Le Smellicopter de l’université de Washington

Les plus âgés sages d’entre nous se souviennent des avions renifleurs, dans les années 70. Voici les drones renifleurs ! La doctorante de l’université de Washington Melanie Anderson a réalisé un prototype de nano drone doté d’une faculté à détecter les odeurs. L’appareil appelé Smellicopter est basé sur le Crazyflie, un appareil à moteurs brushed qui repose sur le principe de l’open source : il est possible de lui ajouter des capteurs divers. Celui imaginé par Melanie Anderson utilise une antenne de papillon de nuit…

Comment ça fonctionne ?

Selon Thomas Daniel, professeur en biologie de l’université de Washington qui coordonne les recherches de Melanie Anderson, « les cellules d’une antenne de papillon amplifient les signaux chimiques. Les papillons de nuit le font très efficacement – une molécule parfumée peut déclencher de nombreuses réponses cellulaires, et c’est la clé. Ce processus est extrêmement efficace, spécifique et rapide ». Le principe consiste à mesurer les impulsions électriques des antennes. Lorsqu’elles sont en contact avec des odeurs auxquelles réagissent les papillons de nuit, elles déclenchent des pics électriques mesurés par l’électronique de bord.

Le déplacement ?

Le Smellicopter est assez basique : il se déplace vers la gauche pendant un certain temps, puis vers la droite. S’il détecte une odeur, il change son plan de vol. Pour que le vol soit possible de manière autonome, l’appareil a été équipé de 4 capteurs infrarouges capables de détecter les obstacles : le Smellicopter s’arrête 20 cm avant un obstacle dans sa quête des odeurs. Les travaux de Melanie Anderson ont permis de montrer qu’un Smellicopter finit par s’approcher d’une source odorante à laquelle réagissent les papillons de nuit, comme un parfum floral par exemple.

Et demain ?

L’équipe de l’université de Washington ambitionne de réussir à détecter d’autres odeurs, notamment celles que l’homme ne perçoit pas forcément. Le but serait de pouvoir réaliser des drones en mesure de détecter des sources de dioxyde de carbone ou des signatures chimiques comme celles d’explosifs. Les papillons de nuit utilisés pour les recherches de l’université de Washington vont-ils bien ? Ils ont été placés dans un réfrigérateur pour les anesthésier et leur ôter leurs antennes. Lesquelles sont opérationnelles pendant 4 heures. Donc non, ils ne vont pas bien…

Source : université de Washington

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