Des essaims de drones décollent en Normandie
Le projet Drones en Essaim pour la Surveillance des sites Industriels à Hauts Risques (DESIHR) a vu le jour en Normandie. Il bénéficie de l’appui du Centre d’Innovation Drones Normandie (CIDN), que vous aviez pu découvrir fin 2020 (voir ici).
Le facteur déclencheur
Depuis l’incendie de Lubrizol, en 2019, les exploitants de sites à hauts-risques de types SEVESO « seuil haut » et « seuil bas » ont obligation de s’équiper pour des prélèvements et des analyses adaptées aux substances qu’ils manipulent. Le projet DESIHR vise à développer des outils et des méthodes pour identifier et caractériser des polluants atmosphériques lors d’incendies industriels.
Pourquoi des drones en essaim ?
De la rapidité de l’acquisition des données dépend la fiabilité de la modélisation de l’impact de l’événement sur l’environnement et la population, ainsi que la réponse sanitaire à apporter au plus vite. La mission de l’essaim de drones consiste à filmer le panache de fumée pour le modéliser, et à recueillir rapidement des données dans le cône – autrement dit à quantifier les polluants dans l’air.
Multidisciplinaire
Le projet DESIHR repose sur plusieurs domaines d’expertise, et s’appuie pour cela sur les compétences de six partenaires : L’université Le Havre Normandie, l’école d’ingénieurs ESIGELEC, l’institut INERIS, Squadrone System, ATMO Normandie et le réseau NAE qui regroupe des acteurs de l’aéronautique, du spatial, de la défense et de la sécurité en Normandie.
Au-delà des sites SEVESO
Le coût de DESHIR sera de plus de 300.000 € sur 24 mois, avec une aide de l’Association Nationale de la Recherche (ANR) de 112.000 €. Le projet pourrait être étendu à d’autres industries susceptibles de produire des émissions atmosphériques, comme par exemple celles des bateaux.
