UDI U816A, le test

Nous voilà confrontés à une n-ième version chinoise d’un micro quadricoptère, une copie du fameux Ladybird de Walkera. Pourquoi a-t-elle retenu notre attention, parmi les dizaines de modèles chinois qui sont apparus sur les sites de vente en ligne ces derniers mois ? Parce que le U816A est protégé par un carénage, à l’instar de l’AR.Drone de Parrot. Nous l’avons essayé, et voici ce que nous en avons retenu…

Le U816A est livré monté, prêt à voler, avec son carénage installé, sa batterie et sa radiocommande 2,4 GHz. Il ne reste qu’à placer des piles dans la radio pour décoller. Petit tour du propriétaire avant de prendre les airs ? L’appareil mesure 16,5 cm de côté, pour une hauteur de 3 cm. Très léger (43 grammes avec le carénage et la batterie), il est à l’évidence prévu pour voler en intérieur. Le cœur de l’appareil est une carte mère plutôt bien protégée, au sommet par un canopy de grande taille, en dessous par la cage destinée à recevoir la batterie, et sur les côtés par le carénage en polystyrène (dépron). Les 4 moteurs se trouvent au bout de tiges qui semblent assez résistantes. Le tout ressemble, comme deux gouttes d’eau, au Ladybird de Walkera. Mais le carénage donne à l’engin un petit air d’AR.Drone. Toutes proportions gardées, évidemment, puisque celui du quadricoptère de Parrot mesure 52,5 cm de côté – il est 3 fois plus imposant ! Notez que les hélices et les moteurs de l’appareil sont les mêmes que ceux du Ladybird. Idem pour la batterie (3,7V 240 mAh).

Agréable à piloter !

Si l’AR.Drone brille par son assistance au pilotage, l’UDI U816A, lui, vous place vraiment aux commandes. Pas de touche pour décoller, c’est à vous de pousser les gaz et d’agir sur les commandes pour tenir en vol stationnaire. Le gyroscope intégré fait des merveilles puisque l’appareil est stabilisé, mais il n’est pas aussi puissant que l’armée de composants et de capteurs embarqués sur le drone français. Ce n’est pas un souci, bien au contraire : le premier est rassurant. Car le U816A se contrôle au doigt à et l’œil. Il existe un modèle U816 chez UDI, dépourvu de carénage. Cette coque protectrice est par conséquent un ajout pour obtenir le modèle U816A. Est-ce au détriment de la nervosité de l’engin ? Oui, un peu. Oter le carénage (cela prend quelques secondes et fait gagner 11 grammes) améliore la nervosité du micro quadricoptère. La tendance des appareils du moment, ce sont les cabrioles en vol. Pas des figures lentes et amples, mais des actions très rapides qui se déroulent dans un mouchoir de poche.

Cacahouète ?

Le U816A n’échappe pas à cette nouvelle mode, ce qui, avec le carénage, lui assure un autre point commun avec l’AR.Drone (version 2) : il sait réaliser des pirouettes ! Plusieurs solutions pour y parvenir. La première est le bouton « 360° Eversion » sur la radiocommande, qui initie automatiquement un tonneau. Il n’y a rien à faire, simplement prendre un peu d’altitude pour déclencher la manœuvre, appuyer sur le bouton et tenter de stabiliser l’appareil une fois le tonneau terminé. Ce qui est très simple si vous avez pris la précaution d’évoluer suffisamment haut. Une autre méthode consiste à appuyer sur le bouton en haut à gauche de la radiocommande. Un bip bip montre qu’elle attend une commande : le premier mouvement que vous faites déclenche une figure. Si vous allez vers la droite, ce sera un tonneau droit. Si vous avancez, ce sera un looping avant. Amusant, surtout si vous enchaînez les figures rapidement… Mais la trop grande facilité pour déclencher les manœuvres, par rapport à un Ladybird de Walkera ou un X4 de Hubsan, lasse rapidement. Ce qui est plus intéressant, c’est le mode 2. Par défaut, la radio est en mode 1 (rien à voir avec le placement des diverses commandes), qui assure un pilotage tout en douceur. Idéal pour débuter et pour voler dans un petit espace. Si vous avez envie de corser un peu les vols, passez en mode 2. Les commandes sont plus nerveuses, et l’appareil plus rapide… Il l’est cependant un peu moins que le Ladybird ou le X4… L’autonomie annoncée sur la fiche technique est de 6 à 9 minutes. Des chiffres bien optimistes. Car la première alerte survient au bout de 3 minutes et 30 secondes seulement : l’appareil peine à monter. Il s’arrête définitivement après 4 minutes et 20 secondes de vol. C’est peu, très peu (et c’est en mode 1, « pépère »)… Nous avons vérifié avec d’autres batteries : cette contre-performance est confirmée. L’autonomie passe à 5 minutes et 20 secondes en ôtant le carénage !

Mais alors, ce carénage…

Sert-il vraiment à quelque chose ? A vrai dire, il est vraiment trop fin pour se révéler résistants à de gros chocs. Il est pourtant renforcé avec du plastique mou, qui lui permet de conserver sa forme et de plier. Mais le dépron se fend rapidement et casse. Avec un peu de colle (attention à en choisir une qui ne fasse pas fondre le polystyrène), vous pouvez le rafistoler. Mais le bricolage ne fonctionne qu’un temps. Le carénage est parfait si vous craignez de passer trop près des murs ou d’un écran de TV avec les hélices du micro quadricoptère. Mais il ne durera pas très longtemps si vous le maltraitez. Et réaliser des acrobaties à l’intérieur d’un appartement, c’est sans aucun doute vouloir le maltraiter ! Vous pouvez parfaitement voler sans ce carénage, il suffit de l’ôter et de remettre le canopy. Attention tout de même : une diode est fixée à l’avant de l’appareil, dans le carénage. Il faut tout simplement veiller à la débrancher. Une manipulation facile, puisqu’il suffit de déclipser un connecteur sur la carte mère. Peut-on voler en extérieur ? Oui, s’il n’y a pas trop de vent. Le carénage constitue une prise au vent un peu gênante. Mais le mode 2 permet d’évoluer avec une petite brise. Il ne tient pas, ceci, avec des bourrasques, même en retirant le carénage.

Alors, faut-il l’acheter ?

Le U816A est un excellent micro quadricoptère, qui se comporte au moins aussi bien que le Ladybird de Walkera. Avec un peu moins de nervosité, ce qui peut être intéressant pour un premier achat. Le carénage est sécurisant pour les débutants, qui peuvent s’en passer une fois leur apprentissage bien amorcé. Encore faut-il qu’il ait tenu au fil des chocs. Regrettons l’autonomie : avec moins de 4 minutes 30 en vol, elle se révèle médiocre. Et le prix ? Nous avons acheté l’UDI U816A sur Banggood.com (ici), avec une radio en mode 2 (il semble qu’il n’existe pas de radio en mode 1 pour ce modèle), pour moins de 39 $, port compris. Soit 30 € environ. Ce n’est pas cher, d’autant plus que l’appareil est livré avec un jeu de pales de rechange, un chargeur à double prise (pour deux batteries, mais une seule est fournie) à connecter en USB, et un canopy supplémentaire. Le port est offert, soit, mais il faut s’armer de patience : le paquet a mis 3 bonnes semaines à arriver en France…

La vidéo

Quelques photos supplémentaires

11 commentaires sur “UDI U816A, le test

  1. Je possède un walkera ladybird, et j’envisage d’acheter le carénage de l’U816A afin de l’adapter dessus. Cela semble-t-il possible? Merci.

  2. Oui, j’ai essayé de placer celle de mon U816A sur un Ladybird, aucun souci !
    L’armature est dispo aussi chez Banggood ()
    Ave un Ladybird V1, c’est à dire avec un connecteur sur la carte mère, il est même possible d’alimenter la diode frontale de l’armature…

  3. Oh, quel vilain montage photo sur les images du produit ! 🙂 La cam ne tient pas vraiment comme ça sur la coque… Ceci dit, elle est très bien !
    Et de toutes façons, le mieux est d’ôter le petit boitier qui pèse des grammes pour rien, de replier le capteur sur la carte mère. Comme ça, ça permet de mettre la caméra sous le quadri. Je l’ai fait avec le Ladybird, ça fonctionne du tonnerre ! La modif pour se passer de la batterie est faisable… 🙂

    Veux-tu une vidéo pour voir ce dont est capable la cam ?

  4. Souhaitant acquérir un quadricoptère financièrement accessible j’attendais avec impatience ce test. Mon enthousiasme est retombé face à l’autonomie des batteries de ce drone et la protection somme toute relative de son carénage. Comptez vous réaliser le test – très prochainement – du modèle commercialisé par RC Logger, c’est à dire le rc eye one ou son clone allemand le reely mc 120 ?

  5. Oui, le test du RC Eye est dans les tuyaux… Avec un peu de chance, il sera en ligne avant le week-end prochain…
    Mais attention au budget, l’engin est tout de même vendu plus du double des clones de Ladybird !

  6. C clair que le montage photo est pour le moins grossier… Mais j’ai choisit cette camera parce qu’elle est bien meilleur marché que la « Key Chain Micro Camera #16 ». Si tu pouvais poster une photo de la camera démontée avec « le capteur replié sur la carte mère » ce serait cool. De même, si tu as une idée précise pour connecter la cam directement sur la batterie du ladybird, je suis preneur… A+

  7. Conrad Pro propose le Reely MC 120 – version Europe du RC Eye One – à 66.85 € ! Serons nous en présence d’un drone de qualité supérieure ? La multiplication des offres proposées sur le marché complique le choix et interpelle sur l’approvisionnement ultérieur en pièces détachées ! Un sondage auprès des utilisateurs quant à leurs et retours d’expériences choix serait bénéfique.
    Merci pour votre disponibilité et votre amabilité

  8. Je t’envoie une photo de la cam démontée par mail 🙂
    Le montage photo du vendeur est grossier, mais cela n’enlève rien à la qualité de la caméra : elle est top. Pour sa taille, évidemment, ce n’est pas une GoPro…
    Sur le Ladybird V1, il y un connecteur qui assure l’alimentation. Il « suffit » en théorie de prendre le petit jumper livré avec le Ladybird et y souder les fils de la caméra. Je vais tenter de le faire demain (mais je ne suis pas un pro du fer à souder).
    Sur le Ladybird V2, c’est plus casse-pieds. Le connecteur en question est absent, mais les points du circuit sont présents et alimentés. Ce qui signifie que les fils d’alimentation de la caméra peuvent être connectés en soudant directement sur la carte mère. C’est un sport trop extrême pour moi 🙂 🙂

  9. Salut,

    j’ai aussi acquis ce ptit multicoptère. C’est un régal pour se dégrossir les manches et acquérir les reflex ad-hoc. Maintenant, le carénage n’est plus en ELAPOR mais en plastoc super fin mais solide. Le mien a rencontrer les murs, le plafond… et les seuls avaries étaient la poussière enroulé autour d’un axe. Maintenant, avant chaque décolage, je fais tourner brievement les hélices pour voir si l’une d’entre elles s’arrête de tourner prématurément.
    Conseil: si vous l’acheté, prenez directement une ou 2 batteries de rechange pour voler en quasi continu! et qq jeux d’hélices pour pas rester cloué au sol en cas de « bourrinage » 😉

  10. le nouvelle version a un carénage en plastique dur qui remplace le polystyrène,
    plus costaud du coup, je l’ai acheter dans un magasin en france en mode 1.
    Si yen a qui veulent échanger leur manette contre la mienne, pour changer de mode, je suis preneur 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

×