UrUAV UR85, le test

Réglages

Les PID sont déjà réglés, tout comme la plupart des valeurs de Betaflight. Ne reste plus qu’à indiquer la méthode d’armement, le choix des modes, l’activation de la fonction de retournement « Flip over after crash », la disposition des informations sur l’OSD. A noter que le UR85, en version FrSky (D16 Non-Eu) comme je l’ai testé, indique le RSSI de la liaison avec la radiocommande. Plus la consommation de courant et la tension de la batterie.

Sensations en vol

J’ai effectué mes premiers vols avec la batterie 3S directement en immersion et en Acro, sans passer par des essais à vue et en stabilisé. Cela ne pose pas de problème, puisque le UR85 est parfaitement stable en Acro, avec des réactions saines et rapides, souples aussi en restant doux sur les commandes. Il est capable d’évoluer lentement en restant léger sur les gaz, mais d’accélérer rapidement ou de monter à la verticale de manière assez impressionnante. L’écart de performance entre les Tiny Whoop et les mini racers s’amenuise une fois de plus.

Facile à piloter !

Le UR85 permet un pilotage engagé : ce n’est pas lui qui limite les évolutions, mais définitivement les talents du pilote. Pas de souci pour tourner sec ou rattraper une chute à la verticale, l’appareil ne dérape pas. Il doit sans doute ce comportement nerveux à son poids plume : sans la batterie, il ne pèse que 42 grammes. Cela lui permet aussi d’être résistant aux crashs. Avec sa batterie 3S 300 mAh (25,7 grammes) et une antenne pentalobe, il passe à 70,7 grammes. C’est très correct !

Et en intérieur ?

Il est préférable d’utiliser une batterie 2S ou 2 batteries 1S pour les vols indoor : cela permet de calmer un peu les ardeurs de l’appareil quand on pousse les gaz. Mais le UR85 reste tout à fait utilisable, notamment en modes stabilisés Angle et Horizon. Il est capable de passer dans des mouchoirs de poche, même si son encombrement est évidemment supérieur à celui d’un UR65. Je me suis beaucoup amusé à voler dans des branches d’arbres, en mode stabilisé. Je me suis retrouvé accroché à une branche à une quinzaine de mètres de hauteur. Qu’à cela ne tienne, un petit coup de « Flip over after crash » m’a sorti de cette mauvaise posture.

L’autonomie ?

Avec la batterie 3S d’origine (et leurs concurrentes), elle est très variable. N’espérez pas plus de 2 minutes 30 secondes si vous pilotez de manière agressive en malmenant les gaz. Elle peut en revanche monter jusqu’à 5 minutes si vous pilotez doucement en mode stabilisé pour des vols de précision. Avec une batterie 2S ou 2x 1S, elle plafonne à 3 minutes. Comme d’habitude, ce Tiny Whoop est une invitation à se ruiner dans des batteries additionnelles… A noter que le UR85 est assez silencieux et qu’il vibre très peu, signes que l’association hélices – moteurs – PID est réussie.

Le Tiny Whoop parfait ?

Non, évidemment, vous vous en doutez bien. L’autonomie est un peu juste, nous l’avons vu. Mais le principal défaut de cet appareil, c’est son antenne vidéo ! Le connecteur u.FL lâche au premier choc, et l’antenne se décroche. Littéralement au premier choc : au premier crash de mon premier vol, elle a disparu corps et armature dans une herbe pourtant fraichement coupée. Autant dire que la retrouver constitue un petit miracle – et je n’ai pas obtenu de signe divin après ce premier vol.

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