AnyVision va optimiser la reconnaissance des visages depuis un drone

Filmer des foules ou tout simplement des personnes depuis un drone, c’est un sujet qui divise. Le Conseil d’état et la CNIL ont statué pour limiter voire interdire aux forces de l’ordre de filmer des personnes de telle manière qu’elles soient reconnaissables. Le projet de la loi « Sécurité Globale » entend de son côté ajouter la reconnaissance faciale des personnes par voie aérienne. Pendant que les politiques s’écharpent, la technologie progresse. Le site Cyprus Mail rapporte que la société israélienne AnyVision a déposé aux Etats-Unis un brevet appelé « positionnement adaptatif des drones pour une reconnaissance améliorée ».

Les difficultés

Le succès d’une reconnaissance des visages repose sur des images qui doivent être suffisamment éclairées et une vue non obstruée. La société travaille par conséquent sur des outils pour améliorer de manière automatique le positionnement des drones pour améliorer les chances d’une reconnaissance réussie. Un challenge lorsqu’il s’agit de la surveillance des manifestations, puisque les caméras des drones sont confrontées à des personnes qui bougent beaucoup, qui sont le plus souvent masquées, avec de la fumée et parfois de nuit.

AnyVision et Microsoft

Le contexte est difficile pour AnyVision, face à une remise en question des outils des forces de l’ordre un peu partout sur la planète. A tel point que Microsoft, qui avait investi 74 millions de dollars en 2019, s’est retiré du capital de AnyVision (voir ici). La raison ? Des associations ont accusé la société israélienne de participer à un programme de surveillance de masse des palestiniens en Cisjordanie. Des enquêtes ont finalement montré que ce n’était pas le cas, mais cela n’a pas suffi à dissuader Microsoft.

Travailler l’image de marque

Pour limiter les effets de l’opposition grandissante qu’elle rencontre, AnyVision a présenté début janvier 2021 des propositions pour un usage « juste, éthique et impartial » de la reconnaissance faciale : la diversification des sources, la surveillance des préjugés ethniques, l’ajout d’outils de confidentialité, les travaux sur les normes éthiques et la prise de conscience de possibles utilisations abusives. Il y a du boulot : la reconnaissance faciale aérienne (et au sol) sera une technologie majeure dans les années à venir, et ce malgré le coup de frein donné par l’usage des masques en raison de la crise sanitaire…

Sources : US Patent & Trademark Office et Cyprus Mail via DroneDJ

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