Gemfan Moonlight Props V2, le test

Les hélices lumineuses étaient jusqu’à présent réservées aux drones de type caméras volantes stabilisées, comme celles-ci. Le fabricant Gemfan en propose désormais pour les racers, dans une version 5 pouces. Les Moonlight Props V2 sont des hélices de 5,1 pouces tripales transparentes avec un pitch de 3,8. Je ne me suis pas attardé sur leur tenue en vol : elle est classique pour des hélices de ce type. Je n’ai pas noté de vibrations dues à un mauvais équilibrage, ni de comportement inhabituel. Je me suis en revanche intéressé à leur montage et à leur aspect une fois en vol.

La vidéo

Le principe de ces hélices ?

La partie lumineuse est une LED qui se trouve au centre de l’hélice. Elle éclaire l’une des 3 pales, dans laquelle se trouvent des paillettes de couleur qui reflètent et diffusent la lumière de la LED. Une fois en rotation, on ne voit plus qu’il n’y a qu’une seule pale éclairée, le tout s’illumine uniformément. L’alimentation est fournie par deux piles de montre de 1,5 à 1,55 V, de référence LR521. Que l’on peut aussi trouver sous les noms LR63, AG0, 379 ou SR521. Ces piles, toutes petites, ne sont pas faciles à trouver dans les commerces. Il est plus aisé de se les procurer en ligne. Ce sont des piles non rechargeables, qui assurent une autonomie de 40 minutes environ. C’est court ? Plutôt, oui. Ce n’est pas « écologique » ? Non, pas du tout.

En kit

Les Moonlight Props V2 sont livrées en kit à monter – sans les piles. Pas les hélices elles-mêmes, mais leur partie centrale. Pour assembler la partie lumineuse de l’hélice, il faut placer un circuit flexible comprenant la LED et un interrupteur. La LED entre dans un trou de l’hélice, le composant est à placer sur le dessus. Dans chacune des deux trappes pour les piles, il faut disposer deux minuscules plaques de cuivre qui servent à établir le contact entre le composant principal et la pile. C’est l’étape la plus minutieuse, puisqu’il faut s’assurer que le contact est opérationnel, au besoin en courbant un peu les ergots des plaques vers le bas. Je m’y suis repris à plusieurs fois avant de réussir un montage correct. A noter que le manuel fourni n’est pas exact dans sa représentation des plaques de cuivre – mais ce n’est pas bien grave.

Fin du montage

L’étape suivante consiste à glisser les piles dans leurs logements, avec la partie + vers l’intérieur. J’ai noté qu’il était préférable de ne pas les enfoncer complètement pour établir le contact à coup sûr. Le montage est finalisé par une coiffe en plastique très fin, qui se clipse sur le dessus. Il faut simplement veiller à ce que la partie la plus fine se trouve au-dessus de l’interrupteur. Il suffit d’appuyer sur cet interrupteur pour vérifier que le montage fonctionne et que la LED s’allume. Pour un jeu complet de 4 hélices, il faut donc installer 4 composants principaux, 8 plaques de cuivre, 8 piles et 4 coiffes en plastique. C’est un peu pénible à faire, surtout sur le terrain. Si vous perdez l’un des composants dans de l’herbe, il y a peu de chances que vous le retrouviez…

Ce qu’il faut savoir ?

Le poids de l’hélice avec les composants montés mais sans batterie est de 4,21 grammes. Avec les 2 piles, elle passe à 4,64 grammes. A titre de comparaison, les Dalprop Fold F5 sont à 4,2 grammes, les HQProp Durable 5433 sont à 3,8 grammes, les iFlight Nazgul 5140 à 4,05 grammes, les Gemfan Flash 5132 à 4,97 grammes… Les Moonlight Props V2 ne sont ni particulièrement lourdes, donc, ni légères non plus. Le diamètre du trou central est de 5 mm. La hauteur du support central est de 8 mm : il faut par conséquent que l’axe de vos moteurs ait une hauteur supérieure à 1 cm sous peine de ne pas réussir à fixer l’écrou de serrage. Pour retirer les piles de leurs logements, il faut les pousser par le dessous. Gemfan fournit un outil, semblable aux extracteurs de cartes SIM, à insérer dans un petit trou sous chaque pile.

Comment les allumer ?

Vous pouvez actionner l’interrupteur à la main pour vérifier que les hélices s’allument, mais il ne reste pas enclenché. Pour maintenir une pression constante sur cet interrupteur, il faut visser l’écrou de serrage de l’hélice. Vous l’aurez compris, pour allumer les hélices il faut serrer les écrous, pour les éteindre il faut les desserrer. C’est un peu pénible, parce qu’on n’a pas forcément envie de desserrer les hélices pour faire une pause entre 2 vols. Mais la méthode a le mérite d’être simple. A noter qu’il m’est arrivé que l’interrupteur reste en position appuyée après desserrage de l’écrou, parce que la coiffe plastique maintient la pression. Il suffit de l’écarter un peu avec le doigt. Simple, mais si le contact s’établit, les 2 piles se vident pour rien…

Le résultat ?

J’ai commencé avec des hélices de couleur verte. En plein soleil, vous ne verrez pas du tout qu’elles sont allumées. Mais en revanche s’il fait sombre, par temps très nuageux ou de nuit, elles s’allument et la lumière est bien visible, pour un effet très sympa. Plus il fait sombre et plus le résultat est intéressant. J’ai ensuite essayé les autres versions en rouge, bleu et blanc, avec des fortunes diverses. Le rouge et le bleu sont beaucoup moins lumineux, le blanc se voit en revanche très bien. Les luminosités des couleurs sont par conséquent inégales.

Voler de nuit…

En France, la réglementation interdit les vols de nuit en catégorie Ouverte (arrêté du 3 décembre 2020 relatif à l’utilisation de l’espace aérien par les aéronefs sans équipage à bord), sauf sur certains terrains de clubs d’aéromodélisme « publiés par la voie de l’information aéronautique, lorsque cette publication le prévoit explicitement et sous réserve de respecter les conditions publiées » (à consulter sur le site du SIA). Ne restent donc que les vols en intérieur et ceux entre chien et loup, c’est-à-dire lorsque la luminosité est faible, mais encore de jour. Pour mémoire, la nuit aéronautique, pendant laquelle il ne faut pas voler, débute 30 minutes après le coucher du soleil et s’achève 30 minutes avant le lever du soleil. Cela laisse du temps, mais assez peu, pour s’amuser avec de belles lumières. Sauf en temps de couvre-feu, évidemment, comme lors de ce test…

Faut-il les acheter ?

Ce sont des hélices destinées à des usages très spécifiques, dans la pénombre : sessions de vol tardives, courses de nuit, démonstrations, vols indoor. Le principal défaut, ce sont les deux piles qu’il faut installer sur chaque hélice, qui offrent une autonomie de 40 minutes. Vous les trouvez à moins de 3 € les 10 (ici par exemple). Soit environ 30 centimes d’euro l’unité, 60 centimes par hélice, ou encore 2,40 € pour équiper un quadri. 2,40 € pour 40 minutes de vol, c’est cher ? A vous de voir. Evidemment, les hélices restent parfaitement opérationnelles sans piles, elles perdent simplement leur fonction sapin de Noël. Il faut aussi prévoir un peu de temps pour les monter, et un soupçon de patience. Il faut aussi compter quelques secondes pour changer les piles quand elles ont rendu l’âme. Le prix ? Les Moonlight Props V2 sont commercialisées à 3,90 € le jeu de 4 chez Drone-FPV-Racer (taxes comprises) en blanc, vert, bleu et rouge. Evitez les rouges, elles sont bien moins lumineuses…

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