Skydio a présenté le Skydio X10, « la prochaine évolution de l’intelligence aérienne »

Le constructeur américain a présenté le Skydio X10, un drone destiné à l’industrie, aux secours et au domaine militaire. Ses caractéristiques en font un concurrent des Anafi USA et Ai de Parrot et des Matrice de DJI. 

Des chiffres 

L’appareil pèse 2 kilos et mesure 34,5 cm de longueur. Ses bras sont pliables pour faciliter le transport. Ses hélices tripales le sont aussi ! L’appareil est IP55 : il résiste aux poussières et aux projections d’eau dans toutes les directions. Il fonctionne entre -20° et 45°C, se comporte de manière satisfaisante jusqu’à une altitude de 4570 mètres, et tient des vents de 43 km/h. Son autonomie est de 35 minutes en vol stationnaire. La partie GNSS repose sur le GPS, Galileo, Glonass et BeiDou.

La partie vidéo

Le Skydio X10 peut emporter deux nacelles stabilisées sur 3 axes avec possibilité d’orientation vers le haut, les VT300-Z et VT-300L. La VT300-Z est composée d’une caméra 46 mm f/1.8 de 64 mégapixels avec un FOV de 50°, d’une caméra zoom 190 mm f/2.2 de 48 mégapixels avec un FOV de 13° et d’une caméra thermique FLIR Boson+ 60 mm en 640 x 480 pixels. La VT-300L remplace le zoom par une caméra grand angle 20 mm f/1.95 avec un capteur de 1 pouce pour 50 mégapixels avec un FOV de 93°, et ajoute une lampe-torche de 1000 lumens.

Les fonctions d’IA

Skydio insiste sur l’intelligence artificielle du Skydio X10, prise en charge par la capacité de calcul à bord de l’appareil. Le X10 s’appuie sur l’expérience des précédents modèles de Skydio pour utiliser les images filmées par les 6 caméras grand angle destinées à modéliser l’environnement du drone en temps réel. Le principe permet une détection et un évitement des obstacles efficaces, dans toutes les directions. Skydio a choisi un GPU Jetson Orin de Nvidia qui permet, selon les porte-parole de la marque, 10x plus de puissance de calcul et 10x plus de pixels pris en compte pour automatiser les vols. Les algorithmes de Skydio permettent, avec l’aide des images thermiques, de modéliser un environnement dans le noir et de s’y déplacer. 

Missions complexes

Skydio propose une nouvelle version de son Spatial AI Engine qui facilite la création de cartes en 2D et de modèles 3D en temps réel. Ou dans des formats compatibles avec les outils de traitement 3D comme Pix4D, Bentely iTwin Capture, DroneDeploy, ESRI SiteScan.

Pour le contrôle ?

Skydio propose la radiocommande Skydio X10 Controller and Flight Deck (qui n’est plus une déclinaison de celle de Parrot) avec écran de retour vidéo intégré, ou Skydio Remote Flight Deck, un environnement de prise de contrôle du drone depuis un navigateur web. La liaison entre l’outil de pilotage et le drone peut être classique (2,4 et 5 GHz), avec une technologie propriétaire qui garantit, selon Skydio, une belle portée (jusqu’à 12 km), son intégrité face aux tentatives de hacks, et se distingue par sa fiabilité en environnements saturés. Mais le Skydio X10 peut aussi profiter d’une liaison 5G, pour piloter l’appareil depuis n’importe endroit de la planète – pourvu qu’il soit couvert par la 5G.

Modulaire

Le Skydio X10 est prévu pour accueillir des accessoires supplémentaires, avec 4 points de montage. De quoi installer des micros, un parachute, une lampe, un GPS RTK, des capteurs pour les vols de nuit, avec un poids maximal de 340 grammes.

En Europe ?

Pour le moment, Skydio n’a toujours pas mis un pied en Europe, laissant ainsi la place à DJI et Parrot sur le marché des drones destinés à l’industrie, les secours et aux militaires. La page officielle du Skydio X10 se trouve ici.

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