StartRC : test des hélices lumineuses pour DJI Mini 3 Pro

Des hélices lumineuses ? En préambule, un bref de la réglementation : les vols de nuit sont interdits en France sauf sur des clubs avec localisation d’activité et autorisés à cette pratique. Ben alors, elles ne servent à rien, ces hélices ? Si. D’abord parce qu’il est possible de voler en intérieur. Ensuite parce que les vols de nuit s’entendent au sens aéronautique du terme. La nuit aéronautique débute 30 minutes après le coucher du soleil et s’achève 30 minutes avant le lever du soleil, ce qui permet de voler quand il fait sombre…

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Tour du propriétaire

Le principe de ces hélices est simple : elles sont transparentes, équipées de deux LED (une rouge, une bleue), d’une batterie, d’un interrupteur, et d’un connecteur microUSB. Alors que les hélices de DJI sont en fait des paires de pales indépendantes, les hélices de StartRC sont sont faites d’une pièce comprenant les deux pales solidaires et un bloc avec la partie électronique. Pour les fixer, StartRC ne livre pas de vis supplémentaires, ce sont celles d’origine qu’il faut utiliser. En revanche, le constructeur fournit un tournevis. Les lettres R (droite) et L (gauche) sont supposer indiquer où installer les hélices. Ce n’est pas très efficace, et il est recommandé de vérifier attentivement le montage avant de démarrer les moteurs.

La barre des 250 grammes ?

La différence de poids est évidemment majeure : les deux pales et les deux vis pèsent 1,9 gramme pour la version DJI, et 4,4 grammes pour la version StartRC, soit plus du double ! Le Mini 3 Pro pèse 248 grammes environ. Mais une fois les hélices d’origine remplacées par celles de StartRC, le Mini 3 Pro passe à plus de 258 grammes ! La barre des 250 grammes est dépassée. C’est grave, docteur ? Non, du moins pas jusqu’à la fin de l’année 2023. Mais à compter du 1er janvier 2024, les drones sans mention de classe de plus de 250 grammes devront être opérés loin des personnes, à plus de 150 mètres des bâtiments (pour faire simple), avec obligation de suivi de la formation théorique en ligne et de son examen…

Charger les batteries des hélices

StartRC fournit un câble-pieuvre à brancher sur une alimentation USB. Pieuvre parce que ce câble se divise en 4 fils à brancher sur les connecteurs de 4 hélices. La LED rouge est allumée pendant la charge et s’éteint quand elle est achevée. Le temps de charge complet est de 40 minutes environ.

L’autonomie ?

Pour allumer les 2 LED d’une hélice, il suffit d’appuyer sur son bouton. Une première pression déclenche un clignotement rapide, une deuxième un clignotement lent, une troisième allume de manière fixe et une quatrième éteint les LED. L’autonomie ? Comptez environ 2h30 en clignotement, et 1h10 en LED fixes.

Une fois allumée ?

De jour, on ne voit pas vraiment que les LED sont éclairées – c’est normal, ce n’est pas fait pour voler en pleine lumière. Dans l’obscurité, en revanche, elles produisent leur effet ! L’hélice illumine une pale en bleu et l’autre en rouge. Il n’est pas possible de modifier ces couleurs. Les bords de chaque pale et deux nervures au centre guident la lumière. Une fois les moteurs démarrés, le rouge et le bleu disparaissent pour devenir du mauve. Le centre des hélices est très lumineux, presque blanc, et 3 cercles mauves apparaissent, celui à l’extérieur étant le plus épais. Le résultat est plutôt sympa, et bien visible dans la pénombre.

Oui mais…

Nous l’avons vu, la couleur est figée, c’est dommage. Il aurait été intéressant de profiter de LED qui changent de couleur ou, à défaut, de pouvoir couper l’une des deux LED pour obtenir du bleu et du rouge. Ce qui est plus inquiétant, c’est que les moteurs ne démarrent pas à tous les coups ! Il semblent que la surcharge pondérale des hélices ne leur plaise pas trop. En général, il suffit de recommencer l’armement des moteurs pour que cela fonctionne, il ne m’est arrivé qu’une seule fois qu’un moteur cale deux fois consécutives. J’ai aussi noté que l’autonomie était amputée de 2 à 3 minutes.

Oui mais aussi…

Malgré la présence de l’excroissance contenant la partie électronique dont la minuscule mais lourde batterie qui représente la quasi-intégralité du surpoids d’une hélice, je n’ai pas noté de vibrations parasites ni de déséquilibre ni de problèmes à l’image. Pourtant je n’étais pas confiant : l’équilibrage d’une telle hélice semble très approximatif… Je suppose que le contrôleur de vol et la nacelle stabilisée du Mini 3 Pro font tout le travail. 

Oui mais encore…

Les hélices sont très fragiles : il a suffit d’une touchette une petite branche pour que l’une d’entre elles casse. Pas jusqu’à interrompre le vol, cela dit il a fallu que je pose l’appareil rapidement. StartRC promet des vols plus silencieux qu’avec les hélices d’origine… pourtant je n’ai pas noté de différence. Dernier point gênant : ces hélices permettent de replier totalement les bras du drone, mais elles dépassent, à la différence de celles d’origine. Le Mini 3 Pro n’entrera donc pas dans sa sacoche, et il sera difficile de le loger dans la plupart des mallettes.  

Faut-il les acheter ?

Si le but est de remplace les hélices d’origine pour tous les vols, non, je ne les recommande pas. Elles sont fragiles, peu pratiques pour le transport. En revanche elles permettent des usages amusants  : éclairer des bandos, pratiquer le light painting, réaliser des vols de nuit sur un terrain autorisé, etc. Reste que le prix est assez élevé pour un usage ponctuel : le jeu de 4 hélices est proposé à 40 € chez Amazon par exemple (taxes comprises). N’oubliez pas, si vous volez dans le noir dans un endroit privé de GPS (en indoor) que les capteurs du Mini 3 Pro sont aveugles. Sans les caméras vers le bas et le GPS, le drone se lance parfois dans des dérives difficiles à rattraper…

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