Safetech : retour sur un événement dédié aux drones pour les forces de l’ordre et les secours, organisé par Flying Eye
Safetech est un salon, le premier du genre en France, consacré à l’usage des drones pour les forces de l’ordre et les secours.
Sujet oblige, cet événement organisé début juin 2024 par la société française Flying Eye n’était pas ouvert au grand public ni même aux usagers professionnels des drones. Les visiteurs – ils étaient 300 m’a indiqué Flying Eye – devaient justifier leur appartenance aux forces de l’ordre, à l’armée, à la Sécurité Civile, aux pompiers J’ai eu la chance d’être convié par Flying Eye pour découvrir les exposants et leurs produits.
Safetech sur le site de Brétigny
Le salon s’est installé sur l’ancienne base militaire de Brétigny-sur-Orge en région parisienne. L’endroit est protégé (toute l’année) par du matériel de détection de drones, et offre une vaste zone de vol !
Flying Eye avait mis en place un village d’exposants et une scène avec un grand écran ultra lumineux. Plus un parcours d’adresse où les visiteurs ont pu s’essayer au pilotage de précision avec un Avata 2 de DJI. Il y avait même un bassin spécialement prévu pour opérer un drone sous-marin…
Le salon permettait de voir les produits des exposants présentés en statique, mais aussi mis à l’épreuve de démonstrations en vol. C’était aussi un moment de networking, une opportunité pour échanger sur les particularités des usages des uns et des autres.
Flying Eye (France)
Sur l’événement Safetech, Flying Eye présentait Flying Hub (voir la page dédiée au produit ici), une plateforme de gestion des opérations de drones professionnels. C’est un système complet dédié à la planification, au suivi et la gestion des vols en temps réel, à la surveillance des opérations depuis un centre de contrôle.
La centralisation pour le partage des informations repose sur un serveur local privé, ou peut être hébergée chez Flying Eye. A ce jour, Flying Hub est compatible avec les DJI Mavic 3 Enterprise, M30, M300 et M350, DJI Dock. Il s’agit d’un développement entièrement réalisé en France !
Hexadrone (France)
Hexadrone présentait son drone multifonction, le Tundra 2. Alexandre Labesse, le PDG d’Hexadrone, a passé en revue les nombreux payloads disponibles : LiDAR, épandeur de trichogrammes, IMSI Catcher, treuil, caméra haute définition, magnétomètre, capteur gaz, largage, désignateur laser, électroaimant, brouilleur d’ondes, caméra multispectrale, panneau de LED…
Delair (France)
Delair présentait ses ailes volantes, mais aussi le très impressionnant DT46, un drone de type avion de 4,50 mètres d’envergure. J’ai retenu des démonstrations de la version VTOL de cet imposant appareil sa signature sonore particulièrement faible une fois en vol de croisière, et la Groundstation donnant accès aux fonctions de vol automatique, de verrouillage de sujet avec zoom et stabilisation des images.
AgEagle (USA)
AgEagle est un fabricant d’ailes volantes né du rachat de la société suisse flySense. Sa gamme d’ailes eBee affiche un air de ressemblance avec la Disco de Parrot – flySense faisait partie du groupe Parrot. Pourtant « il n’y a rien de la Disco dans les ailes eBee, ce sont des développements totalement différents » m’ont assuré les responsables d’AgEagle, mi-amusés mi-agacés par ce rapprochement. Les eBee se distinguent par leurs vols longue durée, leurs capteurs adaptés à de nombreux usages, leurs outils de gestion de vol en mode automatique y compris la phase d’atterrissage dans un mouchoir de poche, et la compatibilité avec les différentes déclinaisons du logiciel TAC.
Elistair (France)
Elistair présentait le drone filaire Orion 2.2 TE destiné à des missions de longue durée en vol, avec une capacité d’emport de 5 kg – il est compatible avec une gamme de caméras électro-optiques (vision de jour) et infrarouge (vision de nuit), des télémètres laser ou des payloads de solutions tierces avec l’aide d’un kit de développement. Il était relié à la station Safe-T 2 dont le câble peut se dérouler jusqu’à 100 mètres.
Blueye Robotics (Norvège)
Le Pioneer de Blueye Robotics est un robot qui vole… sous l’eau. Ce ROV est destiné à des missions sous la surface, jusqu’à une profondeur de 150 mètres, avec une autonomie qui peut aller jusqu’à 5 heures, avec une liaison vidéo en live qui peut être partagée à différents observateurs.
DJI Enterprise (Chine)
DJI Enterprise faisait la démonstration du drone de livraison FlyCart30. John Tressel de DJI Enterprise proposait aussi des explications détaillées sur la solution Drone-in-a-Box DJI Dock 2 avec le Matrice 3D, et sur les logiciels FlightHub 2 et DJI Terra.
Et bien d’autres !
Je ne pourrai évidemment pas, pour des raisons de confidentialité, rapporter ici les cas d’usages qui m’ont été décrits. Ce qui est certain, c’est que les drones sont désormais parfaitement intégrés dans les stratégies des forces de l’ordre et des secours. Sur Safetech, il y avait aussi Skydrone Robotics, Advantelec, Darwin Drones, DroneVolt, Diodon, Blueye, Parrot, Autel Robotics, Sky-Hero… Le panel d’exposants invités par Flying Eye proposait des solutions qui couvrent la plupart des segments de marchés – et c’est une excellente nouvelle !
Bonjour, petite remarque sur la ressemblance eBee/Disco : historiquement c’est le Disco qui copie l’eBee et non l’inverse. Sensefly a fait partie du groupe Parrot vers 2012 alors que l’eBee existait déjà.
Mais oui, il y a bien un lien direct entre les 2!
cf cet article d’un excellent site : https://www.helicomicro.com/2021/11/03/parrot-cession-de-sensefly-a-ageagle-pour-environ-23-millions/