Emax Interceptor, le test

Le masque, suite

Le récepteur vidéo est un modèle 5,8 GHz. La documentation indique qu’il est de type Diversity, avec deux antennes dipôles au format SMA. Dans la boite de l’exemplaire que j’ai acheté, il n’y avait qu’une seule antenne, mais il s’agit semble-t-il d’un oubli, il aurait du y en avoir deux. Pour alimenter le masque, Emax fournit un petit boitier avec une prise DC. Il héberge une pile rechargeable Li-Ion 18650 de 1800 mAh. Pour la recharger ? Il suffit de brancher le boitier en USB ! Pratique. Le masque permet quelques réglages, comme le contraste, la luminosité, la plage de fréquences et la fréquence pour un total de 40 canaux. Il n’y a en revanche pas d’enregistreur de vidéos (DVR).

Régler la fréquence ?

Pour afficher le retour vidéo, la fréquence 5,8 GHz en émission par la voiture doit être la même que celle en réception par le masque. Les deux sont en théorie accordées en usine, mais il se peut que vous deviez le faire vous-même. Ou que vous soyez obligé de le faire pour rouler à plusieurs ou en présence d’un autre appareil en 5,8 GHz. Le masque permet de sélectionner un canal parmi 5 plages de fréquences et 8 fréquences, soit 40 en tout. Pour changer la fréquence sur la voiture, il faut faire une pression longue de 5 secondes sur le bouton de l’émetteur vidéo (sous le carénage), jusqu’à ce que la LED passe au bleu.

Régler la fréquence, suite

Une pression longue de 2 secondes la fait clignoter. Ensuite, chaque pression courte permet de choisir la plage de fréquences suivante. Pour valider, il faut une pression longue de 5 secondes. Ensuite une pression courte pour passer la LED au vert. Puis une longue de 2 secondes pour accéder à la fréquence, plusieurs courtes jusqu’à arriver à la bonne fréquence. Puis une longue de 5 secondes pour valider. Enfin, une dernière pression longue de 5 secondes permet de sortir du mode réglage. C’est un peu long et pénible ? Oui. Fort heureusement, il est rare que l’on doive s’en préoccuper. Si les réglages ne donnent pas accès à toutes les plages de fréquences et fréquences, il se peut que l’émetteur soit en mode Lock. Dans ce cas, faites une pression sur le bouton et maintenez-la en allumant l’Interceptor.

Sensations de pilotage

L’Interceptor est une voiture radiocommandée jouet aux performances « light » : son moteur brushed n’est pas un modèle de puissance. Ne vous attendez pas, gaz à fond, à un démarrage qui soulève l’avant du véhicule. Mais la voiture compense son manque de puissance par une tenue de route très agréable – pour un jouet. Elle tient correctement en ligne droite, les commandes sont suffisamment précises pour réaliser des virages mesurés et pour éviter les obstacles. Le rayon de braquage est de 30 cm. Mais la combinaison d’un virage et d’une accélération permet de faire un tête-à-queue si la surface est suffisamment lisse, puis d’accélérer tout de suite après. Pas de souci, par exemple, sur du parquet ou du béton, mais ça ne fonctionne pas toujours sur du goudron. Ce n’est pas un engin 4×4, vous ne pourrez pas grimper sur des obstacles ni monter des côtes raides.

Et en immersion ?

Le risque du pilotage en immersion avec une voiture radiocommandée, c’est d’obtenir une image très secouée, qui peut au final être bien pire que sur un drone mal réglé ! Excellente surprise avec l’Interceptor : le retour vidéo dans le masque est plutôt agréable. Il y a des vibrations, bien sûr, mais elles sont assez faibles sur une surface plane. Evidemment, si vous passez sur des graviers ou des aspérités, ça va secouer. Les roues arrière sont équipées d’un ressort qui aide en théorie à amortir les vibrations. Pourtant ce sont probablement les deux mécanismes à l’avant, basés sur de simples pièces en plastique un peu mou, qui réduisent le plus ces vibrations…

Dans la durée ?

J’ai pris beaucoup de plaisir à parcourir les 2 pièces de mon appartement, puis le parking souterrain pour un espace de jeu un peu plus important. Il ne reste plus qu’à déployer des rampes en carton et des tremplins en mousse pour donner du piquant aux évolutions en immersion. Parce que, quand on est habitués aux vols de nano racers, l’ennui risque de poindre avec une voiture radiocommandée. Le risque de chute est limité, il y a beaucoup moins de tension et de décharges d’adrénaline. Cela dit, avec deux voitures, on peut se lancer dans des belles courses. Avec un espace de jeu suffisamment grand, on peut tenter de drifter malgré le manque de puissance de l’Interceptor. En tous cas, il est possible de réaliser des virages serrés en glissades… avec un peu de pratique.

Autonomie et fragilité ?

Avec la batterie 1S 300 mAh fournie dans la boite, l’Interceptor roule à régime élevé pendant 14 minutes environ. Pas mal ! A noter qu’avec une batterie BetaFPV 1S 300 mAh… beaucoup plus imposante, l’autonomie est semblable ! Avec une batterie un peu plus grosse, 450 mAh, mais qui entre parfaitement dans la trappe, j’ai atteint 18 minutes en roulant de manière agressive. Pas mal. Malgré des chocs frontaux, des chutes d’un bon 50 cm de hauteur, l’Interceptor n’a pas bougé. Les ressorts à l’arrière sont solides et restent en place (il semble qu’ils aient été modifiés par rapport aux appareils des premières séries), le mécanisme de direction à l’avant n’a pas souffert. La caméra, c’est important, est bien protégée par le carénage plastique.

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4 commentaires sur “Emax Interceptor, le test

  1. Ca fait plaisir de te voir jouer RC de la sorte, Fred !
    J’avais tenté la chose sur ma Traxxas Slash 1/16 4×4. Mais à défaut d’un super systeme softmounté, j’ai pour l’instant abandonné…
    Sur de l’enrobé c’est plaisant. des que tu rencontres graviers ou surface off road c’est catastrophique…
    Ton Emax interceptor à l’air de « mieux » gérer ce problème. C’est la moindre des choses pour crédibiliser le produit.
    Ensemble ready to run FPV interessant et avec un prix contenu. Bonne surprise semble t’il sur le masque et la liaison video. Cool !
    La « solidité » de la voiture semble t’il au rdv. C’est pas fastoche de toute façon sur de la voiture RC…
    Bon run confiné !

  2. @ CriTof : Je me suis bien amusé avec cette voiture, d’ailleurs j’y suis retourné aujourd’hui 🙂
    Sur une surface à peu près plane, il n’y a vraiment pas de vibrations. Dans mon parking, il y a des endroits bien défoncés sur le béton, même les aéroglisseurs que j’avais testés butent sur les obstacles.

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