée par cette analogie : les usagers de la route doivent passer un permis dont le type dépend de la cylindrée. Le permis pourrait ainsi dépendre du scénario d’usage, de la taille du drone, de l’usage projeté… Avec d’éventuelles tolérances pour les plus petits modèles – un peu comme les vélos qui sont dispensés de permis de conduire (à tort ou à raison). Cette initiative ne peut fonctionner que si elle ne se transforme pas en une simple nouvelle taxe. Il faut aussi que le système de formation soit efficace, très réactif (puisque la technologie avance à très grands pas), et proposé à des prix abordables aussi bien pour le grand public que pour les professionnels.

Et l’Europe dans tout ça ?

Peter van Blyenburgh
Peter van Blyenburgh, président de UVS International. Crédit photo : FPDC

La DGAC risque fort, dans les années qui viennent, d’être détrônée de sa fonction au profit de l’EASA (l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne). Les travaux sont déjà bien engagés, sous l’égide de la Commission Européenne, a indiqué Peter van Blyenburgh, président de UVS International, lors de l’assemblée générale. Il a félicité la France puisque l’hexagone est le pays européen qui compte le plus d’opérateurs professionnels, talonné de peu par le Royaume Uni, loin devant la Suède. Mais il en a profité pour rappeler qu’il ne fallait surtout pas s’enfermer dans des débats sur les réglementations nationales. L’urgence pour la profession est de participer aux travaux européens pour ne pas devoir subir les lois qui vont en découler dans les mois à venir. C’est-à-dire dès 2014 !

En attendant ?

agfede2013
Crédit photo : FPDC

La DGAC a promis une évolution de la réglementation pour le premier semestre 2014, et une « optimisation du respect de la réglementation par les autorités compétentes (la Gendarmerie des Transports Aériens) ». Ce qui signifie quoi, dans la pratique ? Maxime Coffin de la DGAC ne s’est pas étendu sur le sujet. Peut-être parce que la mise en place d’un contrôle efficace des vols illégaux promet d’être très difficile. Que faut-il retenir de cette première Assemblée Générale de la Fédération Professionnelle du Drone Civil ? Que les utilisateurs professionnels ont une chance, celle de pouvoir compter sur cette Fédération, suffisamment influente pour participer aux projets d’évolution des lois. Elle constitue probablement un excellent exemple à suivre pour les dizaines de milliers de pilotes de drones de loisirs. Car eux ne peuvent pas compter sur la fédération historique qui… ne fédère plus grand monde. Puisque les dispositions légales françaises (et bientôt européennes) changent vite, il semble important que les utilisateurs de drones de loisirs puissent faire entendre leur voix, au niveau français tout d’abord et, dans très peu de temps, au niveau européen…

Mais alors, pour continuer de pratiquer notre passion, ne serait-il pas grand temps de mettre en place une Fédération des usagers de Drones de Loisirs, à l’image de la FPDC, avant que le ciel, la DGAC ou l’EASA ne nous tombent sur la tête ? Qu’en pensez-vous ?

47 commentaires sur “Drones : le point de vue des pros !

  1. Effectivement, une fédération « loisir » mériterait de défendre ce point de vue « loisir ». Il serait ridicule de demander le passage d’un permis pour un gosse de 12 ans qui se voit offrir un hubsan FPV.
    A quand les permis pour les voitures RC ? Certaines sont aussi équipées de caméras !

  2. Je suis certain qu’un regroupement d’utilisateurs pourrait faire naitre des trucs intéressants. Pourquoi pas un permis sur les grosses machines pour éviter les dérives, et des obligations d’information du public pour les petites. Parce qu’un permis pour un X4, c’est idiot. Mais un X4 qui part s’écraser sur le périphérique parisien ou une rocade provinciale, ça peut quand même tourner à la catastrophe. Je pensais par exemple à tenter de faire imposer une charte de bonne conduite placée dans les boites des appareils vendus en France. Parce que pour la plupart des pilotes, c’est l’ignorance des lois qui prédomine, ou leur interprétation très approximative (et orientée selon les besoins 🙂 ).

  3. Peut-on envisager à court terme un vrai diplôme d’opérateur UAV? Et dans ce cas, que vaudra l’actuel diplôme théorique?
    Seule une implication énergique et collective pourra servir nos intérêts.
    Si personne ne bouge, nous subirons les choix des professionnels et de l’administration réunis, façon tiers état.

  4. QUESTION IL Y A COMBIEN DE PILOTE DE DRONE LOISIRS OU PAS EN FRANCE ? et les lignes directrices d’évenuelles propositions ?

    salutation

  5. Compter sur les préféctures pour réagir rapidement faut pas déconner, certes ils sont par définition récationnaires mais pas plus mais de ce point de vue c’est déja énorme….!

    Donc il va falloir leurs faire enlever leurs mouffles (c’est plus facile pour taper un texte au clavier mais moins drôle) leurs expliquer que c’est quoi un drone et que le client, que ton client y s’en fout de la préfécture et de son armée de MICKEYS,il est vachement plus pressé qu’eux…………..et en cela va falloir être vachement didactique, parce que le bulot il n’aime pas le citron !

    VACHERIN

  6. l’idée par d’une bonne intention, mais combien des petits drones présents en France sont achetés sur place et combien sont commandés à l’étranger ? :/

  7. C’est une excellente question… et je doute qu’on ait jamais une réponse. A priori, ça reste encore un sport d’initié que d’aller commander en Chine… Ceux qui le font sont à priori déjà sensibilisés aux soucis du modélisme, en tous cas je le suppose. Mais rien n’empêche de contacter les distributeurs chinois à ce sujet.

  8. Demander des autorisations en préf…………..c’est coule, en sachant qu’on est dans un pays ou il ne pleut jamais et ou le vent est nul, ça rassure ! Bref faire l’adéquation RDV avec le client plus il fait beau, il n’y a pas de vent et la préfécture te soutiens en terme de délais, tu rêves ami camarade, tu rêves t’es même sur le chemin de la béatittude……………………..!

    Cordialement

  9. un professionnel avec un DJI Phantom, y’a pas qqchose qui cloche ? 😉

    voici encore des exemples de vols dit « pro » en toute illégalité !
    http://www.rennestv.fr/catalogue/magazine/-albatros-2-streetart-teenagekicks-rennes.html
    vol en pleine ville, à coté de foule, et de voie ferrée, avec des caténaires qui sont par définition les amis des dronistes ! 😉

    faudrait vraiment que le loi s’applique si on veut que le métier se professionalise et dissuade tous les amateurs qui croit être pro ( en terme de sécurité j’entends ) avec des machines qui peuvent tomber à tout moment !

    Un quadri, une hélice casse et zou, direct le plancher des vaches !

  10. Ouille, oui, encore un exemple de ce qu’il ne faut pas faire…
    Mais comment faire appliquer la loi sachant qu’on ne peut pas mettre un gendarme derrière chaque pilote ?
    La solution de demande de preuves d’homologation et d’autorisation a posteriori semble la plus facile à mettre en oeuvre. Mais elle aussi va demander des ressources humaines qui n’existent pas.
    Sur Helicomicro, nous répétons qu’il faut faire preuve de bon sens (et cette vidéo montre exactement ce qu’il ne faut pas faire). Ce qui ne sert pas à grand chose, j’en ai bien peur…
    J’ajoute que les institutions qui publient des vidéos à l’évidence tournées de manière illégales devraient être prévenues par voie officielle (dans un premier temps), et sanctionnées en cas de récidive. Cela permettrait d’éduquer…

  11. PITOYABLE
    C’est même professionnels qui nous demandé hier des conseils pour le montage de leurs machines veulent aujourd’hui empêcher les vrais pilotes de voler. Puisque cette activité est dangereuse depuis que les professionnels ce sont emparés de ce business je propose de supprimer les professionnels pour supprimer le danger…..

  12. Bonjour,

    Le constat fait dans cet article est alarmant… de vérité, à tous les niveaux.

    En qualité de professionnel, les amateurs ne me dérangent pas, dans la mesure où il n’y aucune activité économique non déclarée. C’est le bon sens même.

    En revanche, ce qui m’inquiète, c’est la prolifération de ces engins, avec des gens qui font n’importe quoi (y compris des pros, mais eux vont avoir de gros problèmes plus vite qu’ils ne le pensent), avec un risque d’accident qui peut être très grave. Imaginez un fait divers qui implique un drone avec un avion, un groupe d’enfants ou je ne sais quoi ?

    Pas plus tard qu’hier, lors d’un vol d’entraînement, l’hélico de la gendarmerie s’est pointé à quelques dizaines de mètres faire je ne sais quoi (pas pour moi, c’est certain). J’ai immédiatement posé la machine attendant qu’ils libèrent la zone et j’ai pas tenté de faire des images impressionnantes qui auraient pourtant mérité.

    Le risque, c’est une médiatisation d’un gros carton qui pénalise tout le monde et quand vous avez investi bcp d’argent dans cette activité, vous le redoutez légitimement.

    Comment contrôler tout ce beau monde ?

    Je pense que l’idée du contrôle a posteriori est une bonne solution, notamment pour les pros, comme c’est fait avec les vidéos d’excès de vitesse sur youtube. Ca devrait être systématiquement pour les pros et fait entre autre par une commission au sein de notre fédération de tutelle. Car des pros qui réalisent des images borderline alimentent la demande de certains producteurs d’une part (vous ne le faites pas, mais d’autres le font, merci et au revoir) et montrent le mauvais exemple à tous les apprentis sorciers qui rêvent de faire le buzz.

    Pour les amateurs, ces contrôles a posteriori pourraient se faire pour les cas les plus graves, souvent sur dénonciation, le monde est ainsi fait.

    Concernant la formation, c’est une nécessité, y compris pour les pilotes amateurs dès lors qu’on quitte un terrain de modélisme. Il y a bcp de choses à savoir (cartes aéronautiques, notions de sécurité, respect de la vie privée…) et ça ne s’invente pas, d’autant plus que les nouveaux pratiquants n’ont souvent aucun lien avec les clubs de modélisme.

    On pourrait effectivement imaginer pour les pratiques loisirs une formation simplifiée et peu coûteuse comme pour les conducteurs de 50 cm3, avec obligation d’immatriculer l’appareil et tenue d’un fichier à jour par les autorités. Interdiction totale de voler en zone peuplée bien entendu, sinon, il y aura des problèmes très vite.

    Je pense que c’est la solution. Ça permettrait de responsabiliser tout le monde, de pouvoir identifier plus facilement ceux qui font n’importe quoi, et surtout de permettre à tout le monde de réaliser de belles images de paysages en sécurité.

    Pour les pros, un cadre strict existe et continuera à exister, rien à dire, c’est normal et ça ne concerne pas la majorité d’entre vous.

    Je ne sais pas si vous devez créer une fédération des pilotes de loisirs, ça risque de pas être simple, de prendre du temps, et ce temps vous ne l’avez pas. Je ne dis pas qu’il faut rien faire non plus…

    Pour ma part, j’entends faire valoir le point de vue d’une formation obligatoire pour tous, proportionnelle à l’usage souhaité et au matériel utilisé, avec une catégorie loisirs (et prix en conséquence) et une catégorie pro bcp plus restrictive.

    J’espère que ça ne heurtera personne, voici pour info un article qui traite de la sécurité sur un tournage avec un drone : http://aerofilms.fr/blog/reglementation/securite-drone

    Vous voyez qu’on est très loin des vols sauvages, qu’on s’impose une liste de contraintes longues comme le bras pour que tout se passe bien et que du coup, on ne peut pas brader des prestations à 30 euro, parce que ça demande beaucoup de temps (+ matos, + paperasse, + risque, + batteries en grandes quantités…).

    J’espère que ce point de vue vous semblera constructif et que les réponses le seront également.

    Bons vols à tous.

  13. Je partage ton point de vue, totalement ! J’ai fait part de tout cela à la DGAC, qui pour l’instant se borne à répondre qu’il y a une loi et qu’il faut s’y conformer. Mais j’ai l’impression que cette administration ne prend pas la mesure du développement de l’activité. Je veux bien croire aussi qu’elle n’a pas le temps ni les ressources pour en faire une priorité. Mais elle sera forcée de réagir, vite et contrainte, le jour où il y aura un accident. Il y a donc urgence à éduquer ! Les récents commentaires sur Amazon sont symptomatiques de l’ignorance du grand public, on a pu lire par exemple qu’il y avait « un flou dans la loi ». Non, il n’y a pas de flou !

  14. Le problème, c’est que la DGAC est une administration qui n’est pas le législateur final. Faire évoluer une réglementation est complexe et doit envisager tous les types de pratique, au risque d’être critiqué si ça se passe pas comme prévu.

    Il ne faut pas oublier qu’ils gèrent déjà l’ensemble du trafic aérien avec tout ce que cela suppose, et qu’ils ont d’autres chats à fouetter. En même temps, tout le monde va se trouver devant le fait accompli si l’activité n’est pas cadrée rapidement.

    Le problème, c’est de publier des textes inapplicables (l’interdiction totale d’enregistrer des images) dont tout le monde se moque et passe outre. C’est comme l’obligation de publier ses comptes pour les sociétés sous peine de 25 K€ d’amende, la moitié ne le font pas et personne n’a jamais payé d’amende, pénalisant de fait celles qui le font.

    Le plus raisonnable serait vraiment effectivement de mettre en place une formation accessible et graduée pour tous, en inculquant les règles de l’air élémentaires, les règles de prudence, fournir de la documentation aux stagiaires sur les risques (charge, usage et stockage des LiPo, check-list type avant chaque décollage, zones interdites de survol…).

    On aurait un système pas trop contraignant qui responsabilise. Alors bien sur, certains vont gueuler que c’est une atteinte aux libertés, que ça va coûter du temps et de l’argent… Mais peut-on vraiment laisser tout le monde faire n’importe quoi, n’importe où ??

    Je pose la question, parce que le pilote de phantom qui ma hait en lisant ce commentaire doit se poser la question de sa réaction le jour ou son gosse se fera arracher un oeil par un inconscient qui a voulu faire le malin avec son drone au dessus d’une plage bondée.

    Et il y a beaucoup de questions à se poser… Réactions constructives bienvenues.

    PS : concernant les odeurs de naphtaline de la FFAM, il serait sans doute opportun pour les amateurs que certains prennent en main la création d’une cellule multirotor et dépoussière un peu le dragon endormi. Il y existe une structure reconnue, un cadre légal… C’est à mon avis la seule solution pour établir un dialogue constructif à court terme avec les autorités. Toute tentative de créer une Fédération « illégitime » serait vaine à court terme. Or, c’est à court terme que les décisions vont se prendre.

  15. Même en imaginant que les contrôles soient sérieusement renforcés, retrouver le propriétaire d’un drone perdu (et accidenté) est mission impossible. Sauf si son propriétaire respecte la loi en mettant son numéro de téléphone, sauf s’il laisse un bout de vidéo « selfie », sauf s’il laisse des empreintes visibles ET présentes dans un fichier…

    Donc la formation me semble le seul outil valable pour éviter les ennuis…

    Concernant la FFAM, le fait est que les nouveaux acheteurs de drones entrent par l’image, pas par le pilotage. Le principe des adhérents FFAM, c’est d’être en club. Or les nouveaux pilotes ont pour but, justement, de voler partout mais surtout pas dans un endroit réservé à cet usage.
    Ce que je voudrais simplement (Fédération, regroupement, club, peu importe), c’est que les pilotes de loisirs constituent une voix intelligible (comme l’est la Fédération Professionnelle des Drones Civils). C’est normalement le « boulot » de la FFAM. Mais les pilotes de loisirs (nouveaux) ne sont pas à la FFAM. Ils n’ont pas même connaissance de cette Fédération ! J’en ai discuté avec des responsables il y a peu, en espérant trouver des pistes pour que ça change. Il y a une prise de conscience à la FFAM, et c’est une bonne nouvelle ! A suivre (je l’espère)…

  16. Bonjour,

    Voici un article fraîchement publié, qui traite de la problématique de la réforme de la formation des télépilotes : http://aerofilms.fr/blog/reglementation/formation-pilotes-drones

    Si vous avez un avis sur la question, merci de nous en faire part à la suite du billet original pour maintenir la cohérence du fil, qui sera lu par les professionnels et les instances en charge de cette réforme.

    ATTENTION, ce n’est pas dans un esprit polémique, bien au contraire, restez courtois et constructifs. Cette position n’engage que nous et personne d’autre.

  17. Aéromodéliste depuis 8 ans, licencié FFAM, je pratique le multi ( qui n’est pas un drone ) depuis 4 ans. Mon 1er multi etait 100% artisanal…je suis passé par toutes les etapes : quadri léger, hexa lourd, octo light…..
    Mes 4 ou 5 premieres machines n’avaient aucune assistance ( gps, rth …) et j’ai donc appris à les piloter en manuel : 1er imperatif.
    on sait désormais que 70% des utilisateurs de multis ( honte au marketing de DJI et consorts ) ne sont pas aeromodélistes et sont incapables de piloter finement une machine en l’air.
    la ffam propose le passage de QPDD ( qualif de pilote de demonstration ) : il en existe 1 pour l’helico que j’ai passé avec mon octo. On devrait s’en inspirer pour epreuve/brevet pratique de pilotage.
    Quant au theorique ULM, je bosse dessus : c’est indigeste et à 80% ça ne sert à rien pour un opé de multi. Les 20% restants sont utiles. Je suis heureux d’entendre que la dgac est prete à revoir un peu ça…
    je suis en mesure de faire de belles choses avec mes machines, j’ai déjà vu/subi des crashes hélico et avions , je bosse tranquille le theorique ulm et j’espere pouvoir un jour voler ailleurs que sur mon terrain .

  18. Je partage ton inquiétude de voir des pilotes aborder le vol comme un mal nécessaire à leur vraie passion (la photo ou la vidéo). « Normal », vu ainsi, qu’ils adoptent les outils d’assistance proposés par DJI et les autres ! Est-ce qu’on peut vraiment le reprocher aux clients, et aux constructeurs ? Ca fonctionne ainsi pour toutes les technologies ! Mais c’est aussi pour ça que je suis en faveur d’un permis de pilotage de drone gradué. C’est-à-dire pas le même pour le pilote d’un microscopique Nano Q4 et celui d’un TRex 700, ou d’un Phantom, ou d’un fait-main Multiwii…

    Concernant le mot drone, nous français allons probablement mettre en avant notre exception culturelle, une nouvelle fois. Partout dans le monde, les drones désignent les appareils militaires… sauf ici. Mais comment imposer des mots comme multirotors, UAV, RPAS, qui ne sonnent pas en français et ne veulent rien dire…

  19. Salut les gars.
    Je suis d’accord avec ROBINECHE
    90% des opérateurs de drones ne sont pas des aéromodélistes.
    Je suis Pilote hélico rc depuis 19 ans .
    Je me suis retrouvé par hazard sur un lieu de tournage cette été .
    Le drone volait bien au départ , mais il s’est mis a déconner.
    Je ne dirais pas le nom de la société qui se prétend spécialiste depuis 10 ans dans les drones !!!!!
    Ni le télépilote ni le cadreur s’avaient ce que le drone avait !!!
    Je suis resté pendant deux heures a regarder leur conneries et rigoler dans mes moustaches.
    Quand on voit que la DGAC DONNE DES AUTORISATIONS A DES BLAIREAUX BLINDES DE FRIC QUI ONT ACHETER DU RTF monté et réglé.
    Attention il va y avoir des accidents .
    Bref, quand j’ai vu qu’ils étaient incapables de réparer leur drone j’ai proposé mes services .
    Quand ils ont passé leur drone à la DGAC il y avait un parachute .
    En fait il avaient retiré le parachute et ils n’avaient pas refait le centrage de l’aéronef .
    Ils avaient déréglé la radio si bien que le fail safe ne fonctionnait plus .
    De plus la version de firmware était ancienne
    J’ai mis 1 heure a tout rerégler et j’ai volé en manuel .
    Le mec du drone paniquait car pour lui voler en manuel etait imposible.
    Les mecs me soutenaient à me dire que le théorique ULM ÉTAIT INDISPENSABLE!!!!
    Bande de blaireaux .

  20. Bonjour!
    J’espère que la DGAC va retirer cet examen ULM débile a mon sens et non représentatif de l’application basse altitude .
    Il devrait y avoir un examen en salle .
    Exemple !!!
    Remettre tout à plat .
    Rappeler tous les télépilotes qui ont l’examen ULM, que je félicite tout de même d’avoir réussi leur examen car franchement je suis en train de l’apprendre depuis 5mois et c’est c’est corsé .
    Venir avec son matériel ( pc portable , drone , radio etc)
    Controle d’identité obligatoire .
    Voila pour savoir qui est capable d’être télépilote.
    Une salle avec des tables , je pense que financièrement ce ne serai pas difficile à trouver pour la DGAC .

    Principe de l’examen en trois phases .

    1) montage et réglage
    2) test en vol avec plusieurs aspects obligatoires.
    3) sécurité et interdictions (En salle)

    Pour la phase 1

    Chaque télépilote doit démonter son drone de A à Z
    Reparamétrer totalement la radio
    Etre capable de changer un ESC et un Moteur
    Charger le firmware et le harware sur son Pc
    Régler son drone et faire les mises à jour.

    Pour la phase 2

    Calibration
    Essais en vol manuel ati gps fail safe RTH
    Controle de maitrise de l’engin
    Emmener le drone à 500 m de distance et le faire tourner dans les trois sens sur place .
    Cette action a pour but de voir si le télépilote est capable de comprendre l’orientation de son drone , de gerer la situation et de faire revenir son drone vers lui sans assistance RTH.
    vol manuel décollage et atterrisage.

    Passé tout cela si tout est réussi le télépilote à son examen.

    Cette débilité de se faire sa propre déclaration de compétence .
    C’est pas un peu fou ça?
    Bref cette société dans le nord qui n’était pas capable de gerer une panne c’est pour moi tres grave et ce qui est encore plus grave c’est que cette personne est soit disant en règle .
    ( je me pose la question, si j’ai un pot qui a un brevet ULM ET QUI SAIT PILOTER UN DRONE , je fais le MAP et la DNC AVEC LUI POUR PASSER L’EXAM ET APRÈS je vol seul ) :):)
    Je pense que j’ai du tomber sur un cas comme ça .

    Enfin tout cela pour dire qu’un pilote d’ulm qui n’a jamais fait d’aéromodélisme peut demain devenir télépilote et voler en toute légalité sans aucune compétence en la matière et sans jamais avoir été aéromodéliste avant d’être télépilote .

    Vive la France !!!!!

    Cocorico !!!!!!!!!!

  21. Bonjour ^^

    Moi se qui m’épate, c’est se que l’ont appel « pro » ! des pseudo photographe amateur qui se sont installé à l’heure compte et qui, pour des raisons de bénéfice font mumuse avec des drones qui finisse par se cassé la tronche … se ne sont ni des « dronistes » ni des « pro » ! juste de cupide imbécile ! ! !

    Bien amicalement

  22. C’est toujours la même chose dans ce foutu pays, quand une activité professionnelle est proche d’un loisir, les pseudos pros appellent aussitot l’administration au secours en espérant pouvoir détenir le monopole d’un marché balbutiant (comme les perfos de machins volants).
    C’est pourtant la liberté que ces pros remettent en cause qui a permit l’apparition de leurs outils de travail.
    S’ils éprouvent le besoin de se protéger, fusse au prix de la liberté du plus grand nombre, c’est bien parce que leur activité est fragile et que la marge entre leurs performances professionnelles et un amateur de bon niveau est ellement mince que seul leur statut vis à vis des services fiscaux fait une réelle différence
    Le problème est que sans liberté, pas de sélection naturelle, pas de marché pour dévellopper les machines (ce sont toujours les amateurs qui par leur nombre génèrent un marché suffisant pour que les producteurs investissent, pas les quelques pros).
    En un mot, comment scier la branche sur laquelle on est assis ? en « alertant » l’administration (qui utilise volontier un missile pour tuer un moustique) et en réduisant la liberté du plus grand nombre sous prétexte de sécurité au prit à court terme de quelques-uns.

  23. C’est peut-être vrai, et il y a eu pas mal de rapprochements faites entre les drones de loisirs / drones pros et les VTC / taxis.
    Dans le cas du radiomodélisme aérien, il y a quand même la notion de sécurité (des autres) à prendre en compte… Pour l’instant, dans l’optique du « pas vu pas pris », la sécurité est tout de même totalement oubliée par tous ceux qui posent des vidéos de vols urbains. Difficile de laisser libre cours à la liberté dans ce cas…
    Pour ta dernière phrase, j’aurais tout de même dit « en réduisant la liberté de quelques-uns sous prétexte de sécurité du plus grand nombre » 😉 Mais évidemment, ce n’est pas aussi simple que ça, ni tout noir ni tout blanc !

  24. Qu’est-ce qu’on ne justifie pas par la sécurité du plus grand nombre ! dans un pays aussi étatisé (pour nr pas dire dictatorial) que le nôtre, toute demande d’intervention de l’état ne peut être que liberticide. Reste que limiter ce qui est possible de faire aux performances des moins doués, disciplinés, conscients et respectueux de leur environnement (rayer la mention inutile) prive tous les autres de liberté au nom d’une sécurité qui de toutes les façons sera mise en cause par l’infime minorité qui se fout bien des règles.
    reste donc qu’a peine éclose une activité se voit menacée par ce qu’il faut bien appeller la culture du nivellement par le bas mise au service d’un (futur ) lobby.
    Vol en milieu urbain, mise en danger d’autrui ou juste évaluation des contraints propres à ce milieu ? Pourquoi est-ce un fonctionnaire bien éloigné de la réalité du terrain qui doit décidé à priori de ce qui est dangereux ou pas ? Tout notre monde doit-il ressembler à ce que les routes de France sont devenues ?
    Libres mais responsables, et non encagés et infantilisés. Je sais que cela semble loin du sujet, mais nous risquons d’être victimes de cette tendance lourde de la société, comme dans d’autres domaines.

  25. Râler contre l’état, ce gouvernement ou le précédent ou celui d’avant encore ne sert pas à grand chose, c’est ainsi qu’est faite notre société : ce sont des fonctionnaires qui décident. Pour faire changer les choses, il y les urnes. Ou l’engagement en politique si ça ne suffit pas…
    C’est mon avis, hein, je le partage avec moi-même (et moi aussi je râle régulièrement 😉 )

  26. Voter, d’accord, mais pour qui ? Remplacer une bande d’incompétents cyniques par une autre ne change rien au fond du problème. La solution ressemble peut-être à celle des ULM qui avant d’exister ont enfreint la règlementation, seul le nombre de contrevenants à poussé l’administration à trouver une solution acceptable.La liberté ne s’use que si on ne s’en sert pas, et disparait dès qu’on cesse de lexercer.
    Ce qui me gave dans cette histoire est bien que des pratiquants veulent restreindre la liberté des autes au nom d’un protectionnisme avant tout signe de faiblesse.
    Quant à l’engagement en politique, plus verrouillé que les bipartisme français c’est la Corée du nord. ….

  27. D’ailleurs, puisque les « profssionnels » appellent l’administration à leur secour,comment ne pas rappeller ce qui existe d’un point de vue administratif pour le reste des engins volants ?
    Les drone sont pris en compte dans l’annexe 2 de l’EASA, ce qui en fait des aéronefs soumis à la règlementation nationale. si les pros veulent voir appliqué ce qui existe par ailleur en matière de règlementation pour une utilisation commerciale, ils vont devoir assumer :
    -pour le pilote, une qualification professionnelle et une examen médical annuel de niveau équivalent à celui des autres pilotes pros (c’est logique)
    -pour les machines une certification (terminée l’auto-construction) destinée à faire garantir par le gouvernement la fiabilité du machin (protection des tiers). Ce sont ces procédures de certifications qui teuent la petite aviation…
    _pour l’entretien de ces machines des ateliers agréés dont les installations comme les procédures sont approuvées puis auditées pour vérifier que ce qui est déclaré existe vraiment dans les faits. Finiles réparations sur le coin de table de la cuisine, et côut d’un audit est supérieur à celui d’une machine…
    Ces dispositions sont existent déja et sont consultables (voir JAR et FAR)
    Ces contraintes sont celles qui sont liées à l’utilisation à titre commercial d’un aéronef quelqqu’il soit.Au lieu d’aller japper auprès de l’administration, la fédération des pros ferait mieux de se faire oublier.

  28. Pourtant voici ce que dit l’EASA : « A small aircraft is defined in the ANO as any unmanned aircraft weighing not more than 20 kg. None of the above main requirements apply to such small aircraft. Instead, a set of conditions are included at Article 98 of the ANO subject to which small aircraft may be flown without complying with airworthiness or flight crew licensing requirements or with the Rules of the Air. These conditions include a prohibition on flight in controlled airspace or within an aerodrome traffic zone unless in either case the permission of the air traffic control unit has been obtained, a normal maximum height of 400 ft above the surface and a prohibition on flight for the purposes of aerial work without the specific permission of CAA.« .
    Donc ce que j’en comprends, c’est que sans travail aérien, en dessous des 20 kilos et en dehors des zones interdites, pas besoin d’être soumis aux règles habituelles de l’espace aérien…

  29. Oui, l’Easa prévoit que ces aéronefs pesant moins de 20 Kg puissent être utilisés ailleurs que dans les zones soumises au controle aérien (il reste des espaces aériens non controlés)ou dans les zones d’aérodrome. Il n’en reste pas moins qu’ils sont aussi classés en tant que catégorie d’aéronefs. Dans le cadre d’une utilisation de loisir, ce sont ces conditions qui s’appliquent. Le problème est tout autre dans le cadre d’une utilisation commerciale ou profssionnelle.
    La tendance de l’Europe est de laisser les utilisateurs de loisir gérer leurs activités au travers de fédérations représentatives, par contre elle est investie d’une mission de protection des consommateurs etdes tiers à l’occasion d’activités pros. Ces aéronefs relevant de l’annexe 2, c’est à l’administration nationale de prendre les mesures qui s’imposent dans ce but. D’ou la possiblilité pour les pros de se voir imposer des standarts de qualification, de certification et d’entretien similaires à ceux du reste de l’aviation.
    Il serait possible d’imaginer l’administration imposant(par exemple) la redondance des moyens de pilotage, l’installation d’un transpondeur (Xpdr) avec alticodeur vérifié tous les deux ans comme dans les avions, etc. …
    C’est ce qui est réellement à craindre. Quand on se fout entre les pattes de l’administration dans un pays comme la France, il faut craindre le pire, le parapluie à ouverture automatique et le stylop à interdire étant les princiapux outils mis en ouvre.

  30. Bonjour Fred,

    Merci pour cet article.

    J’ai une précision à te demander, tu écris dans le paragraphe « La réglementation? » la chose suivante:  » Il a rappelé que les textes des arrêtés du 11 avril 2012 (à lire et relire, et pas uniquement pour le plaisir) clouent au sol, en théorie, les appareils munis d’un dispositif de prise de vues et empêchent les pilotes non agréés de pratiquer leurs vols. »

    J’ai lu et relu l’arrête du 11 avril 2012, et je n’ai trouvé nulle part cette info explicitement écrite. Peux-tu m’indiquer l’endroit où c’est écrit noir sur blanc et qui ne donne donc pas lieu à une interprétation personnelle? Les interprétations personnelles sont aussi nombreuses qu’il y a de lecteurs…
    Merci

  31. L’information n’est pas explicitement écrite, ce serait bien trop simple… 😉 J’ai décrit ce que j’en comprenais ici.

    La restriction est formulée dans l’article 3, « les relevés, photographies, observations et surveillances aériennes, qui comprennent la participation aux activités de lutte contre l’incendie « .
    Les avocats que j’ai consultés sont assez unanimes : les photographies et les observations couvrent les domaines classiques des prises de vues photos et vidéo de monuments, paysages. Deux m’ont dit que, par jurisprudence, la vidéo était considérée comme une succession de photographies, notamment parce qu’il est possible d’extraire des photographies par simple arrêt sur image, donc tombait sur le coup de la formulation « photographies ». Mais certains m’ont affirmé qu’il y avait une chance de pouvoir plaider pour une insuffisance de caractérisation.

    Quelle est l’interprétation à donner de cet article ? Excellente question 😉

  32. Merci pour ton retour.
    Effectivement, ce n’est pas si simple :/
    Espérons que le législateur + DGAC soient plus explicites dans une future mise à jour des textes.
    a+

  33. bonjour,
    il y a un mois j’ai acheté un multicoptère de type Storm six, sans me préoccuper de la réglementation, appareil acheté en Chine qui bien sûr ne sont pas au fait des réglementations françaises. J’ai équipé ce multicoptère un système FPV. Le tout pour environ 1000 €, je me trouve maintenant confronté à tout un tas de réglementations que je trouve parfois exagérées, du genre théorique ULM, qui n’a que de très loin une correspondance avec les multicoptères, c’est comme si on voulait faire passer le permis poids lourd pour conduire des véhicules (de type sans permis)c’est un peu ce que j’ai ressenti. En farfouillant sur le net j’ai trouvé une page du ministère de l’environnement (et oui lui aussi il s’en mêle) »http://www.developpement-durable.gouv.fr/Drones-civils-loisir-aeromodelisme »et ce que j’en ai lu me trouble un peu, du genre:

    lorsque cette utilisation est limitée au loisir et à la compétition, on parle d’aéromodèles, gamme dans laquelle les drones achetés dans les rayons jouets ou high-tech et utilisés pour le loisir ou la compétition rejoignent des types d’aéronefs connus et règlementés depuis des dizaines d’années ;
    pour les autres utilisations, on parle d’activités particulières, dans un contexte professionnel, et des dispositions spécifiques ont été élaborées.
    ……

    Pour l’aéromodélisme comme pour les activités particulières, l’accès à l’espace aérien est libre en dessous de 150m (en dérogation aux règles de l’air habituelles, qui contraignent les autres aéronefs civils à voler au dessus de cette hauteur sauf autorisations particulières). Seuls les vols en vue sont autorisés pour les aéromodèles.
    Attention, en dessous de 150 m mais :

    en dehors des agglomérations et des rassemblements de personnes ou d’animaux ;
    en dehors des zones proches des aérodromes ;
    et en dehors d’espaces aériens spécifiquement règlementés qui figurent sur les cartes aéronautiques.
    …..

    Pour les activités particulières, qui ne sont ni du loisir ni de la compétition, la réglementation identifie des classe de machine en fonction de la masse, et quatre scénarii d’utilisation type (en vue ou non du pilote, à plus ou moins grande distance, hors agglomération et rassemblements ou non), pour lesquelles des limites sur les masses des machines sont fixées
    …..

    La prise de vue aérienne est réglementée par l’article D133-10 du code de l’aviation civile. Dans le respect de ses dispositions, il est possible de réaliser des prises de vue avec un aéromodèle, dans le cadre du loisir ou de la compétition mais limité à un but privé excluant usage commercial publicitaire ou professionnel. Les autres cas de prises de vue seront traités obligatoirement au titre des activités particulières.
    …..

    Est interdite la prise de vue aérienne par appareil photographique, cinématographique ou par tout autre capteur des zones dont la liste est fixée par arrêté interministériel.

    Des dérogations à ce principe peuvent être accordées pour une zone figurant sur ladite liste par le ou les ministres de tutelle de cette zone.

    La liste des zones interdites à la prise de vue aérienne est déposée dans les préfectures, les directions régionale de l’aviation civile, les districts aéronautiques ou, pour les territoires d’outre-mer, dans les bureaux des délégués du Gouvernement et les services de l’aviation civile. Il appartient au pilote et à son employeur éventuel de s’assurer, auprès des organismes précités, de la possibilité d’effectuer librement des prises de vues aériennes.
    Si je comprends bien les prises de vues aériennes sont interdites uniquement dans les zones interdites définies par aménage l’administration et déposée en préfecture, vous disiez dans une réponse, que les textes n’étaient pas flous pour moi ce texte là il est un peu.
    Je vais dans un premier temps l’inscrire dans un club d’aéromodélisme à fin de perfectionner mes aptitudes à faire voler mon multicoptère, dans un deuxième temps m’inscrire à fin de passer le théorique ULM de manière à être plus ou moins en conformité. Deuxième chose, le poids des multicoptères réduits à 2 kg ça fait un peu juste bien sur les pros se réjouiront de cette restriction en effet le mien avec deux batteries Lipo de 4000 m Ah, dépasse de quelques centaines de grammes ce poids de 2 kg. Dernière chose, la notion d’atteinte à la vie privée dès lors qu’il n’y a pas acte commercial ni même une diffusion par quelque système que ce soit peut-elle être considéré comme une atteinte à la vie privée.
    Cette activité de vol de drones (je préfère multicoptère au mot anglo-saxon « drone » qui lui-même signifie faux bourdon) fait couler beaucoup d’encre et dépenser beaucoup de salive. J’ai particulièrement apprécié votre indépendance et votre impartialité. Il y aurait encore beaucoup de choses à dire dans ce domaine est vaste. Espérons que d’ici la fin de 2014 nous aurons un peu plus de précision concernant notre activité et quand je dis activité je parle de activité de loisirs. Je ne m’apparente pas à un professionnel de la vidéo ou de la photo simplement un amateur éclairé et averti.
    Si vous me lisez jusqu’au bout soyez-en remerciés.

  34. Merci Fred pour tes conseils, et désolé si mon message était long mais il reflétait mes interrogations.
    Maintenant c’est clair et comme beaucoup je vais « m’exiler » pour voir la vie d’en haut, j’espère que nous seront nombreux a venir sur votre site.
    MERCIIII

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