DJI Pocket 2, la prise en main

Les ralentis ?

Ils sont proposés en Full HD (1920 x 1080 pixels) uniquement, en 4x ou 8x. Il faut évidemment suffisamment de luminosité pour que les images soient réussies. A noter que, bizarrement, le mode 8x n’était disponible que via l’écran tactile lors de mes tests. Dans DJI Mimo, il n’y avait que le mode 4x.

Les photos ?

Les clichés peuvent être pris en 4:3 en 4608 x 3456 pixels en réglages 16 mpix, ou 9216 x 6912 pixels en 64 mpix, en en 16:9 en 4608 x 2592 pixels en réglages 16 mpix, ou 9216 x 5182 pixels en 64 mpix. A noter que le ratio 3:2 de l’Osmo Pocket a disparu sur le Pocket 2. Note-t-on une différence de qualité entre les modes 16 et 64 mégapixels ? Si vous visionnez simplement l’image, il est probable que vous ne perceviez aucune différence. Si en revanche vous zoomez dans une photo pour vous intéresser à un détail, la qualité est supérieure en 64 mégapixels avec une meilleure netteté, des détails plus précis. Avec une faible luminosité, le gain des 64 mégapixels s’estompe, introduisant même quelques artefacts supplémentaires.

A gauche : 16 mpix, à droite : 64 mpix.

Les panoramas

En mode Panorama 3×3, la caméra shoote 9 photos qu’elle assemble automatiquement en un cliché très grand angle. La photo résultante sur la carte mémoire est d’une définition de… 780 x 565 pixels. Autant dire qu’il s’agit d’une vignette. Pour profiter d’une meilleure définition, il faut connecter le smartphone, puis extraire le panorama qui y est stocké. Dans ce cas, la définition monte à 2587 x 1858 pixels. Pas mal, mais on est encore loin d’une haute définition. Les 9 images sont stockées sur la carte mémoire, je les ai donc assemblées avec des outils tierces-parties (Panorama Stitcher), pour une définition qui dépasse 7000 x 5000 pixels. C’est mieux, mais il faut se débrouiller soi-même. Même procédure pour le Panorama 180°, qui shoote 4 photos assemblées horizontalement.

Panorama 180°.

Les timelapse

Il y a 3 modes disponibles : le Timelapse classique qui filme et produit une vidéo accélérée, le Motion Timelapse qui permet de faire pivoter la caméra pendant le shooting du timelapse, et l’Hyperlapse, destiné aux Timelapse en mouvement et ajoute une stabilisation pour rendre les mouvements plus souples. Il y en a pour tous les goûts. Le Motion Timelapse est très réussi, avec des mouvements automatisés de la caméra en pan de gauche à droite et de droite à gauche, ou entièrement customisés. Dans ce cas, vous donnez une position de départ en orientant la caméra, et une autre d’arrivée, le Pocket 2 se débrouille pour calculer les mouvements de caméra. A noter que la nacelle tremblait légèrement sur mon exemplaire de test lors des Motion Timelapse. Les Timelapse sont réglages en durée totale et en intervalles entre chaque cliché. Une réussite !

Les zooms

Le Pocket 2 offre un zoom 4x en Full HD, 3x en 2,7K et 2x en 4K. Pour en profiter, il faut s’assurer que les réglages le permettent : faire glisser l’écran tactile vers le bas, vers la droite, et choisir Curseur rapide Zoom. Ensuite, faire glisser le doigt sur le bord droit de l’écran tactile déclenche le zoom. Il est doux… mais pas assez pour s’assurer des images vraiment fluides. En mode Photo, les zooms atteignent 8x. Pas mal, d’autant que la qualité reste très correcte.

Le mode Pro

Pour accéder à des outils supplémentaires, il faut activer le mode Pro. Sur l’écran tactile du Pocket 2, la mention Pro apparaît en haut à gauche de l’écran. Il suffit de la toucher pour accéder aux réglages. On peut gérer l’exposition, avec le réglage de l’ISO et celui de la durée d’obturation – ce qui permet de réaliser des flous en pose longue. On a accès à la balance des blancs, exprimée en Kelvins. Il est possible de choisir le mode Jpg, qui stocke les images de manière compressée, ou préférer le mode Dng pour des images Raw. Si vous disposez d’outils en mesure de traiter le Raw, vous pouvez sauver des images sous-exposées même quand tout espoir semblait perdu !

Une photo Raw sous-exposée « récupérée » avec Camera Raw d’Adobe.

Le mode Pro, suite

Le Raw permet d’appliquer des traitements sur l’image en profitant d’un maximum de données. L’Autofocus peut être géré en continu par le Pocket 2, selon la distance qui le sépare des sujets, ou bloquer le focus une fois pour toutes. En vidéo, le mode Pro donne accès à quelques autres réglages. Il y a la gestion de l’audio pour de la stéréo ou du mono, le réglages du volume du micro, l’atténuation du bruit du vent qui fonctionne plutôt bien – elle est même nécessaire s’il y a du vent ou si vous vous déplacez à vélo ou en moto. Il y a aussi des réglages directionnels du micro. J’ai eu plus de mal à évaluer l’efficacité de ce réglage.

Les fonctions Glamour et Haute Qualité 

La fonction Glamour est un outil d’embellissement des images, comme on le trouve sur les smartphones récents. Il permet de gérer des paramètres comme Amincir, Fluide Eclaircir, Agrandir, Eclairer, Ton rosé. Les modifications sont légères, mais elles permettent de modifier un peu la réalité pour le meilleur, quitte à tricher un peu. Ce qui est dommage, c’est que cette fonction n’est disponible que dans les modes 1080p/24, 25 et 30. Les vidéos peuvent être shootées en mode Economie d’énergie, ou en Haute Qualité. J’ai eu beau chercher la différence, je n’ai rien perçu à l’image, ni sur le débit (il reste le même dans les deux modes), ni la compression, ni le type d’encodage (c’est du h.264/Mpeg-4 AVC dans les deux modes). Le mode Haute Qualité est uniquement disponible en 1080p, 2,7K et 4K en 24, 25 et 30 images par secondes. 

L’autonomie ?

Selon DJI, elle est de 140 minutes. Lors de mes essais, le Pocket 2 a effectivement tenu environ un peu plus de deux heures, que ce soit en vidéo ou en shooting de Timelapse. L’autonomie est passe à 1h40 avec l’usage d’Activetrack 3.0 en continu. La batterie, une 2S 875 mAh, n’est pas accessible et donc pas amovible. Sa recharge prend un peu plus d’une heure. Il est possible de charger le Pocket 2 pendant son utilisation, avec une Powerbank par exemple, ou reliée à une prise USB via un connecteur USB-C. Mais ce connecteur se trouve sous la caméra ! Voilà qui n’est pas pratique du tout pour effectuer le branchement…

L’adaptateur joystick

Il est principalement prévu pour gérer le zoom : il est plus facile de taquiner un mini joystick du pouce que de faire glisser un doigt sur une toute petite partie de l’écran. Il peut aussi piloter l’orientation de la nacelle. Si vitesse de zoom et de la nacelle sont réglables, le pilotage avec ce mini joystick n’est tout de même pas formidable. C’est du « tout ou rien » dans les ordres, sans possibilité de gérer la vitesse de zoom selon la pression qu’on exerce. Dommage.

Le pack de base

Le pack de base DJI Pocket 2 comprend le Pocket 2 bien sûr, l’étui, une dragonne, les connecteurs USB-C, Lightning, joystick, une base avec un pas de vis Kodak 6,35 mm pour fixer la caméra sur un support photo, et un câble USB / USB-C. Par défaut, la base du Pocket 2 n’offre qu’une trappe pour la prise USB-C. Par ailleurs elle n’est pas parfaitement plate, et c’est dommage pour faire tenir la caméra posée sur une surface. Il y a tout intérêt à remplacer cette base par celle équipée d’un pas de vis, livrée avec le pack de base. Elle permet de fixer la caméra sur un support photo.

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8 commentaires sur “DJI Pocket 2, la prise en main

  1. Salut super test.
    J’ai eu la première pocket malheureusement hs suite à un défaut d étanchéité du boîtier censé être étanche. Quel est l avantage par rapport à la nouvelle insta360 x2 qui semble plus polyvalente voir meilleure ? Car elle remplace une pocket ( pour stabilisation ) et gopro pour côté étanche.

  2. @ Po : Ouille, pas cool le défaut d’étanchéité 🙁
    C’est très clair, la One X2 est une concurrente sérieuse, elle est sans doute plus adaptée pour des usages où il y a un risque de chocs, de projections d’eau, de poussière, et peut-être moins pour des usages vloggers. Quoi que 🙂
    Mais je n’ai pas eu la One X2 entre les mains pour le vérifier…

  3. @Fred
    Merci de ton retour. Yep pas cool surtout que c’était quelques gouttes mais la pocket semble très sensible à ça.
    Hâte de voir ton test de la one x2. Jai surtout dès interrogation sur la qualité d’image et les artefacts possibles à la jonction des images entre les deux lentilles.

  4. Bonjour Fred,
    J’ai commenté précédemment par erreur sur le test l’osmo pocket 1 …
    Lors de ton test à vélo, te souviens-tu du mode de focus ?
    Merci

  5. @ vtt64 : Je ne m’en souviens plus, mais comme je suis presque tout le temps resté en AFC, je devais y être à vélo…

  6. Bonjour Je viens de recevoir ma pocket 2 creator combo mais malheureusement pour moi le logiciel DJI MIMO ne fonctionne pas avec mon téléphone… Peut-on le remplacer par un autre ?

    Merci pour tout

    Bien à vous

  7. @ bernier christophe : Aie, non, je ne connais pas d’alternative puisque DJI n’a pas ouvert son SDK aux développeurs d’applications tierces.
    Tu as bien pris la dernière version directement sur le site de DJI, là ? Si oui, je n’ai malheureusement pas de conseil pertinent à te donner 🙁

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