Le Royaume-Uni lance un concours pour réaliser un boitier miniaturisé pour la détection de drones
Ce concours pour réaliser un boitier miniaturisé destiné à la détection de drones est organisé par le HMGCC, His Majesty’s Government Communications Centre. C’est une agence gouvernementale sous l’égide du ministère des affaires étrangères du Royaume-Uni et du Commonwealth.
Le sujet ?
« La première étape pour contrer la menace des drones consiste à détecter leur présence. Pour mettre en œuvre cette mesure dans le cadre de la sécurité nationale, il est nécessaire de disposer d’un détecteur de drones miniaturisé, idéalement capable de tenir dans une poche et d’alerter l’utilisateur, capable de fonctionner dans les environnements ruraux et urbains ».

Le concours consiste donc à proposer un prototype de détecteur miniaturisé qui puisse équiper toutes les organisations et sociétés concernées par les vols de drones potentiellement malveillants.
Peut-on participer au concours sans être un sujet de Charles III ?
Oui : « Ce défi est ouvert aux innovateurs individuels, aux entreprises, aux universités et aux organisations de recherche de tous types et de toutes tailles. Aucune habilitation de sécurité n’est requise. Les fournisseurs de solutions ou les collaborations directes de pays répertoriés par le gouvernement britannique sous le coup de sanctions commerciales et/ou d’embargos sur les armes ne sont pas éligibles aux défis de co-création du HMGCC ».
Les requis pour la détection de drones ?
« Faible consommation d’énergie, pour permettre une autonomie d’au moins huit heures.
- Faible signature thermique, car l’appareil sera porté par une personne.
- Radiofréquence (RF) silencieuse, garantissant qu’elle ne peut pas être détectée ou brouillée.
- Un écran d’affichage n’est pas nécessaire, car cela risque d’augmenter la taille.
- Retour d’information à l’utilisateur, peut-être avec un retour haptique.
- Capacité à fonctionner dans divers environnements, y compris les zones urbaines et rurales
- denses.
- L’appareil finalisé ne doit pas être connecté au cloud ou à Internet.
- Aucune approche définie du rayon de détection des UAS, mais cela doit être pris en compte.
- Tenir compte des faux positifs et de la façon dont cela peut affecter l’expérience utilisateur. »
Ce qui est souhaitable ?
« Capacité à accéder aux données ultérieurement, avec le type et les capacités du drone détecté.
- Capacité à fournir des informations directionnelles. »
Ce qui n’est pas requis ?
- « Un tour d’horizon des solutions et une étude théorique.
- Un appareil également capable de brouiller un signal.
- Une unité entièrement fonctionnelle. La solution doit se concentrer sur l’élément technique complexe, à savoir la miniaturisation électronique fonctionnant avec une faible consommation et le logiciel utilisé. »
Il n’y a pas d’indication sur le type de détection à réaliser. Il est probable que les appareils qui se cantonnent à la captation des RemoteID anglais, américain et japonais et à l’identification électronique à distance européenne ne seront pas bien placés dans la compétition. En effet, un tel outil n’est pertinent que si la détection fonctionne avec des drones qui, par négligence ou par volonté malveillante, ne diffusent pas les signaux RemoteID !
Les dates ?
Le concours est ouvert depuis le 3 février 2025, il sera clos le 20 février 2025 à 17h00 (Londres). Les participants retenus seront prévenus le 7 mars 2025. Une phase 2 de la compétition débutera le 10 mars 2025 pour s’achever le 27 mars. Le lauréat sera notifié le 11 avril 2025, et sa démarche d’industrialisation débutera en mai 2025, avec un accompagnement financier à hauteur de 60.000 livres.
Et en France ?
Certains fabricants proposent des boitiers, des accessoires (comme le SD20RL de Skyinnov, testé ici) ou des balises réversibles pour détecter de balises de signalement électronique (France) et d’identification à distance (Europe). Un appel à projet semblable serait intéressant pour étendre ces outils à d’autres moyens de détection…
Source : HMGCC sur Innovate UK, via Unmanned Airspace