Autel Robotics présente le EVO Max 4T, un drone suréquipé pour les missions professionnelles

L’EVO Max 4T est un drone destiné à des usages professionnels. Il reprend le look des précédents EVO, sans la couleur orange flashy. Elle est abandonnée au profit d’un gris plus sobre. Sa diagonale de moteur à moteur est de 46,4 cm. Les bras sont pliables, pour des dimensions de 34 x 40,7 x 14,8 cm plié et 57,6 x 66 x 14,9 cm déplié. Son poids en ordre de vol avec la batterie et la caméra est de 1,6 kg. Il vole à 82,3 km/h, son plafond de vol est de 7000 mètres. Son autonomie atteint 38 à 42 minutes selon le type de vol, avec une batterie amovible 4S de de 8070 mAh. Elle est auto-chauffante lorsque la température est sous les 10° et que l’appareil est au sol, et s’arrête de chauffer une fois en vol. L’appareil est prévu pour décoller avec des vents jusqu’à 43 km/h.

Résistant ?

Il est IP43, ce qui lui permet de voler sous la pluie, et fonctionne entre -20 et 50°. Sa partie GNSS tire parti du GPS, de Glonass, de Galileo et de Beidou. Mais ses capteurs lui permettent aussi de continuer à évoluer lorsqu’il est privé de positionnement GNSS, par exemple en intérieur, en sous-sol ou en présence de brouillage. Il peut accueillir un accessoire RTK pour profiter d’un positionnement encore plus précis. Avec l’aide d’un radar à ondes millimétriques et de 8 caméras dont 4 fisheye, il est capable de détecter des obstacles vers l’avant, l’arrière, le haut, le bas et les deux côtés, lorsqu’ils sont situés entre 20 cm et 50 mètres, de jour comme de nuit… et au-dessus de l’eau !

Fonction GPS automatiques

L’EVO Max 4T est capable de se maintenir en vol stationnaire avec et sans GPS. Il dispose d’une fonction RTH pour le retour automatique en cas de problème ou à la demande, qui fonctionne avec le GPS, mais aussi en l’absence de GPS jusqu’à une hauteur de 500 mètres max, avec une erreur inférieure à 30 cm. L’évitement des obstacles fonctionne même à grande vitesse avec une distance de sécurité de 1,50 mètre, ou à vitesse réduite mais avec la possibilité de s’approcher à 50 cm des obstacles. 

La portée

Autel Robotics indique l’adoption de SkyLink 3.0 (2.0 sur les précédents modèles) avec une portée radio et vidéo de 20 km – c’est une valeur maximale avec un émetteur réglé au standard FCC. En Europe, la promesse est de 7 à 8 km. Il est capable d’émettre en 2.4, 5.2, 5.8 GHz et 900 MHz – là où la réglementation le permet. Une liaison 4G LTE sera proposée plus tard.

La partie image ?

Elle repose sur une caméra multicapteur intégrée dans une nacelle stabilisée mécaniquement, orientable manuellement de -90° à +30°. Elle comprend une caméra grand-angle de 50 Mpix basée sur un capteur CMOS 1/1.28’’ à f/1.9 avec un angle de 85°. Et une caméra de 48 Mpix qui filme en 8K avec un zoom optique 10x et 160x numérique. Et une caméra thermique d’une définition de 640 x 512 pixels avec un zoom numérique 16x pour une page de -20 à 550°. Et enfin un laser pour réaliser des mesures de distance, entre 5 et 1200 mètres avec une précision de 1 mètre. A noter que ce bloc image est un payload, c’est-à-dire qu’il peut être retiré et remplacé par un autre accessoire.

Multi projection

Le retour vidéo de l’EVO Max est en mesure d’afficher plusieurs sources d’images simultanément à l’écran, comme l’image zoomée, la version thermique et la carte. La fonction AR Scene affiche en surimpression du retour vidéo la position d’appareils équipés d’un transpondeur ADS-B, et de points déterminés par le pilote. A noter que ces fonctions ne seront pas proposées à la sortie de l’appareil, mais plus tard. 

La partie logicielle

L’application Autel Enterprise donne accès aux réglages de l’appareil, aux commandes de pilotage, mais aussi à des fonctions intéressantes à destination des professionnels. Il y a la préparation de vols automatiques par waypoints sur des cartes 3D, la possibilité de créer des missions rapides pendant l’exécution d’autres missions avec un système d’empilement et de priorités, ou encore la mémorisation de missions qui consiste à enregistrer tous les paramètres de vol y compris la gestion de la caméra pour les rejouer automatiquement. 

Les missions automatiques 

Elles profitent de tracés polygones, rectangulaires, de suivi de l’élévation du terrain, de modifications de missions à la volée manuellement ou par import de données KML, de waypoints avancés, de shootings obliques en 5 passages, de missions en spirale, de missions à la verticale et de missions corridors pour suivre des structures comme des routes, des fleuves ! De quoi concurrencer les outils planificateurs de missions…

La fonction A-Mesh 1.0

L’EVO Max 4T inaugure une nouvelle fonction appelée A-Mesh 1.0, qui permet de tirer parti d’une flotte d’appareils. Ils peuvent communiquer l’un avec l’autre, être pilotés séparément ou tous depuis un poste, et surtout opérer comme des points relais des communications radio. Cela permet d’envisager des vols à très longue distance en plaçant des EVO Max 4T à des endroits stratégiques pour optimiser la portée radio ! 

La Smart Controller V3

Pour utiliser l’EVO Max 4T, Autel Robotics propose sa radiocommande Smart Controller V3. Elle repose sur un écran de 7,9 pouces 2000 nit d’une définition de 2048 x 1536 pixels. Elle permet, assure le constructeur,, des transferts de données rapides, des connecteurs HDMI, une batterie longue durée, une mémoire intégrée… L’accessoire Live Deck 2 permet de diffuser le retour vidéo vers plusieurs périphériques de visualisation. 

Sécurité des données

Les vols professionnels requièrent souvent une justification des conditions de stockage des données. Autel Robotics assure proposer des liens chiffrés en AES 128/256 entre le drone, sa radiocommande, le Cloud et les autres outils de la marque. L’appareil dispose d’une mémoire de stockage intégrée de 128 Go, mais pas de carte microSD externe pour des raisons de sécurité.

SDK pour les développeurs

Autel Robotics propose un Mobile SDK pour développer des applications prenant en charge l’EVO Max 4T. Par la suite, il publiera aussi le Payload SDK pour l’emport de chargements avec le pilote de l’interface électronique, et le Cloud SDK pour les échanges de données sur des serveurs.

Prix et disponibilité ?

Autel Robotics n’a pas encore dévoilé ni le prix ni la date de disponibilité de l’appareil. Il n’y a pas non plus d’indication sur un éventuel marquage CE avec indication de classes C5 ou C6 pour des évolutions en scénarios européens. Les caractéristiques de l’EVO Max 4T le positionnent de manière frontale face aux Mavic 3 – sachant qu’il concurrence à la fois le Mavic 3, le Mavic 3E et le Mavic 3T ! A suivre… La page de l’EVO Max 4T se trouve ici, sur le site d’Autel Robotics.

5 commentaires sur “Autel Robotics présente le EVO Max 4T, un drone suréquipé pour les missions professionnelles

  1. La partie GNSS est standard, je pense que c’est plus la peine d’en faire un paté a chaque drone maintenant !

    Il y a une petite typo: transpondeur ADS-B, c’est récepteur ADS-B. j’ai pas trouvé les specs exact mais sur leur site il parle que de réception ADS-B, ce qui fait sens considérant la taille de l’appareil.

    Joli bête sur le papier, ils ont mis plein de nouveau trucs de robotique. A voir si ça sert vraiment (ce que je ne pense pas dans 90%) des cas !

  2. @ khancyr : Oh, les composants GNSS sont très différents selon les modèles, y compris dans les gammes d’une marque – les possesseurs de Mavic 3 ont en fait l’expérience. Et ça risque encore de bouger plus avec les conflits en cours…

    Pour l’ADS-B, je parle du transpondeur pour les appareils en face, ceux qui sont détectés, principalement l’aviation habitée.

  3. en quoi le M3E est concurrencé?
    je trouve que le M3T mais surtout le M30 sont concurrencés.
    Pour la partie GNSS non ce n’est pas standard, mais l’info qui manque comme toujours c’est: est ce que les images thermiques sont bénéficie de la précision de géoréférencement du PPK/RTK? ou c’est juste du positionning?

    Pour en revenir au M3E :
    les 2 caméras RGB du EVO 4T sont :
    – un faux 50MPX de <1"
    – un faux 48MPX < 1"
    ces cam 12MPX ne concurrence absoluement pas un format 4/3 pour la photogrammétrie.

    Par contre on est d'accord, le M3T (pas de télémètre) et surtout le M30 (lourd) se font éclater. Reste à voir le prix.

    Quelle va être la réponse de DJI?

    une baisse de prix drastique des M3T et M30 !! les acheteurs de la première heure vont faire la tronche !!

  4. @fred @lerelou : dire que le GNSS fait gps, glonass, Galileo et Beidou ,c’est vraiment la base. Avec la possibilité d’injection RTK. Rien de spécial la dedans, la majorité des puces GNSS pour drones le permettent.
    On parle pas de differentes bande de fréquences, anti-jamming ou autres ajout mais juste du multi constellation et RTK…

    @fred je faisais la remarque sur le transpondeur parce que ce n’est que de la réception donc juste un recepteur. Il n’ émet/transponde pas en retour !

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