Collision entre un drone et un hélicoptère aux USA : le pilote du drone était en faute

Peut-être vous souvenez-vous de cette collision entre un drone Mavic de DJI et un hélicoptère AS350BA pendant la course de 4×4 off-road King of Hammers organisée par Toyo Tires près de San Bernardino en Californie ? C’était en février 2020, et je vous en parlais ici. Le National Transportation Safety Board (NTSB) a publié les détails de son enquête. Les dégâts sur l’hélicoptère sont légers : de « petites marques sur la partie droite du pare-brise ». Le drone a été récupéré rapidement, au sol, avec « le bras arrière droit détaché ». L’hélicoptère et le drone opéraient avec leurs autorisations en bonne et due forme. 

Mais…

Le NTSB note que les deux parties ne disposaient pas d’informations sur leurs plans de vol respectifs, et ne disposaient pas de moyens de communication. Il rappelle surtout que le Code of Federal Regulations aux Etats-Unis, dans sa partie 14 CFR 107.37 consacrée à l’exploitation à proximité d’aéronefs et aux règles de priorité, stipule que « (a) Chaque petit aéronef sans pilote doit céder le passage à tous les aéronefs, et (b) Nul ne peut exploiter un petit aéronef sans pilote près d’un autre aéronef avec un risque de collision ». Le rapport précise que le pilote du drone ne s’était pas adjoint les services d’un observateur en vue directe pour le prévenir en cas de danger. 

La conclusion du NTSB ?

La « cause probable » de cet incident est « l’incapacité du pilote du drone à céder le passage à l’hélicoptère, ce qui a entraîné une collision en vol ». Le rapport ajoute que « l’incapacité du pilote du drone à évaluer et à atténuer les risques d’opérations à proximité d’autres aéronefs a contribué à l’incident. L’absence d’inclusion des opérations du drone dans le cadre de l’activité aérienne [des hélicoptères] et de l’atténuation des risques a également contribué à l’incident ».

Source : NTSB

La vidéo de la collision

Elle a été publiée par le NTSB.

6 commentaires sur “Collision entre un drone et un hélicoptère aux USA : le pilote du drone était en faute

  1. Un pilote de drone est-il à blâmer ?
    c’est ridicule car un hélicoptère qui volait très bas a percuté le drone.
    S’il y avait un poteau électrique et qu’un hélicoptère s’y est écrasé, les centrales électriques sont-elles à blâmer ?

  2. Un avant-gout de ce qui arrivera lorsque des centaines de taxis-drone envahiront le ciel dans un avenir proche ?

  3. @ Roman : Ce sont les règles en vigueur aux USA : l’aviation sans pilote doit laisser la priorité à l’aviation avec pilote, et faire en sorte de pouvoir s’en assurer pendant le vol.

    A noter que l’Europe fonctionne sur le même principe, décrit dans l’AMC1 UAS.OPEN.050(4)(c) Responsibilities of the UAS operator :
    « During the flight, the remote pilot shall: […] (b) keep the unmanned aircraft in VLOS and maintain a thorough visual scan of the airspace surrounding the unmanned aircraft in order to avoid any risk of collision with any manned aircraft. The remote pilot shall discontinue the flight if the operation poses a risk to other aircraft, people, animals, environment or property;« 

  4. @michel 49 : Des collisions surviendront très probablement. Mais l’Europe travaille sur un pan entier de la réglementation destiné à encadrer ces vols, et donc limiter les risques et comprendre les erreurs. Est-ce que ça fonctionnera ? Sans doute exactement comme pour l’aviation générale : avec des essais-erreurs-réactions. Faudra pas être là au moment de l’erreur 😉

  5. Les pilotes cherche les incidents, lde manière générale il deteste les drones, ca leurs prend une part de leur privilège, chez moi , aux Antilles, sur une toute petite ile, nous avons eux droit a une campagne d approches décalées de plusieurs km de la part des pilotes locaux durant plusieurs semaines , ils c étaient passer le mots pour essayer de crée un incident et de s en plaindre , avec 3 mavic1 qui avaient l habitude de s amuser presque touts les jours au dessus d une petite zone sauvage inhabité près de chez eux. L avantage c est que ces télés pilotes était suffisamment bien placer et futé et les avions suffisamment bruyants avec les vents de travers pour anticiper ces comportements irresponsables . Les avions survolaient régulièrement des habitations à base altitude jusqu’à a ce que les habitants commencent à s en plaindre sur facebook et que d autres pilotes outrés par ces manœuvres vendent la meche de cette manigance . Résultat , échec de leur tentative malhonnête, mais par la suite, rapidement, toute l ile est passer en NFZ … Depuis fini DJI chez nous 🙂

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