Covid-19 : Aertos 120-UVC de Digital Aerolus
La société nord-américaine Digital Aerolus, basée dans le Kansas, a développé un drone destiné à désinfecter des zones potentiellement infectées par le Covid-19. Son principe de fonctionnement repose sur plusieurs lampes germinicides qui émettent dans l’ultraviolet dans la bande C (280 à 100 nm). Pour faire simple, l’oxygène ionisé par la lumière ultraviolette produit de l’ozone, lequel élimine les germes.
Vols en intérieur
La solution s’appuie sur un drone indoor, l’Aertos 120. C’est un multirotor de 2,7 kg basé sur 4 hélices carénées animées par des moteurs brushless, avec une caméra 4K Virb de Garmin montée dans nacelle stabilisée sur 2 axes à l’avant, une caméra FPV fixe sur le dessus pour le retour vidéo, et une structure en carbone pour accueillir le tout. Digital Aerolus indique avoir équipé son appareil de capteurs destinés à la stabilisation et au maintien en position sans GPS, puisque les vols sont prévus pour être effectués en intérieur. Les développeurs assurent ses capteurs, à la différence de ceux d’appareil concurrents, ne sont pas perturbés par des sources d’interférences comme des équipements magnétiques.
La partie UVC
L’Aeros 12O-UVC a été équipé de 36 lampes ultraviolettes 265 nm. Digital Aerolus indique qu’il faut un vol d’environ 5 minutes pour désinfecter une surface de 2 x 2 mètres. Les particules de poussières qui sont soulevées par le souffle des hélices passent elles-aussi devant les lampes UV. Le vol est piloté à distance, en FPV, en profitant de la facilité d’un stationnaire simplifié par l’équipement d’assistance au pilotage. Le but est de permettre au pilote d’opérer depuis une autre pièce, en sécurité. Pour ne pas être en contact avec des germes, mais aussi parce que les lampes ultraviolettes sont dangereuses pour les tissus humains et animaux. La batterie à bord est une 6S1P 22,2V de 4500 mAh qui assure, selon les concepteurs de l’appareil, une autonomie de 10 minutes environ.
Ca fonctionne ?
Les lampes germicides fonctionnent, pourvu que l’exposition soit suffisamment longue. Il reste à prouver l’efficacité d’un appareil qui brasse fort l’air et les particules potentiellement porteuses de germes. L’Aeros 120-UVC sera disponible en mai 2020, chez les revendeurs Digital Aerolus.
Source : Digital Aerolus via DroneDJ
Ce qui laisse entendre que le virus se balade librement dans l’air ambiant, ce qui est plutôt contraire à ce qu’on dit par ailleurs.
L’efficacité des lampes étant proportionnelle à la distance et au temps d’exposition, je doute de l’impact sur de l’air brassé par des hélices .. Sur des surfaces proches pourquoi pas ??
@ FPV_67 : Si le virus est présent sur des matières susceptibles de voler, poussières, papier, il vole aussi… Ca ne le rend pas actif en l’air, mais ça le déplace.
Un générateur d’ozone tout simple du coup, ca fonctionne a faible budget… les gars cherchent a compliquer absolument le truc, non ?
Je ne comprends pas comment une entreprise peut perdre à la fois du temps et de la crédibilité à proposer un projet aussi bancal!
8m2 désinfectés par batterie? On s’amuse à faire le calcul pour une école primaire de taille correcte pour coller avec l’environnement de vol de la vidéo (15 classes, 2500m2)? 312 batteries, 52h de vol! Bon courage…
Sans compter que le bouzin n’est pas autonome : il faut un type qui le pilote, qui le désinfecte peut-être, qui change la batterie toutes les 10minutes, les recharge…?
Je suis allé sur le site de Aerolus par curiosité pour voir le prix de la chose, parce que là aussi ça doit prêter à rire, rien n’est indiqué.
Vraiment gadget, surtout qu’il existe déjà des robots terrestres pour ce genre d’application :
http://www.uvd-robots.com/
Les tubes UVC en fixe sont déjà standards dans les boucheries, les labo de biologie, … et il faut bien entendu que personne ne soit dans la pièce.
@ Guido : Evidemment, le roulant est préférable (et déjà préféré). Mais il existe des cas où les robots au sol ne conviennent pas, sur des sols avec obstacles, des marches, etc.