Eachine Cvatar 4S, le test

Appairage

Il est possible de tirer sur le récepteur radio XM+ (version Non-EU) sans risque pour accéder au bouton de Bind. J’ai réalisé l’appairage avec une radiocommande T16 équipée d’un module multiprotocole. Comme souvent avec les Cinewhoop, le connecteur microUSB pour accéder aux réglages de Betaflight n’est pas accessible facilement. Il se trouve en effet coincé à l’intérieur de la structure, derrière les ducts. Mais Eachine fournit une petite rallonge microUSB. Il faut la pousser avec précaution pour ne pas risquer d’endommager les amortisseurs en caoutchouc sur lesquels est monté le contrôleur de vol. Une fois la rallonge installée, on accède aux réglages de Betaflight, en version 4.2.0, via Betaflight Configurator. Il est possible de la laisser en place même pour quelques essais en vol – mais elle gêne le placement de la batterie.

Réglages

La plupart des réglages sont déjà effectués : vous n’avez pas besoin de toucher aux PID ni à la table VTX : tout est prêt. A vous, cela dit, de gérer les voies de la radio, les méthodes d’armement et de changement de mode, les informations à afficher sur l’OSD. Notez que l’appareil est équipé d’une Blackbox intégrée d’une capacité de 8 Mo. La table VTX est complète avec les valeurs de toutes les fréquences vidéo, la gestion de la puissance. Le tout est accessible via l’OSD et la radiocommande avec le protocole IRC Tramp. A noter que le baromètre n’était pas activé dans Betaflight sur l’exemplaire que j’ai testé. Mais il suffit de cocher la case dans l’onglet Configuration. Cela dit, il ne sert qu’à l’affichage de la hauteur dans l’OSD, le Altitude Mode pour maintenir automatiquement la hauteur a disparu de Betaflight depuis la version 3.4.

Premier décollage

J’ai utilisé une batterie 4S de 1500 mAh pour réaliser mes premiers vols. Comme avec tous les autres modèles de Cinewhoop, le Cvatar est très bruyant. Si vous volez dans votre jardin, attendez-vous à ce que tous les chiens du quartier soient colère. Et vos voisins aussi. Si vous comptez voler en présence de personnes en intérieur, pensez à les prévenir que le niveau sonore est vraiment élevé. Le Cvatar reste bien à plat et sans vibrations, que ce soit en modes stabilisés (Angle et Horizon) ou en mode Acro sans stabilisation. L’effet de sol est plus important qu’avec un racer classique sans ducts, il faut donc veiller à voler à plus de 30 cm du sol pour éviter les secousses.

En immersion ?

La caméra grand-angle du Cvatar offre une image correcte – pour un retour vidéo analogique – qui facilite les vols dans des environnements encombrés. Pas de souci, par exemple, pour passer au travers du feuillage des arbres, y compris en prenant un peu de vitesse. Les protections des hélices sont permissives puisque les touchettes avec des branches sont généralement sans conséquence. Veillez tout de même à configurer le mode Flip over after crash de Betaflight pour espérer vous dégager si une branche passe à travers les ducts et vous bloque. La mousse autour des ducts est bien pratique pour que les touchettes avec des obstacles durs, des murs par exemple, ne soient pas sanctionnées par une chute.

Le comportement quand on pousse les gaz

Le Cvatar n’est pas un appareil pour se lancer dans des figures de freestyle. Il est assez lourd, assez pataud… et ce sont des qualités pour assurer des images sans vibrations. Mais il ne vous empêche pas de grimper rapidement au-dessus d’arbres ou d’obstacles. Sachez simplement que pousser les gaz un peu fort entame sérieusement l’autonomie de l’appareil, bien plus qu’avec un racer classique. La bonne nouvelle, c’est que le Cvatar ne se dandine pas et ne dérape pas (propwash) lors d’une remise des gaz un peu forte. Cela permet d’envisager des montées suivies de plongées en conservant un vol souple et sans embardées. Attention tout de même : la structure duct entraine une forte prise au vent. En extérieur, s’il y a du vent, le Cvatar va gigoter beaucoup. Vous ressentirez aussi des embardées en intérieur avec de gros courants d’air.

Solide ?

Je n’ai pas cherché à maltraiter le Cvatar pour le vérifier, mais il a pris des chocs pendant mes vols. La structure n’a pas bougé, la caméra en retrait est bien protégée, et les mousses ont fait leur boulot sans être arrachées ni abimées. En revanche, l’une des pièces en impression 3D placées autour des hélices a été partiellement arrachée lors d’un choc, probablement parce qu’elle s’est trop déformée. Deux autres ont été entaillées par les hélices. Ce sont donc des pièces à la durée de vie limitée. Eachine en fournit une de rechange dans la boite du Cvatar. Dommage, il n’en propose pas (encore ?) à la vente, et ne fournit pas le fichier stl pour réaliser soi-même une impression 3D.

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3 commentaires sur “Eachine Cvatar 4S, le test

  1. Hello,
    Merci pour ce retour,

    Est-il possible d’y installer les dji Goggleset de mettre en radio la taranis qx7?

  2. @ Malik Kara : Pour DJI, oui, les pièces en TPU sont livrées pour installer un FPV Air Unit et assurer le retour avec le casque FPV de DJI. Je ne l’ai pas encore fait, comme je le dis en fin de test.
    Pour la QX7, les récepteurs livrés par Banggood (XM+ et R-XSR) sont des modèles Non-EU. Soit il faut reflasher en EU si tu en prends un déjà installé pour assurer la compatibilité avec un Taranis européenne, soit il faut prendre la version sans récepteur et souder un XM+ ou un R-XSR de FrSky EU.

  3. Le problème avec eachine c’est qu’ils ne vendent pas pour l’instant de pièces détachés en cas de crash pour le Cvatar .
    Ça serais bien de leur en faire part !!

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