La Chine et le nano drone de surveillance (?) de la taille d’un moustique
Vous avez peut-être vu passer dans votre fil d’actualité ce nano drone chinois de la taille d’un moustique, un engin militaire destiné au renseignement.
De quoi s’agit-il exactement ?
L’appareil est apparu dans un reportage de la chaine chinoise CCTV-7, qui appartient au China Media Group Military Program Center. Sa vocation est donc de porter la parole de l’armée chinoise. Le nano drone a été filmé dans les mains de Liang Hexiang, un étudiant de la National University of Defense Technology (NUDT) à Changsha en Chine.
Ce qu’il en dit ?
« J‘ai dans la main un robot ressemblant à un moustique. Les robots bioniques miniatures comme celui-ci sont particulièrement adaptés à la reconnaissance d’informations et aux missions spéciales sur le champ de bataille ». Les images montrent un nano drone muni d’ailes de type moustique. Il cultive une ressemblance assez étonnante avec la gamme des RoboBees développée par le MIT (voir ici), notamment le RoboBee X-Wing animé par l’énergie solaire (voir ici). Mais aucune autre caractéristique n’a été dévoilée au sujet du nano drone chinois.
Vrai ou fake, ce nano drone ?
Sur la vidéo, on ne voit ni batterie, ni caméra, ni capteurs, et l’appareil n’est pas présenté en vol. On peut fort logiquement en déduire qu’il s’agit d’un projet qui n’a pas encore abouti, la miniaturisation ne permettant pas encore de filmer et diffuser des images avec un drone de cette taille. Il s’agit très vraisemblablement d’une communication destinée à faire la promotion de l’université militaire et plus globalement de la Chine.

De nombreux sites ont repris les images de CCTV-7, laissant supposer que la Chine dispose de drones de surveillance de la taille d’un moustique. Certains assurent même que ces appareils sont déjà en action dans les conflits du moment. D’autres (parfois les mêmes) ont publié des images manifestement créées par IA et ouvertement anxiogènes…
Et demain ?
Il n’y a pas beaucoup de doute : la technologie va progresser jusqu’à être capable de miniaturiser le matériel sur un nano drone, et de fournir suffisamment d’énergie pour l’animer. Il pourra alors mener les missions pour lesquelles il a été imaginé… A suivre.
Source : South China Morning Post