Marseille, le stade Vélodrome, Notre-Dame-de-la-Garde et le drone

Les forces de l’ordre ont intercepté un drone à Marseille, quelques heures avant le match de rugby entre l’Afrique du sud et le Tonga. L’appareil a été vu au-dessus du stade du Vélodrome, et la gestion de l’incident a été confiée à la brigade anti-drone de Marseille, rapporte le quotidien La Provence.

Puis détecté !

Les fonctionnaires ont localisé la position de l’appareil et surtout du pilote, probablement avec un AeroScope de DJI. Il semble que l’appareil ait été neutralisé, et le pilote appréhendé avec sa radiocommande en main. Il se trouvait à hauteur de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde, sans doute pour profiter du piton rocheux et optimiser la liaison radio et vidéo. Car le Vélodrome se trouve tout de même à presque 2,5 km de là !

C’était un vol illégal !

Il était pratiqué au-dessus de l’espace public en agglomération, et cela suffit pour le rendre illégal. D’autres interdictions pouvaient s’y ajouter selon le type de drone et l’horaire du vol. L’article de la Provence cite une source policière : « Nous sommes probablement sur des gens qui voulaient faire de belles images au mépris de la loi. L’enquête est en cours ».

Comment remédier à ce type de vol illégal ?

DJI AeroScope en version mobile.

Un vol mid-range en zone urbaine vers un bâtiment connu pour être particulièrement surveillé en raison d’un événement international, c’est un acte volontaire, ni anodin ni pratiqué par méconnaissance de la réglementation. Car à cet endroit, le bon sens suffit pour s’interdire de décoller. La formation pratique imposée pour piloter des drones de plus de 250 grammes est sans effet sur ce type de vol, et une hypothétique formation plus poussée et assujettie d’un examen passé en salle n’y changerait rien. Dans ce cas, à l’évidence, la chasse aux images prime sur la peur du gendarme et les peines encourues. 

La solution pour éviter ces vols ?

Elle ne se trouve pas du côté de la coopération du pilote (formation, examen, balise paramétrée et installée à bord), mais dans les outils de détection indépendants des pilotes, des marques et des modèles de drones, installés à des endroits stratégiques pour couvrir les zones sensibles que sont les stades… mais aussi et surtout les prisons !

Source : la Provence

3 commentaires sur “Marseille, le stade Vélodrome, Notre-Dame-de-la-Garde et le drone

  1. Merci Fred pour cet eclairage. Tu écris « la chasse aux images prime sur la peur du gendarme et les peines encourues » ne crois tu pas que le problème vient également de l’ecart souvent constaté entre peine encourue et peine appliquée ? Cdt

  2. @ Dollet : Oui, très cerrtainement, surtout quand ça ne dépasse pas le stade du rappel à la loi.
    Il y a également le fait que les rapports de condamnations ne soient pas publiés. Comme les candidats à l’infraction n’ont pas connaissance de peines distribuées, le sentiment d’impunité prévaut…

  3. Bonjour,
    Je découvre votre article et la référence que vous faites à l’Aeroscope DJI, comme outil possible de la détection du drone de Marseille.
    J’ai donc le plaisir de vous informer que ce n’est pas l’Aeroscope qui a été utilisé, mais une solution française de CERBAIR.
    Espérant avoir contribué à éclairer ce point,
    Très bonne journée

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