DJI Neo : le test d’un étonnant cinewhoop multiusage
Le DJI Neo s’apparente à un Avata petit format… mais ce serait bien trop réducteur ! Après un mois passé avec ce drone, je préfère le décrire comme un concentré de toutes les technologies pour drones grand public que DJI a mis à l’épreuve durant les 10 dernières années…
Car dans le Neo, il y a un peu de Mavic, un peu d’Avata, et même un peu de Spark ! J’ai choisi de dérouler le test de l’appareil en décrivant les différents modes de pilotage différents. En effet, l’appareil peut être utilisé seul, sans aucun accessoire, ou avec un smartphone, ou avec des radiocommandes, ou avec un RC Motion… Il est tout petit, le Neo, mais il est tout de même impressionnant !
Avant de lire ce test ?
Il est important de connaitre le prix de vente de l’appareil. Il est commercialisé à 199 € seul chez DJI et des revendeurs spécialisés comme studioSPORT, ou à 349 € en bundle Fly More comprenant une radiocommande RC-N3, 3 batteries et un chargeur pour 3 batteries chez DJI et studioSPORT. Il s’agit donc du drone le moins cher de la gamme DJI à sa sortie…
Notez que le Neo m’a été prêté par DJI. Comme d’habitude, dites-moi si vous pensez que la pratique a influencé mon jugement.
Notez aussi que le firmware du Neo et DJI Fly n’étaient pas finalisés lors de mes tests, il manquait certaines fonctions et d’autres n’étaient pas totalement opérationnelles – il manquait par exemple les commandes vocales. J’ajouterai des précisions avec la version définitive lorsque ce sera possible.
La vidéo
Pour vous faire votre propre idée de la qualité des images, dont je parle un peu plus loin dans ce test, vous pouvez télécharger des samples bruts de vidéos ici, et de photos là.
L’articulation de ce test ?
Le Neo a beau être tout petit, il offre un nombre de fonctions et d’usages impressionnant. J’ai choisi de décrire rapidement l’appareil, puis de parler des 5 différentes manière de le piloter, puis de la qualité des images.
Je poursuis avec quelques remarques additionnelles et je termine avec la minute réglementaire pour savoir ce que vous avez le droit (et pas le droit) de faire avec ce drone… C’est parti pour un test grand format !
Tour du propriétaire
Le Neo est un drone de type Cinewhoop : ses quatre hélices de 2 pouces sont entourées par des protections d’hélices.
Cela permet d’une part de protéger l’environnement (les biens et surtout les personnes) des hélices en rotation, cela permet aussi de protéger les hélices lors de touchettes avec des obstacles pendant le vol.
Formes arrondies
A la différence des drones FPV de type cinewhoop au look plaque carbone spartiate, le Neo profite d’un carénage plastique aux formes courbes, très réussi. Les hélices sont des tripales fixées chacune avec 2 vis (un mini tournevis est fourni dans la boite).
Pour les retirer et les remettre, il faut retirer temporairement la grille du dessus. Les deux grilles sont en effet amovibles, il suffit de déclipser 5 ergots pour chacune – cela ne prend pas plus de 10 secondes. Pour installer les hélices au bon endroit, DJI a choisi un système de marques affichées sur 2 des moteurs et des hélices, absents des autres. Ce n’est pas très efficace. Dommage qu’il n’y ait pas de détrompeur sur les hélices, et donc un risque de les installer au mauvais endroit.
Sous l’appareil se trouve une caméra verticale et deux capteurs infrarouges pour mesurer la hauteur. Il n’y aucun autre capteur d’obstacles. Sur le dessus, on trouve à l’arrière le bouton on/off. A l’avant, il y a 4 LED indicatrices de la mise sous tension, quelques pictogrammes et un autre bouton.
A l’avant, c’est la caméra, montée sur une nacelle stabilisée mécaniquement sur un axe. DJI fournit un cache pour le transport, facile à installer et retirer. A l’arrière, il y a un connecteur USB-C. La partie inférieure du Neo est principalement la batterie amovible, qui se clipse et se déclipse facilement.
Les dimensions et le poids ?
Le Neo mesure 15,7 cm de largeur, 13 de longueur et 4,9 de hauteur. Son poids sans sa batterie est de 90,4 grammes. La batterie ajoute 45,4 grammes. L’appareil avec sa batterie et prêt à décoller, est donc de 135,8 grammes.
Les 2 grilles au-dessus des hélices pèsent 5,2 grammes : l’appareil passe à 130,6 grammes en les retirant.
Un drone avec classe européenne ?
Puisqu’il a été mis sur le marché après le 1er janvier 2024, le Neo doit disposer d’une indication de classe. C’est le cas : il est classé C0, même si DJI a été très discret, puisque le logo C0 est à peine visible sous les hélices droites du drone. Pour un récapitulatif complet de ce que permet (et ne permet pas) la classe C0, je vous donne rendez-vous à la fin de ce test.
Charger la batterie ?
Il suffit d’installer la batterie sur le Neo et de brancher le drone à une alimentation en USB-C. DJI fournit le câble USB-C, mais pas de chargeur (c’est « à la Apple »). Il faut compter 1 heure pour obtenir une charge complète.
La batterie est une Li-ion de 1435 mAh capable d’assurer, selon DJI, une autonomie de 17 minutes. La promesse est-elle tenue ? Réponse un peu plus loin dans ce test…
Je vous recommande de ne pas laisser la batterie dans le drone pendant le transport. Même si la séquence d’allumage est rarement opérée de manière accidentelle, cela m’est déjà arrivé dans un sac à dos. Le drone et sa nacelle chauffe, avec un risque de les endommager.
Dans le bundle Fly More, on trouve 2 batteries supplémentaires ainsi qu’un hub de charge qui accueille les 3 batteries… et les charge simultanément – un bon point puisque ce n’était pas le cas sur les précédents drones grand public de DJI. La charge repose sur une alimentation en USB-C.
Avec une source en 60 W, il faut compter une heure pour obtenir une pleine charge des 3 batteries. Pas mal : cette solution permet d’être autonome. En effet, il suffit de disposer d’une grosse powerbank en USB-C pour charger les batteries (et les autres accessoires).
Stockage des données ?
Les images capturées par le Neo sont stockées dans une mémoire interne de 22 Go, accessible en branchant l’appareil (allumé) à un ordi via le câble USB-C. Il n’y a pas d’emplacement pour une carte mémoire microSD.
Mise en route et activation ?
Pour utiliser le Neo, il faut d’abord l’activer, et pour cela utiliser un smartphone sur lequel est installé l’application DJI Fly, pour iOS et Android. Pour mémoire, le lien pour télécharger cette application dans sa dernière version se trouve ici. Si vous devez utiliser DJI Assistant 2 sur PC Windows ou Mac OS X, téléchargez-le aussi directement sur le site de DJI, ici.
Il faut aussi créer un compte DJI si vous n’en aviez pas déjà un. L’activation entraine la mise à jour du firmware et des geozones. Ensuite ? Ensuite vous n’avez plus besoin de smartphone pour utiliser le Neo…
Les différentes manières de piloter ?
- sans radiocommande ni smartphone
- avec uniquement un smartphone
- EDIT : en commande vocale
- avec la radiocommande RC-N3 et un smartphone
- avec le RC Motion 3 et le casque Goggles 3
- avec la radiocommande 3 DJI FPV et le casque Goggles 3
Certaines variantes ne sont pas possibles. Par exemple, il n’est pas possible d’utiliser la radiocommande RC-N3 avec le casque Goggles 3. Ou le RC Motion 3 avec un smartphone.
Le principe du Neo sans radiocommande ni smartphone ?
Le Neo peut être utilisé sans radiocommande ni aucun accessoire ! Il offre 6 fonctions, rappelées avec des pictogrammes sur le dessus, près de la caméra. Une pression sur le bouton près des pictos change de fonction. Laquelle est énoncée vocalement (en anglais) par le Neo pour confirmation.
Le principe du vol sans radiocommande ni smartphone repose sur la reconnaissance du visage d’une personne. Il faut tenir le drone dans la main, en veillant à tourner la caméra vers soi, puis faire une pression longue sur le bouton de fonction. Le Neo indique vocalement la fonction qu’il va exécuter, puis les éventuels paramètres. Il lance automatiquement les moteurs et démarre sa fonction (voir ici en vidéo).
Sa fonction ?
Il y a le choix entre :
- le Suivi : le drone se place derrière vous et vous suit (voir ici en vidéo).
- le Dronie : le drone recule en montant, puis revient (voir ici en vidéo).
- le Cercle : le drone tourne autour de vous, une seule fois (voir ici en vidéo).
- la Fusée : le drone monte à la verticale en filmant vers le bas (voir ici en vidéo).
- Spotlight : le drone ne se déplace pas, mais il pointe la caméra vers vous (voir ici en vidéo).
- une fonction Personnalisée : selon les réglages, il se lance dans un Direction Track pour un suivi en conservant son cap (voir ici en vidéo), Boomerang (voir ici en vidéo) ou Hélice (voir ici en vidéo), qui sont des cercles avec élévations.
Après chaque fonction, le Neo revient se placer en stationnaire là où il a décollé (sauf pour Direction Track). Il ne reste plus qu’à placer la main sous le drone pour qu’il se pose comme une fleur, sans danger pour vos doigts.
Et ça fonctionne ?
Oui ! J’ai effectué d’innombrables décollages, le Neo n’en a jamais loupé un seul, il décolle et se fige en stationnaire ou lance sa fonction puis revient. Dans le cas de Direction Track, il suffit de reste immobile quelques secondes pour qu’il revienne automatiquement près de vous. Il m’est arrivé qu’il ne revienne pas, j’étais à contre-jour, il a suffit que je me décale pour qu’il finalise le vol.
A noter que vous pouvez encore interrompre le décollage après avoir lancé une fonction ! Soit en appuyant sur le bouton, soit en déplaçant la main ou en secouant l’appareil pour qu’il détecte un mouvement, soit en cachant la caméra de telle sorte qu’il ne détecte plus votre visage : ce sont des raisons d’interruption du décollage.
L’atterrissage est simplifié à l’extrême : placez simplement la main sous le drone pour qu’il se pose.
S’il y a du vent et qu’il gigote trop ? Vous pouvez aussi le saisir par les protections d’hélices, cela suffit en général pour couper les moteurs. Un rapide geste du poignet pour le placer à 90° accélère l’arrêt des moteurs.
Ce qu’il faut garder en tête : il n’y a pas de détecteurs d’obstacles sur le Neo. C’est donc vous qui devez assurer la sécurité de vol…
Comment se comportent les fonctions Dronie, Cercle, Fusée, Boomerang, Hélice ?
Les séquences automatisées sont sympas, bien que assez basiques, et le drone part à courte distance (par défaut). Il y a donc peu de risques de crash… mais il est tout de même indispensable d’essayer ces fonctions une première fois dans un environnement dégagé pour prendre la mesure de la trajectoire, puis à chaque vols de vérifier l’absence d’obstacles.
Avec suffisamment de pratique pour anticiper les trajectoires, il est possible de lancer ces fonctions en présence d’obstacles – ce qui permet d’obtenir des images plus intéressantes.
Comment se comportent le Suivi, Direction Track et Spotlight ?
J’ai été très agréablement surpris par les fonctions Suivi d’une personne ! Il faut noter que le tracking sans radiocommande ne prend pour cible du suivi que les personnes , et plus particulièrement le haut du corps (visage et tête). Il fonctionne aussi quand on est sur un vélo, par exemple. Mais il ne suit pas un animal, un véhicule, un autre drone, etc. A vrai dire, il a accepté de décoller face à mon chien, mais il a perdu son focus au bout de quelques secondes et a fini par se crasher.
J’ai été étonné de constater que le Neo était capable de rester figé sur une personne sans la confondre avec une autre, y compris lorsque l’une passe devant l’autre. Evidemment, il lui arrive de se tromper, mais c’est assez rare. Lorsque sa cible passe derrière un obstacle, il est capable de la retrouver, mais uniquement quand elle revient dans le champ de la caméra.
En fonction Suivi, malgré l’absence de détection des obstacles (et donc de leur évitement), le Neo se débrouille pour rester juste derrière vous. C’est une manière d’éviter les obstacles : il vous colle aux basques ! En pratique, ça fonctionne très bien. L’appareil m’a suivi dans des sentiers en forêt en présence d’une végétation assez dense. Par ailleurs, il a une bonne tolérance aux touchettes avec des branches avec ses protections d’hélices (voir ici en vidéo).
Le Suivi fonctionne jusqu’à 20 km/h environ. Aucun souci si vous êtes à pied. En vélo, il ne faut pas aller trop vite, sous peine de voir le Neo perdre du terrain et finir par s’immobiliser en stationnaire (jusqu’à la fin de la batterie si vous ne revenez pas le chercher). Un point intéressant : la fonction Suivi fonctionne même sans réception GPS (parce qu’il repose sur la reconnaissance de sa cible et pas sur le GPS) ! Pratique en sous-bois ou en intérieur.
La fonction Direction Track nécessite un peu de temps pour être maîtrisée. Le principe ? Le drone reste devant vous et recule si vous avancez. Si vous changez de direction, il est capable de se déporter pour rester en face de vous. Mais uniquement si vous tournez lentement sur vous-même. Avec un peu d’entrainement, on parvient à gérer sa trajectoire et à le faire passer entre des obstacles alors qu’il est en train de reculer. Cette fonction est très réussie pour capturer des moments de vos balades et de vos randonnées à pied. Comme pour la fonction Suivi, Direction Track n’a pas besoin du GPS pour être opérationnelle (voir ici en vidéo).
Spotlight est une fonction intéressante – elle avait été initiée sur l’Inspire 1 avec pour but de remplacer un cadreur. Le principe est simple : le drone reste en stationnaire, mais il se tourne sur lui-même et incline la caméra pour suivre sa cible. Ca fonctionne plutôt bien, même s’il faut reste assez proche du drone – dans les 20 mètres – pour qu’il parvienne à conserver le focus sur sa cible.
Les inconvénients des vols sans radiocommande ?
Une fois qu’une fonction est lancée, il n’y a plus de moyen rapide de l’interrompre. Dans la plupart des cas, ce n’est pas un souci. Mais s’il y a un obstacle sur le chemin du drone, en l’absence de capteurs, il ne l’évitera pas ! Il y a peu de risque, ni pour le drone ni pour l’obstacle rencontré, mais le vol sera probablement interrompu avec un crash.
Cela m’est arrivé au sommet d’une falaise en montagne, pendant une fonction Cercle. Le drone est descendu plus que prévu après le décollage, il a fini par heurter la roche et tomber au bas de la falaise. Sans dégâts et j’ai pu le récupérer, mais j’ai eu de la chance.
Il est tout de même possible de reprendre le contrôle du drone. Il faut s’armer d’un smartphone avec l’application DJI Fly et établir une connexion. J’ai chronométré : il faut une dizaine de secondes pour lancer DJI Fly, puis une vingtaine de secondes pour établir la connexion. Soit une attente de 30 secondes : c’est trop pour interrompre un vol en urgence ! Conclusion : avant de lancer une fonction sans radiocommande, il est impératif de s’assurer que l’environnement de vol est compatible et le restera pendant le déroulement du vol.
Peut-on modifier les paramètres des fonctions ?
Sans connexion à un smartphone en wifi, non, les paramètres des fonctions sont figés, tout comme la fonction associée au mode Personnalisé. Idem pour les réglages des paramètres vidéo. Pour les modifier, il faut établir la connexion avec DJI Fly sur un smartphone en wifi.
La portée en mode sans radiocommande ni smartphone ?
Les séquences automatisées sont pratiquées jusqu’à une distance de 20 mètres maximum. A moins d’un incident de vol, le Neo ne va jamais plus loin. Dans le cas d’un suivi, il reste aussi à une dizaine de mètres maximum. S’il est distancé, il se fige en stationnaire.
Le principe du Neo avec uniquement un smartphone ?
Utilisé avec un smartphone, le Neo établit une liaison wifi via l’interface de DJI Fly sur un smartphone de type Android ou iOS, via l’application DJI Fly. DJI Fly permet de lancer des séquences automatisées, des suivis, ou de piloter le drone.
« Piloter » est un grand mot : l’interface de DJI Fly est présentée à la verticale (portrait), et très épurée et très différente de celle des autres drones de DJI. Ne sont conservés que le retour vidéo avec quelques informations de télémétrie, l’accès aux différentes fonctions de vol automatisées, aux réglages, et une interface pour contrôler le drone avec deux joysticks à touches virtuelles à l’écran.
Les fonctions sont les mêmes que celles proposées avec le Neo sans radiocommande ni smartphone. Les différences ? L’interface de DJI Fly permet de choisir plus facilement ces fonctions, d’accéder aux 3 fonctions du mode Personnalisé (Direction Track, Boomerang et Hélice), de régler la hauteur de vol et la distance selon les cas, parfois avec des variantes comme la possibilité d’une rotation pendant la séquence Fusée. Si vous comptez utiliser les fonctions Suivi ou Direction Track dans des environnements denses, en forêt par exemple, vous pouvez réduire la distance entre vous et le drone : le fait de vous coller de près constitue sa manière d’éviter les obstacles. Le Neo mémorise les réglages effectués via DJI Fly. Si vous l’utilisez sans smartphone, il utilisera les derniers réglages.
L’interface propose aussi un retour automatique au point de décollage à la demande. Et puis, c’est une différence majeure, d’interrompre un vol à la demande !
Le pilotage avec les 2 joysticks virtuels, accessibles à tout moment en touchant une icône à l’écran, est basique, très éloigné de la souplesse d’un vol avec une vraie radiocommande.
A quoi sert-il ? Une fois un Suivi activé, il est possible de modifier la position du Neo pour qu’il soit plus haut, plus bas, ou même décentré à droite ou à gauche. Pas mal pour un cadrage un peu plus sympa que la cible toujours centrée.
Le retour vidéo matérialise le choix de la cible, avec un cadre vert. Le pilotage avec les joysticks virtuels sert aussi, bien sûr, à faire revenir le drone après avoir interrompu une fonction automatique.
Enfin, une fonction va ravir les amateurs de séquences sur les réseaux sociaux : le micro du smartphone est utilisé pour enregistrer vos commentaires, qui sont stockés dans un fichier séparé .m3a, en plus de la vidéo. Que vaut cet enregistrement audio ? Réponse un peu plus loin dans le test.
Les paramètres vidéo sont accessibles avec cette version réduite de l’interface DJI Fly, mais il y a le strict minimum : 4K ou 1080p, le nombre d’images par seconde et le format d’encodage H.264 ou H.265. C’est tout…
La portée en mode smartphone ?
La qualité de la liaison dépend de celle du module wifi du smartphone. Dans la mesure où cette liaison est très sollicitée, notamment pour afficher le retour vidéo en temps réel, elle se dégrade très vite avec la distance. Sur un P20 Pro de Huawei, je ne suis pas allé à plus de 20 mètres. Au-delà, le retour vidéo est gelé et les commandes répondent très mal.
Le mode smartphone est donc clairement destiné à des vols à très courte distance, à surveiller les fonctions automatisées et régler les modes de suivi, à faire revenir l’appareil en cas d’urgence, mais ne remplace pas une vraie radiocommande.
EDIT : Le principe du Neo en commande vocale ?
C’était une fonction absente de DJI Fly lors de mes essais avant la sortie officielle du Neo. Le principe ? Vous donnez des ordres vocaux au Neo. En d’autres mots, vous lui parlez, il s’exécute. Sympa ?
Non, pas vraiment…
La première déception, c’est qu’il faut utiliser le Neo avec un smartphone pour profiter de la commande vocale. Elle n’est pas disponible avec le Neo utilisé sans smartphone ni radiocommande. Elle n’est pas non plus disponible avec une radiocommande. Vous parlez en fait à votre smartphone, pas au Neo.
La deuxième déception, c’est que les commandes doivent être données en anglais… Ou en mandarin si vous paramétrez DJI Fly en chinois. Il faut activer la fonction en touchant l’icône commande vocale dans DJI Fly, puis en cochant la case Activation Vocale. Tant que vous désirez utiliser les commandes vocales, il faut que DJI Fly soit opérationnel et le smartphone allumé. Autant utiliser les commandes à l’écran dans ce cas ! Par ailleurs, la liste des commandes à l’écran remplace le retour vidéo dans DJI Fly.
Et ça fonctionne ?
La troisième déception, c’est la qualité de la reconnaissance vocale. Avant chaque ordre, il faut activer la commande vocale en disant « Hey Fly! ». C’est le « Ok Google » ou le « Dis Siri » du Neo. Ensuite, vous indiquez l’une des commandes de vol du Neo, en anglais. Vous ne parlez pas bien anglais ? Ce n’est pas bien grave, DJI Fly comprend à peu près de la même manière vos ordres en anglais soutenu ou en anglais prononcé à la française.
Il faut laisser une petite seconde après avoir dit « Hey Fly! », sinon l’ordre n’est pas pris en compte. Avec certaines commandes, le taux de reconnaissance est plutôt bon, ce sont les ordres simples comme « Circle », « Follow », « Spotlight », « Dronie ». C’est moins bon avec les ordres chiffrés, comme « 4 meters Dronie », « 10 meters Circle ». Il gère plutôt bien « Lower » et « Higher » pour la hauteur de vol, mais patauge sérieusement avec « Closer » et « Farher » pour la distance.
« Stop » et « Brake » fonctionnent bien, mais je n’ai pas compris la différence entre les deux, et surtout ces commandes sont difficiles à utiliser d’urgence, puisqu’il faut d’abord un « Hey Fly! », attendre, et donner l’ordre. Il n’y a pas de commande pour faire revenir le Neo près de soi automatiquement. Le plus efficace consiste à faire un « Stop » suivi d’un « Close Follow » (avec un « Hey Fly! » à chaque fois) pour qu’il se rapproche. On peut demander un « Land », mais il est tellement plus efficace de passer la main sous le Neo pour qu’il se pose.
Bref, la commande vocale fonctionne, mais pas de manière suffisamment autonome (il faut un smartphone) ni efficace pour qu’elle soit intéressante et opérationnelle. Ce mode de contrôle s’apparente au mode sans radiocommande ni smartphone (mêmes fonctions, même portée) et n’apporte rien de plus.
La commande vocale, en vidéo
Le principe du Neo avec la radiocommande RC-N3 et un smartphone ?
Le Neo peut être utilisé avec une radiocommande « classique », de la même manière que les Mavic, les Mini, les Air… DJI propose pour cela un nouveau modèle, la RC-N3. Il est quasiment impossible de la différencier d’une RC-N2 : elle reprend le même gabarit, les mêmes dispositions de boutons, joysticks et molettes.
Ses joysticks sont amovibles et reviennent automatiquement au centre quand ils sont lâchés. Il faut installer un smartphone, iOS ou Android, sur la partie supérieure, en utilisant l’antenne extensible comme mâchoire. Un câble USB-C ou Lightning permet de connecter la radiocommande au smartphone.
Avec la RC-N3, le retour vidéo est affiché par l’app DJI Fly sur le smartphone, accompagné par les informations de télémétrie. L’interface s’apparente à celle des Mavic, des Mini et des Air : vous ne serez pas perdu si vous avec piloté l’un de ces modèles. Vous pouvez décoller de manière automatique avec l’icône de l’interface, ou croiser les joysticks pour armer les moteurs, puis pousser les gaz.
D’ailleurs, le Neo se comporte globalement de la même manière que les autres drones stabilisés de la marque. Les vols sont très assistés, ce qui permet de piloter sans stress.
Si vous lâchez les commandes, le drone se fige en l’air, en stationnaire. Si vous volez vers l’avant et que vous demandez une rotation (yaw) sur la droite ou la gauche, le contrôleur de vol ajoute automatiquement de l’inclinaison (roll) pour que le drone accroche mieux à sa trajectoire.
L’inconvénient ?
Pour que le Neo vole correctement, il faut que la réception GPS soit correcte, suffisante pour établir une position (l’icône GPS est blanche). Si la réception GPS est médiocre (icône GPS orange ou rouge), c’est la caméra verticale et le capteur de hauteur qui prennent le relais. Eux ne fonctionnent que si la luminosité est suffisante.
Le résultat ? En intérieur (sans GPS) par faible luminosité, le Neo fonctionne mal, avec un risque de crash élevé… Idem en sous-bois dense : la réception GPS y est médiocre et la luminosité faible. Attention aussi au survol d’une surface liquide ou miroir (comme un sol lustré) : le capteur de hauteur est perturbé. Enfin si la réception GPS est mauvaise, attention au survol d’un torrent : la caméra verticale perçoit l’eau comme un mouvement, le contrôleur de vol suppose que le drone dérive et tente de compenser : le résultat est hasardeux.
Les réglages des commandes
Outre les réglages de la vitesse, DJI Fly permet de modifier l’expo, autrement dit la réactivité aux commandes. Cela permet de choisir si on désire des commandes brutales pour des vols rapides ou douces pour privilégier la souplesse des vols et donc des images. Le contrôle de l’inclinaison de la nacelle est aussi réglable.
La stabilisation de la nacelle
La nacelle n’est stabilisée que sur un axe, le pitch, les autres axes sont stabilisés de manière numérique. Si le drone est incliné ou secoué par le vent, ou secoué par les turbulences quand vous descendez un peu vite, vous le verrez sur le retour vidéo, à la différence des autres modèles sur lesquels la nacelle stabilisée mécaniquement sur 3 axes gomme toutes les secousses.
La stabilisation sur le pitch n’est pas toujours efficace, par ailleurs ! Si la caméra est orientée vers le bas, et que vous accélérez fort ou que vous ralentissez, la caméra va se relever. Dommage. Est-ce que cela signifie pour autant que les vidéos filmées avec le Neo et la radiocommande RC-N3 ne sont pas parfaitement stabilisées ? Pas du tout : le Neo ajoute une stabilisation logicielle efficace, comme nous le verrons un peu plus loin dans le test.
Les 3 modes de vol ?
Comme sur d’autres modèles, DJI propose le mode N(ormal), le mode C(inematique) qui ralentit l’appareil et permet de réaliser des images douces, et le mode S(port) pour voler de manière plus rapide. Il n’y a pas de mode M(anuel) avec la radiocommande RC-N3 : elle est prévue pour fonctionner avec une gestion automatique de la hauteur puisque la manette des gaz revient automatiquement au neutre.
Les réglages ?
Avec la radiocommande RC-N3, vous avez accès à tous les réglages proposés par DJI Fly dans son interface complète. Cela concerne la limite de hauteur, de distance, de hauteur pendant un RTH, les vitesses selon les modes, les réglages des boutons, ceux de la nacelle et de la caméra (j’y reviens plus loin dans ce test).
Le point de décollage, s’il a été fixé par DJI Fly, est indiqué par une icône H à l’écran. Pratique pour revenir facilement se poser avec un vol au-dessus d’un environnement qu’on connait mal.
Hauteur de vol et altitude ?
La hauteur de vol est limitée à 120 mètres de hauteur par rapport au point de décollage. C’est une obligation imposée par la réglementation européenne au constructeur pour que le drone puisse prétendre à la classe C0. Par conséquent, vous ne pouvez pas pousser le curseur de l’altitude max au-delà de 120 m dans DJI Fly.
A noter que DJI Fly persiste à se tromper dans les libellés des réglages de la hauteur de vol, qu’elle indique comme « altitude ». Pour mémoire, l’altitude est la hauteur par rapport au niveau de la mer. La hauteur est mesurée par rapport au sol, et dans le cas du Neo par rapport à son point de décollage.
Puisqu’on en parle, l’altitude maximale de décollage est de 2000 mètres selon DJI. Je n’ai pas tenté de décoller au-delà de 2000 mètres. Mais le Neo m’indiquait un avertissement d’altitude élevée dès 1500 mètres d’altitude…
Carte et boussole ?
Comme sur d’autres modèles de DJI, DJI Fly indique une carte avec une flèche matérialisant le Neo et son cap, son parcours, son point de décollage. La carte peut être réduite pour disparaitre de l’écran, ou au contraire être agrandie pour passer en plein écran.
Elle peut aussi se transformer en un radar plus compact qui indique le cap, la direction du point de décollage, la position de la radiocommande… Pratique pour contrôler en un coup d’oeil la position du drone.
Fixer la caméra sur une cible ?
Une fois en vol, les fonctions de tracking sont disponibles avec la radiocommande RC-N3 et un smartphone : vous pouvez indiquer une cible à l’écran en l’entourant avec le doigt. Si l’option Scan du sujet est activée, DJI Fly vous indique les cibles qu’il détecte avec une icône + verte : il suffit de la toucher.
Si vous utilisez les fonctions Spotlight (cadrage automatique) et POI (cercle automatique), le tracking avec la RC-N3 permet de choisir d’autres cibles qu’un humain : une voiture, un arbre, un monument, etc. Avec la fonction ActiveTrack, en revanche, il ne prend en compte que les humains.
Attention : le Neo ne détecte pas les obstacles, à vous d’assurer la sécurité de vos vols, et la vitesse de suivi est réduite, environ 20 km/h.
Les Quickshots ?
Ce sont des fonctions automatisées, semblables à celles que l’on trouve sur les précédents modèles de drones DJI. Elle s’apparentent aux fonctions automatisées sans radiocommande : il y a Dronie, Fusée, Cercle, Spirale et Boomerang.
Les fonctions automatiques absentes du Neo ?
Il n’y a pas de séquences MasterShots – mais ce n’est pas vraiment gênant. En revanche, le Neo ne permet aucune prise de vue Panorama. C’est vraiment dommage, d’autant qu’il n’y a pas d’obastcle matériel pour en produire. Vous pouvez toujours en réaliser à la main (prise de vues puis assemblage), mais c’est fastidieux.
EDIT : Voici un tuto facile pour réaliser des panoramas horizontaux.
La fonction Asteroïde (Dronie avec un effet Sphere) est également absente du Neo (parce que la Sphere est un panorama 360°). Enfin la fonction Waypoints n’est pas proposée sur le Neo.
Les vols Hyperlapse ?
Le Neo ne dispose pas de fonctions Hyperlapse comme d’autres modèles de DJI. En revanche, il permet tout de même d’en réaliser en combinant un vol avec Régulateur de vitesse activé et des prises de vues à intervalles réguliers.
Pour activer le Régulateur de vitesse, il faut passer dans les réglages de la radiocommande, et associer le Régulateur de vitesse à un bouton, par exemple à une double tape sur le bouton Fn. Une fois en vol, le Régulateur de vitesse permet de figer la vitesse de vol. Pratique ! D’autant qu’il permet de régler un vol vers l’avant, mais aussi vers l’arrière ou en translation sur la droite et la gauche, et même des combinaisons…
La portée avec la radiocommande RC-N3 et un smartphone ?
A la différence de vols sans radiocommande pratiqués avec une liaison wifi à très courte distance, la radiocommande RC-N3 fonctionne avec le protocole O4 de DJI. La portée est bien supérieure. Jusqu’à 6 km en Europe, assure le constructeur. En pratique, même sans obstacles, ces 6 km sont difficiles à atteindre. De toutes manières, je rappelle que la réglementation impose des vols en vue directe… et le Neo est si petit qu’on ne le voit plus à 200 mètres !
Testée au sol (parce que je ne voudrais pas finir dans un cachot sombre et humide), la liaison a fonctionné à 2,6 km. Tant que les antennes pointaient pile dans la bonne direction, la liaison radio est restée optimale. Impressionnant pour un si petit appareil ! DJI indique que le Neo dispose de 2 antennes pour la transmission et d’une antenne pour la réception (1T2R). La latence avec la radiocommande RC-N3 est correcte, mais un peu juste piloter rapidement en présence d’obstacles.
Le principe du Neo avec le RC Motion 3 et un casque Goggles 3 ?
C’est une bonne nouvelle : le Neo est compatible avec le joystick RC Motion 3 et le casque Goggles 3, autrement dit les accessoires de l’Avata 2.
Piloter le Neo dans cette configuration permet à tout le monde d’en prendre les commandes, même et surtout pour ceux qui n’ont jamais tenu une radiocommande en main… et qui n’ont pas l’intention de le faire !
Car avec le RC Motion 3 et ses mouvements intuitifs, le pilotage est simplissime. Une fois en vol, un cercle blanc apparait quand on appuie légèrement sur la gâchette. On peut déplacer ce cercle à l’écran pour indiquer une direction. Appuyer sur la gâchette fait avancer le Neo dans cette direction.
C’est aussi simple que ça !
Montre en main, il faut 2 minutes à un néophyte qui n’a jamais piloté pour être opérationnel, exactement comme sur les Avata.
Le RC Motion 3 permet de piloter en mode N(ormal) pour des vols doux, ou en mode S(port) pour aller plus vite…
Pilotage avancé avec le RC Motion 3 ?
Cet accessoire permet des translations, de monter sans inclinaison de la caméra, et même de reculer (à l’aveugle). Ce qui, avec un peu d’expérience, permet de réaliser de jolis vols.
A noter que la fonction Headtracker est opérationnelle sur le Neo. Pour mémoire, elle utilise l’orientation et la position du casque (donc de la tête du pilote) pour pointer la caméra du Neo, donc l’inclinaison de la caméra et la rotation du drone. Avec un peu de doigté et de concentration, on peut réaliser de jolies orbites autour d’une cible avec le RC Motion 3 !
Les réglages avec le RC Motion 3 et un casque Goggles 3 ?
Ils sont accessibles via les menus du casque Goggles 3, exactement comme sur un Avata 2. Ils sont semblables à ceux avec la radiocommande RC-N3, mais présentés différemment.
A noter que le casque Goggles 3 permet d’activer l’enregistrement des vidéos à la demande, d’activer une amélioration du contraste du retour vidéo (sans incidence sur l’enregistrement des vidéos), la fonction Headtracker qui permet de pointer la caméra en suivant les mouvements de la tête, la possibilité de connecter un smartphone avec DJI Fly pour y dupliquer le retour vidéo, et un ventilateur pour évacuer la buée.
Le retour vidéo ?
La vue est semblable à celle de l’Avata 2, avec les mêmes informations affichées à l’écran, notamment l’icône H indiquant la position du point de décollage – tellement pratique quand on vole en immersion. Il n’y a pas de stabilisation des images sur le retour vidéo en temps réel (sans doute pour réduire la latence).
J’ai tout de même noté, quand le réglage vidéo est fixé sur 4K, des images qui manquent de fluidité. C’est probablement dû aux 30 images par secondes « seulement ». Et cela se confirme en passant en 1080p à 60 images par seconde : ce manque de fluidité disparait. Est-ce handicapant pour piloter ? Non, mais c’est simplement moins agréable.
La portée avec le RC Motion 3 et un casque Goggles 3 ?
Comme avec la radiocommande RC-N3, la liaison s’effectue en O4. En pratique, le drone communique en direct avec le casque Goggles 3, lequel établit de son côté une liaison avec le RC Motion 3. C’est ce qui explique que le Neo n’est pas utilisable directement avec le RC Motion 3, il faut le casque Goggles 3 entre les deux.
La portée, comme avec la radiocommande RC-N3, dépasse très largement la vue directe (de l’observateur qui doit se tenir à vos côtés pendant le vol en immersion). En mode CE, c’est-à-dire en sortie d’usine, la portée atteint raisonnablement 500 mètres en l’absence d’obstacles. Notez que le Neo choisit, de manière automatique, sa plage de fréquence : 2.4 GHz, 5.1 GHz ou 5.8 GHz.
Et le mode FCC ?
En utilisant le fichier Ham de B3yond sur la carte mémoire microSD du casque Goggles 3, j’ai noté que le mode FCC était opérationnel, avec une nette augmentation de la portée et de la pénétration des obstacles. Avec une largeur de bande de 40 MHz, 3 canaux sont disponibles. Avec une largeur de bande de 20 MHz, 7 canaux sont disponibles – donc jusqu’à 7 pilotes peuvent évoluer simultanément. Mes tests, toujours menés au sol (pour ne pas finir en quartier d’isolement), ont montré une liaison qui se maintient à 50 Mbps à à 2,6 km… à condition de bien orienter les antennes du casque Goggles 3 vers le drone. Note réglementaire : le passage en mode FCC n’est pas légal en Europe.
Lors de mes essais, le mode Acro facile (Easy Acro) pour réaliser des pirouettes automatisées n’était pas proposé sur le Neo. Il le sera peut-être lorsque le firmware sera définitif.
Le principe du Neo avec la radiocommande 3 DJI FPV et un casque Goggles 3 ?
C’est le dernier mode de fonctionnement possible : le Neo est compatible avec la radiocommande 3 DJI FPV et le casque Goggles 3. Là encore, ce sont les accessoires de l’Avata 2 !
Pourquoi utiliser cette radiocommande ? Tout d’abord pour piloter le Neo en immersion avec le casque Goggles 3 puisque la radiocommande RC-N3 ne fonctionne pas avec le casque. Les vols peuvent être pratiqués avec une remise à plat et une gestion de la hauteur automatiques, ce sont les modes (N)ormal et (S)port. Mais, surtout, cette radiocommande permet d’accéder au mode M(anuel).
Pour en profiter du mode Manuel ?
Il faut veiller à avoir retiré le retour au neutre du joystick des gaz de la radiocommande 3 DJI FPV (en retirant les caches à l’arrière et en tournant les vis). Puis en allant dans les réglages de la radiocommande, en associant le mode Personnalisé au mode Manuel, puis en décochant la case Limite d’attitude du Mode M. La procédure est exactement la même que sur l’Avata 2.
C’est quoi, le mode Manuel ? Dans ce mode, le Neo ne se remet pas à plat automatiquement, et il ne maintient pas automatiquement sa hauteur de vol. C’est au pilote de s’en occuper. Ce mode s’apparente à « l’Acro » de Betaflight.
Il est complexe à maitriser mais il permet de pousser le drone dans des vols bien plus engagés. Il est possible de réduire ou augmenter la sensibilité des commandes pour des vols plus nerveux ou au contraire plus doux réussir des séquences cinématiques.
Oui mais…
Le Neo n’est pas du tout taillé pour la voltige ! Il est capable de réaliser ces figures, mais il a du mal à se rétablir de vols acrobatiques. A plusieurs reprises en m’essayant à des figures très simples, il est parti dans des embardées qui se sont terminées au sol.
J’ai retiré les grilles des protections d’hélices pour voir si le comportement en vol était amélioré : ça ne change strictement rien… Attention aux dives : le rétablissement en fin de chute est souvent hasardeux ! (voir ici en vidéo)
A noter que le manuel du Neo prévient que le mode Manuel n’est pas prévu pour de la voltige, c’est donc assumé par DJI…
A quoi sert le mode Manuel ?
Même si le Neo n’est pas fait pour la voltige, le mode Manuel est important, voire indispensable dans certains cas. Si vous comptez voler dans des environnements susceptibles de perturber les capteurs (GPS, hauteur, caméra verticale), les modes N et S ne sont pas recommandés. Car si le drone ne dispose plus de données correctes des capteurs pour assurer l’assistance au pilotage, il risque de devenir incontrôlable.
La solution, c’est le mode Manuel puisqu’il se passe des capteurs ! Evidemment, il requiert un peu plus de pratique au pilotage – quelques heures à transpirer sur un simulateur sont une bonne idée pour s’entrainer. Sachez de tout de même, si vous êtes inquiet de vous lancer en mode Manuel, que le Neo est parfaitement stable, réactif et agréable dans ce mode, suffisamment pour s’autoriser à évoluer dans des environnements encombrés d’obstacles. Tant que vous ne le poussez pas façon voltige, il est très agréable en mode Manuel.
J’ai par exemple choisi ce mode Manuel pour voler au-dessus de torrents, en sous-bois sans GPS avec peu de lumière : ça fonctionne parfaitement. Dans ces mêmes environnements avec la radio RC-N3 et le RC Motion 3, j’ai perdu le contrôle de l’appareil avec un crash à clé.
A noter que le mode Manuel peut être interrompu avec la touche Pause de la radiocommande 3 DJI FPV : il se fige en stationnaire et en mode Normal. Le RTH fonctionne en mode Manuel, le Neo passant automatiquement en vol automatisé et stabilisé. Ce RTH peut être déclenché volontairement, ou sur perte de la liaison radio ou de la liaison vidéo. C’est rassurant…
La portée avec la radiocommande 3 DJI FPV et un casque Goggles 3 ?
Comme avec la radiocommande RC-N3 et le RC Motion 3, la liaison s’effectue en O4. En pratique, le drone communique en direct avec le casque Goggles 3, lequel établit de son côté une liaison avec la radiocommande 3 DJI FPV. C’est ce qui explique que le Neo n’est pas utilisable directement avec la radiocommande 3 DJI FPV, il faut le casque Goggles 3 entre les deux.
La portée, comme avec la radiocommande 3 DJI FPV, dépasse très largement la vue directe (de l’observateur qui doit se tenir à vos côtés pendant le vol). Mes tests, toujours menés au sol (pour ne pas finir en quartier haute sécurité) avec le patch FCC, ont montré une liaison qui reste à 50 Mbps à à 2,6 km… à condition de bien orienter les antennes du casque Goggles 3 vers le drone.
Notez qu’il n’est pas possible d’utiliser le casque Goggles 3 avec la radiocommande RC-N3 : un message indique l’incompatibilité. La raison ? La radiocommande RC-N3 communique directement avec le Neo… et le casque Goggle 3 aussi ! Lorsque le casque Goggles 3 est utilisé avec le Neo, c’est lui qui se charge d’établir le lien avec le RC Motion 3 ou la radiocommande 3 DJI FPV – mais pas avec la radiocommande RC-N3.
La qualité des images ?
Cette partie du test est sans doute l’une des plus complexes à mener, puisque la qualité de l’enregistrement est différente selon les modes de pilotage, et bien sûr selon les réglages…
Les caractéristiques de la partie vidéo ?
La caméra du Neo repose sur un capteur 1/2’’ pour une plage ISO de 100 à 6400, une vitesse d’obturation de 1/8000e à 1/30e de seconde. L’optique offre un FOV de 117,6°.
Les vidéos sont stockées en mp4 avec un débit maximal de 75 Mbps. Les photos sont des Jpeg de 12 mégapixels, en prise de vue unique ou en mode de capture par intervalles. La caméra est montée sur une nacelle stabilisée mécaniquement sur 1 axe, avec une plage totale de -120° à 120°, contrôlable de -90° à 60°. Voilà pour les chiffres.
Les réglages et les modes ?
Tous les réglages ne sont pas disponibles dans tous les modes de pilotage ! Je vous ai récapitulé dans un tableau les possibilités offertes par les différents modes.
DJI Neo |
sans radiocommande ni smartphone |
avec uniquement un smartphone |
avec la radiocommande RC-N3 et un smartphone |
avec le RC Motion 3 et le casque Goggles 3 |
avec la radicommande 3 DJI FPV et le casque Goggles 3 |
Réglage stabilisation possible ? |
Non (HorizonBalancing toujours activé) |
Non (HorizonBalancing toujours activé) |
Non (HorizonBalancing toujours activé) |
Oui (RockSteady ou HorizonBalancing en 16:9, pas de stab mais données gyro en 4:3) |
Oui (RockSteady ou HorizonBalancing en 16:9, pas de stab mais données gyro en 4:3) |
FOV ? |
Réduit (HorizonBalancing) |
Réduit (HorizonBalancing) |
Réduit (HorizonBalancing) |
Réduit (HorizonBalancing), moyen (en RockSteady), large (sans stab) |
Réduit (HorizonBalancing), moyen (en RockSteady), large (sans stab) |
Réglage définition 4K ou 1080p possible ? |
Non (sauf en connectant un smartphone) |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Réglage images par seconde possible ? |
Non (sauf en connectant un smartphone) |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Réglage EV (exposition) possible ? |
Non |
Non |
Oui |
Oui |
Oui |
Réglage ISO possible ? |
Non |
Non |
Oui (en réglages manuels) |
Oui (en réglages manuels) |
Oui (en réglages manuels) |
Réglage vitesse d’obturation possible ? |
Non |
Non |
Oui (en réglages manuels) |
Oui (en réglages manuels) |
Oui (en réglages manuels) |
Réglage température couleurs possible ? |
Non |
Non |
Oui |
Oui |
Oui |
Comment accéder aux images sur le Neo ?
Il faut connecter le drone à un ordi avec un câble USB-C : la mémoire interne de 22 Go « monte » comme une unité amovible sur PC Windows et Mac OS X. Le contenu est alors disponible pour copie, déplacement, etc.
Notez qu’il n’est pas nécessaire d’allumer le Neo pour accéder aux images. Ce qui signifie d’une part qu’il chauffe très peu pendant la copie des données, et d’autre part qu’il n’est pas nécessaire de retirer le cache de la caméra, et enfin qu’il n’y a pas besoin de la batterie.
Le Neo permet aussi la fonction QuickTransfer
Comme sur les autres drones récents de DJI, elle permet de télécharger directement des vidéos et des photos depuis la mémoire du drone vers votre smartphone. La procédure est simple : il faut allumer le Neo, lancer DJI Fly, attendre que le Neo soit détecté, et toucher Connexion.
Une fenêtre permet de choisir Contrôle de l’appareil pour accéder aux fonctions de vol du Neo… ou de choisir Voir album. Parfois cette fenêtre n’apparait pas et l’interface affiche directement les fonctions de vol. Dans ce cas, revenez à l’écran principal de DJI Fly, puis touchez QuickTransfer.
Dans ce cas, c’est la fonction QuickTransfer qui est lancée : vous visionnez le contenu de la mémoire du Neo et vous pouvez lancer le téléchargement des images en wifi – c’est plutôt rapide (mais moins qu’avec un câble, évidemment).
La qualité des images 4K ?
Le Neo filme en 4K à 30 images par seconde dans son réglage le plus élevé en définition. Soit 3840 x 2160 pixels. Avec une bonne luminosité, les images sont agréables.
Même constat en 1080p, soit 1920 x 1080 pixels, avec la possibilité de filmer à 60 images par seconde. Ca sert à quoi, 60 fps ? A obtenir des images plus fluides quand il y a des mouvements rapides.
Oui mais…
Le Neo peine en faible luminosité, introduisant un flou et des pâtés de pixels peu agréables. Il est possible, dans les modes de pilotage avec radiocommande, de passer en réglages manuels de la caméra.
Cela permet de gérer soi-même l’ISO et la vitesse d’obturation pour corriger le problème.
Le Neo ajoute semble-t-il un traitement de type HDR qui donne globalement satisfaction, mais rend les couleurs peu naturelles dans certains cas. Il n’y a malheureusement pas de réglage pour filmer avec plus ou moins de correction des couleurs, ni de possibilité de filmer en D-Log.
Ce qui est plus gênant ?
Les images 4K n’ont pas la finesse des détails qu’offrent généralement des vidéos tournées en 4K ! On note une pixellisation assez forte, des blocs de pixels disgracieux. Par ailleurs, dans le cas de vols en immersion avec le casque Goggles 3, les images filmées à bord du Neo sont très différentes de celles du retour vidéo en temps réel.
Pourquoi ces dégradations de la qualité des images ?
La nacelle est stabilisée mécaniquement sur un seul axe. Pour obtenir une stabilisation sur 2 axes Rocksteady, le Neo s’appuie sur des outils numériques. Ils fonctionnent parfaitement bien : les images sont stables et dépourvues de vibrations.
L’inconvénient de cette méthode, c’est que l’image est rabotée sur les côtés. Avec une stabilisation sur 3 axes (HorizonBalancing) qui permet d’avoir des images toujours à plat, sans inclinaison, l’image est encore plus rabotée ! Le fait qu’elle soit rabotée réduit le FOV (l’angle de vision). Par ailleurs, le zoom indispensable pour que l’image soit en plein écran réduit la résolution.
Pour résumer simplement : les images capturées par le Neo sont dégradées par la stabilisation numérique.
Et pour mieux comprendre ?
La photo avec le cadre jaune est l’image 4:3 sans stabilisation, en 11 mégapixels, soit proche de ce que fournit le capteur du Neo. Le cadre vert est le retour vidéo 16:9 sans stabilisation dans le casque Goggles 3, c’est-à-dire ce que vous voyez en pilotant.
Le cadre rouge est l’image 4K stabilisée en Rocksteady : elle est très réduite par rapport à l’image d’origine. Le cadre bleu est l’image 4K stabilisée en HorizonBalancing : elle est encore plus réduite que l’image d’origine. Vous l’aurez compris : elle a beau afficher une définition de 4K (3840 x 2160 pixels), la résolution est dégradée, et ce ne sont pas les 4K fournis par le capteur qui sont exploités dans les vidéos…
A savoir concernant le retour vidéo
Le retour vidéo est stabilisé dans les modes de pilotage sans radiocommande avec le smartphone, ou partiellement stabilisé avec la radiocommande RC-N3, ce qui entraine un FOV réduit par le traitement numérique, sur le même principe que celui des images stockées dans la mémoire du drone.
Dans les modes de pilotage avec le casque Goggle 3, le retour vidéo est dépourvu de stabilisation (pour éviter les traitement numériques de l’image dans le but de réduire la latence), le FOV est plus grand que sur les images stabilisées stockées dans la mémoire du Neo.
C’est assez frustrant : le FOV est large pendant le vol et produit un effet de vitesse intense quand on vole près du sol ou d’obstacles, mais cette impression disparait sur les images stabilisées en raison du FOV réduit.
Comment obtenir une vidéo sans stabilisation ?
Ce n’est possible qu’en utilisant le Neo avec le casque Goggles 3 et la radiocommande 3 DJI FPV ou le RC Motion 3. Il faut choisir le ratio d’image 4:3 : cela désactive automatiquement la stabilisation (pas de Rocksteady, pas de HorizonBalancing).
La bonne nouvelle, c’est qu’en 4:3 les données gyroscope sont automatiquement intégrées dans la vidéo stockée sur le drone. Cela permet d’ajouter une stabilisation en post-production avec l’outil open source Gyroflow, avec plus de finesse et de réglages possibles que Rocksteady et HorizonBalancing.
Au final, que valent les vidéos du Neo ?
Elles sont correctes pour un usage sur les réseaux sociaux, mais passables pour un montage vidéo à visionner sur une TV ou un ordi. A l’évidence, le Neo n’est pas un drone destiné à réaliser de belles vidéos 4K super détaillées, mais un appareil parfait pour réaliser de petites séquences destinées à être visionnées sur des smartphones.
Tout est prêt pour un traitement des images directement dans DJI Fly, avec l’éditeur intégré capable de couper les vidéos, ajouter des filtres, modifier la bande sonore, appliquer des modèles prédéfinis. Il y a notamment dans l’onglet « Fonctions clés » les effets « VFX célestes », introduits avec l’Avata 2, également disponibles pour les vidéos du Neo. Parmi ces effets, il y a « Jeux vidéo », « Texte en 3D », « Cockpit » et leurs déclinaisons – j’avais publié un tuto complet sur le sujet, ici. Parfait, là encore, pour un usage sur les réseaux sociaux. Mais ces fonctions n’étaient pas encore disponibles lors de mes essais.
DJI ne propose pas une rotation à 90° de la caméra, ni physique ni logicielle, pour shooter en mode vertical (portrait), très utilisé sur les réseaux sociaux pour visualisation sur un smartphone. Il n’y pas de zoom vidéo non plus.
Nous avons vu que dans le mode de pilotage sans radiocommande uniquement avec un smartphone, il était possible d’enregistrer une bande sonore pendant le vol. DJI a choisi d’utiliser des fonctions de filtrage audio pour isoler votre voix du bourdonnement du drone qui évolue à courte distance.
Ca fonctionne de manière correcte, même si la voix est déformée, robotique, quand le drone est trop proche (et trop bruyant). J’ai noté aussi un décalage entre la voix et la vidéo.
Il est possible aussi d’utiliser un DJI Mic 2 pour de meilleurs résultats (mais je n’en avais pas sous la main pour faire l’essai).
Et les photos ?
Le Neo shoote en 12 mégapixels, dans une définition de 4000 x 3000 pixels (en 4:3) ou de 4000 x 2256 pixels (en 16:9). La qualité des photos est plutôt correcte avec un traitement HDR qui « débouche » les zones sombres, par exemple pour des photos à contre-jour. Les clichés sont stockés en Jpeg, compressés, avec la position GPS indiquée dans l’EXIF.
Il n’y a pas de mode RAW, malheureusement, qui aurait permis de retravailler les images en post-production avec un outil comme Lightroom ou Photoshop d’Adobe. Comme avec les autres drones de DJI, prendre une photo gèle le retour vidéo pendant une bonne demi-seconde : mieux vaut être en stationnaire pour shooter… Il n’y pas de zoom photo non plus.
A savoir au sujet des photos ?
En mode sans radiocommande ni smartphone, le Neo ne peut pas prendre de photos. En mode uniquement avec un smartphone, il permet de shooter, mais uniquement en mode de pilotage Manuel avec les joysticks virtuels. Dans ces deux cas, le Neo ne propose aucun autre réglage que le 4:3 et le 16:9. Avec une radiocommande, il est aussi possible de régler l’exposition (EV), mais rien de plus.
Des samples de test ?
Pour vous faire votre propre idée de la qualité des images, dont je parle un peu plus loin dans ce test, vous pouvez télécharger des samples bruts de vidéos ici, et de photos là.
A savoir au sujet de l’atterrissage dans la main ?
En règle générale, il n’est pas recommandé de faire décoller et atterrir un drone depuis la main : il y a un risque de blessure. Pourtant la conception du Neo vise à réduire ce risque de manière acceptable. Avec ses protections d’hélices, il permet de décoller et atterrir depuis la paume de la main sans risque, même s’il y a un coup de vent ou s’il connait un problème technique. Il peut aussi toucher le corps et notamment le visage, une dangerosité très réduite.
Mais est-ce vraiment totalement sans risque ?
Pas totalement. Si vous saisissez le Neo en posant la main sur les protections d’hélices, il est possible que le doigt passe à travers. J’ai essayé, d’abord involontairement puis volontairement.
Les hélices s’arrêtent rapidement quand elles rencontrent un obstacle, mais elles ont tout de même le temps de vous érafler la peau. Et dans ce cas, ça pique un peu.
La solution pour saisir le Neo sans aucun risque ?
C’est de placer les doigts le plus horizontalement possible. Dans cette configuration, même avec de petits doigts, vous ne risquez pas d’en voir un bout passer au travers des protections.
Cela permet de saisir le Neo pour interrompre un vol même s’il est secoué par le vent au point de refuser de se poser. Il suffit de le retourner d’un mouvement sec du poignet sans attendre qu’il se pose pour que les moteurs se coupent instantanément.
Le comportement dans le vent ?
Avec ses 135 grammes et ses protections d’hélices, le Neo n’est pas bien armé pour résister à des bourrasques : il est trop léger et offre importante une prise au vent. Le résultat est sans surprise : face à un vent soutenu ou, pire, à des rafales, il peine à se maintenir en position.
Le message « vent fort » apparait très vite et d’ailleurs très souvent lorsque l’appareil vole haut – le vent est souvent plus soutenu au-delà de 50 mètres de hauteur. Si vous n’utilisez pas de radiocommande, veillez à évaluer le vent avant de décoller, sous peine de devoir courir derrière un Neo qui se fait emporter sans parvenir à compenser.
Frein et RTH
Comme avec le DJI FPV et le Avata, le Neo peut freiner à la demande pendant les vols avec avec une radiocommande, y compris pendant des évolutions engagées en mode Manuel avec la radiocommande 3 DJI FPV. Le RTH se déclenche automatiquement en cas de perte de liaison vidéo ou radio, ou à la demande. Ce sont des fonctions très sécurisantes qui permettent de piloter en se sachant épaulé par une assistance à la demande ou en cas de problème.
Il faut simplement veiller à bien choisir le mode de RTH selon l’environnement. Notamment la hauteur en fonction des arbres ou du relief. Ou préférer un vol en stationnaire ou un posé automatique plutôt qu’un retour au point de départ quand on évolue sous les arbres en forêt…
La précision du RTH ?
Le retour automatique au point de décollage fonctionne généralement correctement, avec une erreur inférieure à 2 mètres. C’est bien, mais 2 mètres, ça peut être beaucoup trop en présence d’eau…
Le positionnement satellite repose sur les signaux GPS (américains), Galileo (européens), BeiDou (chinois) et Glonass (russes). Notez que la fonction RA (Réalité Augmentée) matérialise graphiquement le chemin du RTH sur le retour vidéo. Attention, le RTH ne fonctionne que lorsque le Neo a indiqué avoir obtenu un positionnement GPS.
Le volume sonore du Neo ?
DJI assure que le Neo est plus silencieux que l’Avata 2, qui lui-même est plus silencieux que l’Avata 1. Effectivement, le volume sonore est plus faible, de très peu. Mais en revanche, le bruit du Neo est plus aigu, plus strident. Au final, le bruit est ressenti de manière plus agressive, surtout lorsqu’il se bat avec du vent.
La mauvaise nouvelle, c’est que le bruit est donc fort dans toutes les fonctions de suivi à courte distance. La bonne nouvelle, c’est que le bruit diminue rapidement quand on prend de la distance, il est presqu’inaudible à 100 mètres.
L’autonomie du Neo ?
DJI promet 17 minutes de vol en stationnaire (et 18 sans les grilles des hélices). Comme souvent, le constructeur fait preuve d’un bel optimisme, mais la réalité est différente. Lors de mes essais, l’autonomie du drone a plafonné à 14 minutes, et souvent un peu moins.
C’est un peu décevant, mais avec 3 batteries, on tient 30 minutes. Et il ne faut qu’une heure pour les recharger. Retirer les grilles au-dessus des hélices, pour un gain de 5,2 grammes, n’a pas amélioré l’autonomie de manière significative lors de mes essais.
La mesure de l’autonomie avec une vidéo accélérée m’a permis de constater la stabilité exemplaire du Neo en vol stationnaire (voir ici).
EDIT : l’indication chiffrée de la durée de vol restante par DJI Fly et le casque Goggles 3 n’est pas correcte. Je n’y avais pas prêté attention (merci à abadakoor75 pour me l’avoir indiqué) : elle indique au mieux 8 minutes avec une batterie pleine. Pourtant le vol permet bien d’aller jusqu’à 13 minutes environ. Peut-être s’agit-il d’une interprétation difficile de la tension de la batterie Li-ion ?
La résistance aux chocs ?
Le Neo est très léger, ce qui l’immunise partiellement contre les crashes. Sa nacelle stabilisée sur un seul axe est également peu fragile. Enfin, ses protections d’hélices et sa structure plastique absorbent bien les chocs. Bien que je l’ai crashé à de très nombreuses reprises, en suivi et de manière assez dure en vols Manuels, il a bien résisté. C’est plutôt rassurant !
Il y a évidemment une limite de tolérance aux chocs. Après un double choc sur du béton (plafond et sol), la partie supérieure du connecteur USB-C s’est tordue. Elle fonctionne toujours, mais l’insertion du câble est plus difficile.
Que permet la mémoire interne du Neo ?
Les 22 Go permettent de stocker environ 55 minutes de vidéo en 1080p/60, et 40 minutes en 4K/30. C’est très correct.
Le Neo dispose-t-il d’un mode Turtle ?
Pour mémoire, le Turtle mode est un outil (proposé sur le DJI FPV et les Avata) qui permet de retourner le drone lorsqu’il se retrouve sur le dos. De quoi éviter « la marche de la honte » pour chercher le drone après un crash. Mais cette fonction est absente du Neo, c’est bien dommage. Ce n’est pourtant pas justifié par une limitation matérielle.
Y a-t-il des NFZ sur le Neo ?
La réglementation européenne n’impose pas de géovigilance à un drone de classe C0. Pourtant, DJI a tout de même choisi d’équiper le Neo de la fonction FlySafe, qui prévient le pilote lorsque le drone décolle ou évolue dans une zone considérée comme interdite ou limitée (par DJI). Mais ce n’est qu’une géovigilance, pas une géobarrière.
Autrement dit le drone prévient mais n’interdit pas les vols. Il faut tout de même, dans certains, confirmer qu’on a bien compris le message de géovigilance.
Le firmware et DJI Fly, lors de mes tests, ne permettaient pas l’injection des cartes nationales au format .json (comme sur les drones de classes C1, C2 et C3). Pourtant cette fonction est mentionnée dans le manuel. Peut-être sera-t-elle ajoutée par une mise à jour à venir ?
Y’a-t-il l’identification à distance sur le Neo ?
C’est un drone de classe C0, il n’est pas donc pas tenu de diffuser l’identification européenne à distance. Comme il pèse moins de 800 grammes, il n’est pas tenu de diffuser le signalement électronique à distance français. DJI a par conséquent choisi de ne diffuser ni l’un ni l’autre.
Si vous utilisez le Neo aux Etats-Unis, DJI Fly fera automatiquement apparaitre la fonction Remote ID, dispensable pour des vols de loisir, mais obligatoire là-bas pour pratiquer à finalité professionnelle.
Il est bon de savoir que le Neo diffuse une « carte d’identité » comprenant le numéro de série du drone, sa position, sa vitesse, sa hauteur de vol, son cap, la position du point de décollage. Cette « carte d’identité » n’est accessible que pour les forces de l’ordre équipées d’un matériel de détection AeroScope de DJI, et il n’est pas possible de désactiver sa diffusion.
Y a-t-il une détection des appareils habités qui volent à proximité ?
Non, la fonction AirSense qui prévient le pilote lorsque des aéronefs habités volent à proximité du drone, basée sur la réception des signaux ADS-B, n’a pas été intégrée par DJI. Le constructeur avait indiqué qu’AirSense ne serait disponible que sur ses drones de plus de 250 grammes.
Neo et catégorie Spécifique ?
Le Neo n’est pas utilisable en catégorie Spécifique européenne. Il est toutefois utilisable en catégorie Spécifique sous scénarios nationaux (jusqu’à fin 2025).
Attention : l’usage en catégorie Spécifique nécessite la diffusion de l’identification électronique à distance. Comme le Neo en est dépourvu, il faut installer une balise d’identification externe à bord – pour un surpoids qui risque fort de compromettre le comportement en vol.
La minute réglementaire
Le Mini 3 est un drone de classe C0. Voilà un résumé de ce qu’il faut savoir :
- Il est opéré en catégorie Ouverte, sous-catégorie A1.
- Il faut s’enregistrer en tant qu’exploitant UAS sur AlphaTango et apposer votre numéro d’exploitant UAS sur le Neo avec une étiquette (sans les 3 caractères de contrôle).
- Il n’est pas obligatoire de suivre la formation A1/A3 en ligne, ni de passer et réussir l’examen en ligne – mais je vous recommande tout de même de le faire pour prendre connaissance des bases de la réglementation.
- Le Neo est verrouillé à 120 mètres de hauteur par rapport au point de décollage par son constructeur, par obligation réglementaire. Vous devez par ailleurs vous assurer que vous volez toujours à moins de 120 mètres de distance par rapport au point le plus proche de la surface de la Terre (c’est à surveiller en montagne si vous décollez d’un point en hauteur).
- Il faut voler en vue directe du pilote, ou de son observateur dont la présence est obligatoire dans le cas de vols en immersion.
- Il est interdit de voler de nuit.
- Vous pouvez voler au-dessus des zones résidentielles, commerciales, industrielles et récréatives en Europe.
Mais attention, vous ne pouvez PAS voler en agglomération au-dessus de l’espace public en France. Pas question, donc, de voler sur une place, dans un parc, un stade, une fleuve, s’ils se trouvent en agglomération ! - Il est théoriquement possible de voler en agglomération au-dessus de l’espace privé, avec l’autorisation de l’occupant des lieux (pour ne pas et s’il n’existe pas d’autres interdictions à cet endroit (attention, Geoportail ne permet pas de statuer).
- Vous pouvez survoler des personnes.
- Il est interdit de survoler un rassemblement de personnes.
- Le largage de charge est interdit.
- Il faut respecter les restrictions ou interdictions de vol dans les espaces aériens à statut particulier (zones R, D, P et temporaires ZRT, ZDT, ZIT), à consulter sur le Service de l’Information Aéronautique (SIA).
- Il faut respecter les zones interdites de vol, comme les parcs nationaux, certaines réserves naturelles, certains biotopes, les hôpitaux, prisons, sites industriels protégés, etc.
- Il faut respecter les interdictions ou restrictions de vol dans les emprises des aérodromes.
- Il est interdit de voler dans les zones d’évolution des services de secours.
- Il faut respecter les zones interdites de prises de vue (ZICAD).
- La masse maximale au décollage (MTOM ou Maximum TakeOff Mass) indiquée par le manuel du Neo est de 135 grammes. Cela signifie qu’il n’est pas possible d’ajouter des accessoires qui augmentent son poids sous peine de perdre la classification C0 – et un drone qui perd sa classe sans que ce soit prévu par le constructeur n’est plus utilisable en catégorie Ouverte en extérieur.
- Bien qu’il ressemble à un jouet, le Neo ne l’est pas dans le sens de la réglementation européenne.
Fin de la minute réglementaire.
Faut-il l’acheter ?
- Si vous voulez un drone pas cher et facile à utiliser : oui, le prix du Neo est très séduisant, et l’appareil est évolutif. Il est en effet proposé, nous l’avons vu au début de cette chronique, seul à 199 € (taxes comprises) ou en Fly More Combo avec la RC-N3, 2 batteries de plus et le hub de charge à 349 €.
A noter que l’option DJI Care Refresh (sur abonnement et payante à l’acte) pour le remplacement du Neo prend en charge les collisions, les flyways et les dégâts dus à l’eau. - Si vous désirez un drone capable de vous suivre dans une randonnée ou un balade à vélo : oui, il peut vous suivre dans sa version de base, sans radiocommande, avec ou sans l’aide d’un smartphone.
- Si vous désirez un drone capable de vous suivre en VTT, en moto ou en voiture : non, il n’est pas assez rapide et ses fonctions de suivi ne permettent pas de cibler un véhicule.
- Si vous voulez réaliser des séquences rapidement pour diffusion sur les réseaux sociaux : oui, il est fait pour ça !
- Si vous voulez réaliser des séquences 4K avec une finesse des images : non, vous serez déçu par la qualité des vidéos. Elle peut devenir médiocre en faible luminosité en modes sans radiocommande puisque dans ce cas il n’est pas possible de régler les paramètres vidéo manuellement.
- Si vous désirez un drone capable de shooter des panoramas et Spheres 360° : non, il n’est pas prévu pour ça.
- Si vous désirez réaliser des vidéos en mode portrait (verticales) : non, il n’est pas prévu pour ça.
- Si vous disposez déjà d’un Avata 2 : oui, le Neo seul à 199 € devient alors un complément de l’Avata 2, plus rapide à dégainer et qui utilise les mêmes accessoires de contrôle (casque Goggles 3, RC Motion 3, radiocommande 3 DJI FPV).
- Si vous voulez voler en Acro pour réaliser des figures de voltige : non, bien que le Neo offre un mode Manuel, ses caractéristiques techniques limitent les possibilités de vols engagés.
- Si vous voulez voler en Acro pour réaliser des séquences de type cinématiques : oui, le mode Manuel du Neo est parfait pour voler en immersion avec le contrôle total de l’appareil pour des mouvements souples et en évitant l’assistance des capteurs à bord.
- Si vous voulez voler en immersion : oui, le Neo permet de piloter avec le casque Goggles 3 en immersion, de manière simplifiée pour ceux qui n’ont jamais piloté avec le RC Motion 3, ou avec la radiocommande 3 DJI FPV pour ceux qui préfèrent une vraie radiocommande.
- Si vous êtes un vlogger ? Vous allez adorer vous filmer avec le Neo, en profitant du micro avec filtrage du bruit du drone.
- Si vous n’êtes pas du tout vlogger ? Vous allez adorer tout filmer, vous et surtout le reste du monde, avec le Neo !
Quel plaisir de lire ce test Fred !
Et de te voir dans les vidéos !
Incroyablement complet ce test, quel boulot ! Verdict j’ai craqué c’est commandé !
Je me demande juste si le support de la DJI RC2 (du air 3) sera fait ? Plus pratique que la RC avec smartphone, surtout si on en a déjà une… tu as des infos là dessus ?
Bravo et merci !
@Charles V : Merci Charles (long time no see! 🙂 )
Oui, la RC2 et la RC-N2 sont compatibles depuis la mise à jour du jour de l’annonce, tu fais bien de me le demander, je rajoute dans le test ! 🙂
Hello Fred,
Le test est tellement complet que je poste presque juste pour dire merci et encore encore encore bravo pour un si beau travail!
Bonjour Fred,
Comme toujours, ton test est d’une qualité incroyable ! Merci à toi, que je suis depuis de nombreuses années, pour ce test ! J’ai une petite question concernant la compatibilité : j’ai un DJI FPV et les goggles V2 (le pack que j’ai acheté il y a quelques années) ainsi que le DJI Motion V1. Si je comprends bien, les goggles V2 seront compatibles mais pas le Motion V1, n’est-ce pas ? Donc, il me faudra acheter au minimum le drone et le Motion V3 ? Est-ce correct ? Merci pour ton aide, et longue vie à Hélicomicro !
Salut Fred, comme HMB, je me permets de laisser un commentaire juste pour te féliciter pour la qualité de ton travail et ton test ultra détaillé, comme tous tes autres tests d’ailleurs ! Je ne fais que les survoler car ils sont tellement complets que je n’ai pas le temps de tout lire. J’ose même pas imaginer le temps passé à les rédiger. Tout y est : les explications, les vidéos d’exemples, les sources des rushs… Je vois vraiment pas comment on pourrait faire plus complet ! Bref, la référence pour beaucoup !
Encore un grand merci ! 🙂
Salut Fred,
Merci beaucoup et bravo pour ce test très complet comme d’habitude !
Néanmoins étant l’heureux possesseur d’un Avata 2 je ne craquerai pas pour ce modèle, qui ne m’apporterait rien à mon niveau (video moins bonne, moindre résistance au vent et bruit plus strident).
Bravo encore pour tout ce boulot ! Toujours un plaisir de te lire !
Bons vols !
@ Pep : Merci merci 🙂
Non, ça n’apporte rien en terme d’amélioration de qualité (bien au contraire), mais ça fait un backup à 200 € qui peut sauver les images de vacances s’il y a un incident avec l’Avata 2 !
@ Jonathan : Merci merci 🙂
@ Jean : Merci 🙂
A ma connaissance, non, il n’y a que les Goggles 3 + RC Motion 3 ou radiocommande 3 DJI FPV qui sont compatibles, pas les Goggles 2, ni les V2, ni les 1, ni le RC Motion 1 ni le RC Motion 2 ni la radiocommande 1 DJI FPV ni la radiocommande 2 DJI FPV…
Peut-être que ça viendra par la suite, on ne sait jamais avec DJI !
Donc dans ton cas, il te faut la totale 🙁
@ HMB : Merci merci 🙂 🙂
Merci pour le Test Fred, je poste pas souvent, mais je lis le blog depuis quelques années. J’attendais ce genre de drone chez DJI pour faire du FPV. Il y a 7 ans j’avais des fatshark et un drone DIY et j’aimerais me relancer sur ce genre de drone pour des vols occasionnels mais le ticket d’entrée des lunettes et de la manettes alourdi pas mal la facture. En tout cas jolie test et belle machine. Une belle descendance de mon ancien Spark !!
@ Florent : Merci merci 🙂 Oui, il y a du Spark dans le Neo 😉
bonjour,
Me si mon choix ira vers l’ AVATA 2 quand les salaires auront enfin rattrapé l’inflation, je suis en admiration comme tous les autres devant la qualité hors norme de tes tests et de celui la en particulier !
Outre le temps passé et les compétences il faut de la passion pour servir aux autres ce luxe de détails ! Il n’y a à ma connaissance aucune autre source d’essais qui soit supérieure et mieux agencée et détaillée, même si les quelques testeurs vidéos qui sont sortis du lot au fil des années font un exellent travail aussi !
Encore bravo et longue vie à Helicomicro 😉
@ Captain sink : Merci merci 🙂
Merci Fred pour ce très long test (very very long Time no see… 😁 Du temps d’un article avec antenne 5.8 GHz maison sur un mini Walkera coccinelle (je ne sais plus le nom), ça ne nous rajeunit pas ! 😂).
Bref, un (toujours) excellent test, comme les premiers au débarquement des premiers quadris/whoop que je suivaient assidûment.
Pour ma part, pas un modèle pour moi, car assez bon dans tout mais ne semblant exceller dans rien, à part si l’on recherche un côté « social » à celui-ci. Je garde mon Parrot Anafi (d’ailleurs tu me fais peur avec les 120m de réglementation niveau hauteur max, il n’a pas été MAJ depuis un moment donc aucune idée si je n’aurais que d’autres choix de la faire, cette MAJ…
En fait, ce modèle me semble également parfaitement désigné -en plus de celle d’être un modèle que l’on peut sortir rapidement/facilement pour filmer à la moindre occasion- pour être utilisé avec les Goggles 3. Mais dans ce cas, la facture fait quand même sacrément mal ! J’avoue que je pensais naïvement que le prix avait baissé depuis ces quelques années où je suis en « pause » de tous ce qui vole. Et bien non, pas encore et il faudra encore patienter…
Bonne continuation à toi. 😉
@ Robi : Conserve ton Anafi tant qu’il continue à voler, ça reste une machine avec des fonctions que celles du moment n’ont pas ! Pour la hauteur, no stress, l’Anafi continuera à être exploitable en sous-catégorie A3 sans limite de temps. Les 120m, c’est à toi de respecter, en ton âme et conscience 🙂
Le Neo est un appareil intéressant pour qui veut s’équiper à faible coût, et potentiellement une source de jolis revenus si DJI parvient à convaincre ses clients de le passer en version FPV 😉
Super test, très complet!
Question peut être bête mais je viens de l’univers Parrot. Est-il possible de récupérer les videos/photos directement sur son smart phone via l’application?
Ça me semble être un must pour l’utilisation « réseau sociaux » pour laquelle est prévu ce petit Néo et comme le test ne mentionne que via un ordinateur et câble USB-C, je me permet de la poser.
En tout cas merci pour ce test au combien complet!
@ Teddy D : Oups, avec ta remarque, je me rends compte que j’ai zappé deux paragraphes !
Donc oui, c’est la fonction QuickTransfer, qui passe les données du Neo au smartphone directement en wifi. DJI Fly offre des fonctions d’édition sympas, et LightCut permet d’aller plus loin (tjs sur smartphone).
Merci pour le rappel, j’ai ajouté la partie manquante sur QuickTransfer ! 🙂
Salut Fred,
En vol intérieur avec une RC 2, est ce que cela serait trop compliqué ?
Cela serait pour faire des premières images de bâtiment interdit d’entrée en attente d’expertise suite
à des dégâts ?
Cela serait plus pratique et moins risqué que mon mini 4 pro.
Merci d’avance pour ton avis
et pour cet excellent test.
@ Masset François : Merci 🙂
Il faut que la luminosité soit suffisante. Je dirais qu’il faut une lumière diurne par temps nuageux. Un passage dans un endroit sombre risque de déclencher une perte de contrôle. Comme souvent avec les drones de DJI, repasser dans une zone claire ne rétablit pas toujours le vol, l’appareil prend quelques secondes pour que les données capteurs soient réinterprétées correctement. Souvent, ça ne suffit pas pour éviter le crash.
Mais tu peux ajouter une LED verticale, comme le ViFly Strobe. C’est suffisamment léger pour ne pas handicaper le fonctionnement du drone, suffisamment puissant pour assurer un vol dans la pénombre à environ 1,5 m de hauteur. Réglementairement parlant, pas de souci pour l’ajout en vols intérieurs. Ce n’est pas ok en extérieur, puisque ça dépasse le MTOM.
bonjour Fred
merci pour ce test
j habite en région parisienne ,puis je voler en intérieur et dans mon jardin avec ce drone?
merci d avance
@ seb : Merci merci 🙂
Je suppose que ta question concerne le point de vue réglementaire. En intérieur, pas de souci. En extérieur, non, la région parisienne est couverte par la R 275 qui n’autorise pas les vols, sauf sur des clubs d’aéromodélisme avec localisation d’activité.
Si la question concerne la possibilité technique de voler avec le Neo, tu peux : il ne fait que prévenir dans une zone interdite, il n’interdit pas les vols.
Bonjour Fred, suite à la lecture de ce test (le meilleur que j’ai lu, extrêmement bien détaillé, bravo !), j’ai acheté le Neo et je viens de le faire voler pour la première fois. Tu n’en parles pas peut-être parce que tu n’as pas été confronté au problème, mais avec la télécommande de connecté, j’ai eu le message d’alerte de vol dans une zone réglementée (la case à cocher) qui revenait toutes les 20 secondes, ce qui a totalement nuit à mon premier vol.
Je n’ai pas eu ce problème avec le vol via le smartphone. Certainement car ce mode ne permet pas un vol éloigné.
Je vis à 10 kms d’un aéroport et je suis aux abords d’un couloir aérien. Ok que je sois prévenu, mais le mode harcèlement du message empêche totalement le vol (avec télécommande).
Par hasard tu aurais un conseil pour contrer ce problème ?
Du coup je ne peux pour le moment voler qu’avec le smartphone, et là, je me rends compte qu’il filme dés son décollage, et qu’il n’y a aucun moyen de gérer la caméra.
J’ai été très surpris car moi je ne souhaitais prendre que des photos, et je n’ai pas trouvé le moyen de basculer en mode photo.
J’ai l’impression que via le smartphone, il n’y a que le mode caméra de possible ?
Et merci pour tes tutos pour faire du panorama sphérique 360, c’est une fonction importante pour moi et si je n’avais pas lu dans ton test qu’il était possible de le faire en manuel, je n’aurais certainement pas acheté ce drone. DJI peut te remercier. 😉
@ Thierry ESPASA : Effectivement pas parlé du souci du message de geovigilance qui revient parfois à l’attaque. Je l’avais expérimenté sur un Mini 4 Pro, et j’avais posé la question à DJI. La réponse qui m’a été donnée, c’est que la position GPS était trop imprécise après le premier allumage et pendant quelques minutes, ce qui conduit le firmware à croire qu’il y a un déplacement à l’intérieur une zone interdite et à prévenir de cela, et que le souci devait disparaitre une fois la position GPS suffisamment précise. Effectivement, le message finissait par disparaitre. Je suppose que le Neo fonctionne sur le même principe. Il m’est arrivé que ce message perdure un peu trop longtemps, mais généralement il finit par disparaitre.
Pour le vol en mode smartphone, tu peux prendre des photos ! Ce n’est possible qu’en mode « Contrôle manuel » au joystick virtuel. Au-dessus du joystick virtuel de gauche, tu as une icône qui permet de switcher entre vidéo (par défaut) et photo. (c.f. la capture)
Cool pour le mode 360 sphérique 🙂 Ah zut, je devrais pratiquer l’affiliation, ça me permettrait de partir aux Bahamas avec les ventes de DJI 😉 😉